Death Proof
On pourrait résumer le cinéma de Tarantino à des gens habillés un peu retro qui badinent sur de la pop culture en fumant des clopes (si possible de belles femmes hargneuses), suivi d’une fusillade ou d’une baston. Du cinoche totalement futile, pop-corn grand format et explosions, jubilatoire, quasi primaire mais limité. On restait dans l’anecdotique et la pertinence d’un remake. Death Proof est aussi malicieux que ses prédécesseurs, sinon plus, car mieux maitrisé. Astucieux, il évacue sa tarantinerie gentiment crâneuse dans une première partie pur sucre, pour basculer dans la thèse antithèse des scènes de courses des années 70. Bobine cracra, fausses bandes annonce (pas en Europe), problème de projo, tout est fait pour y croire. Tel un lego, Tarantino construit quelque chose, l’essore et le recrache, pour faire une espèce de film viscéral, qui prends aux tripes et dont on sort en remuant les bras en l’air de bonheur. Au passage, son avenir de DJ est toujours autant assuré, en « providant » une bande son assez exceptionnelle qui ne manquera pas d’être repiquée dans des pubs ou dans les futurs sujets de Confessions intimes. Jouissif, hormonalement chargé et totalement décompléxé, Death Proof récolte donc logiquement un
sur 5 sur le barème altercinéphilique Airwolf. Du cinoche sous amphet rigolo.
Print article | This entry was posted by Kamui on 25/07/2007 at 11:57, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 15 years ago
Complètement d’accord.
Et contrairement à beaucoup de critiques, je trouve que c’est un pur Tarantino.
about 15 years ago
Idem.
J’ai beaucoup aimé sa transcription des virés entre filles. En homme invisible, sans meuf, qui avait toujours pleins de meufs à ses bras sans avoir eu aucune relation avec une seule, j’avoue que ça m’a bien fait rigoler.
5 Airwolfs/5 Airwolfs (je lui aurais limite donné 6 Airwolfs pour le retour de Kurt Russel – qui est juste TERRIBLE quand il fait le conducteur sans visage au début).
about 15 years ago
le "pur" Tarentino n’existe pas formelement, à l’exception de Pulp Fiction qui a été fini à la coke. Il n’a fait que des films reprise de concept ou de gros remakes. en gros c’est une machine à remonter dans le temps sur ce qui était cool quand il était gosse (ce qui, en fait, est un style). Donc, si, c’est quand même clairement la grosse papatte Tarantino.
about 15 years ago
Et ouais, Russel est assez fantastique, jouant à fond le Charles Branson dernière période en psychopathe^^
about 15 years ago
Le Tarantino le plus faible selon moi. Replay value ridicule, trop de scènes s’étirant beaucoup trop en longueur (la section d’avec Planet Terror aura été fatale au rythme). Surtout, c’est de l’exhumation d’une subculture qui ne me concerne pas, qui ne me parle pas. Vanishing Point, Gone in 60 Seconds, etc. Connais pas, pas ma came. Et la came de peu d’Européens d’ailleurs, mais c’est une autre histoire…
Après ouais, y’a plein de trucs très bons. Mais pas au point de lui envoyer l’armada complète des Airwolves.