On pourrait résumer le cinéma de Tarantino à des gens habillés un peu retro qui badinent sur de la pop culture en fumant des clopes (si possible de belles femmes hargneuses), suivi d’une fusillade ou d’une baston. Du cinoche totalement futile, pop-corn grand format et explosions, jubilatoire, quasi primaire mais limité. On restait dans l’anecdotique et la pertinence d’un remake. Death Proof est aussi malicieux que ses prédécesseurs, sinon plus, car mieux maitrisé. Astucieux, il évacue sa tarantinerie gentiment crâneuse dans une première partie pur sucre, pour basculer dans la thèse antithèse des scènes de courses des années 70. Bobine cracra, fausses bandes annonce (pas en Europe), problème de projo, tout est fait pour y croire. Tel un lego, Tarantino construit quelque chose, l’essore et le recrache, pour faire une espèce de film viscéral, qui prends aux tripes et dont on sort en remuant les bras en l’air de bonheur. Au passage, son avenir de DJ est toujours autant assuré, en « providant » une bande son assez exceptionnelle qui ne manquera pas d’être repiquée dans des pubs ou dans les futurs sujets de Confessions intimes. Jouissif, hormonalement chargé et totalement décompléxé, Death Proof récolte donc logiquement un

sur 5 sur le barème altercinéphilique Airwolf. Du cinoche sous amphet rigolo.