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The Expendables 2
Aug 22nd
Si tu as trouvé que le point faible d’Expendables, c’était le scénario… Hé bien tu sers à rien. Si tu n’avais que moyennement apprécié le Mickey Rourke en poète des garages à motos, hé bien, rassure-toi, il n’est plus dedans. Expendables 2 reprend peu ou prou la même recette des vieilles stars unies comme lors d’une réunion de vieux combattants. Sauf qu’ils savent tous implicitement qu’ils sont devenus un peu ridicules.
Si tu as aimé les explosions dans Expendables, tu vas adorer le 2. There’s more of it. Dès la première scène, Stallone balance une putain de moto sur un putain d’hélicoptère, avec explosions à la clef. Probablement le truc le plus indispensable à ta vie alors que tu n’étais même pas au courant. Dans Expendables 2, il y a JCVD qui joue un vilain du nom de Vilain, donc il y a 140% de coups de pied retournés en plus. Expendables 2 étend le champs des possibles de la torgnole et du mawashigeri exactement comme on l’a toujours rêvé.
Plus encore que le premier, Exp2 est un film méta, comme si l’époque ne pouvait pas se moquer de ses propres codes, de son passé. Comme si seul les Dark Knight pouvaient se permettre d’être premier degré à en crever. Il y a deux ans, Willis demandait à Stallone quel était le problème de Schwartzy. “He wants to be president” répondait Sly, hilare. Hé bien il y a beaucoup plus de ça aussi. Expendables 2 dépasse son prédécesseur en tout point, écriture, réalisation (Sly déléguant à un autre gonz, histoire de se concentrer sur son acting). C’est simple, si tu as un jour aimé un Rocky, un Rambo, un Die Hard, Commando, un film de JCVD ou une série de Stephen J.Cannell, cherche pas, Expendables 2 est ton film. Il ne fait que les citer.
C’est d’ailleurs peut-être le problème de l’exercice. Entre les remakes de Total Recall, Robocop et autres Starship Troopers, le futur ressemble de plus en plus à une version alternative du passé. Les Expendables sont les rares à y remédier, quitte à avoir parfois l’air de barbouzes ridicules. Aujourd’hui, hormis Bourne et quelques exceptions, il est quasi impossible de sortir un actionneur qui ne joue pas sur ces codes. Et quand tu entends un acteur te dire “une dernière mission et je prends ma retraite”, tu ne sais pas toujours si Exp 2 est sérieux ou pas. Les vieux bonhommes se citent et se méta-fantasment à chaque scène, de Dolph qui te raconte sa vie à mots couverts, au moindre yipeekaï et aux “I’ll be back” en cascade. Chuck Norris cite du Chuck Norris Facts, c’est à ce point-là. Sans parler d’un petit pot-pourri, une véritable happy hour pour les plus jeunes avec la scène de Jet Li et une Assassin’s Creed Special, hoodie et lames inclus.
En se positionnant sur le créneau “Caisse d’épargne-retraite” de l’actionneur, en refusant obstinément de faire son âge, les bonhommes d’Expendables 2 s’ouvrent une voie, rien qu’à eux, celle du néo-old school. Et moi, j’avais les poings bien serrés pendant les explosions. Un méta-film à couilles.
Bien entendu, je reviens sur cette question de “l’old school” dans le prochain article des blockbusters de l’été. Avec un vrai film blockbuster 2012 100% sérieux mais en même temps si années 80.
The Expendables
Sep 17th
C’est acquis, Expendables te donne envie de gueuler comme le bœuf durant un match de foot. Vraiment. Du plaisir jouissif et sensoriel, un peu à la Deathproof mais dans un autre style.
Le baroud d’honneur de Stallone ne fait pas dans la dentelle. On y défonce son chemin en sulfatant les gugusses par dizaines. Man, y’a même une attaque gratuite inouïe, un bombardement portuaire déjà culte. Tranquille. Même si c’est bien fait –peut-on parler d’un actionneur d’auteur depuis Tsui Hark ?-, le cerveau est mis en mode veilleuse jusque dans le scénario à la cohérence géopolitique toute personnelle. Une petite île tenue par un général Tapioca si naze qu’il semble sorti de la saison 3 de Prison Break est manipulé par un ancien de la CIA, forcément affreux. Sly va tomber amoureux de la fille du général, ce qui va pousser notre mercenaire à mener une révolution gratis. Faut voir sa gueule déconfite à force de chirurgie. Mieux, tous les copains qu’il a appelé à la rescousse dans ce film « wink wink » ont la gueule de leur corps, complètement défait, à l’exception de Statham et Jet Li, les plus « jeunes » même si l’un est chauve tandis que l’autre vieillit moins bien que Donnie Yen.
Comme un parfum de vieux. Et j’adore le vieux. Le seul bon moment de Nu-Karaté Kid, c’était quand Jackie Chan titube après son seul combat. A bout de souffle version muscle. En tant que sportif, je suis toujours intéressé par ces caps que le corps franchit, dans un sens comme dans l’autre. Et surtout quand il te fait signe qu’il faut vraiment s’arrêter de faire le guignol sinon tu vas te casser en deux. Tous ces mecs n’ont pas écouté les SMS et les fax envoyés par le cerveau. Depuis ils doivent se débrouiller avec des vieilles carcasses abimées qui errent dans leur base, un vieux rade de motards tenus par « Épave premier », Mickey Rourke qui tatoue des horreurs sur le corps. Tant qu’on est moche, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. C’est peut-être lui le plus emblématique freak de la chirurgie façon lolo Ferrari si lumineux de tristesse dans le fantastique Wrestler. Mais putain, Expendables, il y a plus de lifting à l’écran que dans les deux films de Sex & the City.
Mais bon tout ça, ce ne sont que des considérations perso car le plus important dans Expendables, c’est que ça défouraille, que ça charcute. Ca plante du couteau dans la gorge. Ca cogne dur en mettant les mains dans le cambouis pour faire la sale besogne. Au fond, Expendables arrive à être tout ce que je voulais, un prolongement viril et crépusculaire à Rocky Balboa. C’est toute la qualité des films des années 80, cette patate des explosions en vrai, pas sur un putain d’écran vert. Un résultat digne de passer en redif’ vf à 20h30 sur La 5. Pas certain que ton petit neveu comprenne, alors tu lui diras simplement qu’Expendables est totalement Airwolf. Sinon, tu le tapes.
The Expendables : Call to arms trailer
Jul 12th 10:57
Com-Robot