Kamui
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Ip Man 2
Nov 9th
Quoi de mieux qu’un biopic sinon un biopic avec des coups de pied. Based on a true story donc, Ip Man 2 reprend la vie du maître de Wing Chun là où on l’avait laissé, c’est à dire après la fin de l’oppression japonaise. Accompagné de sa femme et avec bientôt deux gosses au compteur, il vit dans la dèche à Hong Kong dont il essaye de sortir en montant sa propre école de Kung Fu.
A l’origine, Ip Man 2 devait raconter les relations du maitre avec son élève le plus célèbre, Bruce Lee. Parait qu’il y a eu des problèmes de droit (la famille Lee, c’est l’équivalent d’Uderzo, en fait), donc l’équipe s’est rabattue sur ce qui fait maintenant la marque de fabrique de la série, à savoir l’oppression ou plutôt le Kung Fu sous l’oppression. Le problème, c’est qu’aussi cradingue que pouvait être le racket des brits, ça n’a rien d’aussi sanguinaire que la vie sous le joug japonais. Nankin, les femmes de réconfort ou l’unité 731, toi-même-tu-sais. Du coup, comme un coup de génie, la vie d’Ip Man 2 retombe sur ses pattes et ressemble finalement à un film de wushu classique, voulu comme réaliste mais un réalisme très spécial qui vient percuter les contingences du genre. Ouverture d’un restaurant chinois d’une école. Défi local. Baston. Refus de se soumettre puis baston. Puis boss de fin de niveau, ici un anglais joué par Darren Shahlavi qui au cinéma HK ce qu’étaient les 2-3 asiats type d’Hollywood des années 80, une image d’épinal bonne à se faire dérouiller à la fin du film.
Balancer toutes les scènes cultes et imparables dès le début pour finir sur un climax un peu entendu, c’était déjà le même parti-pris que le premier Ip Man… Donnie Yen est tout aussi majestueux de neutralité, tout en rage contenue face à l’adversité. Et au risque de me répéter, c’est aussi l’auteur de la plus belle projection sur rambarde du cinéma. Je sais, j’en parle souvent, mais on a besoin de douceur dans la vie.
(mon lien qui t’amène directement à l’instant clef)
C’est aussi l’occasion de voir un combat Donnie Yen Vs Sammo Hung (fraichement sorti d’une opération au coeur). En plus d’être chorégraphe du film, il s’en sort formidablement bien. Ip Man 2 se paye même un duel avec l’élégance de gentlemen.
pour un film qui mériterait une sortie ciné. Le premier vient tout juste d’arriver mais en direct to vidéo.
Pokémon Robotics Acte 3
Nov 7th
Le plus important dans Pokémon Black & White, c’est les monstres. Voici un plan de combat, un organigramme du cool, pour s’y retrouver un peu.
Traditionnellement, il y a 3 critères pour déterminer la classe d’un Pokémon. Son degré de cool. Sa densité kawaiique. Et puis son aspect WTF, une spirale dont on n’est pas sur d’échapper.
Allez, prenons par exemple un de mes préférés.
#532→534, Dokkora → Dotekkotsu → Roopushin. Chez moi, il s’appelle “Barre”, comme le Premier ministre du même nom. Mais aussi parce qu’il se bat avec une barre de ciment. Ou un poutre. Putain, quelle idée folle. Un Pokémon de chantier. Un ouvrier de combat. Et puis regardez ses veines roses et ce nez. Mais surtout cette poutre qu’il utilise pour cogner ses ennemis. Ça, mon ami, c’est du génie.
Mais regardons de plus près Kuitaran (#631)
Apparemment, rien de bizarre avec cet espèce de glouton griffu, un vrai Wolverine de feu. Mais approche toi. Mais… Mais…
Bon dieu, mais qu’est-ce que c’est ? Son tube digestif qui se fait la malle ? Un sexe courbé ? Va-t-on pouvoir acheter une peluche de ce machin ?
On pourrait presque dire la même chose sur le #518 Musharna.
Et là, comme dirait Freud (un lecteur régulier de Kamui Robotics), “à quoi pensez-vous quand vous dessinez un fœtus ?” En plus, celui-là, on est obligé de le voir souvent, il est primordial dans le déroulement du jeu. Jeeeez, à chaque fois qu’il apparaît, je perds deux dixième à chaque œil.
Vite, il m’en faut un qui soit cool.
#626 Buffalon dit l’afro-taureau. Et lui au moins, c’est un animal.
Mais j’aime bien la mécanique (Airwolf, tout ça) donc j’ai parfois des goûts bizarres assumés. Comme Nattorei #598.
Quand je le vois, je pense à la soucoupe amirale de Goldorak qui balance des soucoupes. Lejaponàsonmeilleur. Mais j’aime aussi le très bizarre #601, à savoir
Gigigear, qui chez moi s’appelle Rocard, un mec plus connu pour sa mécanique compliqué que ses victoires contre l’appareil du parti.
Je ne suis pas un adepte de Pokémon kawaii. Victiny (Copé dans mon pokédex) est l’illustration parfaite d’un retour perpétuel aux valeurs simples qu’on a envie de transformer en knacki au coin du feu.
Sauf que lui arbore un V de victoire. C’est dommage qu’il a un nom de victime.
Mais ce canard… il est bien ce canard.
Les streums kawaii, on s’en fout, ils sont là pour vendre des toys. Sauf lui, là,
Un Moguryû, une taupe de frappe cute, avec des griffes gigantesques.
Ou encore ce Mamepato, un pigeon idiot qui n’a rien dans la tête…
Mais retour aux Pokémon WTF…
Celui-là….Regardez bien…Mais qu’est-ce qu’ilsont dans la tête, enfin ?!
Ou encore ce Totoro mélangé à du dégueuli, c’est quoi, ils sont dégoûtés de ne pas bosser avec Ghibli, alors ils se vengent ? Mesquin, ça…
Dans la catégorie WTF, je trouve quand même assez cool ce Desukan, un sarcophage que j’ai affectueusement baptisé Mitterrand.
Mais le plus fou de tous les nouveaux Pokémon n’est pas celui qu’on croit. Prenons la dernière forme de ce Zèbre électrique.
Regarde donc ses éclairs sur la tête. Pas la peine de faire une recherche google image à “Waffen de la Schutzstaffel”. C’est p’tet moi, hein. Hein, pas vrai ? Ceci dit, le pire, c’est qu’il s’appelle Zebraika. Jezzzus, what were they thinking?!
Et ça, c’est supposé être quoi ?!
Et ça ? Une diva du R’n B ? Une cosplayeuse goth ? Mais qu’est-ce qu’elle a fait à ses cheveux ?!
Il parait logique que sur 156 monstres, il y ait un certain nombre qui nous paraissent débile, ou avec un concept abracadabrantesque.
C’est pourquoi je veux revenir à mes préférés. L’accent de Black & White a été mis sur les monstres de combat, en particulier ceux inspirés des arts martiaux.
Dans le genre, Kojofuu est trop puissant. Je ne sais pas de quel animal il est inspiré, mais en tout cas, il fait du wushu, celui-là !
Et puis regarde ces deux-là :
Dageki et Nageki, qui s’appelle T(edy)Rinner et Douillet chez moi. Des Pokémon ceinture noire.
J’adore Meguroko (fin jeu de mot en japonais), un Crocodile rockabilly qui évoluera en vrai rocker, un peu comme Eddy Mitchell.
Et puis le summum, c’est Minezumi → Miruhoggu qui n’est pas tant une souris comme le sous-entend son blaze qu’un castor espion.
C’est la première fois que j’aime un de ces Pokémon légendaires. Zekrom. Et pour cause : il a un petit air de Pokémon à la sauce Batman, mais équipé d’une queue-turbine nucléaire. Awesome.
Enfin, mon préféré absolu, c’est Goruggo.
Je vois d’ici les crypto-puristes dire que “ce n’est même pas un animal”. Hé, qu’est-ce que t’en sais, si cette carcasse de robot fantôme ne renferme pas l’esprit d’un animal, entièrement dédié à casser des villes. En plus, c’est une tradition pour Pokémon d’avoir un ou deux streums hommage à des classiques de la japanim’ ou du manga:
Quand je vois la coupe de cheveux de Terakion, là, je pense tout de suite à du Tezuka.
Mais là, Goruggo, avec son look façon galerie de portrait Hellboy et une physionomie de Giant Robo avec une touche d’old Ghibli pour l’ambiance et le choix des couleurs, c’est mon instant classic. Qui vaut à lui seul le jeu. Minor spoiler, il n’arrive qu’à la fin.
Enfin, si vraiment tu n’es pas convaincu par les monstres, tu peux piocher dans les kinky rivales qui resteront insensibles à tes Pokéballs.
Voilà. Robotics a donc prouvé avec des arguments imparables pourquoi Black & White sont hip. Robots + Batman + rock’n’roll.
Pokémon Robotics Acte 2
Nov 4th
Avoir la classe aujourd’hui avec Pokémon ? Encore un défi de l’impossible que Kamui Robotics se devait de relever.
Il y avait déjà ce trailer fan-made (Apokéliyspe !) qui est déjà un classique d’internet qui prouve bien que la série peut devenir un vecteur à n’importe quoi. Même Alan Moore pourrait y faire son propre “P for Pokémon”…
Mais le truc, c’est que les trucs kiddy et estampillé mouflet, quand t’es ado, ça passe mal. Toi, le jeune, avec les divix, les rayons manga à la FNAC et les scantrads, t’as pas connu ça mais au collège ou au lycée, quand tu aimais la japanim, on se foutait de toi. Aujourd’hui, geek is beautiful, mais à l’époque, il fallait apprendre un art martial pour ne pas te faire emmerder. La preuve, tous les post-otak’ trentenaires savent étrangler des ours à mains nues. (Non ?) Quoiqu’il en soit, à l’époque, c’était rap rap rap et rap. Alors tu faisais style d’aimer NTM alors qu’au fond, t’étais plus chala-head-chala. Et après on s’étonne que tous les ados se ressemblent.
Anyway, voici la solution si tu veux survivre dans un milieu hostile avec seulement Pokémon sous le bras : il faut le rendre musicalement cool. Alors il y a bien eu le pokérap pour que les enfants retiennent le nom des bestioles mais… pas au lycée ni à la fac, mec. Pas ça non plus…
Ah oui, c’est le moment de prévenir, si tu es un puriste, les liens du prochains paragraphe seront un peu hardcore pour toi.
Mais ça vaut le coup de tenir car j’ai trouvé la solution. En fait, parmi mes autres lubies, j’aime repérer les samples utilisés jusqu’à plus soif dans les chansons. Donc beaucoup de rap. Comme pour la viande, t’es content quand tu peux en connaitre la traçabilité. Ouais, c’est sans fin et en général, je le garde pour moi.
Sur Robotics, j’avais parlé de ce gangsta qui samplait Olive et Tom, mais il y en a des dizaines d’autres. Parce que maintenant, la japanim’, retiens bien ça dans la tête, c’est cool. T’as du Saint Seiya dans la Mafia K’1 Fry,ou les Cités d’Or chez Rim-k . Même Benny B samplait à mort Goldorak (“Do you speak martien“). Y’a même eu ce projet collectif d’hommage à Dragon Ball. Hey, après tout, Son Goku est un immigré clandestin qui a p’tet des revendications.
Soulja Boy est connu pour être branché Japanim’. Sans déconner, il a même sorti une mix tape baptisé “Death Note”. Faut pas s’étonner que l’internet te renvoie des trucs bizarres comme ça…
“Wesh mec, mais le rapport avec Pokémon ?” me diras-tu. Et bien, voici un gus qui sample l’opening de Pokémon, avec la voix de Nick Atkinson et tout. Voici A-1, avec son tube “Charizard”.
Dracaufeu, le Pokémon du ghetto ! Et puis ce flow chaloupé à la Lupe Fiasco, cette boucle lancinante, c’est si puissant qu’on peut lire ceci dans les commentaires Youtube : “35 dislike were all YU-GI-OH fans”. Ce mec est un génie.
Et si tu veux, sa mix tape est dispo là. Son style de “Ranger Black” est juste fantastique.
Ok, maintenant qu’on a bien compris qu’on pouvait être cool avec Pokémon (c’est indiscutable, là) sans avoir à apprendre un sport violent, on va vraiment parler de Pokémon Black & White dans le dernier acte. Be there.
Pokémon Robotics Acte 1
Nov 3rd
C’est depuis la naissance du phénomène, soit quinze (15 !!) ans que je ne m’étais pas autant penché sur le cas Pokémon. Comme beaucoup, à un moment ou un autre, tu en reviens. C’est comme les autocollants Panini, c’est la génération suivante qui prend le relais. Et puis, en tant que sujet, ça ne s’est jamais vraiment renouvelé, et en tout cas, ça se renouvelle moins que mes autres obsessions et marottes que sont la politique, la corniche dans les jeux vidéo ou encore la représentation du coup de pied sauté dans l’histoire du cinéma (et tu peux me croire que si je tombe sur ce sujet à Questions pour un Champion, j’fais du quatre à la suite).
“Pokémon, ouaaah l’aut“, on l’a tous entendu, pour ce sujet ou un autre, avec ce même ton satisfait du mec se sentant arrivé à un autre level. Je suis certain que ce genre de type pense que le Petit Prince est un bouquin pour les mômes. Mais Pokémon, de son côté, n’a pas arrangé les choses avec son reboot permanent, tous les 4,5 ans, façon Link qui va découvrir son épée pour la première fois parmi les 56 autres. Tadadada.
Heureusement, le millésime 2K10, Black & White se la joue caïd, avec son lot de nouveautés classieuses. . Ils sont presque allés jusqu’à foutre des ninjas Pokémon. Mais les personnages, on les verra dans la dernière partie. Car maintenant, la problématique, c’est “pourquoi Pokémon est redevenu cool”, en 3 actes.
Et le premier, c’est un test long mais assez Airwolf
Je ne suis pas certain de te faire changer d’avis. À la fin, ça restera peut-être qu’un truc de mômes pour toi (ça l’est de toute manière). Pas certain non plus que tu apprécies autant que les couvertures politiques de Direct Matin. Mais au moins tu vas te marrer.
The Adventures of Tintin
Nov 1st 12:44
Dans les Dents de Carla 22
Oct 29th
Comment est-ce possible ? Et surtout pourquoi…
Petite précision avant de rentrer dans le vif du sujet, Bluewater Comics (dont je ne parle bizarrement pas d’habitude) est spécialisé dans ses biographies en comics. Ils ont même une gamme Female Force dont fait aujourd’hui partie cet ovni consacré à Carla Bruni-Sarkozy. Oui, elle a maintenant SON comics à elle. Maintenant, imaginez, vous arrivez au pays des rêves, où tous les enfants sont heureux, ce pays c’est … Levallois-Perret. France. Now.
Je ne vois pas d’autre solution que de raconter simplement ce qu’il s’y passe. Car le mec qui a pondu ce machin ne s’est pas cassé le cul non plus, Wikipedia, quelques articles… emballé, c’est pesé. Ce personnage aux proportions variables (regardez la table, le bureau, l’armoire, la chaise !), c’est René, le narrateur de l’aventure et probable majordome ou chauffeur. Il va te raconter la vie de Carla comme s’il s’agissait du Seigneur des Anneaux.
Cadeau, la deuxième page Special Origines :
Et puis…
Elle ne ressemble même pas à la photo mais un prix vient masquer ses seins. Logique.
Mais la Carla qu’on aime tous, c’est la starfuckeuse. Le comics ne rentre pas à fond dans who’s who du lit de Carla, mais je ne crois pas connaitre de fille dans la vie dont je puisse aussi facilement et instantanément namedropper les ex.
J’en ai vu des comics biographiques. Obama, Jean-Paul II, Lady Gaga… mais là on a mal pour eux : on sent qu’ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient… C’est aussi très certainement le comics le plus laid de l’année.
Enfin le comics arrive à son climax. Je ne veux pas survendre l’évènement mais c’est sans doute un des plus grands moments de la littérature, tout genre confondu…. Quand, accompagné de monmarileprésident, Carla fait la rencontre du pape, Benoit XVI alias Ratzinger Z au Vatican. Et là…
I kid you not… Je veux y aller.
Le mot de la fin :
Coucher de soleil parisien sur les rues de San Francisco. Quelle belle histoire.
Semaine prochaine, on croise les doigts, y’aura le comics de Jospin. Même bat-chaîne, même bat-heure.
Teaser Dans les Dents (politique)
Oct 27th 15:36
Com-Robot