Posts tagged Donnie Yen
Wu Xia (Trailer)
May 11th

Legend of the Fist
May 10th
C’était écrit. Tu ne pouvais que tomber amoureux de Legend of Fist, dès la première seconde de son trailer. Dans la grande tradition des actionneurs américains des années 2000 (ça fait bizarre d’en parler au passé), Donnie Yen balance tout, tout tout, dès le début. Et ce qu’il te balance à la gueule, c’est du rêve.
Ferme les yeux.
On est en France sur un champ de bataille de la guerre de 14-18. Une gatling teutonne l’allume, Chen Zhen (le même héros que dans Fist of Fury de Bruce Lee, mec !) et ses compagnons chinois, à savoir un petit contingent de chinois mobilisé par le gouvernement pour aider tant que possible. Ils sont foutus et ils tombent comme des lapins. Donnie aka Chen bondit et entame alors une course effrénée à travers les débris. Puis il se balancera sur un câble. Yamakazi et Tarzan pulvérisés en 3 plans. Il utilise des baïonnettes récupérées en chemin pour escalader le bout de mur qui lui reste à grimper, toujours sous le feu croisé allemand. Puis il tabasse un premier soldat. Lui chope aussi sa baïonnette. Et à ce moment là il place une technique si belle que je lui ai écrit un haïku en son honneur. C’est :
“Attaque de la double baïonnette tombée sur soldat allemand”
Tiens, avec du son.
Il est parfois difficile d’isoler un moment précis dans sa vie, mais à cet instant-là, Legend of Fist est pour moi le meilleur film de tous les temps.
Puis de Tai Chi Master chez les poilus, le film bascule dans complètement autre chose, dans un Shanghai sous domination japonaise. Sans rire, Andrew Lau est en train de nous réécrire Casablanca mais avec des chinois. Et Donnie en Humphrey aux coups de poing tournoyants. Plus fort encore, pour lutter contre l’oppression, il va s’inspirer d’un héros populaire chinois pour se déguiser en Frelon vert. Et il va sans dire qu’il défonce gentiment le gentil Kato de la version Gondry. Mais ce qui est génial avec Donnie Yen, c’est qu’en plus, il sait vraiment jouer la comédie. Ça fait tout de suite la différence.
Mais malgré toutes ses qualités (from the director of Infernal Affairs quand même) et sa maitrise chorégraphique de fou, il y a quand un petit hic dans Legend of the Fist, comme si les coréens avaient fait une OPA sur les films historiques “multi-genres”, où ils mélangent grande fresque, humour, grand sentiment. Et éventuellement baston. Legend of the Fist (qui fait suite à la série TV du même nom, Donnie déjà dans le lead role à l’époque) abuse de la CG, s’éternise là où il ne faudrait pas et a parfois des méchants airs de Vidocq. Fort heureusement, il te balance un final de fou, avec l’inévitable duel final contre un japonais. Oui, un film sur deux avec Donnie se termine par le combat de la vengeance contre l’oppression nippone. Et sur moi, ça a l’effet libérateur d’un Death Proof : un vengeance movie historique de kung fu. SOLD.
Donc, pour cette intro du bonheur, pour ce finish au sang brûlant, ça sera
Oh et “la fille” du film, c’est Shu Qi. Je crois qu’on ne voit jamais assez de Shu Qi dans la vie.
Sortie en DVD le 1er Juin. Et comme je suis de bonne humeur, hop, un autre micro-extrait de bonheur.
Legend of the Fist trailer (Donniesploitation)
Mar 10th
Bon, les copains, vous savez que j’aime Donnie Yen de tout l’amour du monde (multi-liens d’amour). Mais Donnie qui tabasse des allemands en France puis humilie des japonais en se déguisant en Chinois-Hornet, c’est tout simplement LE. MEILLEUR. FILM. DU. MONDE.

The Lost Bladesman Trailer (Dynasty Warriors feat.Donnie Yen)
Feb 6th
Un film de plus sur les 3 Royaumes ? Yeah ! Mais tu sais, si Robotics tout entier pouvait n’être consacré qu’à Batman et aux généraux chinois qui crient en faisant tournoyer des lances, je le ferais. Là, ça serait un peu segmentant, mais j’attends mon heure.
Anyway, quelques heures avant les trailers des blockbusters de l’été en plein milieu du SuperBowl, voici celui de The Lost Bladesman basé sur la vie de Guan Yu (関羽). Et interprété par… Donnie Yen. Et tu veux voir Donnie jouer un général chinois.
a.k.a
Ah Donnie. Le poésie des coups de la hallebarde. Et comme je suis vraiment fan, je t’ai fait un gif animé d’une des meilleures séquences de tous les temps, tirée de Flash Point. Cadeau.
Et comme je suis de très bonne humeur, je t’ai même google-imagé Sun Li.
Giiiii. À demain pour les trailers de Captain America, Cowboys vs Aliens et les autres.
Ip Man 2
Nov 9th
Quoi de mieux qu’un biopic sinon un biopic avec des coups de pied. Based on a true story donc, Ip Man 2 reprend la vie du maître de Wing Chun là où on l’avait laissé, c’est à dire après la fin de l’oppression japonaise. Accompagné de sa femme et avec bientôt deux gosses au compteur, il vit dans la dèche à Hong Kong dont il essaye de sortir en montant sa propre école de Kung Fu.
A l’origine, Ip Man 2 devait raconter les relations du maitre avec son élève le plus célèbre, Bruce Lee. Parait qu’il y a eu des problèmes de droit (la famille Lee, c’est l’équivalent d’Uderzo, en fait), donc l’équipe s’est rabattue sur ce qui fait maintenant la marque de fabrique de la série, à savoir l’oppression ou plutôt le Kung Fu sous l’oppression. Le problème, c’est qu’aussi cradingue que pouvait être le racket des brits, ça n’a rien d’aussi sanguinaire que la vie sous le joug japonais. Nankin, les femmes de réconfort ou l’unité 731, toi-même-tu-sais. Du coup, comme un coup de génie, la vie d’Ip Man 2 retombe sur ses pattes et ressemble finalement à un film de wushu classique, voulu comme réaliste mais un réalisme très spécial qui vient percuter les contingences du genre. Ouverture d’un restaurant chinois d’une école. Défi local. Baston. Refus de se soumettre puis baston. Puis boss de fin de niveau, ici un anglais joué par Darren Shahlavi qui au cinéma HK ce qu’étaient les 2-3 asiats type d’Hollywood des années 80, une image d’épinal bonne à se faire dérouiller à la fin du film.
Balancer toutes les scènes cultes et imparables dès le début pour finir sur un climax un peu entendu, c’était déjà le même parti-pris que le premier Ip Man… Donnie Yen est tout aussi majestueux de neutralité, tout en rage contenue face à l’adversité. Et au risque de me répéter, c’est aussi l’auteur de la plus belle projection sur rambarde du cinéma. Je sais, j’en parle souvent, mais on a besoin de douceur dans la vie.
(mon lien qui t’amène directement à l’instant clef)
C’est aussi l’occasion de voir un combat Donnie Yen Vs Sammo Hung (fraichement sorti d’une opération au coeur). En plus d’être chorégraphe du film, il s’en sort formidablement bien. Ip Man 2 se paye même un duel avec l’élégance de gentlemen.
pour un film qui mériterait une sortie ciné. Le premier vient tout juste d’arriver mais en direct to vidéo.

Ip Man
Jun 16th
Saison encore morose du Blockbuster de l’été, oui je sais. Iron Man 2, Kick-Ass, Robin Hood qui est plus un film manifeste de l’allongement de l’âge de la retraite qu’un film d’action manifestement Airwolf. Mais là il nous faut du bien. Du bon. Du puissant. Donc on va prendre du chinois.
Au nom du pouvoir “Blockbuster antidote“, j’invoque IP MAN !
Aux manettes, Donnie Yen et Wilson Hip. C’est la fabuleuse équipe de Flashpoint. Un film où les coups sont portés “à 70%” pour donner plus d’intensité aux combats. Et à l’écran, ça donne.
En plus, dans Flashpoint, il y a une de mes scènes de cinéma préférées de tous les temps. Une projection sur rambarde métalique. Regardez, c’est de la poésie :
Le méchant parle au téléphone. Quand soudain, Donnie le soulève casuellement et le propulse sur cette rambarde. Ça, tu vois, ça, ce petit moment de violence -à relativiser avec l’intensité d’agressivité contenue dans la file d’attente de ton bureau de poste à 18h45 quand tout le monde est prêt à s’ouvrir les veines pour en sortir-, cette frappe d’une fluidité quasi normalisée vaut presque l’harmonie du double coup de pied tombé sur boue d’un Song Kang-ho bedonnant dans Memories of Murder. Merci Donnie pour une des scènes les plus sublimes du cinéma d’action.
Mais revenons à Ip Man dont la direction chorégraphique est assuré par Sammo Hung. On peut difficilement faire mieux en street cred’ de Shanghai. Mais Ip Man est aussi le membre d’un genre assez rare, le biopic de combat. On s’y castagne à tout va, avec élégance, grâce et parfois même du désespoir. Biopic, il l’est car il raconte la vie d’Ip Man, le maitre de Win Chung qui s’opposa aux forces d’invasion japonaise durant la seconde guerre mondiale. Et qui fut le maitre de Bruce Lee.
Je vois déjà les Zemmour japonais s’offusquer devant la vague des films qu’il qualifierait de repentance. “En plus, il n’est même pas certain qu’Ip Man ait vraiment battu dix karatékas en même temps. C’est encore un mensonge monté en épingle par les soixante-huitards et quelques bobos du marais qui se racontent encore des histoires.” Ouais, personnage mythique donc situation un chouia surréaliste, genre Ip Man qui donne un cours collectif à une usine entière, avec mise en appli des mouvements. Pour avoir fait du Kung Fu tout un septennat, ça me parait chaudard. Par chance, Zemmour n’est payé que pour aller voir des films français. Sinon il s’rait allé voir “Le grand chef“, version coréenne et culinaire de l’esprit de résistance face à l’invasion sauvage japonaise. Mais les duels de cuistots, c’est un genre aujourd’hui presque spécifiquement japonais (ciné ou télévision). Pas de Wun Tun Soup ici, Ip Man reste d’une intégrité martiale sans faille. Donnie Yen balance les coups avec une fluidité inouïe, un impact démesuré et surtout… il est bon acteur. Mais oui. La quarantaine approchant, ses scènes d’acting laissent tous ces collègues derrière, de Jacky Chan à Jet Li. Oké, ce n’est pas une prestation à la Sean Penn/Milk, mais dans le genre Biopic de combat, c’est vraiment ce qu’il se fait de mieux. Oui, mieux que Dragon. Ip Man n’est pas sorti en salle en France, alors pour Ip Man 2, j’vous raconte pas.
Com-Robot