Posts tagged Summer Blockbuster 2010
The Expendables
Sep 17th
C’est acquis, Expendables te donne envie de gueuler comme le bœuf durant un match de foot. Vraiment. Du plaisir jouissif et sensoriel, un peu à la Deathproof mais dans un autre style.
Le baroud d’honneur de Stallone ne fait pas dans la dentelle. On y défonce son chemin en sulfatant les gugusses par dizaines. Man, y’a même une attaque gratuite inouïe, un bombardement portuaire déjà culte. Tranquille. Même si c’est bien fait –peut-on parler d’un actionneur d’auteur depuis Tsui Hark ?-, le cerveau est mis en mode veilleuse jusque dans le scénario à la cohérence géopolitique toute personnelle. Une petite île tenue par un général Tapioca si naze qu’il semble sorti de la saison 3 de Prison Break est manipulé par un ancien de la CIA, forcément affreux. Sly va tomber amoureux de la fille du général, ce qui va pousser notre mercenaire à mener une révolution gratis. Faut voir sa gueule déconfite à force de chirurgie. Mieux, tous les copains qu’il a appelé à la rescousse dans ce film « wink wink » ont la gueule de leur corps, complètement défait, à l’exception de Statham et Jet Li, les plus « jeunes » même si l’un est chauve tandis que l’autre vieillit moins bien que Donnie Yen.
Comme un parfum de vieux. Et j’adore le vieux. Le seul bon moment de Nu-Karaté Kid, c’était quand Jackie Chan titube après son seul combat. A bout de souffle version muscle. En tant que sportif, je suis toujours intéressé par ces caps que le corps franchit, dans un sens comme dans l’autre. Et surtout quand il te fait signe qu’il faut vraiment s’arrêter de faire le guignol sinon tu vas te casser en deux. Tous ces mecs n’ont pas écouté les SMS et les fax envoyés par le cerveau. Depuis ils doivent se débrouiller avec des vieilles carcasses abimées qui errent dans leur base, un vieux rade de motards tenus par « Épave premier », Mickey Rourke qui tatoue des horreurs sur le corps. Tant qu’on est moche, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. C’est peut-être lui le plus emblématique freak de la chirurgie façon lolo Ferrari si lumineux de tristesse dans le fantastique Wrestler. Mais putain, Expendables, il y a plus de lifting à l’écran que dans les deux films de Sex & the City.
Mais bon tout ça, ce ne sont que des considérations perso car le plus important dans Expendables, c’est que ça défouraille, que ça charcute. Ca plante du couteau dans la gorge. Ca cogne dur en mettant les mains dans le cambouis pour faire la sale besogne. Au fond, Expendables arrive à être tout ce que je voulais, un prolongement viril et crépusculaire à Rocky Balboa. C’est toute la qualité des films des années 80, cette patate des explosions en vrai, pas sur un putain d’écran vert. Un résultat digne de passer en redif’ vf à 20h30 sur La 5. Pas certain que ton petit neveu comprenne, alors tu lui diras simplement qu’Expendables est totalement Airwolf. Sinon, tu le tapes.
L’éclair noir
Aug 26th
Les jeunes ignorent tout du communisme. En Russie, les post-tcherno ont tout oublié de la vie quotidienne horrible du temps de l’URSS. (Les post-tcherno, c’est comme ça que j’appelle les filles et les mecs nés après 1986). On leur dit “tu sais, fallait faire la queue pendant 2 heures et t’étais même pas certain de choper un morceau de fromage” et il te sort la tête de son portable l’air du “Non mais tu déconnes ?”. Ils ont oublié.
Chernaya Molnia a aussi oublié le communisme mais nous en montre quand même via un Moscou magnifique. Les immeubles staliniens. Les grandes avenues. L’architecture sauvagement grise d’où apparaissent d’ostensibles buildings du genre l’immeuble TF1. Lacity comme ils appellent leur La Défense à eux. Et puis son lot de vieux bâtiments en ruine, bien cracra. L’éclair noir (le titre, en français dans le texte cette fois), c’est un actionneur russe, un blockbuster venu du fois produit par Timur Bekmambetov, le mec derrière Nightwatch, Wanted et des prods genre 9. Acoquiné à Tim Burton (ouille), Timur s’est positionné, toute proportions gardées, comme le Luc Besson ruskof. Ouais, la comparaison rend perplexe, mais mais mais… il va bientôt produire ça.
Abraham Lincoln : Vampire Hunter ! Et quand t’as un titre pareil, c’est la même chose que Surf Nazis must Die, De Battre Mon cœur s’est arrêté ou encore (dans un autre genre) Je me suis fait enculer dans la forêt. T’as même pas besoin d’être réussi.
Anyway…
L’Eclair noir ne fait pas dans la dentelle niveau référence. C’est l’histoire d’un môme fauché mais doué à la fac qui va se retrouver avec une voiture qui vole. De grands pouvoirs qui vont impliquer de grandes responsabilités, un crédo qu’il se répètera à partir du moment où son père va se faire poignarder. Notre garçon, il s’y est cru et voilà que son père va le hanter dans des guilty flashbacks. Il va donc jouer les justiciers masqués à bord de sa Volga qui vole et cacher son identité de son love interest. Encore un peu ? Face à lui, Osbo… euu un riche oligarque veut forer Moscou pour récupérer les diamants, quitte à détruire la ville. Stéréotype du parvenu crade qui étale sa richesse, il annonce un retournement de code intéressant pour la Russie d’aujourd’hui. Ok, ça fait Jean-Pierre Pernault de parler de “valeur à l’ancienne” mais sans connaitre ce pays, on a du mal à se rendre compte du délabrement moral de la Russie moderne, transformée par l’argent. Et notre héros, lui, les thunes, les filles qui montent dans une benz, c’est pas pour lui. Mais dans son genre, il joue mieux que Tobey Maguire.
Allez, on va arrêter là les comparaisons avec Spider-Man dont la trame la plus infime a été canalisée pour être recrachée en version post- coco.
Mais le truc le plus admirable de cet actionneur-ovni, c’est d’avoir réussi à comprendre un aspect déterminant de l’aspect des années 80 : le véhicule roi. Airwolf. Top Gun. Firefox (de Clint, hein). Même Jayce ou Mask. K2000. Parce que, en vrai, on s’en foutait de Michael Knight qui luttait contre le sheriff corrompu du comté du coin. Nous, on voulait voir sa caisse ultra-perfectionnée d’une valeur de 57 millions de francs français. Cette appropriation de code est d’autant plus étonnante quand on pense que les russes n’ont jamais connu ce zénith véhiculaire. Je peux en témoigner, il n’y avait rien à la télé à l’époque, c’était interdit. Et en kiosque, y’avait que l’Huma de dispo. Et voilà qu’avec une Volga qui vole (faut la voir s’élever dans les airs, c’est tout simplement absurde !), ils essayent d’en restituer la classe. L’air de rien.
Knight & Day
Aug 17th
A un moment, Tom Cruise sort de l’eau. Torse nu. Malgré les signes de l’âge, ici tu as le même plaisir à le voir que de matter les frères Bogdanoff te faire une lap-danse (creepy), il a le sourire carnassier, le regard séducteur. Il faut le voir, tout fier : c’est le Kraken qui vient se jeter sur toi.
Knight and Day a été simplifié en Night and Day en français, ce qui le met d’office sur la même ligne que le Jour et la Nuit. Peut-être que tu es trop jeune ou alors peut-être que tu effaces des pans entiers de ta mémoire, deux cas qui ne me concernent pas. Donc je vais me faire un plaisir de te parler du Jour et la Nuit, même sans avoir retrouvé de bande-annonce (ah l’époque avant l’internet massif). Car j’ai mieux.
Mais revenons à nos préretraités des films d’action. Chacun joue ici sa dernière carte. Cameron Diaz, c’est évident. Elle est gentille, joli fessier, et elle parle de cul dans ses interviews comme d’autres parlent de Supercopter. Avec légèreté. Sympathique, d’accord, mais elle a loupé le coche pour devenir une vraie actrice powerlist enchainant avec régularité des merdes. Tout n’est pas perdu, mais là, c’est la révérence pour les films d’action. Après ça, basta, elle n’aura plus d’action-figure à son effigie. Cruise a l’air surhumain. Vraiment. Comme un des Bogdanoff susmentionnés. Il se présente à toi, à la fois héros solide et pantin désarticulé, comme s’il était rentré dans son propre avatar. Existe-t-il vraiment ? Je pense pour ma part que c’est un robot façon Dr Doom qu’il envoie faire le fou à sa place, tandis qu’il surveille devant un écran dans sa base en buvant du bourbon. Un androïde dont il a juste changé le thème de bureau et le skin par une clef USB, plantée dans le cou.
Mais Knight & Day ? A huge mess. De grosses ellipses pour accélérer et ne pas trop charger le budget de cette entreprise fragile, où dialogues et histoire se sont mis d’accord pour trainer la patte. En plus il bafoue la règle de tous les enjeux des films d’action en rendant la vie facile à son héros. Il est invulnérable, il a gobé sa pac-gomme, il a le bandana spécial munitions illimitées. Et quand c’est trop easy, bah forcément, on s’implique moins.
Dans ses derniers films, il a tout joué. Cruise surjoue l’alcool dans Last Samourai, il nous a fait le coma à la Cruise dans Mission Impossible 3 et finalement la mort elle-même lui a donné un prétexte à une réinterprétation cruisienne dans Walkyrie. Ici, il ne fait que vivre sur ses acquis, dérouler le tapis du savoir-faire de lui-même. Ce film, on l’a déjà vu des dizaines de fois, avec à chaque fois cette même qualité labélisée entertainement ciblé adulte (genre Mr & Mrs Smith). Non, l’enjeu ici, c’est de survivre au combat de trop. Ça passe pour cette fois, mais gaffe, d’autres se sont pris le mur de plein fouet.
Inception
Aug 12th
Dans la collection “les blockbusters 2010“, Nolan essaye et expérimente sans toutefois aller aussi loin que Film Socialisme de Godard. Victoire pour la Suisse.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre pour un site qui se dédie corps et âme à l’amour de Batman qui défonce le crâne des punks la nuit, Dark Knight le film n’a jamais été ma came. Scènes d’action filmés avec la qualité d’une webcam, persos beaucoup plus caricaturaux qu’ils ne devraient, histoire tirée par les cheveux qui se croyait maligne, DK essayait trop, trop difficilement et trop longtemps. Rien que de repenser au voyage alambiqué de Batman à Hong Kong me file des frissons et justifie le changement de plage instantané sur le DVD que je n’ai pas. Flashback sur l’histoire : les méchants, au lieu de répartir leur fric dans différents paradis fiscaux, avaient décidé de foutre tout le pactole, la totalité de leur motherf*cking capital sans exception, dans une banque de HK. Dude, pas besoin d’être la femme d’Eric Woerth pour te dire que c’est une connerie. Ah mais j’oubliais, depuis l’année dernière, les paradis fiscaux n’existent plus. Merci le gouvernement qui essaye aussi de tuer les storylines des films de Chris Nolan.
Because Inception, il s’agit encore de ça, comme si Nolan était connecté 24/24sur boursorama.com. En fait, un japonais (Ken Watanabe, l’asiat cinquantenaire à Hollywood 2010) va demander à Cobb (Caprio, encore Shutter Islandisé) d’implanter une idée dans la tête de son concurrent en business, pour qu’il démantèle l’empire financier de son père dont il va hériter sous peu… wha… whut ?
Là, c’est Dark Knight à HK all over again, là. Overthinking à mort… Normalement, dans les affaires, on fait ça à la russe, tu kidnappes, tu laisses marcher dans la toundra coursé par un tigre jusqu’à ce que le mec accepte ton deal. De toute manière on se perd facilement dans la toundra.
Inception va passer une bonne moitié de son temps à expliquer sa propre mécanique. Cobb rentre dans les rêves. De plus en plus profondément, jusqu’à construire différentes strates, le rêve dans le rêve etc. Ok.
Sidenote : il y a longtemps, j’ai enfin lu Death Note. Genre “bon, bah voyons ce que c’est finalement…”. Le pitch, rapido : c’est l’histoire d’un mec qui se retrouve avec un cahier qui lui permet de tuer les gens. Et puis il est accompagné d’un Dieu, histoire que ce ne soit pas un manga-monologue. Car quasiment sur toutes les fucking pages, ça blablate sur comment tuer les gens, comment ça marche et ce qui fait que parfois, ça ne marche pas. C’est l’essentiel du bouquin, des dialogues : “Alors si j’écris que je vais le tuer dans 10 h, mais qu’il prend l’avion et que le décalage horaire fait que… sa belle-mère…. rasoir… Nadine Morano… un vélib…. et bien dans ce cas, ça ne le tuera pas.” Des règles par kilo-tonnes, à rendre jaloux un étudiant du Talmud. Et si je te parle de Death Note, ce n’est pas simplement parce que c’est encore tout frais, mais aussi parce qu’Inception va un peu te monologuer la gueule pour t’expliquer comment plonger dans un rêve ça marche dans le monde de Nolan. Tout en allant nier complètement ce fonctionnement dans l’autre moitié du film ! Alors à quoi bon passer autant de temps sur un mode d’emploi à nous expliquer de ne pas brancher son transformateur sur 110v sur du 220 alors que ça marche…
Retour à Inception. Tout le monde ne peut pas avoir un mécanisme bien raconté. En quelques conversations casuelles, menotté dans un commissariat, Kyle Reese t’explique que le futur est niqué. Qu’un robot meurtrier arrive. Qu’il ne pouvait pas venir avec des armes, seuls les organismes résistent au voyage dans le temps. Matrix te fait un tuto aussi, pas aussi bien amené, mais avec du kung fu au milieu. Inception, il faut être prêt à se farcir du blabla dans la gueule. Heureusement, tu auras Ellen Page, une architecte de rêve qui ne sert qu’à te rincer l’œil, en vrai.
Heureusement, il y a une scène d’action, LA scène du film, quelque part, à un moment. Avec Joseph Gordon-Levitt, qui fait oublier sa prestation dans l’horripilant 500 days qui te passait du Carla Bruni (et Gi Joe si t’as pas pu test). Malheureusement, elle sera intercalée, strate de rêve oblige, avec une des scènes d’action les plus facepalm de tous les temps, une fusillade dans la neige, filmée comme dans Living Daylight – tuer n’est pas jouer avec Timothy “The Man” Dalton. Voilà qui donne un peu toute l’ampleur du problème. Nolan, il n’a pas feuilleté les books des grands. Cameron, McTiernan, tout ça, il connait pas. On dirait qu’il filme ça au pif. Mauvais choix. Y’a un truc qui ne colle pas en termes de cadrages, d’énergie. On s’imagine le dilemme en scène de montage, vu qu’il ne peut rien modifier sans flinguer ses couches et ses sous-couches de rêve. Ironiquement, c’est quand les mecs ne bougent pas qu’ils sont mieux, façon bégé à la Tom Ford. Comme des gravures de mode.
En 1997, Arsenik (oui, je ne quote pas que Lionel Jospin) prophétisait que “l’amour, ça tue, la haine ça maintient en vie“. Et Cobb, pour lui c’est la mort, tellement il est trauma, hanté par sa femme qui l’a quitté. Jouant dans le même registre hystérique qu’Adjani (journée de la jupe, never forget), Cottillard est sans doute à elle toute seule l’idée la plus intéressante du film. Entre l’amour perdu et la magouille des premiers du Cac 40, c’est elle qui donne une consistance un peu humaine (rappelons que le seul enjeu du film, c’est de rendre un mec immensément riche encore plus riche). La victoire des outsiders, même celle de Hans Zimmer dont on croyait le compte réglé..
Quelques bonnes idées noyées dans un océan de failles, ça te plomberait même un actionneur. Il lui faut une motivation et celle de Cobb est tout simplement absurde. Car à part enrichir Monsieur Nakatomi Plaza, il rêve de retourner élever ses enfants malgré son interdiction de rentrer sur le territoire US. Hé, mec. Qu’est-ce qui t’empêche de les faire venir à l’étranger ? Y’a pas d’école à Paris ? Allez, soyons fou, même à Genève ? A moins que le point le plus crucial de l’opération, c’est qu’ils grandissent dans une baraque du Wisconsin ? Tout miser sur une pseudo-complexité qui flattera l’égo de ceux qui adhèrent au détriment d’une logique interne (hey, who watches the Watchmen !), c’est le mauvais pari résumé par un twist final digne du Nouveau Centre.
Ce qui est pas mal pour ce qui va être le futur Love⁄Hate movie de l’Internet.
edit : Ow man, le jour d’Inception Robitics, je trouve ça qui résume fucking tout. Même pas spoiler.
(Avatar) The Last Airbender
Aug 4th
Ou “la confusion des noms”. Maintenant, quand on parle de la série TV “Avatar”, tu dois bien préciser “the last airbender“, sinon paf, on confond avec le machin de Cameron qui a fait une OPA sur le mot. Parce que jusqu’à l’année dernière pour moi, cette série “Avatar”, ça évoquait ce truc :
Le jeu qui te donne 1000 points de succès facile sur ta x360, sans broncher. Cheapos, comme l’image que donnait la série animée destinée aux mômes (hey désolé, pas la bonne génération pour apprécier) mélangeant un peu tout ce qu’il y a d’asiatique, principalement le Kung Fu, le soja et les kimonos aux couleurs de la bière Kirin. Du coup, l’imagerie globale est à peu près ce qu’on est en droit d’espérer, c’est à dire des caractères chinois dessinés avec l’aplomb d’un resto brochette-fromage. Les bases du monde, son univers, tout ça a l’air aussi solide qu’un design bien naze d’un jeu iPhone fini au crayon de couleur. Mais là, en plein été, v’la Shyamalan qui déboule avec une adaptation de cette série. Le Shyamalan, ouais, celui dont le dernier flick il y a deux ans, un film de suspense en non-sens, où le vent se faisait némesis. Il revient quand même de la jeune fille et l’eau, donc on va essayer d’être gentil avec le mec. Et là, c’est un actionneur ! Hell yeah, tu te dis. Et une ligne de plus au dossier des blockbusters 2010 qui n’en peut plus d’attendre The Expendables.
Le problème (ouais, y en a un, tu le sentais venir), c’est que prendre un garçon blanc pour faire le héros, un moine bouddhiste de combat, c’est craignos. Jeez, les mecs, wake up, c’est l’Asie, le continent des arts martiaux, vous pouviez pas prendre un petit chinois entrainé depuis l’âge de 5 ans comme c’est la norme dans les écoles pro de kung fu, là-bas ? A la place, on a un babtou aux moves mous, sans cheveux pour faire le bonze. Un taoïste centriste dans une école où l’on voit des filles s’entraîner. Pas obligées de se raser le crane. Sympa pour la vie de moine, les meufs. Mega-toc. Tout le film, je n’ai pensé qu’à ça :
Ouais, à tous ces Jean-Philippe qui vont en Asie et qui reviennent ici pour vivre en toge et un bol de riz, prêchant la bonne parole à la TV.
Et le film ? La même chose que Percy Jackson en fait, du teen achievement movie : Pour X raisons, “le Héros” a du mal à trouver sa place dans le monde. “Il comprend que sa vie ne sera jamais normale. Caprice. Epreuves. Et puis pour finir séquence d’éveil à son pouvoir et à sa destinée”. On ne peut pas faire plus “by the book” que the Last Airbender qui en plus se décline en 3 films, comme si désormais, la fucking norme, c’est de ne plus faire tenir les histoires en un seul long. Putain de trilogie. Hormis quelques scènes d’action oméga-molle -dont un plan séquence où tout le monde attaque à tour de rôle, comme dans un rpg, ce qui devrait rentrer dans la catégorie des mauvaises idées de cinéma-, le reste tient à peu près malgré la moitié des ennemis, parfois au charisme de vendeurs de sandwichs grecs. Ils sont parfaitement distinguables genre “on est le feu, haha les méchants et on fait un génocide”. Le Shyama, on le sentira, mais seulement au début, quand le môme Avatar marchera sur les ossements de ses anciens amis disparus. Puis il s’estompera pour laisser la place à une machine un peu impersonnelle mais qui fonctionne par moment. Mais pour un récit assez dur, il n’y a aucune violence à l’écran, même pendant les grandes batailles, laissant planer un conflit plus grand, celui de Nickelodeon et le positionnement pour gosses VS Shyama.
Je t’avoue un truc, je ne connais pas du tout le dessin-animé, n’en ai pas grand chose à faire, mais l’entreprise semble bien plus sincère que le craptastatic suprême Dragon Ball Evolution. Shyamalan ne fait pas là son film le plus perso, mais la distance avec le sujet lui permet de ne pas sombrer dans le n’importe quoi sirupeux de la jeune fille et l’eau.
C’est donc en toute logique un:
C’est le moment de vous présenter un nouveau logo spécial Kamui Robotics que l’on verra, je l’espère, le moins souvent possible.
Juste un mot : il n’y a RIEN qui justifie la 3D dans ce film, rien ! Ça n’ajoute rien à l’expérience, souvent le rendu n’est pas à la hauteur de cette marque sur le pif digne des lunettes de plongée qui te donne une gueule de castor et ici ce n’est jamais jamais justifié par l’action. C’est le dernier film que je vais voir dans ces conditions. Pas Airwolf du tout.
Centurion VS Predators
Jul 23rd
Hé, les mecs, vous vous souvenez, c’est l’été entre 3 orages. 2010, toujours en quête d’un blockbuster ultime. Alors du coup, Robotics a scanné pour vous deux simili-nanars, en attendant que Sly remette les pendules à l’heure.
A ma gauche, Centurion, un Gladiator-like. A ma droite, Predators, vieille machine à thune des années 80, avec un Schwartzy rutilant contre le chasseur du cosmos, un des best fight de cinéma ever. Le point commun, c’est la chasse justement, comme celle du comte Zaroff. Y’a d’autres trucs en commun mais c’est le plus mastoc : des mecs pourchassés durant deux heures.
Centurion a bien regardé la master-class de Ridley Scott, sans doute écouté les bonus commentés du DVD pour reproduire quelques grandes lignes de l’ambiance de Gladiator, jusqu’au héros self-aware, le bégé qui doute. Michael Fassbender compose ce centurion (il est très okay), avec un zeste de Kyle Reese from Terminator One. Le général Virilus est joué par le viril Dominic West, alias legendary Jimmy McNulty from The Wire. Et du coup, le général la joue décontract’ comme dans cette scène culte (spoiler free). Point commun, ils sont tous les deux passés par la case 300 sans toucher le jackpot “Gerard Butler”, qui, lui, tourne quand même 35487 fois plus qu’avant.
Après une grosse embrouille, une capture et une évasion, les Pictes (les auvergnats locaux) lancent la meilleure chasseuse à la poursuite de l’escadron restant, composé par une équipe United Colors of l’Empire Romain, avec un black qui court vite, un grec et un arabe cuisiner (le perso le plus sympathique, le premier à mourir). Et “elle n’aura satisfaction que quand elle aura bu tout le sang des romains”. Ooookay. Un truc auquel ne pense pas forcément les réalisateurs de péplums, plutôt occupé à filmer des mecs torse-poil en jupettes, c’est le bonus meuf, ici tenu par Olga Kurylenko. Spoiler : comme dans Quantum of Solace, pas de sexe, à croire que c’est dans son contrat. Deg’. Merde, quoi, pense à ta carrière. Du coup, course-poursuite un peu longue, travelling hélico un peu partout dans des décors qui donnent bien froid.
Predators commence de manière plutôt rigolote, avec Adrian Broody, le pianiste, en chute libre. Un parachute et des branches viennent le sauver, lui et sa bande de copains, tous membres de l’United Colors of les Groupes Armés de la Terre. Ils ont pris en chasse par des Predators venus du fin fond de l’univers des 80’s. Adrian, le sauveur de ce petit monde, est un américain, black ops bien cynique à l’accent anglais. Go figure. Et pour bien faire comprendre que c’est un dur, sa voix est passée en mode “émulation de Dark Knight Returns”, même quand il chuchote. Il est contrebalancé par l’autre tête de gondole de cet escadron, une jolie militaire israélienne protégé d’une aura lesbienne qui finira par s’estomper à la fin du film. Oleg Taktarov est même dans le coup. Danny Trejo (Machete !) fait le gentil trafiquant de drogue (le perso le plus sympathique, le premier à mourir, bis). Il y a aussi un yakuza en costard Kenzo. Parce que c’est des tueurs, vois-tu. En plus, coup de bol, il trouvera un vieux sabre qui aura deux effets : prouver son expertise en antiquités et surtout donner une scène de sabre vraaaaaaiment wanabee, avec les fougères et les herbes qui bougent comme dans Baby Cart. Les predatorS (hey, y’en a plusieurs) passent leur temps à les regarder comme des idiots au lieu de leur foncer dans le lard dès le début à coup de canons protoniques. Entretemps, ils se sont même bricolé un sympathique relais / village des Schtroumpfs avec des têtes de mort partout. Ca joue le mystère alors que, hey, on connait les predators depuis 20 ans, tu feras pas mieux que John Mc Tiernan. Mais c’est vraiment au moment où Morpheus est parachuté dans le film que ça part en sucette. Oui, motha fuckn’ Fishburne. Et le pire, c’est qu’il a subi le même régime Bucket KFC que Denzel Book of Eli (ah j’en ai pas parlé de ce machin naze ? EDIT : si, j’en ai parlé ici, merci Josh ). Comme Denzel, tu te demandes comment il a réussi à trouver autant de bouffe dans ce monde atroce. Predators foire même ce qu’il copie de l’original, avec un fight dans la boue juste là pour les abs’ de Broody. Ah mais putain, rien que de repenser à Morpheus qui déboule dans le film… C’est du niveau de Johnny (Halliday) dans Les Rivières Pourpres 2 (intégralement disponible en russe ici, tu verras, Johnny en russe, c’est sa vraie nature). Tu situes un peu le level. Ça gâche tout ce qui restait à foirer.
Summer creux de la vague 2010 donc :
pour Centurion et
pour Predators.
The A-Team
Jun 22nd
On aborde A Team comme il se doit, avec le même détachement que pour GI Joe. Sans engin surpuissant ni voiture qui parle, A- Team se situe sur l’échiquier du culte des années 80 entre Riptide et Tonnerre Mécanique, avec un zeste de MacGyverisme qui ponctuait chaque épisode. Des persos clairement identifiables, un générique, mais toujours aux prises avec des petits défis locaux un peu relou. Comme Mickaël Knight qui utilisait sa méga-voiture surpuissante qui devait bien couter l’équivalent du PIB de la Suisse pour arrêter le Sheriff véreux d’un comté perdu du Minnesota, l’Agence Tous Risques se contentait du petit némésis peu naze qui finissait toujours par s’incliner. Rien n’était plus fort que Barracuda et ses potes armé d’un van customisé au chalumeau et à la scie à métaux. Stephen J. Cannell, toute une époque, du Pimp my ride avant l’heure.
Pour un reboot correct au cinéma, il faut deux choses. D’abord, mettre à jour le background. Des vieux roublards du ‘Nam rejeté à la Rambo, on passe à une version “Green Zone”, avec un Hannibal qui donne des leçons de guerre aux sympathiques militaires irakiens, un début de film au goût néocolonial d’un OSS 117. Beau comme une pub Herta. Mais pareil, lui et ses trois partenaires vont se faire pécho pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Deuxio, et c’est le plus important, il faut passer en mode Michael Bay. Il faut Bruckeheimer l’action. La bande annonce et son tank en chute libre qui joue du canon pour détruire les ennemis volants, c’est bien, mais elle oublie de nous préciser que le tank va utiliser son canon pour se diriger dans les airs. Un peu comme Iron Man, mais en plus lourd.
Parler des failles de scénario d’A-Team en revient à parler de réalisme balistique chez John Woo. On est sur deux planètes complètement différentes, qui ne s’approcheront jamais, comme en témoigne le tank susmentionné.
Il y’a vraiment quelques idées de trop comme le personnage de mercenaire en costard Lynch (qui est en fait le co-auteur d’A-Team le film, normal qu’il veuille croquer) et surtout l’absence d’un némesis fort, indispensable à tout bon actionneur qui se respecte. John Malco’ n’était pas dispo, Dennis Hopper R.I.P, Gad Elmaleh injoignable, A-Team a donc récupéré un mec un peu inconnu, le bureaucrate type à la gueule lambda de Benabar. Okaaaay. Heureusement, c’est la force de cette version, le casting est génial et rompt avec la malédiction dite de “Liam Neeson” qui vient saccager ton film d’action (coucou Clash of Titans, Star Wars et tant d’autres). Mieux, on a le néo-John Cleese sud-africain, Sharlto Copley dans le rôle de Looping; oui, le même qui crie “Feu à volonté” dans District 9. Script réussi + bons acteurs, c’est la recette qui avait bien marché dans Iron Man premier du nom.
Il ne manquait qu’Airwolf (qui a pourtant fait le guest dans un épisode de la série) pour que la fête soit réussie. C’est donc un surprenant…
La bonne surprise blockb’ de l’été 2010. Mais en même temps, c’est produit par Ridley Scott, toujours dans les bons coups.
Ip Man
Jun 16th
Saison encore morose du Blockbuster de l’été, oui je sais. Iron Man 2, Kick-Ass, Robin Hood qui est plus un film manifeste de l’allongement de l’âge de la retraite qu’un film d’action manifestement Airwolf. Mais là il nous faut du bien. Du bon. Du puissant. Donc on va prendre du chinois.
Au nom du pouvoir “Blockbuster antidote“, j’invoque IP MAN !
Aux manettes, Donnie Yen et Wilson Hip. C’est la fabuleuse équipe de Flashpoint. Un film où les coups sont portés “à 70%” pour donner plus d’intensité aux combats. Et à l’écran, ça donne.
En plus, dans Flashpoint, il y a une de mes scènes de cinéma préférées de tous les temps. Une projection sur rambarde métalique. Regardez, c’est de la poésie :
Le méchant parle au téléphone. Quand soudain, Donnie le soulève casuellement et le propulse sur cette rambarde. Ça, tu vois, ça, ce petit moment de violence -à relativiser avec l’intensité d’agressivité contenue dans la file d’attente de ton bureau de poste à 18h45 quand tout le monde est prêt à s’ouvrir les veines pour en sortir-, cette frappe d’une fluidité quasi normalisée vaut presque l’harmonie du double coup de pied tombé sur boue d’un Song Kang-ho bedonnant dans Memories of Murder. Merci Donnie pour une des scènes les plus sublimes du cinéma d’action.
Mais revenons à Ip Man dont la direction chorégraphique est assuré par Sammo Hung. On peut difficilement faire mieux en street cred’ de Shanghai. Mais Ip Man est aussi le membre d’un genre assez rare, le biopic de combat. On s’y castagne à tout va, avec élégance, grâce et parfois même du désespoir. Biopic, il l’est car il raconte la vie d’Ip Man, le maitre de Win Chung qui s’opposa aux forces d’invasion japonaise durant la seconde guerre mondiale. Et qui fut le maitre de Bruce Lee.
Je vois déjà les Zemmour japonais s’offusquer devant la vague des films qu’il qualifierait de repentance. “En plus, il n’est même pas certain qu’Ip Man ait vraiment battu dix karatékas en même temps. C’est encore un mensonge monté en épingle par les soixante-huitards et quelques bobos du marais qui se racontent encore des histoires.” Ouais, personnage mythique donc situation un chouia surréaliste, genre Ip Man qui donne un cours collectif à une usine entière, avec mise en appli des mouvements. Pour avoir fait du Kung Fu tout un septennat, ça me parait chaudard. Par chance, Zemmour n’est payé que pour aller voir des films français. Sinon il s’rait allé voir “Le grand chef“, version coréenne et culinaire de l’esprit de résistance face à l’invasion sauvage japonaise. Mais les duels de cuistots, c’est un genre aujourd’hui presque spécifiquement japonais (ciné ou télévision). Pas de Wun Tun Soup ici, Ip Man reste d’une intégrité martiale sans faille. Donnie Yen balance les coups avec une fluidité inouïe, un impact démesuré et surtout… il est bon acteur. Mais oui. La quarantaine approchant, ses scènes d’acting laissent tous ces collègues derrière, de Jacky Chan à Jet Li. Oké, ce n’est pas une prestation à la Sean Penn/Milk, mais dans le genre Biopic de combat, c’est vraiment ce qu’il se fait de mieux. Oui, mieux que Dragon. Ip Man n’est pas sorti en salle en France, alors pour Ip Man 2, j’vous raconte pas.
Summer Blockbusters 20XX, le rappel
Jun 9th
Saison blanche et sèche de blockbusters pour l’instant. Enfin si, on a un Robin des Bois qu’on aime un peu comme on aime la prestation d’un vieux sportif qui vient faire un dernier tour d’honneur sur une piste. J’aime les vieux au ciné. Mais heureusement qu’on a parfois des programmes “appel d’air” qui ne soient pas des comédies sociétales pré-approuvées par Zemmour.
Je te fais un récap rapide, à moins que tu ne sois venu que pour Batman XXX. Hein, coquin.
L’an dernier, ici-même débutait l’opération SOS le cinéma Japonais, pour faire un peu un état des lieux de la cata et des perles à récupérer. Ouais, parce que si t’es pas au courant, même la série Z y est devenu pourrie ces 10 dernières années. Dire qu’on survivait à peine à One Chanbara (dans le genre on adapte un jeu vidéo basé sur la sainte trinité sabres-filles-zombie). 2010, on a droit à ce genre d’horreur…
Gothique et Lolita. Et horreur. C’est triste, on dirait qu’ils n’essayent même plus.
Résultats des courses, les meilleurs films japonais de mon classement, c’était Still Walking (Kore-Eda, brillant), Evangelion 2.0, le Grand Chef (un film de cuisine fighting coréen, mais j’ai déjà expliqué en images pourquoi et comment le kimchi dégomme le Sushisashimi) et enfin… Summer Wars. Qui est un film biclassé, mi-japonais mi-blockbuster. Et il sort aujourd’hui en France. Me le suis tapé déjà deux fois (dont une dans l’avion, ça compte pas), et si j’envisage une troisième, c’est vraiment que ça vaut le temps que tu vas passer dans ton fauteuil. On se la refait : Summer Wars.
Sinon, coup de hasard, ça évitera les doublons. Air Doll du même Kore-Eda sort en salle. La même semaine. Ok, pas évident d’apprécier ce film où une poupée gonflable devient humaine (j’viens de me rendre compte que la bande-annonce est proprement irregardable, donc hop, pas ici). Included, une des scènes de sexe les plus bizarres ever qui te fera frissonner les poils en y repensant. Garanti.
Bon, allez, je vais pas te chercher les séances non plus, allez, houste. Bonus, les salles seront vides à cause de la Coupe du Monde. Attention, ça ne durera pas.
Prince of Persia
May 29th
Un pays des milles et une nuit lambda en images de synthèse. Un petit enfant du bled version babtou court à travers un marché, poursuivi par des gardes. Au lieu de priver ses parents d’alloc’, le roi en fait un prince adjoint. Ça n’arrive qu’aux autres.
Le gamer aguerri ne s’y trompe pas. Il y arrive d’instinct, sans indication à l’écran. Appuyer sur X. X. Carré. Rond. Saut. Rebondir sur la motte de foin pour s’accrocher à la corniche supérieure. Ça commence bien. Si toutes ces manips à effectuer sonnent comme une soluce de jeu, c’est normal. Le début de Prince of Persia le film est un gros clin d’œil au jeu. Le meilleur moment, c’est la caméra rotative surplombant la ville (Y sur le pad), repompé sur Assassin’s Creed. Rire garanti.
Jordan Mechner, le créateur de la série, a écrit une histoire cousue de fil blanc reposant sur une dague qui fait remonter le temps, suffisamment pour annuler les grosses conneries, du genre casser le pot de Nutella sur le carrelage de la cuisine. Mécanique venue du jeu (et de Blinx, remember), c’est sans doute le plot device le plus facile du monde pour terminer sur ses pieds, par une pression sur le bouton Reset. En fait, adapter Prince of Persia au ciné montre un peu le tunnel créatif hollywoodien, prêt à siphonner n’importe quel jeu, de PES à A Boy and his blob. Ce héros de Persia, depuis mon bon vieux Apple II C, je l’appelais “prince”, comme les biscuits. Sa seule fonction était de survivre aux pieux planqués sous toutes les trappes vicieuses en s’accrochant à une corniche atteignable de justesse. En gros, Prince of Persia a toujours été un template efficace d’aventure, un peu comme le cultissime YS, “un héros aventurier à la crinière rouge qui part à l’aventure, tuer des loups et des méchants”. Pour un jeu, ça peut suffire. Tout le côté LOL ou éventuellement buddy movie mixte n’est venu que plus tard. Bruckheimer, d’habitude plus inspiré, fout des millions là-dedans en y collant Mike Newell (parait-il le fossoyeur des Harry Potter, pas vu). Et dire qu’Ubi ne touche rien dans l’affaire à part un nouveau jeu, sorti comme un dégât collatéral.
Petit prétexte façon armes de destruction massives (la référence obligée de 90% des films US du moment), et le prince devient pariât. Prince Jake Gyllenhaal, passé de nounours (de l’exécrable Brothers) à Moundir avec pecs huilés, fait de son mieux pour chopper la dynamique des derniers jeux avec Gemma Arterton (appelle-moi !), absolument sublime. Mais on a presque de la peine pour Ben Kingsley, le conseiller du roi. Comme tous ses collègues, c’est un traitre. Et voir Jake et Ben (rien à voir avec Lost, hein) se fritter malgré 40 ans de différence montre un peu les limites de la techniques et des CG. On ne peut s’empêcher de penser à la fin de carrière de Sean Connery, allé terminer sa carrièresdans League of Extraordinary Gentlemen (le machin adapté d’Alan Moore) sur de mauvais conseils.
Mais le moment le plus dur du film, c’est celui où Newell doit combler le milieu du film, véritable intercalaire scénaristique où plonge l’ennui. Molina joue l’équivalent d’un Salah (pourquoi pas, finalement, ici tous les perses parlent english, wall street english, en bon Disney movie moyen. Mais c’est dans les scènes d’action qui n’ont pas vraiment d’énergie. Ca grimpe, ca crapahute, ça s’accroche mais tout est trop aléatoire, comme si le film était fabriqué par une machine en temps réel. Impressionnant ? Même pas tant que ça car le sommeil plane. Les sables du temps frelatés par le marchant ?
Rempli d’énergie molle là où ses actions en auraient bien besoin de jus, Prince of Persia n’a même pas la marque de fabrique des Bruckenheimer : des explosions. Et une explosion dans du sable, ça n’impressionnera même pas les tentatrices de l’île de Diamante K.
Calcul simple, un seul Airwolf, et un point bonus, uniquement pour Gemma Arterton.
Com-Robot