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Direct Robotics Vol.16: la télé
Mar 8th
Note: Ce qu’il faut savoir sur ma passion pour Direct Matin avant de lire cet article
15 (petits) billets dont les premiers expliquent le pourquoi de cette fascination.
Un an et demi que vous étiez sans nouvelles. Je sais ce que ça fait. Après des mois de sevrage, j’ai décidé de me séparer d’une partie de ma collection. C’est en fouillant mes archives que j’ai découvert un petit trésor: des Direct Soir archivés dans un but précis, qui m’attendaient bien sagement pour être chroniqués.
Le seul problème, c’est qu’entre temps, Direct Soir s’est arrêté. Drame.
Toute petite piqûre de rappel: Direct Soir, c’était le petit frère un peu concon de Direct Matin. Quand le premier balance un sujet politique le matin, l’autre jouait la playlist honteuse du loisir. Sauf exceptions avec un membre de la majorité.
Mais en ce moment, il y a les présidentielles, donc c’est surtout des couvertures sur la majorité qu’on voit défiler.
Et parfois l’opposition…
On la refait. “Ou encore l’opposit…”

Ah non toujours pas... Mais au moins les militants de Direct Matin sauront qu'il faut garder son calme.
En tout, il y a eu 5 couvertures consacrées à Sarkozy au mois de février. (D’après mon décompte, il y a eu 2 Villepin et Boutin, et une pour Copé, Bayrou, Hervé Morin et Eva Joly et aucune… Aucune avec Hollande. Si le magazine était payant, on pourrait bien évoquer l’hypothèse que François n’est pas vendeur. Mais Direct reste gratuit…
Mais que Direct Matin soit partisan, je l’ai déjà largement traité dans d’autres sujets ici. Ce n’est pas ça qui nous intéresse aujourd’hui.
Quoiqu’il en soit, le soir on avait Direct Soir. Parce que le bleu, c’est plus fun que le rouge.
ou ça…
Ou encore ça
Ou encore…

Ce moment de Juillet où la Japan Expo est devenu un marronnier du thé, des samouraïs, du zen et du mangass.
Mais ce qu’on ne sait pas, c’est que l’arrêt de Direct Soir a mis un terme à la carrière d’un ghost-writer de génie.
Plongeons dans les pages télé, qui sont, en toute logique encore plus “loisir” que les autres
Les programmes de Direct 8 sont toujours mis en valeur. D’une part par la promo:
Ou par le rédactionnel, comme ce pavé de malade sur les matchs aller des huitièmes de finale de la coupe de l’UEFA qui opposaient ce jour là le Werder Brême à St Etienne mais aussi, on retient son souffle, Hambourg à Galatasaray. En toute logique, les gens en ont rien à foutre.
Mais bon sang, quand t’as lu cet article, t’as l’impression d’avoir manqué France-Brésil.
Mais Direct Soir et sa plume TV de génie en remettait toujours une couche en attribuant 3 étoiles à ce match qui ne s’est pas joué. Je t’ai retrouvé l’article parlant du match retour, admire simplement la précision du verbe.
Oui, contrairement à la presse sportive, le football est noté “avant” le match.
Comme la prestation de l’équipe de France “Espoir”.
Biim, 3 étoiles aussi. Tu penses donc que c’est valable pour tous les matchs ?
Hé non. Prenons par exemple, une petite rencontre. Au hasard, la demi-finale de la coupe du monde en Afrique du Sud.
Mais plus que le foot, passons à la musique, l’humour et puis aussi le cinéma. Car, bon sang, les pages TV de Direct Soir respiraient la passion ciné. Surtout quand il est diffusé sur Direct Soir.
Mais d’abord l’humour et la bonne musique…

Le "Talentueuse Julie Zenatti" est là pour nous rappeler que "Talentueux", pour Direct Soir, veut dire qu'on le connait de nom, on voit à peu près qui c'est, mais on ne sait plus ce qu'il chante ou dans quoi il joue... Ca se vérifiera un peu plus bas...
La qualité française est toujours récompensée sur Direct 8.
Genre…
Des petits coups de chapeau…
Mais j’ai surtout remarqué aussi une constance dans la perfection pour Clémentine Célarié.
J’aurai pas dit comme ça, mais…
Exceptionnelle. Peut-être parce qu’ils ont entendu son “rap familial” ?
Et puis des idées de soirées Direct 8 sympas “à voir absolument” suivant le barème.
ou encore…

L'intégrale de Demie Moore de sa période "quand elle faisait des films nuls très chèrement payés", youhou !
Et puis un peu de société et culture…
Et puis un bon sujet de l’émission de Morandini où l’on apprend jamais vraiment grand chose suivi d’une rencontre avec un grand écrivain…
Ah Morandini ! Je me le suis gardé pour la fin. Son sourire crispé et crispant se retrouve plus souvent que celui d’un maire dans son canard municipal. Au grand jeu du “ma binette est partout”, j’ai recensé des Direct Soir avec au moins 6 photos de lui, dont sa gueule posée au milieu des mots croisés. “Devine qui c’est !”. Direct Soir l’a toujours bien servi. Comme on dit sur son blog, REGARDEZ !
Enfin je veux terminer par le vrai génie de ces avis. Cet homme ou cette femme, entité mystère qui ne s’est jamais démonté devant des merdes qu’on doit encenser.

Il va sans dire que... Ghaahahhahahahahahahahhahahahahhahahahahahahhahahahahahahahhahahahahahahahhahahahahahahahhahahahahahahhahahahhahaahhahahahhahahahahahhahahahahahahhahahahahahahhahahahahahhahahahahhahahahahahahhahaha
Un tel génie, on se demande comment a pu disparaître un tel journal, entre talent pur et mauvaise foi…
À moins que…
Il est écrit que celui qui dira du mal de Koh Lanta périra.
Je crois que j’en ai fini de Direct Robotics. Getting closure.
Expatriés: l’UMP a besoin de vous
Feb 20th
Depuis la mythique création du “secrétariat d’Etat chargé des Français de l’étranger”, maroquin opaque à l’utilité douteuse, les voix des expatriés sont officiellement convoitées. David Douillet a tellement aimé faire le VRP de l’UMP à l’étranger qu’il n’y est resté… que 3 mois en poste !
Mais quand tu sens que la lutte va être difficile, tous les moyens sont bons. Il y a 1,5 million d’expatriés dans le monde.
Mais visiblement, pour Sarkozy, la France sera encore plus fort avec ces votes. Voici le type de courrier que les expatriés français commencent à recevoir, un premier exemple nous vient d’un ami domicilié au Royaume Uni :
From: Nicolas Sarkozy <nicolassarkozy@communication.lafranceforte.fr>
Date: 2012/2/18
Subject: J’ai besoin de vous pour la France forte
To: XXXXX XXXXX <exxxpatrié@gmail.com>
Mes chers amis,
J’ai annoncé cette semaine ma candidature à l’élection présidentielle.
Pendant cette campagne qui commence, je veux aller à votre rencontre pour écouter, échanger et proposer.
Pendant cette campagne, je veux insuffler une énergie nouvelle à la France, cette France que nous aimons, pour laquelle je n’ai cessé d’agir, et que j’ai toujours cherché à protéger de la crise et de l’adversité.
Le seul sujet de cette campagne, c’est la France. Qu’allons nous faire pour elle en cette période faite de risques, de difficultés mais aussi d’opportunités et d’espoir ?
Un ancien monde a du mal à mourir. Un nouveau monde a du mal à naître. Et dans cet entre-deux, nous devons faire un choix. Nous pouvons choisir d’attendre et de subir, ou nous pouvons agir et prendre en main notre destin en relevant les défis du présent, en poursuivant le train des réformes dont notre pays a besoin.
C’est cette voie du courage que je vous propose aujourd’hui. Celle du travail, de l’effort et de la responsabilité. Celle d’une France forte.
Cette France, c’est avec vous que je veux la bâtir et la faire grandir.
Voilà pourquoi je veux parler avec les Français.
Voilà pourquoi j’ai décidé d’être candidat.
Vous pouvez compter sur ma détermination.
Avec toute ma fidélité, et mon amitié
Nicolas Sarkozy
Les données utilisées pour vous adresser ce message sont issues des listes électorales consulaires (article L. 330-4 du code électoral). Conformément à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978, si vous ne souhaitez plus recevoir de messages de la part du candidat Nicolas Sarkozy, vous pouvez vous désinscrire en cliquant ici. Si vous ne souhaitez plus recevoir de messages de la part de l’UMP, vous pouvez vous désinscrire en cliquant ici. Vous pouvez exercer vos droits d’accès, de rectification et de suppression auprès du candidat à l’adresse électronique suivante : fichiers@lafranceforte.fr. Vous pouvez exercer vos droits d’accès, de rectification et de suppression auprès de l’UMP à l’adresse électronique suivante : contact@u-m-p.org.
L’UMP se sert de la base de données des gens enregistrés au vote depuis l’étranger pour leur spammer la gueule. Sans demander d’autorisation ? La vie privée, tout ça ? Les mecs, quoi !
Voici ce que dit ce fameux L.330-4, passé en juillet 2009 (quand personne regarde)
Les candidats ou leurs représentants peuvent prendre communication et copie des listes électorales de la circonscription à l’ambassade, au poste consulaire ou au ministère des affaires étrangères. Il en est de même de tout parti ou groupement politique représenté par un mandataire dûment habilité.
Et cette base de donnée refourguée sert à ce que des mecs de ce genre-là envoient aux expat’ des courriers de cet acabit.
Madame, Monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,
Notre ambassadeur Bernard Emié ne manque pas une occasion d’appuyer les réussites françaises au Royaume-Uni, lorsque l’intense activité diplomatique à laquelle il est soumis lui laisse un peu de répit. Après avoir inauguré l’extraordinaire école culinaire du Cordon bleu, il prévoit de célébrer le deuxième anniversaire du plan emploi en visitant le centre Charles Peguy.
J’en avais fait mon objectif principal pour 2011, c’est désormais une réalité. Le consulat dispose d’un nouveau standard téléphonique. La capacité de réception des appels étant doublée, cela réduit votre attente. Je souhaite exprimer toute ma gratitude à notre consul général Edouard Braine et à son équipe pour avoir mené à bien ce chantier si important pour les Français du Royaume-Uni. Il reste à améliorer la prise de rendez-vous au consulat par internet, responsable du quart des appels au consulat. Cette fonction est aujourd’hui en effet inaccessible aux utilisateurs de Safari et de Google Chrome. La solution de ce problème constitue un de mes objectifs pour 2012.
Il y a sept ans, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, m’a invité à entrer en politique en soutenant que Nicolas Sarkozy recherchait des individualités qui avaient fait leurs preuves au sein de la société civile. J’ai pu agir à votre service au sein de sa majorité et me faire entendre lorsque je n’approuvais pas certaines de ses décisions. J’observe qu’il a tenu ses engagements envers les Français de l’étranger et, comme le souligne le Times, il a rendu à la France une place unanimement respectée dans le concert international. Aussi, j’apporte à sa candidature mon parrainage de Grand électeur.
Au sujet de l’élection législative de juin prochain, je pense que les Français de l’étranger méritent un député qui ne soit pas le fruit ou l’otage de calculs politiciens. Aussi, je reviendrai vers vous très prochainement pour vous annoncer ma décision concernant ma candidature à cette élection.
Je vous invite à me retrouver lors de la fête de la francophonie le samedi 17/03/2012 à Trafalgar Square de 12h30 à 19h30. Nous espérons être près de 50 000 personnes à nous rassembler au pied de la statue de Nelson pour célébrer « le français, j’adore ! »
Très cordialement
Olivier Cadic
Conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni
Mais la France a décidément besoin de la force tout le monde, y compris celle du Japon. Voici un exemple de plus:
comite_soutien_nicolas_sarkozy@u-m-p-japon.org
To: Exxxxpatrié@hotmail.com
Subject: La France forte – Message a l’attention de XXXXXX XXXXXX
Date: Sun, 19 Feb 2012 00:46:10 +0900
Dans moins de 66 jours, la France va-t-elle choisir un candidat socialiste et prendre le risque d’expérimentations, peut-être généreuses, mais qui comme les 35 heures ou les nationalisations peuvent peser pendant des années sur la vie économique de notre pays et sur l’avenir même de la construction européenne ?
Nicolas Sarkozy vient d’annoncer sa candidature. Il a montré sa capacité à gérer des crises aigües d’une façon lucide et résolue et à préserver les intérêts de notre pays et d’une Europe unie.
Son quinquennat a également permis de :
- poursuivre des réformes en profondeur ;
- renforcer le pacte républicain ;
- préparer l’avenir, notamment par la réforme des retraites et les efforts pour l’équilibre budgétaire ;
- défendre le rôle et la place de la France et faire porter la voix de la France et de l‘Europe dans le monde.
L’emploi et la compétitivité de notre pays sont au centre du Projet 2012, au travers de la poursuite des réformes structurelles.
Unissons-nous pour faire avancer ces idées de progrès et pour préparer le succès de son élection.
L’UMP Japon souhaite vous faire part de la création de comités de soutien à Tokyo, Nagoya et Osaka.
Pour nous rejoindre, contactez-nous à :
comite_soutien_nicolas_sarkozy@u-m-p-japon.org
LE COMITE DE SOUTIEN – JAPON POUR L’ELECTION DE NICOLAS SARKOZY
Protection de vos données personnelles : votre adresse électronique XXXXXXX@hotmail.com
Rien sur l’UMP Okinawa, déception ! Et puis en fin de mail, toujours le blabla :
Les données utilisées pour vous adresser ce message sont issues des listes électorales consulaires (article L. 330-4 du code électoral). Si vous ne souhaitez plus recevoir de messages de la part de l’UMP, vous pouvez vous désinscrire à suppression_liste_diffusion@u-m-p-japon.org Vous pouvez exercer vos droits d’accès, de rectification et de suppression auprès de l’UMP à l’adresse électronique suivante contact@u-m-p.org
Décret n° 2011-1837 du 8 décembre 2011 relatif à l’élection du Président de la République : « Art. 6. (extrait) – les partis ou groupements politiques représentés par un mandataire dûment habilité peuvent prendre communication et copie des listes électorales consulaires dans les conditions prévues à l’article L. 330-4 du code électoral. »
Si maintenant on fait passer en douce des lois pour rendre plus facile l’envoi de spam, on va finir par regretter le temps où l’on nous proposait de se faire élargir le pénis à peu de frais.
La Conquête
May 20th
Je me souviens d’un reportage circa 2006 où des caricaturistes regrettaient déjà le départ de Chirac. Chacun y allait de sa minute nostalgique, dessinant les grandes lignes de Mitterrand, Chirac ou de Gaulle pour nous prouver à quel point le nouveau gus qui allait débarquer n’a pas les épaules pour le job. Stop, les mecs, vous vous êtes gourés. 2011 nous prouve aujourd’hui qu’on peut faire de la politique-fiction avec n’importe qui. Joaquin Phoenix a eu son I’m still here, Sarkozy aura le sien, mais avec moins de nudité faciale.
Mais pas d’objection là-dessus, Sarkozy n’a pas la stature présidentielle. Ca s’est joué à peu hein. Chirac aura sans doute son musée quai Branly aussi facilement que François Mitterrand sa Grande Bibliothèque. Mais Sarkozy, sans rire, qu’en restera-t-il ? Un musée sur l’immigration ? Et puis il y a eu sa meuf à Disneyland Paris parce qu’avec Carla, “c’est du sérieux“, le yacht, sa Patek plus chère qu’une rolex, “casse-toi pauv’ con“, l’Epad promise à fiston, “si tu reviens j’annule tout” et puis le fait qu’il se fasse masser le périnée… Avec un dossier long comme une barbe de Loubavitch, faut pas s’étonner qu’on fasse un film de ta life. Et puis même si Sarkozy n’est pas “un grand fauve” de la politique à l’ancienne, c’est au moins un animal assoiffé qui fera un bon sujet de film.
Mais pourquoi un blockbuster ? Pas la moindre explosion, pas le moindre coup de pied sauté, même de la part de Devedjian, pas l’ombre d’une patate dans les dents… C’est que la Conquête nous raconte quand même une histoire high profile, l’ascension d’un président (encore en exercice, le film tu pourrais le youtuber tellement c’est frais !) dont la vie personnelle se dérobe littéralement sous ses pieds. Scénariste star (Patrick Rotman des jolis docs sur Chirac mais surtout son entretien vérité avec Jospin qui devrait être, sans déconner, ton dvd de chevet), acteurs pas franchement connus mais souvent larger than life, qui jouent généralement sans trop guignoler, répliques connues sur répliques archi-connues, la Conquête est, sans discussion possible, le blockbuster à la française que l’on attendait (et grand dieu, j’ai vu Largo Winch 2 pour en témoigner aujourd’hui).
Mais malgré ce qui est le projet le plus ambitieux du ciné français depuis bien trop d’années, il manque un truc. Sans doute la dimension cinéma. Comme une histoire. Les séquences s’enchainent autour de saynètes où chacun des personnages désormais historiques viennent balancer leur one-liner devenue immortel mais qui ne surprendra aucun lecteur du Canard Enchaîné. Et il ne manquait vraiment que “Tu l’aimes ou tu la quittes” pour que cette compil soit complète. Il règne quand même une atmosphère de cheap à chaque plan qui ne s’appuie pas sur une réalité documentée. D’accord, ce n’est pas le jardin de l’Elysée, mais alors cette scène de foule dans la rue (spoil) le soir de l’élection de Sarkozy, c’est juste hi-deux comme un passage français du dernier Eastwood. C’est dire. Où comment faire revenir des ambitions à portée de téléfilm en quelques images.
Du coup, le vrai passage intéressant, c’est cet amour qui se déchire entre deux sketchs des Guignols IRL. Ces derniers avaient l’avantage d’essayer de créer du drôle quand la Conquête ne peut s’appuyer que sur le venin des chiraquiens pour aligner des quotes immortelles. Les chiraquiens, justement, en prennent plein la gueule. Villepin est un vrai fou délirant et le film n’hésite pas à la condamner sans équivoque à la place du juge dans l’affaire Clairstream. Quand à Chirac, c’est “le roi se meurt”, mais avec Bernard le Coq à la place de Michel Bouquet (qui, lui, a fait son OPA sur Mitterrand). Pas de chance, mais hé, il l’a bien cherché, vu son quinquennat affreux. Denis Podalydès avec lequel j’ai du mal que ce soit un rôle classique ou dans Neuilly Sa Mère joue ici le rôle de sa life, incarnant sans rentrer dans la caricature, en véritable ventriloque de Sarkozy.
Et puis il y a les out-of-character (et je ne déconne pas) : Henry Guaino passe pour un gauchiste qui fait des high five. Dominique Besnehard surjoue Pierre Charon qui surjoue Ségolène Royal, really ? Et puis surtout, Claude Guéant sourit. Et ça, même avec des images de synthèse, t’y arrives pas.
Mais il y a un dommage collatéral à la Conquête. Il est évident que cette initiative, transformant Sarkozy en héros de cinéma, va le rendre plus sympathique, surtout après le cycle “Blu-Ray-diffusion TV”. Le traitre blessé, le winner cynique mais malin, le mari (à peine) trompeur et délaissé, tout ça. C’est peut-être ça le problème de Sarkozy, c’est qu’il a tellement abaissé la fonction présidentielle qu’il est parvenu à rendre plausible l’idée qu’il est un personnage de cinéma presque centriste, moche mais touchant, dans un blockbuster à la carrure d’une fiction TF1. Espérons que cela reste sans suite.

Batman, héros 2010, embauche à Clichy-sous-bois et b***e Carla
Jan 7th
Une anecdote véridique. Une vieille dame rencontrée à un brunch familial de cette nouvelle année m’a salué, a bien sur rappelé qu’elle m’a connu pas plus haut que ça (mouvement de main à un mètre du sol). Et puis elle a ajouté : “Et puis je me souviens, tout petit, tu étais obsédé par Batman”. “Et bien, voilà une chose qui n’a pas changé. A vrai dire, ça a même empiré.” Et là, je commence à lui raconter, texto, que je m’efforce de penser Batman. Et que quand j’ai mal, une bonne douleur, mon cerveau passe en mode “narration Batman”. Période Franck Miller / Neal Adams. Je vous la fais en français : “Serre les dents. Ignore la douleur. Ce ne sont que quelques côtes fêlées. Pas grave. La douleur. Ne pas m’abandonner aux ténèbres.” J’aurai peut-être du rajouter “occasionnellement” mais le mal était fait, je passais pour un gueu-din et déjà que c’est pas évident dans une famille qui considère que les jeux vidéo te font perdre 150 points de charisme, même si t’es incollable sur les films de Kurosawa ou que tu sais marcher sur les mains.
Batman est en moi depuis tout ce temps, je lui prépare fatalement (et à toi aussi) une surprise, quelque chose pour l’année 2011. J’espère que tu seras là. Car Batman a embelli l’année qui vient de se terminer. Il mérite donc son…
On n’a jamais eu autant de titres Batman d’un coup (tellement de nouveaux titres d’un coup…)et je n’en ai jamais autant parlé dans ces pages. Bruce Wayne mort et torse nu puis téléporté en pirate, en homme des cavernes puis revenu à la vie. Car Bruce Wayne est plus fort que la mort. Plus fort que le Temps et l’Histoire même. Pendant ce temps, Grayson (ex Robin, ex Nightwing) et son fils Damian Wayne (long story) ont pris la place du duo nocturne. Dick n’est pas à l’aise dans l’uniforme de Batman, Damian est une odieuse crapule de 14 (?) ans qui lui suggère de lui laisser la place si cela ne lui plait pas. Une alchimie parfaite tenue par Grant Morrison.
sidenote: j’ai vu son documentaire “Talking with gods“. Airwolf, évidemment.
Mais Grant est le genre de gars qui a une idée, un master plan. Enfin il parle aux Dieux, en même temps. 2010, Bruce revient et (voici le gros mindfuck que je m’étais interdit de spoiler lors de sa sortie mais maintenant, hé, ça ne change plus rien) et décide de révéler que c’est lui qui finance les activités de Batman depuis des années. Et qu’il décide de passer à la vitesse supérieure dans sa lutte contre le crime, une pose proactive. Batman Incorporated est né. Totalement silver age comme démarche. Et Wayne va permettre à Dick de garder le “mantle of the bat”. Batman deuz. Il accepte aussi Batwoman (un des plus beaux comics de l’année), une ancienne G.I virée au nom du don’t ask, don’t tell. En plus d’être lesbienne, donc, elle est aussi juive. Double minorité et un fantastique comics. Achète Batwoman, un des meilleurs comics de l’année; commande, tu ne seras pas déçu. Bon écoute, c’est le nouvel an russe, on se fait des cadeaux. Le premier mec qui m’écrit pour me dire qu’il a rudement envie de lire Batwoman (qu’il n’a pas lu, of course) mais qu’il a plus les sous pour le faire, je lui offre. Un post Dans les Dents à la suite de ce billet et je verrai, un seul gagnant pour un seul jury).
En lançant Batman inc, Grant change de formule, il passe dans des team up de deux numéros maximum, pour le fun.
(mais rappelle-toi, il a un wider plan. Ainsi, Wayne va aller de pays en pays, un vrai tour du monde, pour trouver des volontaires dignes de porter les bat-couleurs. D’abord le Japon dans deux numéros fantastiques dessinés par Yannick Paquette. Ca commence avec Batman et Catwoman en deadly duo tendu comme le vinyle sur les fesses de Sélina, puis viennent des rats robots.
Une des plus jolies Catwoman depuis longtemps, en bottes et en slip et qui emmerde Bruce quand il fait sa muscu.
Puis elle découvre le Hentaï nippon (non, valait mieux pas…).

Quelle bonne alchimie... Mais bon, lire un manga au hasard dans une librairie japonaise, c'est un truc à faire des cauchemars toute ta vie...
Et puis ça se termine avec une pieuvre géante noyée dans un immeuble. “Le-Japon”, rarement aussi authentique, sorti de l’esprit d’un écossais. Batman Inc. est fun, drôle et Wayne va finir par engager un Batman Japon. La licence s’implante, pas aussi rapidement que les Starbucks mais surement.
L’idée de franchiser Batman est très casse-gueule. Grant nous a habitué à des grands gestes qui changent la donne à jamais comme le coming out du professeur de Xavier dans X-Men. Mais qui restent complètement logiques, pas comme l’outing forcé de Spider-Man à l’époque de Civil War. A l’époque, on avait parlé de la totémisation de Spider-Man, avec la porte ouverte à des conneries telles que Spider-ninja, Spider-Cowboy etc. Batman Inc. peut tenir, mais seulement si c’est Morrison qui contrôle la baraque. Ce qui n’est pas le cas de ce qui va suivre.
Mais Batman va faire un tour en France. Vous en avez entendu parler sans doute, mais personne ne semble avoir vraiment lu les deux annuals de Batman 2010 en question, utilisant les reports des sites de comics US qui farfouillent eux même dans les sites qui feraient passer Fox News pour de paisibles Raffarin du Poitou. Et le mieux, c’est de tout te raconter.
2010, Paris à feu et à sang, les voitures crament. Clichy-sous-bois, Villiers-le-bel et autant de villes qui fleurissent dans les rimes des rappeurs sont en proie à de violentes échauffourées avec les CRS.
Wayne décide de pitcher l’idée de Batman Inc au préfet de Police, Henri Lafayette, un franco, un white, un blancos dans la plus pure tradition du mec pour qui, hé, l’impérialisme US, très peu pour lui.
Wayne fait quand même du lobbying, surtout auprès de “la femme du président” qui a son oreille et dont il parle de manière gentleman-casuelle. Il ne laisse pas beaucoup de doute.
Comme Mick Jagger, Arno Klarsfeld, Olivennes ? la famille Enthoven, Fabius, Eric Clapton, Vincent Perez, Bertignac et finalement le Prez (mais tu sais tout ça grâce au légendaire life of Carla sur Robotics)Wayne a l’air de sous-entendre qu’il a fait comme à l’armée, qu’il a servi dans le même corps. Un vrai gentleman. Peut-être que je sur-lis la réponse de Bruce mais soyons franc, Carla aurait bien couché avec Wayne, c’est plausible, s’il existait vraiment. Ça ne fait aucune doute.

L'extrême-droite française représentée de manière "réaliste", on croit reconnaître Bruno Gollnisch au fond...
Mais il faudra que la voiture du chef Gontier Lafayette explose pour déclencher le processus. Il accepte. Il donne carte blanche à Wayne pour lâcher ses Batmen. Il enquête auprès des groupes d’extrême-droite, d’extrême-gauche et finit par comprendre qu’un diplomate arabe visitant les catacombes va se faire assassiner. Batman file à Denfert-Rochereau pour aller dans ces grottes à la déco glauque d’Indy et le Temple Maudit mais il est déjà trop tard. La France peut être dure comme terre d’accueil, même quand on a une immunité diplomatique.
Mais Batman a le feu vert. Et ça donne des cases absolument awesomes comme :
Mais un concert se prépare sur la place de Beauborg. (sic), celui de Leni Urbana, une poétesse rap, une zicos impliquée dans l’altermondialiste. Tu ne sais peut-être pas qui est Urbana (hé mec, j’suis ghetto, j’écoute du rap) mais son personnage est basé sur Keny Arkana. Personnellement, j’ai toujours trouvé ces textes souvent mielleux voire niais, mais son rap engagé fait du bien comparé à euhh. Diams ?
Evidemment, Beauborg va devenir un champ de bataille, comme d’habitude, non, les parigots ? Intervient Nightrunner, un super héros véloce comme un yamakazi.
Après un quiproquo et un combat avec les Batmen, ils interviennent pour sauver Keny Urbana. L’honneur est sauf et avant de repartir, Batman fait prêter serment à Nightrunner qui devient officiellement la franchise française de Batman.
Avec toutes ses maladresses et son dessin nul, Hines fait de son mieux. Mais tout l’intérêt de cet annual, c’est la backup story qui nous raconte les origines de Nightrunner. Une toute autre histoire moins concon, plus mélancolique. Et beaucoup plus subtile.
Bilal Asselah est un jeune français musulman de France. Son bled, c’est Clichy-sous-bois. Il prie avec sa mère sur le toit de sa cité. Et un jour la police flingue son meilleur ami qui lui avait fait bien promettre d’écouter Kely Urbanica pour s’inspirer. Meurtri, triste, il s’abandonne à la course à pied, et d’immeuble en immeuble, il s’initie au parkour. Mais un jour, c’en est trop. Il intervient et devient le fameux Nightrunner. Et plutôt que de lire des commentaires de commentaires, check it out ces extraits choisis :

Je crois que j'aime énormément cette scène, encore de la pure mélancolie, mais qui devrait nous rappeler que les musulmans de France manquent de lieux de culte dignes de ce nom. Un toit, oké, mais la réalité est malheureusement tout autre.
Deuxième partie, une fois Urbanala sauvée, après lui avoir fait prêter serment, Wayne l’entraîne personnellement. Et Bruce Wayne est le genre de professeur que tu voulais avoir, même à ton catéchisme. Nightrunner ne se bat pas, il court. Et Batman lui apprend à affronter les milieux urbains comme il sait le faire.

Bilal a droit à un de mes rêves les plus chers : des mois d'entrainement close-combat urbain avec Batman
Ses premières apparitions sont un échec. Car à s’interposer auprès des émeutiers (en filant des coups de pied dans les dents), les gens le prennent pour un salopard gouvernemental, un peu comme ces histoires de faux manifestant ninja. Coz, you know, en France, de capitale ou de banlieue, on est défiant avec l’autorité. Nightrunner est rejeté, c’est dur. Mais Batman lui fait la morale. Patience, jeune padawan, tout ça.
La fin douce amère du mec doublement rejeté par la vie donne tout un autre sens, clouant le bec aux réactions à chaud (en particulier chez les conservateurs américains dont je m’interdis de linker les textes… Mais checkez voir le niveau de propagande, c’est affligeant).
Le premier comics de mon enfance dont j’ai un souvenir complet, c’est Uncanny X-men 123. Quel comics brillant. On ne pouvait pas faire plus sexy. Et Colossus était à l’honneur. J’ai toujours adoré Colossus et pas simplement parce que personne ne l’a jamais dessiné aussi bien les reflets métalliques de son corps du géant russe que John Byrne mais aussi parce que Chris Claremont m’écrivait le personnage qu’il me fallait, à moi le fils d’immigré que j’étais, un héros qui ressemble. C’est important hein. Combien, oh combien de gens ont-il pleuré quand ils ont découvert que Masque-de-mort était le chevalier d’or de leur date de naissance, c’est à dire du Cancer ? Une douleur qui ne pourra jamais s’effacer, maudit Kurumada.
Mélancolique dessinateur arraché à sa famille, sa mère patrie (ne jamais sous-estimer le lien surréaliste qui lit un russe à sa terre), un géant au grand cœur prêt à tout pour ses amis, coincé dans un corps de métal. Le genre à essuyer une larme pour la mère patrie en scred ou à arracher les troncs d’arbres morts pour calmer ses nerfs (véridique). Et je suis persuadé que c’est pour ces mêmes raisons que j’ai toujours aimé Piccolo de DBZ, car, hé Satan petit cœur est un fils d’immigré orphelin. Un détail de subtilité qui m’a toujours halluciné chez Toriyama, qu’il comprenne exactement ce sentiment de ne pas s’appartenir quand on a perdu contact avec ses racines. Une des meilleures séquences de Dragon Ball Z, c’est quand Piccolo débarque pour voir sa mère-patrie, pile avant sa destruction.
2010, il me parait incompréhensible que des gens soient choqués par Batman qui embaucherait un jeune (i.e de banlieue) aussi capable et aussi lourd en drama personnelle que Dick et Jason (les premiers Robin). Après tout, Batman sait ce qu’il fait. Bilal est un non-violent qui ne se la joue pas victime, justement. Il est vraiment le candidat parfait et la deuxième histoire le montre assez clairement. J’ai lu des trucs si horribles à ce sujet (compte pas sur les liens ici). Pour ces mecs formatés Fox News, arabe, musulman, terroriste, c’est la même, comme à l’époque d’Amalgam. J’ai lu beaucoup de justifications de Hine devant les critiques de ces connards (pourquoi leur répondre d’ailleurs ?), mais elles sont inutiles. Tout est dans ces origines, dans cette histoire refourguée à la fin du volume. Deux comics en un, l’un LOL, l’autre vraiment intéressant.
Mais alors, Paris en feu, les émeutes devant le centre Pompidou et tout ça ? Mdr ? Gotham City est né comme une métaphore de Chicago. En 2010, on peut difficilement créer des Coast City ou des Syldavies comme dans Tintin. Et puis, mec, New York s’est fait zigouiller 50 fois par Magneto ou par d’autres gus tandis que Washington s’est fait attaquer par une armée de Modok et un Red Skull l’agent nazi transformé en géant. Aux USA, on s’en fout. Les rues ont brulé d’émeutes des dizaines de fois dans Captain America (qui d’ailleurs s’est moqué des Tea Party guys, un des scandales précédents des conservateurs américains). Quoiqu’il en soit, les USA et les némésis de comics, c’est comme les monstres de Goldorak qui débarquent TOUJOURS au Japon.
Certes, avec Grant Morrison aux commandes, le résultat aurait été tout autre, meilleur évidemment. Il a donné naissance aux héros indiens Vinanarama, à la fille voilée des X-Men sans que ça ne pose aucun problème. Et puis aussi à Fantomex, l’arrogant vrai-faux Marseillais qui avale sa soucoupe volante. Et dont je parle assez ici. Il fait ça bien, les persos ethniques, avec respect. Mais ce Nightrunner (qu’on ne reverra sans doute pas souvent, je te le parie) pose les questions de savoir pourquoi la France n’arrive pas à produire ses propres héros, y compris des minorités, alors qu’on nous bassine avec des Zidane. Même dans les shows TV. Gosse, j’ai eu Colossus et Batman, et je vais pas vous la refaire, c’est toute la métaphore du Golem qui protège la population opprimée. Le super-héros, cette invention juive mais que tous les gosses au monde méritent, y compris Bilal. Même si c’est un personnage mineur, même s’il est amené maladroitement avec son histoire de rap, Bilal aka Nightrunner, avec son drama, ses doutes, et son engagement est un héros juste. Et Batman lui a fait prêter serment, c’est comme se faire adouber par Actarus.
Next stop pour Wayne, l’Amérique du Sud. 2010, mort ou vivant, Bruce Wayne était le héros de l’année, le comics à lire. En 2011, on sera toujours là.

Dans les Dents de Carla 22
Oct 29th
Comment est-ce possible ? Et surtout pourquoi…
Petite précision avant de rentrer dans le vif du sujet, Bluewater Comics (dont je ne parle bizarrement pas d’habitude) est spécialisé dans ses biographies en comics. Ils ont même une gamme Female Force dont fait aujourd’hui partie cet ovni consacré à Carla Bruni-Sarkozy. Oui, elle a maintenant SON comics à elle. Maintenant, imaginez, vous arrivez au pays des rêves, où tous les enfants sont heureux, ce pays c’est … Levallois-Perret. France. Now.
Je ne vois pas d’autre solution que de raconter simplement ce qu’il s’y passe. Car le mec qui a pondu ce machin ne s’est pas cassé le cul non plus, Wikipedia, quelques articles… emballé, c’est pesé. Ce personnage aux proportions variables (regardez la table, le bureau, l’armoire, la chaise !), c’est René, le narrateur de l’aventure et probable majordome ou chauffeur. Il va te raconter la vie de Carla comme s’il s’agissait du Seigneur des Anneaux.
Cadeau, la deuxième page Special Origines :

Oh ces deux dernières cases. On dirait qu'elle s'est fait kidnapper et qu'un mec a envoyé des photos à sa famille pour la rançon.

L'important ici, à part cette narration qui file comme l'éclair, c'est la gueule de Carla en bas à gauche. Et puis aussi en bas à droite, comme si elle venait de faire un casse à la banque... "Youpi, de l'argent !"
Et puis…
Elle ne ressemble même pas à la photo mais un prix vient masquer ses seins. Logique.
Mais la Carla qu’on aime tous, c’est la starfuckeuse. Le comics ne rentre pas à fond dans who’s who du lit de Carla, mais je ne crois pas connaitre de fille dans la vie dont je puisse aussi facilement et instantanément namedropper les ex.

Vincent Perez, Eric Clapton en short, Mick Jagger. Et puis en haut à droite, c'est Fabius. La gauche plurielle et participative.

Mais mon passage préféré, c'est quand même le passage sur sa relation avec la famille Enthoven, père et fils, qui évince d'une bulle toute hypothèse de réunion familiale rigolote entre le père et le fils. "Alors, papa, c'était comment ?"

Et le meilleur pour la fin, Gainsbourg, qu'elle n'a pas eu le temps de connaitre, mais qui la surveille comme Yoda.

Et puis le mariage qui vaut bien une double-page. On remarquera le Sarkozy. Le mec qui lui tient la main, là. Et... un prêtre ? à l'Elysée ? Anyway, vive les mariés.
J’en ai vu des comics biographiques. Obama, Jean-Paul II, Lady Gaga… mais là on a mal pour eux : on sent qu’ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient… C’est aussi très certainement le comics le plus laid de l’année.
Enfin le comics arrive à son climax. Je ne veux pas survendre l’évènement mais c’est sans doute un des plus grands moments de la littérature, tout genre confondu…. Quand, accompagné de monmarileprésident, Carla fait la rencontre du pape, Benoit XVI alias Ratzinger Z au Vatican. Et là…

elle se transforme littéralement en Chevalier du Zodiaque ! Avec l'armure d'Athéna ! Et le pape devient un sorcier maléfique. Avec les célèbres dragons du Vatican, au loin.
I kid you not… Je veux y aller.
Le mot de la fin :
Coucher de soleil parisien sur les rues de San Francisco. Quelle belle histoire.
Semaine prochaine, on croise les doigts, y’aura le comics de Jospin. Même bat-chaîne, même bat-heure.
Teaser Dans les Dents (politique)
Oct 27th 15:36

Dans les dents 15, tous unis avec les auvergnats
Aug 18th
Toute la rage d’un Dans les Dents…
Parfois, zapper une semaine me parait confortable. J’ai Nobunaga à débloquer dans Sengoku Basara 3… et puis j’ai envie de faire de l’Epona dans Red Dead Redemption vu que c’est la semaine de répit. Aller voir les trucs en retard au cinoche. Ou même terminer deux trois surprises pour Robotics. Comme une envie de sauter cette semaine de comics. Pas grand chose ou alors beaucoup de storylines en cours, pas vraiment intéressantes à développer maintenant. Et parfois, un comics te monte à la gorge.
J’ai déjà dit assez de mal du Superman de Straczynski. D’habitude, bénéfice du doute, normal. Surtout avec ce mec qui sait généralement où il va, à la Babylon 5 ou Rising Stars. Mais là, en deux numéros, notre héros est devenu Super-pédant.
Explication : Superman continue sa balade à travers les USA. A pied. Aucun journaliste ne le suit, même les morandini locaux, tous lassés de cette lente marche. C’est mal connaitre la presse mais passons. Il rentre dans une maison bizarre et découvre des extra-terrestres qui s’y planquent. Quiproquo puis discussions.
Tout d’abord, Superman sombre dans le sarkozysme le plus cradingue puisqu’il se pose clairement dans le camp de l’immigration choisie. Bah oui, vois-tu, on ne peut pas débarquer dans un pays si on ne lui apporte pas une plus-value. T’es médecin, savant, sportif de haut niveau, ça va. Mais si par malchance, tu n’as fait que Deug jonglage, Superman va à l’encontre du simple droit d’asile. Oh l’histoire se termine de manière morale puisque les gus finissent par ouvrir un hosto, miraculeusement, de manière cosmo naïve ils rachètent les usines désaffectées de Detroit et réembauchent même les chômeurs de cette même usine pour bosser dedans. C’est encore plus simplissimo que le mythique “les chômeurs vont fabriquer des maisons pour les SDF” de Rising Stars. Et puis il y a le si délicat ” Could you possibly have picked a worse time“, comme s’il y avait un mauvais moment pour aller chercher l’asile dans un autre pays. “Le quota est dépassé, mec, désolé.” Superman ne fait pas le ramadan de la bêtise et franchit le mur du son de la connerie. Il décroche le prix Hortefeux de l’année.
On voit ici le moyen le plus cradingue d’utiliser un personnage pour lui faire dire ses propres conneries. Le tout enrobé d’une couverture assez moche de Superman avec, devine quoi, le Stars & Stripes. Le run de Straz est catastrophique et on n’en est qu’au deuxième numéro…
Plus réjouissant, World War Hulks se termine enfin. Ce méga event regroupant tous les titres de la collection n’était pas du genre facile à suivre. Il faudra se souvenir de la fin de World War Hulk, de son Banner qui ne se transforme plus, et même remonter plus loin, aux restes de Planet Hulk (son exil spatial, sa femme, son deuil, le gosse qu’il a eu). Ca fait beaucoup, mais il faut ajouter à cela Hulk tout court et son personnage principal, le fameux Hulk rouge ou Rhulk, écrit par un Jeph Loeb en mode automatique. Mais c’est loin d’être aussi mauvais que le reste de sa récente production, donc ok. Soyons franc, WWHs, c’était un joyeux boxon pour tout suivre. Rien que le mois dernier, c’est Thor et Captain America qui sont devenus des espèces d’Hulk suite à une exposition aux rayons gamma. Normal, juste après The Thing et Deadpool. Vraiment un beau bordel. Et pourtant, il y a eu un build-up intéressant.
Depuis quelques mois déjà, Banner a fait la rencontre de Skaar, le fils qu’il (enfin Hulk) a eu lors de son exil. Comme tout bon gamin freudien qui se respecte, il rêve de tuer son père. Mais vraiment, de lui ouvrir ses veines vertes. Mais voilà, Banner, lui, ne se transforme plus. Mais bizarrement, il se plait à s’occuper de son gamin. Il lui trouve des potes de jeux à sa taille (le genre Juggernaut), il le met perpétuellement au défi etc. Banner a un plan. Et il entraine son fils, comme ça, l’air de ne pas y toucher. Et avec le dernier numéro (le 611), tout devient assez clair. Banner redevient Hulk. Oh je te spoile pas, c’est pas parce que ce n’est pas arrivé en 2 ans que tu ne le sentais pas venir. D’ailleurs Banner ironise, ayant estimé à 83% et des poussières ses chances de redevenir le Hulk vénèr et fou de World War Hulk. Greg Pak qui écrit le titre principal réussit à créer une espèce de tension familiale intéressante sur fond de grosses magouilles et manip’ de Banner. C’est très difficile à lire dans son ensemble à cause des multiples ramifications (trop de titres, les mecs !), mais il y a de bons moments à pêcher ça et là.
En parlant de ramification, on verra bientôt ici un peu plus de Shadowland, l’event Daredevil du moment, qui répond enfin à cette question que je me pose tous les jours que Dieu fait : “qu’est-ce que tu ferais si tu avais une armée de ninjas à ton service?”
Allez même bat-heure, même bat-site, les aminches.

Direct -Matin- Robotics Vol.9
Aug 13th
Nouvel épisode ! Et devine à qui je redonne la main ?

J'ai déjà utilisé celle là pour la présentation de Kamui Robotics, mais je la ressors pour le plaisir. De voir le Président dire qu'il ne fait pas campagne puis de le voir rentrer en campagne.

Volontaire, jusqu'au bout, il affronte 60 millions de personnes sans sourciller. C'est une des photos où on entend le plus "sa voix" à travers les pixels de l'image... "vous voyez, madame Chabot" etc...

Il fallait que j'en place une sur fiston, qui n'a eu droit à une couv qu'à la fin de la polémique quand il a courageusement dit non à son job. Direct Matin, face à l'actu !

Et il l'affirme d'autant plus surement qu'il passe en revue, le pas décidé, ses chevaliers du zodiaque !
Et pour finir avec Sarkozy, pas de politique le soir, sauf quand il a sa couv Direct Soir à lui !
Rien que ça…
Allez, après deux parties, on va dire qu’on en a fini avec le Président et qu’on va passer à des couvs facepalm des familles.
Direct Robotics, même bat-chaîne !
Com-Robot