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Dans les Dents 12 maisons du zodiaque
Jul 29th
Tout doit se résumer en 140 signes. Génération Twitter-SMS, le consortium des petites phrases. Comme je suis busy cette semaine, un Dans les Dents express, à la radicalité d’un Bayrou en vacances dans le Luberon.
Dans Amazing Spider-Man 638, c’est l’histoire dont t’avais rien à foutre : Marvel nous refourgue une version alternative du mariage de Peter et de Mary-Jane qui, cette fois, va se planter. Parce que Peter Parker a vendu son âme au Diable. Quel con.
Dans Batman Beyond 2, c’est toujours la même rengaine, un vieux au charisme de DSK (old Bruce Wayne) qui dit à un petit jeune ce qu’il doit faire quand survient un vieux mec en bandage. Hush, plus connu sous le nom de Chevènement. Casse-lui la gueule, Batman.
New Ultimates 3 ou une des pires images de tous les temps, Hela la déesse fouteuse de merde dans son attirail d’asgardienne maléfique de cuir et de pointes qui montre son ventre, pour bien montrer à Thor qu’il ne peut pas tuer une femme enceinte. Can’t unsee that. Et tu ne veux pas de scans.
Après les Trolls, les Thunderbolts s’en prennent à des gros streums visqueux et dentés dans une grotte dans un comics génial comme le son de la mitraillette d’Airwolf. tropbien
Dans Green Hornet 6, Kevin Smith fait ce qu’il fait de mieux, c’est à dire se moquer alors que, hé, Kevin Smith dans Cop out, ça c’est vraiment ridicule.
J’ai plus Zatanna 3 sous la main, mais c’était rigolo, sexy et joliment dessiné, bien plus que le comics basé sur Modern Warfare 2, en fait.
Prince of Power 3 se permet une parodie géniale des montages de préparation des années 80 à la Rambo tandis qu’Amadeus et Thor se batte contre un dieu égyptien à gueule de tigre. Rien à voir avec ta femme-chat japanim’.
New Avengers 2 transforme l’Oeil d’Agamotto en jeu de la bombe qui va exploser (from Mario Party). Luke Cage va passer l’œil à Iron Fist et c’est tout. Rigolo comme regarder un chat perché avec un blond qui donne des coups de pied. Prochain épisode, “Qui est-ce?”, un jeu MB.
Les New Mutants sont exténués. Deux d’entres eux sont traumatisés, une autre a perdu sa jambe. Bref, ils partent boire des bières pour une semaine de vacances. En toute logique des mercenaires ne devrait pas tarder à débouler pour les flinguer. Normal.
X-Factor 207 consacre la moitié de son numéro aux relations amoureuses entre Rictor, le garçon plutôt de gauche, fidèle mais bi et Shatterstar, combattant artificiel mais sexuellement plus libéral de droite. Un one shot en perspective.
The Avengers 3 gagnent leur combat contre des gus d’un futur alternatif pour se retrouver dans un bordel sans nom tandis que une Scarlet Witch zombie transforme l’armure d’Iron Man en confetti en faisant abracadabra. Kinda fun sur le moment.
Legacies 3 réunit Len Wein, Garcia-Lopez et Dave Gibbons dans des aventures multiples mais Silver Age. Aussi génial que de revoir des vieux sketchs des Inconnus sur youtube.
Et avant que je passe au pick of the week, IDW vient d’annonce la suite de Next Men, une série restée en hiatus depuis… 15 ans. Crée, écrite et dessiné par legendary John Byrne, elle met en scène l’hypothèse de surhumain dans le monde réel. Penser à Matrix, mais en réaliste. Mais ça ne serait rien sans un fond SF, quelques voyages temporels et puis des politiciens véreux. Sans doute une des meilleures bédés des années 90, sortie en français (j’crois) l’année dernière et en méga-gros phonebook dispo chez ton amazon favori, tu cliques sur livre anglais et le tour est joué.
Ah oui, un pick of the week inhabituel. Je me refait Au bord de l’eau, also known as Suikoden, ou Shui-hu-zhuan, comme tu veux. Cherche pas, c’est le manga le plus awesome disponible en France. Oké, tu vas me dire, c’est vieux. Whatever, mec. Mitsuteru Yokoyama, il défonce. Sélection Patrimoine Angoulême, ça tu t’en fous. Premier chapitre qui te raconte pas grand chose non plus est là quand même. Toute la classe des guerriers chinois est dans ces pages qui zappent de perso en perso plus vite que tu n’as de temps pour retenir leur nom. Toute la puissance du Taoïsme de combat condensé dans la lucidité d’un coup de bâton. Oublie tes Scott Pilgrim, tu n’as jamais lu de manga aussi awesome. Totalement Airwolf.

Dans les dents 7, King Size !
Jun 23rd
Toujours se méfier de Batman quand on s’apprêtait justement à faire les carreaux.
Ce Dans les dents se devait d’être publié Mercredi, puisque cette fois ci, j’vais causer de Wednesday Comics. Attention, c’est un comics spécial, le genre d’idée cadeau cool à faire même à un gars qui n’en lit pas. Genre Asterios Polyp, Dans les dents 5, toi même tu sais.
Wednesday Comics est en fait le résultat de 12 semaines de prépublication sur formats tabloïd. 12 bédés différente, une page chaque semaine. Le hard cover relié et tout beau fait selon mon 44,5 cm sur 28,5, un format un peu gueu-din pour du comic book mais pourquoi pas. Mais du coup, ça devient un bel objet mais peu maniable. Après de nombreuses séries de pompes et de tractions, des longueurs de piscine chaque matin et une préparation d’une semaine au camp de Clairefontaine avec Malouda et Ribery, j’ai réussi à le soulever pour l’amener jusqu’à mon PC pour en parler.
Alors ouais, espère pas de joooolis scans ce coup-ci, c’est vraiment le Hadopi de la bédé, tu ne peux vraiment en profiter qu’en volume relié et certainement pas en scan. Mais le format tabloid de 12 pages, le papier était tellement à chier que Direct Matin est sur le coup pour imprimer ses exemplaires dans la même usine. Tu prendras donc le gros machin, t’assumera comme un bonhomme, quitte à te le faire livrer en VPC. Evite les frais de port comme la peste. Mind you, ton facteur ne montera pas les 6 étages te l’amener.
En attendant j’ai trouvé d’autres utilités à ce machin.
Dans Wednesday Comics, y’a à boire et à manger. La crème des crèmes des auteurs du moment qui nous donnent une vision bien à eux des personnages DC parfois mineurs. Glissons sur le Superman d’Arcudi/Bermejo, vraiment nul et ennuyeux, ainsi que sur Batman d’Azzarello et Risso. Ce dernier sait dessiner, c’est évident, c’est même le choix de l’illustration “Dans les dents”, mais je n’ai jamais vraiment accroché à Azzarello aux commandes de Batman. Et là, on est face à une histoire noire classique, avec juste Batman pour la sortir du banal. Fair enough, mais le pire, c’est que Risso n’utilise pas vraiment tout l’espace qu’il a sur la page pour produire quelque chose d’original. A quoi ça rime d’avoir un support si gros pour ne pas tenter autre chose. Dommage. Le Wonder Woman est joli mais assez bordélique. Dommage bis.
Là où Wednesday cartonne, c’est sur quasiment tous les autres titres. Regardez donc cette page folle de Metamorpho signée Neil Gaiman et et Mike Allred. Pire encore, ce n’est que la moitié d’un double spread, un véritable trip à lire. D’ailleurs, je me ressers de la vodka au moment où j’écris ces lignes.
Adam Strange, signé Paul Pope est une relecture wacky du héros qui passe son temps à se bastonner contre des streums scientifico-schtarb’.
Et il a un jet pack ! Génial !
Bon évidemment, Sergent Rock par Joe Kubert (et écrit par son fils) n’apporte rien. Le vieux, tu lui files une page aussi énorme, bah il te fait du Sergent Rock, la case attendue. Une histoire comme il y en a eu beaucoup, simplement en grand format.
Wonder Woman est assez incompréhensible, alors mais DC pense à toi, public féminin. Il y a même Supergirl par l’inusable Amanda Conner (et Palmiotti, son keum, à l’histoire). J’adore Conner. Mais tout ce qu’il y a à retenir ici, c’est qu’il y a beaucoup de super-chats.
Et aussi de super-chiens.
Une histoire pour les super-amis des animaux.
Dans un tout autre genre, Hawkman par Kyle Baker tente, avec son mélange de classe et de photoshop, de nous vendre une des meilleures idées au monde : Hawkman, armé de sa masse de combat, affronte un dinosaure. Et à un moment, un super-requin intervient aussi. Music to my ears.
Kamandi par Dave Gibbons et le trop rare Ryan Sook adaptent Kamandi en mode “Prince Vaillant”. Ce qui nous donne le dernier garçon sur Terre aidé de ses amis les hommes-tigres pour battre des gorilles armés de bazookas. Le meilleur pitch au monde et le meilleur travail de Sook de sa vie. Bim !
Et Flash par Kerschl et Fletcher est fantastique, mais mon scanner rame un peu, donc on va se calmer.
Bon tu as compris, ta prochaine commande, tu prends Wednesday Comics. Ou tu demandes à un pote bien baraqué de te le ramener.
Plus léger mais abusif, cette semaine a vu la sortie de 4 titres Spider-Man. Un peu fort de café quand on pense qu’Amazing, la série phare, est passée en mode Hebdo, un comics par semaine. Depuis 2007, Peter Parker a été magiquement rebooté, après un pacte avec Mephisto. Oké, c’est stupide, mais c’est un plot device artificiel pour revenir au statut quo que tout le monde aime : Parker en looser newyorkais, en galérien du bitume et pas marié à Mary-Jane. Tout le monde a oublié sa véritable identité, pratique. Il galère pour les filles, comme on aime.

Et il recouche avec Black Cat, tout en gardant son masque, histoire de garder son identité secrète. Comme dans les années 80 mais la tension sexuelle un peu plus Explicit Lyrics
Après 3 ans, cela nous a permis d’avoir des petits morceaux de classe balancés par Waid, Stern ou encore Jeff Parker, en équipes tournantes régulières.
Depuis quelques semaines, Spider-Man affronte sa galerie de vilains tous revampés. Electro devient une Besancenot ultra-gauchiste en plus d’être hyper-conducteur. Vulture a enfin pris sa retraite à 126 ans, pour être remplacé par un nouveau, plus inquiétant. La famille de Kraven le chasseur a pris la relève. Juggernaut chope les pouvoirs de Captain Universe. No shit. Aujourd’hui, il affronte un Lizard vraiment cool et creepy, magnifiquement mis en scène par Bachalo. Mise en page, typo, tout est parfait pour ressentir la lutte interne de Curt Connors. Gore et sensible à la fois, un des meilleurs arc de Spider-Man en dix ans, et un des meilleurs jobs de Bachalo depuis longtemps.
Juste après, on passe à Grim Hunt. Dessinée par Michael Lark (from Daredevil’s fame), les membres de la Spider Communauté (tous les connards du type Kaine, Araña, Ezekiel) se font prendre en chasse par la descendance Kravinoff. Je n’arrive pas à m’emballer pour l’idée de base et ces personnages… Kaine, vraiment ? Tous ces rejets des années Spider-clone… Mais Lark travaille bien, tout en gris et noir. Au moins, Marvel a le sens du casting niveau dessinateur.
Faut bien que je jette un mot sur The New Avengers N°1 dont le dessin semble avoir été bâclé par Immonen, accumulant les erreurs de persos sur une même page.
A sa décharge, c’est en gros le même départ qu’Avengers tout court (commenté ici). Des mecs qui causent et un leader qui compose son équipe quand soudain déboule un ennemi alors qu’ils finissaient tout juste le brownie du gouter. En tant que concept, c’est West Coast Avengers, mais sur la East Coast, et avec un noir leader. J’adore Luke Cage, okay, mais il est déjà chef et coach de Thunderbolt. En fait, la moitié du cast de cette équipe dont l’utilité n’est pas encore admise est utilisée dans l’autre équipe. Wolverine. Spider-Man, Hawkeye, Thing… Encore les mêmes ? Tout le concept n’est pas très original et donne l’impression d’une garantie salariale pour Bendis qui cachetonne un peu ici.
Enfin, j’aimerai finir sur une note positive : DC Universe Legacies est toujours aussi bien (je parlais du 1 ici). Andy Kubert et son père fonctionnent toujours aussi bien et en cadeau, une awesome page de l’histoire backup consacrée aux Seven Soldier of Victory.
Grosse semaine à venir. Même bat-chaine, ça c’est sûr.
Com-Robot