Search results for emma rose
X-Men First Class
May 30th
Tous les voyageurs du monde ont déjà connu ce que j’appelle “la valise de Tokyo”, ce moment crispant, le soir avant le départ où tu crois que tout va rentrer alors que non. Les mecs responsables de X-Men First Class ont la valise qui a débordé de tous les côtés.
En situant son action dans les années 60 en pleine guerre froide, X-Men : First Class montre tout d’abord que, ça y est, on ne peut plus évoquer cette époque sans un petit peu d’effort. Désormais, on doit faire un peu plus que du wikipédia avant de tourner une scène de la guerre froide. Seriously, les mecs, ces cartes marquées RUSSIE, c’est aussi authentique que le menu Shogun et ses quarante sushi à déguster à deux sur son bateau. Le Soviet Suprême était pas le genre à oublier son compte CCCP. Les erreurs factuelles abondent, faisant parfois passer Austin Powers pour une reconstitution minutieuse des 60’s. D’accord, c’est un film de SF néo-rétro, mais toc de partout, avec à chaque fois l’impression de trop en faire. Mais j’y arrive.
X-Men First Class se pose comme la préquelle directe des deux films de Singer, gommant l’absurde X-men Origins : Wolverine. Oui, souviens toi, à la fin du Jackman solo-flick, prof. Xavier débarque en Supercopter pour libérer Cyclops et Emma Frost. First Class, c’est avant toute l’histoire de Magnéto. Xavier, gentil boy scout pas suffisamment intéressant pour le réalisateur de Kick Ass, n’a jamais vraiment le temps de briller, écrasé par le bad boy en puissance qu’est Magneto en petit blouson cuir cintré.
Mais ce n’est pas que le Rise maléfique de Magneto. First Class, c’est aussi et surtout une vraie proposition assez géniale de film d’espionnage James Bondisant, trop vite balayée par les exigences des conventions super héroïques. Pendant la première demi-heure, Michael Fassbender (déjà vu dans Centurion) devient un chasseur de nazis qui part se venger à l’aide de son pouvoir mutant. Et un high concept comme ça, pour moi, c’est 2 h de bonheur. Malheureusement, il rencontrera Boring Xavier (McAvoy) qui, comme seule vague, est présenté comme un queutard DSKien. Dommage collatéral, le film quittera les sphères Bondiennes pour basculer dans le buddy movie pas franchement réussi. Et là, c’est le début de l’auberge espagnole, le fourre-tout.
X-Men First Class deviendra aussi un teen drama où les recrues nous refont Premiers Baisers dans un loft de la CIA. no shit. Et puis il y a la réflexion obligatoire sur l’identité, avec cette fois ci, Mystique en remplacement de Rogue dans la classique métaphore du refoulement de l’homosexualité, le sujet clef de Singer. Ajoutons (c’est pas fini), une lourde évocation des camps de concentration, un club de strip-tease tellement parachuté dans le scénario qu’on croirait un épisode d’Hollywood Night de la grande époque, White Queen qui a deux pouvoirs histoire de bien compliquer la sauce. Et puis sans oublier Hank McCoy qui travaille sur un sérum de contre-mutation car il n’est pas content de chausser du 57. Riiiiiight… Et puis la baie des cochons. Et des inévitables caméos. Et surtout 5 mn de Michael Ironside. Ouf. Djizeus’
On est toujours surpris par ce que font les studios avec les adaptations de comics. Une bédé avec 40 ans d’histoires, des centaines de personnages and all you get is Azazel. Azazel, quoi. Most boring story ever. Le père biologique de Nightcrawler dont le pouvoir est donc de se téléporter. Mais heureusement, il ne parle pas, préférant utiliser son don pour téléporter les gens dans le ciel et les lâcher en chute libre. Creepy. Dans le même genre de refus de test ADN de paternité débarque Alex Summers a.k.a Havok, le frère de Cyclops même si ce n’est jamais précisé. Pourquoi lui, alors ? Pour ce costume culte ?
Man, si tu savais mon amour pour Havok et son costume original de la fin des 60’s, black, slick… qui se retrouve ici en ado équipé d’un ventilo sur le bide pour canaliser sa puissance.
Et puis pourquoi avoir choisi Angel, gogo-danseuse fée qui crache des boules de feu, arrachée au run de Grant Morrison ? J’ai du mal à imaginer comment quelqu’un a pu imaginer que c’était une bonne idée, à part le plaisir de voir Xavier et Magneto dans un stripclub (un autre !) le temps d’une scène. Et puis il y a le leader du Hellfire club, Shaw qui est un crypto-nazi incarné par Kevin Bacon. Tous se battent pour exister quelques minutes à l’écran, entre toutes les thématiques, toutes les idées, tout le grand barnum listé précédemment.
Mais si c’était pour faire un gros mix, pourquoi ne pas avoir refait ça, en fait ?
Dire que les effets spéciaux ne sont pas excitants est un euphémisme. Chaque scène de combat, chaque incursion de CG a un goût low coast de film bricolé à l’arrache. Il faut les voir, tous raides comme des piquets, même quand l’un d’eux va mourir en avalant une boule d’énergie. Raide. First Class tente même les ellipses de la flemme, genre fondu au blanc pour éviter de tout montrer. McCoy/the Beast est particulièrement loupé dans le genre tandis que Shaw essaye désespérément de rendre classe le pouvoir d’absorber cinétiquement de l’énergie. C’pasgagné. Heureusement pour le budget SFX, la plupart des pouvoirs ici sont d’ordre télépathique. These aren’t the droids you’re looking for.
Mais X-Men sent le bâclé aussi au niveau du scénario, laissant des failles béantes entre les 26 sujets qu’il essaye de traiter. Par exemple, McCoy cherche à créer un sérum qui le désévolue pour rendre ses pieds les plus normaux possible. Mais il part du principe que ses pouvoirs resteront. Mais à aucun moment notre super savant ne se dit que sa mutation de pieds en forme de mains, c’est précisément son pouvoir, sa super agilité. Clever ? I THINK NOT. Ou tous ces mutants sur une plage, menacés par une armada de missiles tout droits sortis de Robotech. Remember, ils ont parmi eux ce fameux mutant téléporteur Azazel, dans ce film. So, WHY THE FUCK IL NE BOUGE PAS POUR TOUS LES TÉLEPORTER AILLEURS ?
Alors, First Class, il se place où, dans le classement des X-Movies ? Je n’ai jamais vraiment aimé les films de Singer, utilisant les X-Men comme un prétexte à faire ses propres messages sous-jacents moralistes sur ce qui le tient à cœur, à savoir le coming out homosexuel, les méfaits du tabac ou la direction de la banque centrale européenne. Le désastre de Superman Returns donnait la mesure de la limite des super-héros pour ce genre de vendetta personnelle quand on ne comprend pas vraiment le matériel original. Et X-Men 3. Bon, X-Men 3 suxx, tout le monde le sait, bitch, mais au moins, il nous donnait du Magneto psychopathe maboule et destructeur qui fonctionne mieux que le mutant en pleine peine mémorielle qui affaiblit vraiment le gus. Mais c’est comme ça qu’il apparait en ce moment dans les comics, où un épisode sur deux est devenu camp-de-concentration-related. Dans le dernier numéro de mai de X-Men Legacy (n°249 pour les archivistes), il te flashback comment il est allé forcer au suicide un savant nazi. Mais je crois que ça vaudra bien un sujet dédié, ici même, en section comics. Reste que First Class se situe dans le même ventre mou des bonnes intentions, avec ses acteurs relativement concernés.
X-Men : First Class n’a pas vraiment de chance. S’il était sorti dans la foulée des autres X-flicks, il serait passé comme une lettre à la poste, quasiment comme une relecture survitaminée d’Unbreakable. Mais aujourd’hui, les blockbusters déboulent chaque année par paquet de 10 par saison. Il faut être à la fois drôle, fidèle, pertinent, pas trop con et pas trop cynique. Et sexy. Et c’est seulement sur ce dernier point qu’il cartonne avec la même sobriété que la playmate chez feu Collaro Show. Moira Mc Taggert, jouée par Rose Byrne de l’Amour, s’introduit dans le Hellfire Club en culotte, soutif et porte-jarretelles. BEST. INFILTRATION. EVER. Mais ces quelques petits moments jouissifs dans un édifice fragile sont bien là la preuve d’un assemblage maladroit, un produit hollywoodien mutant. Class dismissed.
… ce qui donne plutôt envie de revoir ça en fait…
Marvel VS Capcom 3 wish list
Apr 21st
Hier, annonce officielle de Marvel Vs Capcom 3
Ce n’est pas un hasard si Hulk, Wolverine et Iron Man sont les premiers persos dévoilés de Marvel Vs Capcom 3. Bonjour l’originalité. Chacun ses films, maxi-promo. Du coup, s’enchainera le défilé de l’évidence de Spider-Man, Captain America, l’original, revenu à la vie en comics (la mort, ce difficile passage à vide…) tous bientôt Hollywoodisé. Thor, pareil, réalisé par Keneth Branagh. Oui, le mec de Henry V. Voici donc mon line up rêvé et argumenté. Voici ce que je voudrais trouver dans Marvel Vs Capcom 3.
Cyclops est redevenu majeur dans le monde Marvel, prenant la tête de toute la race mutante en voie d’extinction. Il fait des choix, il serre les dents et va menacer ses ennemis à bord d’un jet pack. Le perso est déjà fait, il n’y aurait rien à faire. Et aussi vrai que je prenais un plaisir de môme à faire des mégas optic blasts aériens… j’aimerai lui ajouter White Queen. Emma Frost. La salope, l’anglaise cruelle qui peut se transformer en ce que préfèrent les femmes, le diamant. She’s her own best friend. En plus, cette liste manque de filles.
Cable. a.k.a Nathan Christopher Summers alias Soldier X, Traveller ou encore Askani’son. Le brawler ultime de MvC2. Mon pet character, l’incarnation des années 90, gros guns, épaulettes et petites poches partout pour y mettre des armes. Plus son bras cyborg. The badass. Quand tu le choisis, tu n’es plus un joueur mais un soldat.
Nightcrawler. Même s’il a toutes les chances de mourir dans le cross-over Second Coming (en vente en ce moment, ouais il n’est jamais mort, c’est peut-être son tour, là), son pouvoir de téléportation en rafale ferait merveille, les patterns de combo sont déjà ready to go.
Moon Knight. Les mauvaises langues diront que c’est un ripoff de Batman en blanc. Ils auront raison. Mais en plus de se battre comme un bat-ninja, Marc Spector est un fils de rabbin investi par Khonshu, un dieu de l’Ancienne Egypte. Smells like quota spirit, les mecs.
Luke Cage. Alias Power Fist, l’homme quota bis, le mec à qui Nicolas a bikrav’ le nom de famille pour faire carrière au ciné. Un Brawler type. Désolé Hercules, Arès, Thing, les autres mammouths, je vous mets en DLC pour 10 €.
Iron Fist. Luke ne serait rien sans Iron Fist, son meilleur pote. Sorry fan-favourite Deadpool, si c’est pour se la jouer American Ninja, je vote pour un mec expert en coup de pied sauté, en costard vert-jaune, s’appelant Daniel et qui parle tibétain couramment. Seul désavantage par rapport à Daredevil, il choppe moins. De nanas, hein, je parle pas de projections, là.
Havok. Call me fanboy, mais Havok est juste ce qui est arrivé de mieux en 40 ans d’histoire des X-Men. Son pouvoir? Le même que son frère Cyclops, des rayons par les mains. Ah son costume. Neal Adams dans la place. Slick, noir, racé. Mon uniforme préféré de tout Marvel ever. Il y aurait vraiment quelque chose de beau à faire avec ces putains de cercles d’énergie.
Black Knight. Le dernier Black Knight en date est un agent du Vatican, pas le genre à qui tu f’rais confiance en ce moment. Non, je parle du héros, le 3ème Dane Whitman. Il utilise une épée filée par Merlin. J’ai tant envie qu’il embroche tout les personnages de Sonic The Hedgehog avec.
Fantomex est ce qui s’est fait de mieux dans le run de Morrison au début des années 2000’s. Merde, c’est ptet’ même ce qui s’est fait de mieux en mainstream tout court. Une gueule de cosmo-ninja, Jean-Phillipe (il se fait passer pour un français, car ça fait plus “genre”) s’appellerait en fait Charlie-Cluster 7 et aurait deux cerveaux, deux de plus que Frédéric Lefebvre. Oh et quand il ne trucide pas tout le monde au gunfight, une soucoupe volante baptisée E.V.A. lui sort de la bouche. Capcom, je veux ce perso, c’est un ordre ! Il pourrait être un héros à lui tout seul. Fantomex VS Capcom !
Il fallait des Némésis. J’ai une tendresse infinie pour Sandman et son aspect visuel superbe. C’est un des rares du silver age qui tienne encore la route… je veux dire… Vulture, c’est juste un très vieux papy chauve avec des ailes. Octopus a l’air bête. Mystério est… curieux ? Bref, je veux bien récupérer Mag’fuckn’nneeto avec qui je suis imbattable. Mais je vais lui préférer… Modok. Une tête immense, des petits bras, des petits pieds, le caractère de Mélanchon… Il est juste troooop cute et terrifiant à la fois.
Passons au maitre des lieux, Capcom.
Edgeworth. Phoenix Wright serait à priori le perso naturel vu sa popularité mais, problème, on ne l’a jamais vu marcher. Alors quoi, on fait un pauvre keum qui bouge en même temps que son bureau ? “Tiens, prends mon tiroir mélaminé dans la gueule!” Non. Prenons plutôt Edgeworth, néo star de son spin-off, à la Angel ou Melrose Place. Top charisme.
Ryu de Breath of Fire V Dragon Quarter. Hop, dans le sac. Pas simplement parce qu’il est le meilleur Ryu des 5 (oui, les héros des Breath of Fire s’appellent Ryu. Plus généralement les héros Capcom sont Ryu). Il a une épée cool et se transforme en dragon. Bon, disons que c’est une histoire de design : il est déjà en gros polygones, on sait ce que ça va donner.
Il faut un mec de Sengoku Basara. Problème, ça fait un bout de temps que je n’y ai touché (juillet, vivement). Du coup, j’emmêle un peu tous les gonz. Donc j’en ai pris un au hasard là-dessus. Keiji Maeda. Parce qu’une épée ridiculement grande, ça passe dans le Capcom-verse.
Vous voyez, les mecs, les femmes-chats, c’était hype dans les années 90. “Felicia”, ok, admettons. Mais depuis, les femmes-chats, c’est devenu le personnage iconographique de la japanim’, celle qu’on te colle dans le moindre dessin animé quand t’as lâché toutes tes cartouches d’imagination. “Niah” te fait-elle en gagnant. Alors si c’est pour piocher dans Darkstalkers, il y a plus classe. Genre des loups-garous. Qui balancent leur pattes en l’air pour faire des shoryu. QUI FONT DU NUNCHAKU. Face it, Capcom, les gens veulent Gallon.
De tout Street Fighter IV, j’opte pour Juri. Juste parce qu’elle a réussi à enclencher une levée de bouclier de la part des netteux racistes du Japon. Bibimpap will prevail.
Arthur serait l’ajout logique, mais tant qu’à jouer les B-lister, optons pour Red Arremer, enfin Firebrand, le streum de Gargoyle’s Quest. Je l’adore.
Capcom, on continue. Pour faire équipe avec Edgeworth, quoi de mieux que Shun, le kabu trader. Etre trader, c’est trop la classe. C’est un peu le job que fait Alice en quittant le pays des merveilles version Burton, elle veut se lancer dans l’import-export et exploiter des chinois. I kid you not. Du coup, faut un trader, puisque Marvel, c’est Disney et Disney, c’est le joyeux monde de l’actionnariat. Et quoi de mieux que Shun qui level-up en vendant les actions au bon moment, genre British Airways et Air France y’a 2 semaines c’était le bon moment. Moralité, le capitalisme is life. Merci Tim.
Les meilleurs persos de la Rival School, c’est les profs. A Justice Gakuen, on ne se plaint pas d’un manque de moyens, on cogne les mômes. C’est “Le grand frère” qui puise dans Super Nanny. J’aime assez Hideo, prof de japonais, mais le top, c’est Hayato Nekketsu (un nom de famille prédestiné). Totalement airwolf, son wikipedia sonne comme du Ronsard : he seems to love corporal punishment as his main weapon is a kendo sword that he hits opponents with. Entre ici dans ta demeure, Hayato, tu es ici chez toi.
Mike Haggar. Un maire en bretelles qui distribue des mandales. Prends en de la graine, Delanoë.
Et pour finir, une licence (étonnamment) restée dans les tiroirs de Capcom. 1996 en France, c’était le premier épisode de Sous le soleil. Au Japon, la mode était à la coprod. Sega avait filé plein de gros sous pour Evangelion. Jalmince de ce succès, la firme a utilisé toutes ses ressources en direction d’acteurs (remember Resident Evil premier du nom) pour produire avec la Tôhô Shichiseitôshin Guyferd. Le héros y fait du cosmo-karaté élémentaire après avoir choppé un virus au Péru. Guyferd est LE sentai de Capcom, rien qu’à eux. Wouhou. Peu après, ils filmèrent l’intro de Resident Evil premier du nom avec des acteurs et bizarrement ils n’ont plus jamais touché à une caméra. Allons, s’ils nous ont bien sorti Soki de l’Onimusha Dawn of Dreams, ils sont capables de tout.
Hep ! Capcom ! Appelle-moi !
Com-Robot