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Preview Avengers Prime N°3
Sep 3rd 11:04

Dans les Dents 14 avec Leonardo da Vinci en Jetpack
Aug 10th
Respecte les règles, bon sang !
Amazing Spider-Man 639 continue de nous expliquer l’histoire du pacte avec le Diable (enfin Mephisto) qu’a conclu Peter Parker. Où l’on apprend qu’en fait, c’est Mary-Jane, en véritable Eve qui a conduit Parker à croquer dans la pomme. C’est vraiment un comics bizarre. D’une part, il nous explique en détail quelque chose qu’on n’a pas forcément envie de savoir (on a accepté que le monde de Peter se soit magiquement transformé après son pacte, point), mais en plus, dans ce présent numéro, les deux ex-amants se souviennent de quelque chose qui ne s’est pas passé (puisque la réalité a littéralement changé). De là à apprendre qu’ils ne sont pas mariés parce que MJ voulait des enfants mais que la vie dangereuse de Peter ne le permette pas et surtout que MJ ne veut pas d’enfant en dehors du cadre du mariage… Les bras m’en tombent. Quesada, tu veux vraiment t’en sortir avec cette excuse bidon ? Sérieusement ? Cet arc venu trop tard (et c’est sans doute fait exprès, pour faire retomber la pression) a l’air d’un mot d’excuse général, mais le genre naze que tu bidouillais toi-même, à l’école. Il y a tellement de faille que ce n’est plus la peine de continuer, tout le monde comprend que tu pipotes. Exaspérant. Le dessin est joli, ceci étant.

Flash, juste une spéciale en passant pour Hellboy, deux titres dans les bacs en ce moment : The Storm et Baltimore. Une nouvelle loi vient de passer : si tu n'aimes pas Hellboy, tu risques d'être déchu de ta nationalité.
Captain America 608 prend une tournure assez cool où Bucky (le nouveau Captain) se fait outer. Ou comment les américains découvrent que leur nouveau héros est en fait le sidekick de Captain America passé à l’Est après un lavage de cerveau en bonne et due forme. C’est un peu comme si tu votais Sarkozy et que tu te retrouves avec Besancenot. 100 Mega Shock. Bonne lecture.
Avengers Prime 2 continue les aventures de la trinité Captain America/Thor/Iron Man (en images ici) à la découverte de mondes asgardiens. Tandis que Stark fait le mariole, Thor frappe et Captain America trouve le temps de faire un peu de sexy time avec une fille à la peau bleue et les oreilles pointues. Comme tout le monde le ferait. Parfois, c’est rassurant de lire un comics assez simple, qui sait où il va. Alan Davis assure au dessin alors que le choc des cultures (Bendis et son blabla légendaire) n’était pas gagné. Petit truc, trois fois rien mais le genre de truc Airfwolf: Steve Rogers arrivé tout de noir vêtu comme Ardisson, enfile une côte de maille qu’il a pris sur le corps des trolls qu’il a défoncé précédemment. En plus d’être -heureux hasard- à la bonne taille, elle a quasiment la même gueule que son uniforme de Captain America, reflet de l’étoile inclus Ça, c’est le détail qui tue et qui fait zizir.
Pick of the Week
Batman Odyssey 2 dans lequel je suis enfin rentré. Il faut le prendre un peu entièrement, comme quand tu rentres dans une secte (j’imagine) avec Neal Adams en grand gourou. Parce que c’est un plaisir sans nom de voir un mec de 60 ans qui dessine un Batman aussi…
Neal Adams nous offre une ride de Batman qui raconte “une bonne histoire” à Robin. Pour l’instant, ça te narre l’histoire en ellipse, c’est très habile et un peu dérangeant. Je veux y croire.
Maintenant, trêve de plaisanterie. On va parler de ce qu’il y a de mieux chez Marvel en ce moment, c’est à dire Jonathan Hickman. Il a repris Fantastic Four depuis quelques mois déjà et vient de commencer une série baptisé S.H.I.E.L.D. Et les deux sont awesome au plus haut point.
Ce qui est vraiment kiffant dans ce Hickman-verse, c’est que ses titres semblent écrit avec un plan, une ambition d’ensemble, un peu comme ce que fait Grant Morrison. On peut tout lire séparément mais on ne comprend vraiment les MacGuffin qu’en lisant la totale. Puis en les relisant encore. Hickman a un feuille de route et des fils scénaristiques qui se tissent et qui s’entretiennent. Ça fait longtemps qu’on n’avait plus eu ça chez un gus Marvel (à part Hercules), surtout par un mec qui fait ça tout seul.

Une salle remplie de Reed Richards... c'est mieux qu'un hall plein de Frédéric Lefebvre venus d'une réalité alternative... Oh oui...
L’autre truc vraiment appréciable chez Hickman, c’est qu’il redonne aux Fantastic Four ce côté un peu fou et wacky qu’ils se devraient d’avoir, faisant oublier l’horrible run de Millar et de Brian Hitch qui le précédait. Un exemple : au cours du premier arc, Reed Richards s’engage au Council, un consortium encore plus puissant que LVMH et l’Oréal réuni, composé uniquement de Reed Richards d’univers parallèles Fantastic Four est un titre qui a besoin d’idées un peu folles et saugrenues pour marcher et celle-là est particulièrement tartinée. Le reste des numéros flirtent avec le techno blabla scientifique cool, l’exploration d’univers zarbi, le développement des personnages et surtout (un classique) la visite d’un gosse Richards adulte, venu du futur.
Côté dessin, c’est Eaglesham qui assure le début, canalisant à fond Jack Kirby (pas que pour les gueules et les épaules carrées, hein) tout en lui donnant un petit côté moderne (remember, Ladronn). Puis il cède la place à Neil Edwards, un peu moins heureux en Brian Hitch noob, mais ça passe. Hé, pendant des années j’ai snobé Ivan Reis en le prenant pour un sous-Hitch alors qu’il s’est complètement transmuté aujourd’hui. Jamais dire jamais. On passera bientôt à Steve Epting (merveilleusement réinventé sur Captain America) tandis que les couv sont toujours assurées par Alan Davis (le mec qu’on voudrait avoir à l’intérieur du bouquin, en fait). Mais de toute manière, on est là pour le Hickman show, le mec à suivre chez Marvel.
Ah oui et S.h.i.e.l.d ? Encore plus fou. Il s’agit d’une organisation secrète formée depuis qu’Imhotep a repoussé les invasions extra-terrestres Brood. Genre en 2620 avant JC, pas la peine de retenir, ce fait historique ne tombera jamais à Questions pour un Champion. Puis l’organisation a continué son œuvre suivant les besoins des invasions, avec des membres illustres comme Newton, da Vinci, Galilée… Plein de beau monde jusqu’à nos jours où le jeune Leonid va découvrir que sa famille est mêlée jusqu’au cou dans ce S.h.i.e.l.d.
Je ne connaissais pas Dustin Weaver au dessin qui est un régulier des bd Star Wars. Son boulot est juste meeeeeerveilleux. Alors ouais, c’est vrai, il y a quelques erreurs historiques à commencer par Leonardo Da Vinci qui voyage dans le temps en jetpack. Et puis je sais de source sûre que qu’Isaac Newton n’a jamais été forcé d’avoir des relations sexuelles avec une femelle extra-terrestre, qui plus est très vilaine (pas de pics pour garder cette page SFW). Il y en a un paquet comme ça. En plus des pointilleux d’histoire (surtout, les mecs, n’essayez pas Assassin’s Creed 2), S.H.I.E.L.D peut agacer un peu en retconnant le monde Marvel, en faisant apparaitre Galactus dans la renaissance florentine et les Celestials durant la dynastie Han. Mi-2010, on a besoin d’un peu de wouha “over the top” et S.H.I.E.L.D nous balance exactement ça. 3 numéros seulement pour l’instant, mais totalement airwolf.

Dans les dents 5 avec des morceaux de Socrate dedans
Jun 8th
Dans le guide du routard d’Asgard, il était pourtant stipulé…
de ne pas rentrer dans une taverne remplie d’orques en affirmant que t’es un pote de Thor. Wrong. Wrong. Wrong idea, Steve Rogers.
Petite semaine, hé ouais ça arrive. Heureusement, car toutes mes forces séquentielles sont passés dans Batman XXX. Go figure.
Du coup, on va commencer par quelque chose d’authentiquement bien, la bédé qui tue. Le cadeau que tu peux faire les yeux fermés à toute personne de bon goût.
Ce n’est techniquement pas une news mais plutôt une vieille commande Amazon que je me gardais pour un bon jour de printemps. Asterios Polyp est l’œuvre de David Mazzucchelli. Pour resituer le mec, c’est l’auteur de deux des meilleures comics de tous les temps, à la grande époque de sa collab’ avec Frank Miller. Daredevil : Born Again et surtout Batman : Year One qui est non seulement la meilleure histoire de Batman POINT, mais qui contient carrément une de mes cases de bande-dessinés préférées, celle où Batman dégomme the one who…
Mais après deux authentiques chefs d’œuvre, il s’est retiré. Si je recevais 5 centimes à chaque fois que j’ai offert ces deux bouquins, j’aurai mon propre immeuble à Levallois-Perret avec mirador et DCA pour la déco.
Asterios Polyp donc est son premier graphic novel. Attention, un vrai, pas le terme relou que les markéteux ont inventé pour ne pas dire comic ou comic books “Watchmen/Batman/Kick Ass, based ont the acclaimed GRAPHIC NOVEL” hérisse mes chakra d’une force… Et pour le coup, même Alan Moore me soutient là dessus. La couv’ intérieure précise bien qu’il s’agit de son premier avec une pointe d’ironie.
On va se la jouer simple. Asterios Polyp est un mec qui se prend l’essentiel de “A Serious Man” dans la gueule. (note to self : penser à en parler, grmmf). Sa maison est foudroyée. Il a juste le temps de s’en tirer. Le chaos. Sa vie d’avant, elle était simple : précieux et hautain, Asterios est un paper architect, ces mecs qui connaissent tout de la théorie du batiment mais qui n’ont jamais vraiment construit de maison. Comme un mec qui a appris une langue mais qui ne l’a jamais parlé, en vrai. En toute logique, il est devenu prof. Le voilà à 50 ans, il a tout perdu. Une dernière pensée pour sa femme (qui l’a plaqué il y a quelques années) et il part, aussi loin que l’emmèneront les quelques dollars qu’il a encore en poche. Il s’improvisera néo-garagiste dans le premier bled venu.
Et toi, lecteur, tu vas sa nouvelle vie, entrecoupé de flashbacks, de trips incroyables, de rêves et de pensée théoriques qui virevoltent aussi surement que ses angoisses.
Alors ouais, Asterios Polyp est certainement plus dense et profond que la plupart des comics dont j’ai l’habitude de parler ici. Ou tout du moins il est dans le top tier. Mais sans rentrer dans les grands mots théoriques ou invoquer Aristophane, il procure des plaisirs assez simples lorsque ses pages se mettent à se décoder sous tes yeux. Va falloir un peu d’effort parfois. Un traitement, une référence, un symbole ou une allusion, plein de couches de lectures. Mais l’essentiel, c’est la vision géométrique du monde d’Asterios qui s’applique partout, jusque dans sa propre philosophie de vie.
A vrai dire, j’avais préparé des tas de notes en le lisant et le relisant. Et en fait, j’ai ressenti des choses qui sont plutôt de l’ordre du trip sensuel et symboliste. Asterios est tout simplement une oeuvre inadaptable au cinéma tant elle manipule les codes de la BD Alors aux chiottes les idées Je t’ai choisi quelques pages, ça et là, mais c’est vraiment une expérience à se faire, d’une traite, pour en ressentir la force et la tendresse. Difficile de dire comment quelqu’un peut réagir à ça. Peut-être qu’on en ressort agacé comme d’un film de Desplechin. Et pourtant, Asterios Polyp est exigeant, racé. C’est puissant et imaginatif comme du Eisner grande période. Passionnant. Chef d’œuvre ou juste une histoire intello bien goupillé, j’opte sans hésiter pour la première réponse. Comme quoi, je ne conseille pas que des trucs avec des coups de pied sautés. Must read !
De l’autre côté de l’univers culturel, X-Men Forever vient de s’achever. Enfin, juste le volume 1, tu en reprendras bien encore pour 25 numéros, non ? Alors expliquons ce concept bizarre. Remember 1991. Tu écoutais Come as you are. Ou alors Yannick Noah, Saga Africa. Ou peut-être R.E.M. Jim Lee et Claremont lancent X-Men 1, le “sans adjectif”. 8 millions de putains d’exemplaires, jamais fait mieux. Et pourtant Claremont se casse. Après 15 ans passés aux manettes, à rendre sexy Wolverine et des dizaines d’autres personnages qui ont fait la fortune de Marvel, les éditeurs lui ont pris le parti de Jim Lee qui, tel les cartouches Pokémon, avait séparé l’équipe en deux, Gold & Blue. Mais ils s’en sont mordu les doigts, les ségolinistes, quand il les lâcha presque aussitôt pour fonder Image.
Voilà qu’on rend les clefs à Claremont pour reprendre son propre X-univers comme il l’avait laissé en 91 et de faire les histoires qu’il avait envie de faire. En gros, Chris se la joue Conan Doyle, il revient dans son bac à jouets après l’avoir laissé Sherlock pendant quelques années. C’est vraiment bizarre de voir ces X-men qui ont encore l’uniforme “Jim Lee” d’il y a 20 (20 !) ans. Plus encore de voir le Nick Fury époque costard Armani, en aide stratégique des X-men.
Impensable de croire que le contenu de Forever était prévu depuis 20 ans dans un calepin. Dès le début, Wolverine meurt. Ouais spoil, oké, mais c’était déjà sur les couv depuis plus d’un an. C’était le truc un peu évident si tu veux mettre les bases d’un bon monde imaginaire, tu défonces les plus costauds. Et puis on apprendra que les X-men sont tous appelé à mourir à cause d’un phénomène baptisé le “Burnout”, ce qui les fait mourir jeunes. Un peu comme Secret Story, mais sans la TV.
Claremont s’amuse. Il renomme Gambit en Remy Picard (il n’avait pas eu l’occasion de le faire, viré trop tôt), il inverse les pouvoirs de Rogue et Nightcrawler et fout un personnage inimaginable à la tête de son Consortium. En gros, il brasse les thèmes et des idées qu’il a déjà développé des dizaines de fois (allez, je t’en balance quelques unes : Kitty murit encore, Ororo qui rajeunit… encore ?). Et pour les fanboys, la continuité s’urine un peu dessus puisque Cable n’existe même pas, n’ayant jamais contracté le technovirus. Il y a quelques bons moments comme les retrouvailles de famille Summers et le voyage en URSS où Colossus est devenu un héros d’état, camarade. Chouette ! Des X-men meurent tandis que Sabertooth perd la vue puis un bras, avec un acharnement qui fait penser au Black Knight des Monty Pythons. Sans spoiler l’essentiel de la fin du premier volume, Xavier va décider de partir rejoindre l’empire Shi’ar, le genre de trucs qu’il a déjà fait des millions de fois. Il y a ça et terminer paraplégique puis retrouver l’usage des jambes. En alternance. Marvel donne l’impression de vouloir créer une niche de nostalgie en sortant une mini-série X-Factor Forever juste à côté. Mais au fond, c’est comme le retour de NTM. Une fois l’annonce passée, tout le monde s’en tape, non ? X-men Forever est un monde imaginaire, oui, encore plus que d’habitude, et j’imagine que les fans de Claremont s’y retrouveront. Et encore, ceux d’avant les années 90 qui lisent encore des comics. Le volume 2 a l’air prometteur avec un X-men Vs Avengers à peine teasé.

Le seul truc qui puisse m'énerver chez Alan Davis, c'est son dessin intermédiaire de la Classic Armor d'Iron Man AVEC DES DENTS. Qui lui donnent en 2010 un côté creepy
Enfin un petit mot sur Avengers Prime 1 (l’image “dans les dents” de la semaine) qui est l’aftermath de Siege. Le prime désigne la trinité Marvel, à savoir Captain America, Iron Man et Thor. Qui vont commencer, sur les ruines d’Asgard, à discuter de qui avait raison ou tort durant la Civil War. 3 pages pendant lesquelles j’ai cru qu’on était reparti dans une Bendisserie, à savoir des gus qui causent et qui causent. Alright already ! Le tout sur du magnifique dessin d’Alan Davis, le bon gros gaspillage. Et puis non, Thor séparent Bachelot et Rama Yade et les emmène dans une cave d’Asgard. Le rainbow bridge, celui qui fait le lien avec Midgard, est brisé, il y a péril en la demeure. Et puis soudain, tourbillon cosmique et les trois héros sont emportés dans un des neuf royaumes d’Asgard. On devine qu’ils se réuniront contre des mauvais dieux asgardiens pour le numéro 3. En attendant, Tony Stark répare son vieux modèle d’armure avec une boite à outil de secours -super cool-, Cap se bastonne tandis que Thor se retrouve à Vanaheim avec ses propres problèmes à la clef. Encore une femme. Quelques petits soucis ça et là quand même. Tony parle à son vieux modèle d’armure, comme si c’était ce qu’il avait l’habitude de faire. Bon. Mais le plus idiot, c’est Captain America qui rentre dans une taverne remplis d’Orques, Goblins et de Jean-Luc Mélanchon et qui dit bien haut bien fort qu’il est ami de Thor. Suis une baston gigantesque. Ce n’était pas très malin. Mais qu’est ce que j’en sais moi, j’y ai jamais foutu les pieds à Asgard. Cap, lui, il l’avait sur son pass Navigo durant ses grandes années Marvel. Malgré tout cela, c’est sans doute le meilleur titre qu’ait pondu Bendis depuis très longtemps. Je m’attendais à un massacre, au clash de style entre le dessinateur old school élégant et racé comme Alan Davis et Bendis le tchatcheur brooklynien qui s’écoute un peu trop écrire. Ça va pour c’que c’est. Et puis regarder des pages dessinées par Alan Davis peut suffire à faire le bonheur, un mec qu’on ne voit pas assez.
Ow et j’ai lu le fameux “pire comics du monde”. Justice League : The Rise of Arsenal n°3. C’est vraiment aussi nul qu’on le raconte. Je sens qu’on va bien s’amuser.
Com-Robot