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Thor DS & 3DS (article perdu 2011)
Dec 24th
Voilà exceptionnellement un article non-publié for whatever sad reasons, un jeu dont j’avais vraiment envie de parler à l’époque. Thor, que j’aime d’amour. Je parle du comics plus que du film. J’aurai pu vite fait le coller ici en rajoutant une blague saisonnière nulle sur le beaujolais nouveau les illuminations des Champs, Mélenchon, tu vois le genre… Mais il y a sans doute plus à raconter. So, DJ, weweeeewemix.
En fait, pour être plus précis, cet article portait sur Thor 3DS, une adaptation de blockbuster de l’été. Comprendre par là “très probablement médiocre.”
Mais le truc un peu honteux pour une adaptation de blockbuster, c’est de sortir 5 mois après le film (note: ça date de septembre donc on va dire 8 mois), quand le ramdam est déjà passé, quand Koh Lanta s’est déjà terminé. Après l’heure, c’est plus l’heure.
Logiquement, on devrait se foutre de cette adaptation 3DS: elle essaye de restituer « l’expérience » du beat’em all HD en version portable, ce qui, si l’on souvient de ce God of War wanabee, n’est pas une très bonne idée. Et en toute honnêteté, c’est à peu près le résultat conforme aux adaptations de ce calibre sur PSP. Graphismes passables mais caméra défaillante, bugs, action ultra répétitive, doublage hilarant (ce n’était pas le but de la manœuvre), mollesse ambiante… ce classico de l’adaptation à la va-vite n’évite aucun écueil du genre les QTE de l’ennui. C’est à chierl, soit. Mais le plus dommage, c’est qu’à cause de ce mauvais jeu, Thor sur DS est passé complètement inaperçu.
Je comprends le coup du “allez, on s’en fout de la version inferior“. Tout môme, quand Altered Beast Megadrive est sorti, j’peux te dire que j’en avais rien à foutre de la version Master System. Que j’ai fini de toute manière.
Mais Thor sur DS a un twist intéressant : il propose une des plus jolies 2D de l’année. Sans rire.
Allez, cours, vaillant Thor !
La puissance :
C’est signé WayForward (les auteurs du fantastique Batman The Brave & The Bold sur DS, un studio que m’a fait découvrir mon camarade de kif Boulapoire). Ces mecs n’ont sans doute pas le savoir-faire de Treasure, mais ils en ont la passion. Ils réussissent même à faire un plateformer basé (sans l’avouer) sur le comics plus que sur le film. Pas de 3D moche ni de vilain acting. Et pour quelques euros, mec !
Et si je choisis de le mettre en valeur en cette fin d’année, c’est qu’il a propose une des features les plus cool ever: pouvoir soulever un pilier qui fait deux écrans de hauteur pour assommer des géants. AWeSoMe !
Mais surtout, regarde-moi ce travail, la pureté de ce swing de Mjolnir :
Un jeu fait avec l’amour de la 2D, ça se respecte. La foudre a choisi son camp.

Airwolf Watch 4
Jun 2nd
Ow man. Whatamonth.
Vous vous souvenez quand Raffarin a essayé de nous supprimer le jour de l’Ascension ? Man, those were the days.
Soudain, les articles Airwolf de mai :
Et puis la vidéo, cadox, 8 mn de tunnel Airwolf.
Vous avez aimé le film ? Well…
Et puis le calme.
J’ai joué un peu au FFIV refait, suffisamment pour avoir envie de rejouer à Mother 3 ce week-end.

Dans les dents 27 Crossover Special
May 24th
C’est la saison des blockbusters ciné, et les comics ne sont pas épargnés. Dans le monde des illustrés super-héroiques, les grosses machines de divertissement, c’est les crossovers. Voici une roadmap facile à suivre pour vous y repérer, ainsi que les trucs à savoir.
Voici les ingrédients d’un event de l’été “classique” :
- Une série à part, avec du papier glacé, histoire de faire payer plus cher. Généralement 5 à 8 chapitres à un rythme mensuel. L’autre option, c’est des épisodes répartis entre plusieurs séries déjà existantes. Mais le but, en fin de compte, c’est de surtout faire acheter les titres satellites.
- Ces fameux satellites, dit tie-in, seront, si l’on en croit la vérité statistique, complètement nuls car ils ont été imaginé à l’envers : “comment peut-on foutre nos persos dans ce merdier pour booster artificiellement les ventes” au lieu de “et si on faisait une bonne histoire en utilisant l’évènement comme prétexte”. Oddly, ils choisissent rarement cette dernière option.
- Le scénario doit avoir des conséquences lourdes sur son monde (Marvel ou DC). Lourdes comme dans “GRAVES”. Un changement de statut quo qui doit durer 6 mois au minimum et amener de nouvelles idées. House of M a réduit magiquement le nombre de mutants, passant de plusieurs millions à un peu moins de 200. Personne n’a jamais réussi à en faire quelque chose d’intéressant et on sent même que Marvel lutte pour inverser cette idée, quitte à utiliser la magie. Des exemples ? Siege a été l’occasion de détruire Asgard et de virer Osborn pour mettre Steve Rogers au poste de commandant en chef du Shield. Parfois, c’est donnant-donnant : Final Crisis a tué Bruce Wayne mais a ramené Flash (Barry Allen).
- Il faut un mort. C’est désormais systématique car il s’agit le moyen le plus cheap en stock pour donner de l’importance à son ‘histoire. Un peu comme le militaire qui nous parle de sa femme laissée dans le Idaho avant de se prendre une balle et de cracher du sang sur la veste du héros, le super-héros condamné à mort par l’éditeur va accomplir deux trois actes. Tellement d’exemples : Nightcrawler, Wayne, Aquaman, Wasp, Arès etc
- Un ou plusieurs morts qui reviennent à la vie. Dans le (god awful) final de Blackest Night, une dizaine de personnages ressuscitent. Parce que… ils le voulaient vraiment, au fond d’eux. Et j’imagine que c’est une raison suffisante et tant pis pour toi, papy, Hawkman le voulait carrément plus. Dans Siege, toujours, Loki meurt mais se fait ressusciter par Thor le mois d’après. J’imagine que ce n’était donc pas si grave que ça.
- C’est, pour finir, le prétexte à un lancement de nouveaux titres. Par exemple, Fear Itself sera l’occasion de lancer un nouveau vol d’Alpha Flight… Et puis comment oublier l’expérience hebdo “52” de DC.
Les crossovers terminés :
Age of X
What is it about :
Age of X fait écho à, j’te le donne en mille, Age of Apocalypse. Durant 3 mois, X-Men Legacy et New Mutants ont déplacé presque tout le X-cast dans un futur parallèle où ils sont, surprise, tous détestés. Magneto a réuni tous les mutants survivants dans Forteress X, une citadelle protégée par un champ de force. A moitié empoisonné par un sérum, Wolverine y fait office de barman tandis que Rogue, connue ici sous le nom de Legacy, absorbe l’âme de tous les mutants qui sont sur le point de mourir. De la joie.
Why should I care :
C’est très précisément le 654132ème X-monde parallèle. Et pourtant Mike Carey réussit à trouver des twists intéressants que sauront apprécier les connaisseurs. Il fait revenir sur le devant de la scène des personnages mineurs tels que Frenzy. C’est court, assez intense et balance pas mal de bons petits character moments. Et puis ce qui est appréciable avec Mike Carey, c’est que, même dans un monde parallèle forcément apocalyptique, il trouve toujours cette voix juste pour faire parler ses persos. Sa marque de fabrique. Une vraie bonne lecture que seul un amateur (au moins modéré) des X-Men pourra apprécier à sa juste valeur. Et puis la moitié des titres est dessiné par Clay Mann qui deviendra avec le temps une valeur sûre de Marvel vu comment il s’améliore en ce moment.
Nice, but how much ?
9 numéros (étalés en 3 mois) sans compter les épilogues pour ceux qui suivent dans X-Men Legacy. C’est du léger. Age of X Alpha, là où tout commence, est en fait un omnibus de plusieurs histoires nous présentant différents personnages, tandis que Age of X Universe 1 & 2 s’intéressent à des personnages secondaires ainsi qu’aux Avengers de ce continuum.
Point Airwolf :
Alors que Cannonball dirige la Brotherhood of X sous la houlette de Magneto, Cyclops était retenu prisonnier par Arcade qui lui a tranché les paupières. Recouvert d’un masque retenant son optic blast, Basilik (c’est son nom dans AoX) était utilisé comme une machine à exécuter les prisonniers d’Arcade. A la suite d’un moment d’inattention, Basilik s’empare de la télécommande qui actionne son masque et transforme ses anciens tauliers en steak tartare.
Les crossovers qui commencent :
Fear Itself
What is it about :
Au cours de la seconde guerre mondiale, sur ordre d’Hitler, le Red Skull a servi de chef d’orchestre d’un rituel asgardien qui a fait tomber le marteau de Skadi sur Terre. Ne pouvant le soulever, il lâcha l’affaire et l’histoire fut oubliée.
De nos jours, Sin, la fille du Red Skull a décidé de réussir là où son père a échoué. Animé d’un esprit vengeur filial que ne renierait pas Martine Aubry, elle retrouve le marteau, son mode d’emploi magique et le brandi enfin. Elle se transforme alors en Skadi, le héraut du Serpent qui, libéré de sa prison, rappelle les 7 artefacts enchantés qui seront éparpillés à travers la Terre. Il s’agit de 7 marteaux qui, tel des anneaux verts du monde de DC, choisissent les êtres dignes de les brandir. Et forcément, ça va être le chaos… Oui, parce que l’esprit de Skadi, il ne choisit pas Bayrou pour devenir briseur de monde, il va plutôt opter pour Hulk.
La Terre a Peur. Peur à tel point qu’Odin se retire de la Terre. On se demande pourquoi le Allfather a peur. Il a survécu à plusieurs Ragnarok, ça forge un dieu… Mais bon là, il a tellement les boules qu’il fait enchainer son fils pour le ramener avec lui. Le genre de truc que fait un père aimant. Moins humaniste que dans Tree of Life, je te l’accorde mais aussi moins papa gâteau que la version du film.
Why should I care :
Pétoche Itself est le premier gros event de Marvel depuis Siege ce qui marque la fin de 7 années de crossovers anti-climax au possible, principalement orchestré par Bendis. Pas de sous-scénario caché avec des envahisseurs extra-terrestres, pas de zone d’ombre pour un plan quinquennal de réunions super-héroïque, Fear Itself est juste une histoire avec de la destruction, du chaos et vraisemblablement de la baston. A y regarder de plus près, c’est le premier projet du genre pour Matt Fraction qui a un peu moins la baraka ces derniers temps : il a laissé Uncanny X-Men à Kieron Gillen, Iron Man se rouille un peu mais il se lance dans une nouvelle série “Mighty Thor”. C’est donc logique que Fear Itself soit à la base un scénario de Thor avec des implants de Captain America, Iron Man et d’Avengers.
Nice, but how much ?
Un numéro de prologue puis 7 numéros sur 7 mois. Easy, non ? Mais attention, je prends wikipédia pour le coup, voilà la liste des tie-ins comme on dit. Pour le fun.
- Fear Itself: Spider-Man #1-3
- Fear Itself: Black Widow #1
- Fear Itself: Deadpool #1-3[18]
- Fear Itself: The Deep #1-4 [19]
- Fear Itself: FF #1
- Fear Itself: Fearsome Four #1-4[20][21]
- Fear Itself: Fellowship of Fear #1
- Fear Itself: The Home Front #1-7
- Fear Itself: Hulk Vs. Dracula #1-3
- Fear Itself Poster Book
- Fear Itself: Sin’s Past #1
- Fear Itself: Spotlight #1
- Fear Itself: Uncanny X-Force #1-3[22]
- Fear Itself: Youth in Revolt #1-6
- Fear Itself: The Worthy #1-8
- Fear Itself: Wolverine #1-3
- Alpha Flight #1-8
- Avengers Academy #15-19
- Avengers #13-16
- Black Panther: The Man Without Fear #521-522
- Ghost Rider #1-[23]
- Heroes For Hire #9-10
- Herc #3-6
- Hulk #37-38
- Iron Man 2.0 #5-7
- The Invincible Iron Man #503-507
- Journey into Mystery #622-626
- New Avengers #14-15
- New Mutants #29-30
- Secret Avengers #13-15[24][25]
- Tomb of Dracula Presents: Throne of Blood #1
- Thunderbolts #158-163[26][27]
- Uncanny X-Men #540-543
Evidemment, sur 80 comics, tout n’est pas à chopper. Je peux déjà te dire avec assurance que Fear Itself : Spider-Man 1 est nul. L’exemple le plus fou c’est Avengers 13.
Un tie-in réunit Bendis et Bachalo. Qu’est généralement bon pour dessiner des mecs qui se battent dans la boue avec des lézards, des satellites qui explosent dans l’espace, des dinosaures… Bah il lui ont donné… 19 pages de têtes qui parlent en gros plan, généralement affalés dans des canapés. Exemple sans bulle, mais honnêtement, y’a pas de spoil.
Et deux pages seulement de Blitzkrieg USA.
C’est le plus gros problème de Fear Itself, c’est que c’est un évènement qui t’oblige à acheter les autres titres pour comprendre un peu mieux ce qu’il se passe car ils se sont vraiment creusés le crâne pour que tout le monde soit concerné. Mais globalement, les tie-ins de Fear Itself suivent ce schéma : perso X trouve un marteau, perso X devient méchant et puis baston. Certains penseront que ça suffit pour faire un pitch suffisant pour des dizaines de mini-séries. Ils ne se rendent pas compte que personne ne pourra se les payer, leurs foutus one-shots…
Point Airwolf :
Plusieurs : un des marteaux tombe sur Paris et se fait ramasser par Paul Pierre Duval (je sais) a.k.a The Grey Gargoyle. Son pouvoir de pétrification s’en trouve démultiplié et du coup, il transforme en pierre des milliers de parisiens. The gory part : des milliers de statues seront brisées au cours du combat, soit zéro chance de sauver ces gens, devenus des montagnes de gravats. Erk.
Et puis… L’autre point Airwolf, c’est Sin qui prend le commandement d’une troupe de robots nazi qui réduit en bouille Washington D.C. Maximum destruction.
Flashpoint
What is it about :
Barry Allen aka Flash vient juste d’affronter Zoom, son némesis de toujours. Long story, mais en gros, ce dernier vient d’assassiner un autre Barry Allen parti à la recherche des anomalies temporelles. Un chouette métier. Alors que tout semble se calmer, Barry se réveille dans un monde très différent. Il n’est plus Flash. Et sa mère est vivante. Et Batman est si différent. Tout a changé. Barry décide d’en avoir le cœur net. Et fait ce que n’importe qui ferait : aller voir Batman.
Why should I care :
Le saviez-vous, Age of Apocalypse a 16 ans. Haaan c’te coup de vieux. J’en parle ici car Flashpoint est encore une histoire de futur alternatif, un House of M mais version DC, en bien. Tout du moins ça commence bien. Mais surtout, c’est une histoire de réalité alternative et Flash est tout désigné pour supporter ce genre de chrono-drame. Et les autres séries ne devraient pas venir embourber ces 5 numéros, des enjeux resserrés, assurés par le combo Geoff Johns et Andy Kubert.
Et puis surtout, DC le martèle, ce crossover aura des conséquences inimaginables sur l’univers tout entier, pas seulement le petit monde de Flash.
Nice but how much ?
Au moins 50 numéros feront tie-in. Pas certain que “Flashpoint : Lois Lane and the résistance” vaille le coup, mais hé, on verra. Il y a 22 comics avec le logo Flashpoint rien que pour le mois de juin. Une bonne vingtaine de miniséries et de one-shot. Seule consolation niveau thune : DC prévoit de sortir qu’un seul comics en aout, Flashpoint 5. Parce que tu vois, c’est si important, alors autant n’en sortir qu’un.
Point Airwolf :
Encore une fois, “on ne nous aime pas”. L’Europe a été engloutie au cours d’une guerre opposant Aquaman et Wonder Woman.
Mais pour l’instant, le vrai point Airwolf, à part Batman, c’est de retrouver des personnages un peu secondaires dans des vies complètement différentes. Le pouvoir de Shazam est partagé par 6 mômes (et un tigre), remember, chaque lettre du mot Shazam correspond à la force d’un dieu.
Et puis le leader des outsiders ressemble bizarrement à Grant Morrison.
Et puis ceux qui arrivent :
X-men : Schism
What is it about :
MMXI, Year of the X-Men dit la pub. C’est marrant, avant, quand Wolverine et Cyclops s’engueulaient, c’était évoqué en une page et puis le reste, c’était de la baston contre des Sentinels ou Magneto. Nan, aujourd’hui, quand ils se foutent sur la gueule, c’est un event.
Cyclops a pris la tête du monde mutant et l’a fait immigrer sur Utopia, une île artificielle au large de San Francisco. Mais il a fait des erreurs, et c’est sans doute ça que lui reprochent Wolverine et d’autres. Il va y avoir scission.
Why should I care :
5 dessinateurs, un par numéro. Mais toujours le même auteur, Jason Aaron qui lui, pour le coup, se fait un sans-faute, que ce soit avec son Wolverine, son Punisher, son Astonishing Spider-Man & Wolverine, ou, plus sérieux, son Scalped. C’est aussi son premier gros crossover.
Nice, but how much ?
Sans doute tous les titres X. De tête, au moins 7. Et puis Schism débouchera sans doute sur deux équipes de X-Men bien distintes. Pour l’instant il n’y a deux numéros intitulé “Prelude to Schism” assez bizarres. Cyclops est sur le point de prendre une décision cruciale. Quoi, on ne sait pas. Quel est le danger qui doit leur tomber sur la gueule ? On ne le saura pas avant la série elle-même. Ils sont tous là, debout, dans le noir, et ils attendent quelque chose. Puis Xavier et Magneto (dans le deuxième numéro) vont venir tour à tour discuter avec Scott, dire à quel point il a grandi, à quel point il les a surpassé dans son rôle de leader-gourou. Flashback et reflashback. Des vieux qui causent du passé dans le noir, c’est vraiment une manière très étrange et paisible de commencer un major event qui devrait secouer les X-Men durant la prochaine année.
Point Airwolf :
C’est pas encore commencé. Alors on se contentera de la liste des dessinateurs : Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert. Mais le vrai gimmick de l’opération, c’est quand même Jason Aaron qui va essayer de briser la malédiction qui veut que tous les gus talentueux se brisent les dents sur les crossovers depuis des années.
Il reste encore War of the Green Lanterns, mé hé, on verra au moment du film. Et en plus il faut vraiment que je finisse cet article sur ce jeu où l’on déshabille les passants dans les rues de Tokyo…
Même bat-chaîne, même bat-heure.
Thor
Apr 26th
A-t-on vraiment besoin d’un réalisateur ? Pour les films de super-héros, il en faut un qui sache laisser son égo au vestiaire pour devenir l’outil qui utilisera au mieux le matériel d’origine. Bien sur, j’aimerais bien voir (au pif) James Cameron réaliser un Doctor Strange mais il le ferait tellement à sa sauce que ça donnerait probablement un truc indigeste. Les films de super héros post-Matrix, de X-Men à Daredevil, ceux qu’on n’a pas vraiment envie de revoir sauf pour voir le torse à Jackman ou pour voir Affleck se faire humilier, essayaient de triturer au maximum le matos original pour en ressortir en général les lubies du réalisateur. Mauvaise idée, ça finit généralement en connerie du genre Superman qui lurke Loïs par la fenêtre, sous-texte “le refoulement homo”. Ce qui, mind you, n’est pas exactement le propos de Superman. Tant qu’à faire, en porno, c’était plus fidèle. Tout ça pour un film de Cameron sur Strange, et non pas une bonne histoire de Strange, un peu comme on dit aujourd’hui “les Batman de Burton ou de Schumacher”. Et le film de super-héros, c’est une production fun qui doit être fait avec sérieux.
La démarche d’Iron Man était sans doute la meilleure. Car il se posait la question de savoir “que peut-on garder au maximum” et non pas “qu’est-ce qu’on peut vider dans la cuvette pour se la jouer cool ?”. Volontairement ou pas, Brannagh n’a pas touché au canevas super héroïque évident : exposition des personnages, arrivée, crise du 3/4 du film puis scène finale qui sert de boss de fin pour le jeu vidéo et pour les ventes de jouets.
La dernière fois que Kenneth Branagh est passé devant mon radar, c’était pour cette Flute enchantée un peu louf après des années de délire shakespearien mégalo, parfois en blonde décolorée. Mais de ce monde à celui de Thor, il n’y avait visiblement qu’un pas. Quand tu vois Asgard apparaitre la première fois, ville dorée brillante avec la gueule d’un orgue symphonique, t’as un peu peur. Et certaines séquences n’hésitent pas à lorgner vers le kitsch assumé d’un Baron de Münchhausen.
On pouvait vraiment craindre qu’un mec de formation shakespearienne se la joue trop tranquille, justement. Le syndrome Timothy Dalton avec Bond, les mains dans les poches. “Ce ne sont que des illustrés, après tout.” Mais il y a un soin particulier dans ce Thor marvélien, un équilibre qu’on avait plus vu depuis le premier Iron Man, une fidélité étonnante qui n’est mise en branle que par les tentatives de le rendre plus girl friendly avec du pec de bégé. But wait, girl, j’y reviens.
Tu connais normalement tout ce qu’il faut savoir à propos de Thor. La clef de l’histoire, c’est les conflits familiaux asgardien. No surprise, donc. Victime de son arrogance, Thor-Devedjian est banni du royaume d’Asgard suite à une machination de son frère Loki-Balkany. C’est ce qui arrive un comics sur deux. Odin tombe malade et Loki va vouloir se venger de toutes ces années de brimades. Redevenu mortel et faible, dépourvu de Mjolnir (son marteau de combat), en exil sur Midgard / la Terre, Thor est obligé de s’habituer aux humains dans des séquences qui font écho aux classiques du genre, je te le donne en mille, les Visiteurs. Il est recueilli par Jane Foster / Natalie Portman, la Kad Merad de l’année. Et à part la scène d’intro, inhabituellement nulle, elle ne gâche rien. Et aussi lame que cela puisse paraitre, ces scènes de pur sitcom terrestre sont assez réussies. Peut-être un peu à cause de sa sidekick jouée par Kat Dennings, jolie fille inventée pour l’histoire qui fait une prestation de copine moche (mais google image te dira le contraire) mais à l’humour LoL internet 2.0 toujours activé. Et puis la belle Lady Sif nous fait aussi oublier un peu plus Portman. 3 filles dans le même film, on pourrait croire que c’est pour te faire le triple effet Megan Fox ? Pas vraiment.
Chris Hemsworth (George de Kirk, à la limite du caméo dans le Nu Star Trek) a l’avantage de ne pas être très connu. C’est une bonne chose dans un film de super héros : garder l’acteur grand calibre pour le rôle du némésis ou du papa, c’est le mieux à faire. Remember Marlon Brando et tant d’autres. La street cred niveau acting, tu l’auras bien assez avec Anthony Hopkins qui donne tout ce qu’il a dans papa Odin. Mais revenons à Chris en mode complément fitness-protéiné. Je n’ai jamais entendu une salle glousser autant de rire, un peu gêné devant Chris, galbé comme il est. Enfin si, la dernière fois pour moi, petit moment de honte, c’était des filles qui pouffaient devant Jude Law devant The Holiday, parce qu’il s’était mis des lunettes… (et, sidebar, avis général, Jude Law avec des lunettes est tout aussi baisable que sans. Et même avec son récent coup de vieux et ces pubs où il respire fort au téléphone pour faire flipper). Mais Thor s’en délecte avec abus. For crying out loud, Thor a une scène de baston contre les agents du S.H.I.E.L.D DANS LA BOUE, qui fera assurément vibrer toutes les amatrices de 3ème mi-temps du XV de France.
Heureusement, il est vraiment bon dans son rôle. Il y croit et ça se voit. Pour aider, Brannagh a décidé de ne pas trop abuser de certains effets, genre un mec en armure qui vole, guidé par son marteau magique. Juste ce qu’il faut. Mais globalement Thor a décidé d’être fidèle au maximum. On retrouve les Warriors Three, les concepts magico-loufoques d’Asgard, le pont arc-en-ciel, the Destroyer (fuck yeah !), même Donald Blake (l’alias de Thor du comics)est de la fête, d’une certaine façon… Mais il y a un grand écart que l’on qualifiera d’ethnique. Idris Elba, un noir mais le meilleur noir du monde, immortel Stringer dans the Wire, incarne Heimdall (doublement mon personnage préféré donc). Okay, right, ce sont des dieux nordiques, mais ils en sont la vision marvelienne, ajouté à l’habitude shakespearienne de faire jouer des hommes à la place de femme et tutti quanti. Autant le choix de Sam.L.Jackson était discutable à l’époque en tant que “le noir à la mode bancable qui sait gueuler à l’écran”, autant Idris est assez formidable, imposant une véritable présence avec très peu de lignes de dialogues, tout en rappelant dans ses interviews avec malice que, hé les mecs, Ben Kingsley jouait Gandhi. Guy has a point et puis ça fait chier la droite américaine, Airwolf, gars. Je suis moins convaincu par Hogun des Warriors Three, incarné par Tadanobu Asano. C’est vrai qu’il avait l’air asiatique, limite khazar, quand il était dessiné par Buscema, mais le problème vient plus de la langue, harmonieusement “brochette-fromage”. Parce que tant qu’à jouer le dieu nordique pop, autant le faire dans un anglais impeccable.
On peut reprocher à Thor de se contenter de suivre les rails de l’actionneur automatique qui va se concentrer sur Loki et Thor, plutôt que de nous offrir des combats dantesques contre un hypothétique Fafnir ou Jormungand. Le Destroyer ne détruit même pas assez de trucs pour me satisfaire ou le rendre plus crédible comme menace. Non, Thor se la joue presque modeste, déroulant un assemblage baroque de scènes de baston, sitcom terrien & drama asgardien over 9000. Mais il réussit à rendre crédible, d’une manière un peu unidimensionnelle, le moins adaptable de tous les héros Marvel, le plus massif mais aussi le plus brut de décoffrage. Et contrairement à Iron Man 2, il ne donne pas l’impression de voir le poussif trailer d’un autre film qui sortira dans deux ans. Mieux que ça : de tous les films Marvel sortis à ce jour, Thor est celui qui donne le plus l’impression d’un Marvelverse cohérent, en plaçant clin d’œil et caméos gros comme des Optimus Prime qui feront bouillir les fans. Malin et smart, Thor pourrait même, soyons fou, passer comme un divertissement intello des fans de Brannagh. Car, par Odin, les lecteurs de Télérama ont droit à leur pop-corn movie ! Même eux !
ow j’ai failli oublier :

Dans les dents 26 Special Thor
Apr 25th
Thor est une héros qui a besoin de gigantisme. Ca méritait bien le plus gros Dans Les Dents ever.
Ce week-end, un ami me demandait : “pourquoi diable devrais-je être intéressé par Thor ? ajoutant “Il n’est pas un peu ridicule, quand même ?” C’est vrai, Thor, quel est le fuck… Ça m’a pris un peu de court, je prévoyais de faire plutôt un loooong article sur Captain America, sa coolness me paraissant un peu plus difficile à cerner vu l’antiaméricanisme primaire ambiant comme dirait ton Zemmour d’amour. Ce qui suit est plus une F.A.Q sur le personnage avec les documents que j’ai à ma portée.
Les héros de DC sont totalement iconiques alors que ceux de Marvel ont ce que j’appelle une aura “street level”. Ne serait-ce que par les pouvoirs. Wonder Woman est une déesse surpuissante avec des bottes rouges. Green Lantern peut littéralement TOUT faire. Flash, l’ami des mecs qui ont fait Bac S, peut courir si vite qu’il devient lui-même “Vitesse” et vibre à travers le temps et l’espace. Batman est l’être humain le plus intelligent du monde que même le Temps et l’Histoire ne peut tuer. Et puis Superman avait l’habitude de prendre ses bains dans le soleil jusqu’à ce que les années 80 l’affaiblissent un peu. Keep it real, man.
De l’autre côté du monde du super héroïsme, Quicksilver court à la vitesse du son, Daredevil est un athlète accompli et aveugle mais qui compense avec des sens exacerbés, Tony Stark est un brillant ingénieur qui se fabrique une armure et Captain America est très fort, très très courageux et il a un bouclier. Puissant mais… plus proche de toi. Le crossover Avengers / JLA de 2003 ajoutait un distinguo intéressant : les héros DC sont respectés et vénérés dans leur monde tandis que ceux de Marvel provoquent généralement rejet, peur et usage de la force pour les exterminer. Les X-Men, au pif.
Thor est surpuissant. Au sens propre. Il est sans aucun doute le personnage le plus DC des grands persos de la Marvel, ce qui lui vaut souvent d’être mal ou peu utilisé. Genre il n’apparaît en personnage jouable qu’en 2011 dans Marvel Vs Capcom 3. Jack Kirby le dessinait avec une patate qui laissait présager ses New Gods. Il est vraiment “larger than life”. Evidemment, comme une fiche technique de tes Strange Special Origines, on pourrait lister ses pouvoirs, dire à quel point il est puissant, quasi invulnérable, qu’il contrôle la foudre, mais plus simplement, il a survécu plusieurs cycles de Ragnarok. C’est le dieu nordique DANS LES DENTS.
Pour le rendre plus attachant, il tombe en général dans des pièges éhontés. Combien de fois a-t-il été victime d’enchantement par Hela, l’Enchantress ou sa soeur Lorelei. Un baiser et hop, y a plus personne ou tout d’un coup ses os deviennent cassant ou il se retrouve transformé en grenouille. C’est ballot mais les femmes, c’est son point faible. Un bon auteur sait qu’il faut l’utiliser dans les Avengers un peu comme Batman : il est tellement fort qu’il enlève tout risque à l’histoire. Et la règle de base, c’est never make it too easy pour les héros. Dans un de mes arcs préférés de tous les temps, il n’arrive qu’à la fin, après qu’Hercules fut tabassé jusqu’au coma. Ca te pose un dieu.
Rien que pour toi, une des plus belles pages des années 80 :
Et pour répondre au “Thor, pourquoi diable”, voici les quelques lectures recommandées.
Thor par Kirby. Les essentials à moins de 15 €, tu peux pas test. C’est la base. A ne pas manquer le combat Thor Vs Man Gog. À noter que l’essentiel volume 4 contient les quelques numéros de Neal Adams. J’aime vraiment le noir & blanc des “Essentials”, on a vraiment l’impression de voir le vrai travail d’époque. Et puis, c’est le Silver Age à son meilleur. Si tu veux de la couleur et qu’il te reste un peu de tes étrennes, check l’omnibus @Amazon. Ce que Stan Lee et Jack Kirby avait réussi avec brio, c’est de créer pour ce héros norsk toutes une galerie de personnages secondaires géniaux : les Warriors Three, Heimdall, Sif et aussi un paquet de nemesis puissants géniaux comme Loki son propre demi-frère, Hela, The Executioner ou The Wrecking Crew ou Fafnir. Mon préféré étant The Destroyer. Tout était déjà là.
Quand on pense à Thor, on finit toujours par namedropper Walt Simonson. C’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux dans les années 80, du fameux Bronze Age. Thor n’a jamais été aussi fou (il rencontre Clark Kent, se fait remplacer par un extra-terrestre). C’est crazy et pourtant, c’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux en dieu nordique sur du papier avec une marge cosmique d’avance. 1136 pages, c’est gros, ça fait peur aux filles. C’est plus lourd que la Bible de Jérusalem. Plus cher aussi. Mais tellement de bonheur. Lecture obligatoire.
Des caméos de fou, plus puissant que Samuel L. Jackson :
Cette réédition m’a permis de relire des moments assez cultes de mon adolescence. J’ai toujours adoré The Destroyer et là, il était juste soooo classy.
La clef de l’époque,c’est vraiment les onomatopées FOLLES. WwHHRAAOOOKK!! Et bien sûr le serpent de Midgard featured dans le Dans les Dents plus haut.
Plus moderne. 1996, Marvel tente un stunt étonnant : tuer tous ses personnages clefs non X-men et les fait vivre un an dans un monde alternatif, Heroes Reborn. Thor reviendra avec un numéro 1 en 1998. C’était Romita Jr au dessin et c’est sans doute un des trucs les plus “in your face” que Thor ait vécu en solo depuis les années 80. 6 ans plus tard, Ragnarok et y’a plus personne, la série fut mise au frigo pour 4 ans.
Thor (volume 3) N°1 revint sous la direction de JMS, Straczynski et Olivier Coipel. Alors je n’ai jamais pas été tendre avec le Superman de JMS qui fait la morale aux dealers en foutant le feu à leur maison, et qui se la joue Hortefeux, enfin Claude Guéant maintenant, sur des extra-terrestres immigrés. Ou qui fait la morale à Batman. Mais son Thor est vraiment chouette, assez décompressé et surtout il prenait le temps d’expliquer les notions clefs du personnage. C’est cette version qui a été retenue pour le film, jusqu’à son costume en cote de maille (et le dessin est lovely). C’est aussi par là qu’il faut commencer pour comprendre le Thor d’aujourd’hui.
2011, Thor, le titre central redevient Journey into Mystery (le titre original de la série) tandis qu’un nouveau Mighty Thor numéro 1 (volume 4!) va arriver pour la sortie du film. C’est un truc classique de Marvel que de sortir 45654 titres pour essayer d’attirer tant bien que mal de nouveaux lecteurs. Car faut bien voir quand le film d’Iron Man fait des millions de recettes, il ne se vend genre que 40,000 exemplaires de son titre phare, ce qui n’est pas bézef.
Le cross-over de l’été Marvel qui vient de commencer, Fear Itself, s’appuie fortement sur Thor et sur l’Asgard d’aujourd’hui. Il sera bientôt reviewé ici, enfin quand le premier mois de l’event se sera écoulé.
Voici les choses à savoir sur Thor si tu veux le prendre en cours de route, en 2011 :
Thor n’est plus banni mais à peine revenu en grâce auprès du roi Balder, Asgard (qui se trouvait géographiquement en apesanteur au dessus de l’Oklahoma – long story) a été détruite au cours d’un combat contre les hommes d’Osborn. Loki est mort, tué par Sentry mais Thor lui a rendu la vie pas longtemps après. Faut croire que son frère lui manquait, et aussi parce qu’il manquera toujours quelque chose aux histoires de Thor si Loki n’est pas dans le coin. C’est comme Gargamel, il faut toujours un serpent dans le paradis. Mais Loki revient sous des formes d’un gosse. Récemment, Thor a chargé Tony Stark; devenu un altermondialiste de la technologie et de l’énergie, de lui reconstruire un Asgard, en espérant qu’il n’oublie pas les docks pour les iPods. Et aussi Thor a ramené à la vie son père Odin qui avait refusé de sortir de son Odinsleep eternel, 4 ans plus tôt. Odin est très souvent une tête de con mais la mort passagère, c’est la clef des grands combattants. Remember Son Gokû qui préfère rester mort et se la couler douce plutôt que d’aider sa femme qui met au monde son deuxième enfant. La paternité selon DBZ, c’était déjà dans Thor.
Fear Itself tourne autour de Sin, la fille de Red Skull qui récupère un McGuffin asgardien, le marteau de Skadi, ce qui justement a l’air de faire flipper Odin. D’où Fear Itself.
Okay, maintenant que les présentations sont faites ou refaites, on passe à Thor le film sur Robotics.

Dans les Dents 20 : Back to the Basics
Oct 14th
Tout un poème pour un retour aux affaires.
Deux titres Thor qui se font concurrence, comme au plus beau temps de la collection Ultimate (tu sais, ces reboots qui n’intéressent plus grand monde aujourd’hui). A croire qu’il y a un film avec Thor qui doit sortir… On va en bouffer, l’Asgardien.
D’abord, Thor 615, avec (enfin) le début de Thor après des mois de fill-in pas transcendants C’est un numéro de setup où l’on voit d’ailleurs à peine le héros, emballé dans des dialogues wannagain et trendy de Matt Fraction. Ah Fraction, je sais pas toi, mais je trouvais qu’il avait carrément la vista il y a quelques mois, que ce soit sur Iron Man, sur Uncanny X-Men… Mais commencer du Thor avec de la lenteur, c’est risqué. On a déjà eu ça avec le run de Straz juste avant… En plus, je ne suis pas totalement par le style cartoony de Pasqual Ferry. Quand je pense à Thor, je vois du Williamson quoi. Ou du Romita Jr. Pas du crayonné mou du genou. Fraction n’a pas de bol, sur Iron Man il se tape déjà Larroca qui n’a jamais dessiné aussi mollement de sa vie…
De l’autre côté du ring, on a Ultimate Thor. Je ne savais pas que ça pouvait encore intéresser quelqu’un, Ultimate Thor. Marvel a quand même eu la bonne idée de mettre Hickman dessus. Et tu sais, Hickman, je l’aime beaucoup, c’est lui qui transforme Leonard de Vinci en cosmo-explorer et Isaac Newton en inséminateur d’extra-terrestre mutante. Marvel a peut-être un peu tort de nous le vendre comme le nouveau Alan Moore ou Grant Morrison mais au moins il a un projet global. Et c’est une notion aussi positive en comics que négative en conversion altermondialiste. Mais va voir le lien pour voir tout le bien que je pense de lui. Pour Thor… Pour quelque chose dont je n’attends strictement rien… Ok. Et puis il a une approche du whatdafuck assez plaisante: Qu’est-ce qu’il y a de pire que les géants des glaces asgardiens et que les nazis ? Bingo : des géants de glace en uniforme nazi. Le dessin de Pacheco ne gâche rien.
On a parlé de la perte de vitesse de Fraction, mais faut dire quelque chose sur Bru, Brubaker, dont le run sur Captain America commence à s’émousser. L’intérêt de Captain America a explosé depuis la mort de Steve Rogers mais on sent que le titre essaye de retrouver son groove, avec désormais un sidekick devenu héros et son mentor en grand maitre Jedi. La précédente histoire avec Cap’ opposé à des factions de droite américaine étaient vraiment bien tendues, avec une très bonne participation de Sam Wilson, le Faucon (ghetto, mec !). Je suis assez client de cette mixture de comics d’espionnage des années 70 sur fond de politique. En plus les dessins se ressemblent un peu, y a de la cohérence entre ces Epting, ces Butch Guice. Mais voilà, dans cette histoire, Bucky (le nouveau Cap) donc, affronte un nouveau Baron Zemo, forcément cruel, qui essaye de lui faire revivre les drames de son passé. Et il lui laisse grosso modo le choix de vivre ou de mourir en l’attachant à une fusée, comme celle qui l’a balancé dans la flotte il y a 50 ans. Ooooooké ? Prochain arc, ce sera au tour de Bucky de prendre la place de Kerviel devant le tribunal puisque son identité a été outé. Et il risque au moins la même peine, puisqu’il a été agent communiste durant ses années perdues. Il va prendre cher.
En l’espace d’un mois, j’ai 3 titres Avengers, 3 écrits par Bendis. Hep, Marvel : c’est trop ! J’ai déjà parlé d’Avengers Prime. Limited série de 5 numéros, c’est un cas à part. Et puis dans le numéro 3, Tony Stark est cul à l’air. Et fait du cheval tout nu. Rien de plus à ajouter. Le problème vient de New Avengers et d’Avengers, écrit exactement la même façon. D’ailleurs, les numéros du mois s’ouvrent exactement de la même manière : Spider-Man et ses potes, au milieu d’un bordel cataclysmique.
Puis on bascule dans un mode “petite vignette” où chacun dit sa ligne et que la situation se fait sauver par le deus ex machina du moment (Thor, Doctor Strange etc). La même méthode, le même mois, pour le même résultat. Mais, hé, Marvel, tu croyais qu’il se passerait quoi en mettant le même gus aux commandes. Il y en a un de trop, et je sais juste pas encore lequel, ça se vaut. Résultat à la fin des arcs.
Ah Nemesis. Mark Millar, ça fait longtemps que tu n’arrives plus à me surprendre. Nemesis, “le comics à côté duquel Kick Ass, c’est de la merde”, c’était l’accroche, texto, c’est high concept aussi. C’est un méchant super balaise. Et très méchant, il en veut à la Terre entière et… c’est à peu près tout. Pas de quoi s’enthousiasmer, c’est encore plus prévisible que Old Man Logan (je peux pas croire que Marvel ait greenlighté une suite de ça… sans doute ont-ils fait pas mal d’argent), mais vraiment… nothing much. En général, c’est ce que j’appelle un comics “écrit pour la splash”, pour le bon mot du “One-Liner”. Tu te souviens du “A for France?!” dans Ultimates ? Bah pareil.
Nemesis n’est pas encore terminé (3 numéros seulement) mais je suis sur qu’il a déjà réussi à le vendre à un mec d’Hollywood à qui il aura fait boire de la bière coupée. Et cette semaine débarque son dernier délire, Superion.
Ow à propos, s’il y a vraiment un comics à éviter, c’est Iron Man Legacy par Van Lente. Que j’adore pourtant. Mais un flashback sur la pire période d’Iron Man (Tony Stark alcoolique, l’arc de l’horreur des années 80), pour le mélanger avec la société secrète Pride (celle de Runaways), c’est vraiment une mauuuuuvaise idée. Vraiment pas bon.
J’ai l’air de me plaindre, mais il y a vraiment de la bonne lecture en ce moment.
Batman et Robin 14 (le fameux road to the return of Bruce Wayne) est génial. Et beau à en chialer. Mais je l’ai assez dit dans de nombreux Dans les dents alors on va plutôt basculer aux nouvelles séries. Hulk (Numéro 25, mais depuis le départ de Jeph Loeb, c’est comme un nouveau lancement) s’intéresse de manière sérieuse à l’Hulk rouge tandis que l’autre titre développe l’idée d’une Hulk family. Fine. Uncanny X-Force est sans doute le titre le plus bizarre car il n’a vraiment aucune réelle raison d’exister. X-Force était, jusqu’à il y a quelques mois, un beau bordel. Une division d’élites ultra violentes (généralement avec des griffes) aux ordres de Cyclops et menée par Wolverine. Leur mission: tuer les ennemis de la race mutante en scred’. Et c’est très malin d’avoir choisi Wolverine, le mec qui a sans doute l’uniforme le plus connu du monde, avec son casque à pointe. Parce que c’est pas en le coloriant en noir et gris que les gens seront dupes. C’est comme François Hollande avec un masque de Robin, même pas besoin de lui faire perdre du poids, tu le reconnais quand même. Plusieurs dizaines de numéros plus tard, on ne sait pas trop ce qu’ils ont fait mais Cyclops a reçu une lettre du tribunal: le monde Marvel est désormais héroïque et doit donc arrêter de se la jouer Assassin’s Creed. X-Force est dissous. A cette annonce, Wolverine, qui a pas mal de temps devant lui (entre Avengers, New Avengers, X-Men, son pote Astonishing Spider-Man), sans doute dégoutté, passe la porte d’à-côté (voir image ici)et annonce à ses potos que non, X-Force doit continuer d’assassiner des gens. Et interdit aux enfants, X-23 devant servir de motion capture pour Marvel Vs Capcom 3. Deadpool, Archangel, Psylocke et Fantomex (que j’adore). Et leur première aventure va les opposer à Apocalypse, revenu une fois de plus à la vie (il a un abonnement, comme pour une carte Imagin R). Pourquoi doivent-ils restés caché ? No lo sé. Ça n’a même pas de sens. Tous les ingrédients étaient réunis pour que je déteste ce machin label années 90. Mais le premier numéro est assez bien balancé, surtout grâce au duo Fantomex (l’humour pince-sans-rire) et Deadpool (l’humour pitre). J’sais pas où ça va, mais je suivrais.
iZombie aurait pu être un très bon reportage dans le cerveau d’un acheteur d’iPad et pourtant, c’est une série délirante par Roberson et Mike Allred. Et dans le numéro 6, un mec se fait mordre par un chien… et se transforme en Were-Terrier. Délirant et hip à la fois, je recommande quand ça sortira (bientôt?) en volume.
Les deux picks of the Week, c’est Chaor War 1, le dernier crossover délirant de la Marvel. Délirant, parce que son héros, Hercules, est à fond la caisse, mais toujours en mode ultra-sérieux. “God Battles God to save the Marvel Universe”. Hercules est revenu du royaume d’Hadès, ultra puissant façon Saiya-jin. Un claquement de doigts et c’est la gare St-Lazare qui risque d’être rasée. C’est une stratégie connue d’auteur que de rendre quelqu’un surpuissant pour “prouver” un truc. Byrne l’a fait avec Wonder Woman, Nicieza a presque divinisé Cable, mais là, Hercules, c’est déjà un peu un dieu, et c’est au moins ce qu’il lui faudra pour vaincre Mikaboshi, devenu Dieu du chaos, dixit le titre. Un crossover qui commence avec des guests et caméos “de tous tes héros préférés” comme on disait à l’époque du Club Dorothée. Ca a l’air fun, je suis.
Et puis je ne pensais pas autant aimer le relaunch de Flash. Barry Allen est un personnage qui ne m’intéresse pas, sa meuf non plus. I’m a Wally kinda guy. Alors pour les mêmes raison qu’avant, ambiance rétro silver age et cie, je continue.
Il y a aussi Wolverine, dans son propre titre, qui est reparti du numéro 1, mais toujours sous la houlette de Jason Aaron, l’artisan de Weapon X, d’Astonishing Spidey et Wolvy etc. Stop les liens, j’en parle trop souvent ici. Et tu sais que je l’aime bien, ce type. Il a tout compris à ce qui était cool à Wolverine. Sauf que là, l’âme de Logan est balancée en enfer tandis que son corps, envouté, fait ce qu’il sait faire de mieux : tuer. Le setup est assez classique : Wolverine a déjà rencontré le diable à de multiples reprises, vu qu’il côtoie souvent la mort comme toi ta boulangère. Ca donne d’ailleurs pas mal de blagues de type : “quoi, encore hypnotisé?!”. Ce qui lui arrive aussi ce mois-ci dans New Avengers et aussi dans X-Men (il se fait mordre par un vampire, je crois que j’y reviendrais la prochaine fois).
Une fois en enfer devant le diable lambda (non pas Mephisto, le naze qui voulait “ce que Peter Parker a de plus beau, son mariage“, duh), il affronte tout un paquet de vieux démons. Et il en a tué, des bozos. Et puis il revoit ses amours mortes. Un paquet aussi. Heureusement, il y a quelques potes (j’ai hâte de lire la suite pour voir ce qu’il y a en stock de ce côté-là, justement…). Et puis pendant ce temps-là se forme une union de femmes qui ont toutes comme point commun d’avoir servi à notre poilu. Mystique, Yukio et Melita aux langues bien pendues.
Pas de miracle, Aaron, il sait ce qui marche avec Wolverine et lui fait traverser une crise mystique (non pas la fille). Dans le dernier numéro avant le reboot, il l’a fait marcher à travers la jungle avec un piano, le dernier souhait de son ami, le très pieu Nightcrawler. Car ouais, on sait bien que Logan ne va pas mourir, il doit figurer dans une dizaine de titres par mois. Non, l’enjeu, le drame même, de ce comics, c’est de savoir si Wolverine va basculer dans le christianisme. On tremble.
Allez, il est 6h du mat’, j’tiens plus debout donc pas même bat-heure mais assurément même bat-chaîne, semaine prochaine.
Preview Avengers Prime N°3
Sep 3rd 11:04
Thor : Trailer du Comic Con
Jul 29th 10:23

New “Dans les dents” Robotics, go !
May 8th
C’est le retour des…
Gauff, oui, parfaitement.
Le pick de la semaine, c’est évidemment Batman And Robin qui termine sa première boucle annuelle. Prends ça, Robin.
Ce que tu dois savoir : Bruce Wayne est mort (pas pour longtemps). Dick Grayson (ex-Robin, ex-Nightwing) reprend le flambeau (pas pour longtemps non plus). Son nouveau Robin est Damian Wayne (le fils de Bruce et fruit de l’union avec Talia (la fille de Ra’s Al Gul, qui lui avait fait boire la drogue du violeur. Looong story tout ça). Damian déteste Dick au moins autant que je hais Christophe Maé. Mais ils font équipe quand même. Les deux arcs de ses derniers numéros suivant se sont révélés aussi inestimables que les précédents, pourtant remplis de pièges creepy et de coups dans les dents.
Feel the goodnest, les mecs :
Dans Blackest Knight (num de 6 à 9), Dick se met en tête de ressusciter Bruce en le plongeant dans un Lazarus Pit. Normal quoi, la mort, finalement, ça passe comme une tendinite dans les comics. Mais Dick se fait flouer. Le corps qu’il plonge est celui d’un clone sans âme, un duplicata loupé. Forcément, sans la psyché psychotique de Bruce, ce Bat-pantin ne pouvait que devenir fou. Bat-fight à venir. Ow, il y a aussi BatWoman en guest, la nouvelle héroïne juive et lesbienne odieusement cool. DC l’aime à tel point qu’elle va avoir son propre titre. Mortellement blessée, elle préfère crever par overdose que de vivre avec ses blessures. Sans déconner.
L’arc suivant (10 à 12) se résume à son titre : Batman Vs Robin. Classy. Bruce Wayne n’est peut-être pas mort, mais simplement chrono-exilé. S’il était malin, il aurait laissé des indices à ses amis dans le manoir Wayne ? Attendez-voir… Ah, c’est bien ce qu’il fait.
Ce qui est génial dans un comics écrit par Grant Morrison, c’est que tout y est tendu, affuté, jusqu’à l’impensable. L’absurde n’est jamais très loin, mais ça passe, même le côté “En route pour l’aventure” à récupérer des indices dans la batcave. On mélange magie, technoblabla, action avec des grands moments de panache, comme Damian qui répond à sa mère.
Totalement Airwolf, recommandé avec passion.
Pas vraiment recommandé car en cours de route :
Second Coming. Part 6 (dans Uncanny X-men 524) qui vient de sortir. Je vais résumer encore plus vite que Batman. Phrases courtes, pas de guillemets, pas de parenthèses. Les mutants, 200 à tout casser, sont en voie d’extinction. Ils vivent sur Utopia, une île au large de San Francisco. Une fille nait un jour, mutante. Le miracle. Beaucoup de bastons. Cyclops la confie à son fils Nathan/Cable qui l’emmène avec lui tuer le temps. 24 numéros plus tard de courses-poursuites, les revoilà. Second Coming commence là. La fille, Hope, est maintenant une ado. Tout le monde veut sa peau.
Un cross-over aussi prévisible que le JT de Pernault : ça court à droite-à gauche, courses-poursuites etc. Et à un moment, un X-Man historique meurt. Première fois pour lui. Je sais bien que la mort passe plus vite qu’une rhinopharyngite chez les X-Men (voir plus haut), mais tout cross-over qui se respecte se doit de clouer un de ses héros. Wolverine est furax, comme d’hab. Un peu trop même. S’il y a bien un mec qui comprend qui devrait comprendre qu’il faut se sacrifier pour la cause c’est lui et Michel Rocard.
Malgré ce détail, Matt Fraction nous offre de si typiques petits moments dont il a le secret. Comme Cable qui interdit à Hope de parler au vieux Magneto allongé dans l’infirmerie. Ou encore ça :
Prévisible donc. Normalement si tout va bien, la Phoenix Force devrait surgir pour sauver la race mutante avant la fin des 14 chapitres (plus les limited series). Ca permettrait ainsi de remettre un peu d’ordre dans les titres X, un beau bordel à comprendre et à suivre. Pas de focus, pas de vista, ils sont un peu à la dérive dans le catalogue Marvel, se contentant de quelques petits éclairs de coolitude.
Aussi, Astonishing Spider-Man & Wolverine. Même principe que All Stars chez DC, une aventure lisible par n’importe qui. Pas d’historique méga long à comprendre, pas de continuité. C’est juste Spider-Man et Wolverine coincés et déprimés, en pleine préhistoire, à cause de diamants magiques (…). Normalement, ça devrait finir avec des dinosaures robots ou des ninjas cyborgs. Classico, fun ride et dessins fantastiques d’Adam Kubert.
Pour rester de bonne humeur, je me garde Brightest Day pour la semaine prochaine.
Cover la plus cute de l’année de la semaine:
Terminons avec le pick of the Week magique.
One shot. Hellboy in Mexico. C’est simple, à l’intérieur, il y a tout ce que tu dois aimer dans la vie. Mais le pitch vaut son pesant de cacahuètes. Admirez la musicalité des mots.
“During the 1950s, Hellboy caravans across Mexico with a trio of vampire-killing luchadores, finding the undead; evil turkeys; a terrible bat god; and a little too much tequila.”
Hellboy avec des luchadores tueurs de vampires. Comme un poème.
C’est tout pour cette semaine, vouuuush.
Com-Robot