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Dans les dents 27 Crossover Special
May 24th
C’est la saison des blockbusters ciné, et les comics ne sont pas épargnés. Dans le monde des illustrés super-héroiques, les grosses machines de divertissement, c’est les crossovers. Voici une roadmap facile à suivre pour vous y repérer, ainsi que les trucs à savoir.
Voici les ingrédients d’un event de l’été “classique” :
- Une série à part, avec du papier glacé, histoire de faire payer plus cher. Généralement 5 à 8 chapitres à un rythme mensuel. L’autre option, c’est des épisodes répartis entre plusieurs séries déjà existantes. Mais le but, en fin de compte, c’est de surtout faire acheter les titres satellites.
- Ces fameux satellites, dit tie-in, seront, si l’on en croit la vérité statistique, complètement nuls car ils ont été imaginé à l’envers : “comment peut-on foutre nos persos dans ce merdier pour booster artificiellement les ventes” au lieu de “et si on faisait une bonne histoire en utilisant l’évènement comme prétexte”. Oddly, ils choisissent rarement cette dernière option.
- Le scénario doit avoir des conséquences lourdes sur son monde (Marvel ou DC). Lourdes comme dans “GRAVES”. Un changement de statut quo qui doit durer 6 mois au minimum et amener de nouvelles idées. House of M a réduit magiquement le nombre de mutants, passant de plusieurs millions à un peu moins de 200. Personne n’a jamais réussi à en faire quelque chose d’intéressant et on sent même que Marvel lutte pour inverser cette idée, quitte à utiliser la magie. Des exemples ? Siege a été l’occasion de détruire Asgard et de virer Osborn pour mettre Steve Rogers au poste de commandant en chef du Shield. Parfois, c’est donnant-donnant : Final Crisis a tué Bruce Wayne mais a ramené Flash (Barry Allen).
- Il faut un mort. C’est désormais systématique car il s’agit le moyen le plus cheap en stock pour donner de l’importance à son ‘histoire. Un peu comme le militaire qui nous parle de sa femme laissée dans le Idaho avant de se prendre une balle et de cracher du sang sur la veste du héros, le super-héros condamné à mort par l’éditeur va accomplir deux trois actes. Tellement d’exemples : Nightcrawler, Wayne, Aquaman, Wasp, Arès etc
- Un ou plusieurs morts qui reviennent à la vie. Dans le (god awful) final de Blackest Night, une dizaine de personnages ressuscitent. Parce que… ils le voulaient vraiment, au fond d’eux. Et j’imagine que c’est une raison suffisante et tant pis pour toi, papy, Hawkman le voulait carrément plus. Dans Siege, toujours, Loki meurt mais se fait ressusciter par Thor le mois d’après. J’imagine que ce n’était donc pas si grave que ça.
- C’est, pour finir, le prétexte à un lancement de nouveaux titres. Par exemple, Fear Itself sera l’occasion de lancer un nouveau vol d’Alpha Flight… Et puis comment oublier l’expérience hebdo “52” de DC.
Les crossovers terminés :
Age of X
What is it about :
Age of X fait écho à, j’te le donne en mille, Age of Apocalypse. Durant 3 mois, X-Men Legacy et New Mutants ont déplacé presque tout le X-cast dans un futur parallèle où ils sont, surprise, tous détestés. Magneto a réuni tous les mutants survivants dans Forteress X, une citadelle protégée par un champ de force. A moitié empoisonné par un sérum, Wolverine y fait office de barman tandis que Rogue, connue ici sous le nom de Legacy, absorbe l’âme de tous les mutants qui sont sur le point de mourir. De la joie.
Why should I care :
C’est très précisément le 654132ème X-monde parallèle. Et pourtant Mike Carey réussit à trouver des twists intéressants que sauront apprécier les connaisseurs. Il fait revenir sur le devant de la scène des personnages mineurs tels que Frenzy. C’est court, assez intense et balance pas mal de bons petits character moments. Et puis ce qui est appréciable avec Mike Carey, c’est que, même dans un monde parallèle forcément apocalyptique, il trouve toujours cette voix juste pour faire parler ses persos. Sa marque de fabrique. Une vraie bonne lecture que seul un amateur (au moins modéré) des X-Men pourra apprécier à sa juste valeur. Et puis la moitié des titres est dessiné par Clay Mann qui deviendra avec le temps une valeur sûre de Marvel vu comment il s’améliore en ce moment.
Nice, but how much ?
9 numéros (étalés en 3 mois) sans compter les épilogues pour ceux qui suivent dans X-Men Legacy. C’est du léger. Age of X Alpha, là où tout commence, est en fait un omnibus de plusieurs histoires nous présentant différents personnages, tandis que Age of X Universe 1 & 2 s’intéressent à des personnages secondaires ainsi qu’aux Avengers de ce continuum.
Point Airwolf :
Alors que Cannonball dirige la Brotherhood of X sous la houlette de Magneto, Cyclops était retenu prisonnier par Arcade qui lui a tranché les paupières. Recouvert d’un masque retenant son optic blast, Basilik (c’est son nom dans AoX) était utilisé comme une machine à exécuter les prisonniers d’Arcade. A la suite d’un moment d’inattention, Basilik s’empare de la télécommande qui actionne son masque et transforme ses anciens tauliers en steak tartare.
Les crossovers qui commencent :
Fear Itself
What is it about :
Au cours de la seconde guerre mondiale, sur ordre d’Hitler, le Red Skull a servi de chef d’orchestre d’un rituel asgardien qui a fait tomber le marteau de Skadi sur Terre. Ne pouvant le soulever, il lâcha l’affaire et l’histoire fut oubliée.
De nos jours, Sin, la fille du Red Skull a décidé de réussir là où son père a échoué. Animé d’un esprit vengeur filial que ne renierait pas Martine Aubry, elle retrouve le marteau, son mode d’emploi magique et le brandi enfin. Elle se transforme alors en Skadi, le héraut du Serpent qui, libéré de sa prison, rappelle les 7 artefacts enchantés qui seront éparpillés à travers la Terre. Il s’agit de 7 marteaux qui, tel des anneaux verts du monde de DC, choisissent les êtres dignes de les brandir. Et forcément, ça va être le chaos… Oui, parce que l’esprit de Skadi, il ne choisit pas Bayrou pour devenir briseur de monde, il va plutôt opter pour Hulk.
La Terre a Peur. Peur à tel point qu’Odin se retire de la Terre. On se demande pourquoi le Allfather a peur. Il a survécu à plusieurs Ragnarok, ça forge un dieu… Mais bon là, il a tellement les boules qu’il fait enchainer son fils pour le ramener avec lui. Le genre de truc que fait un père aimant. Moins humaniste que dans Tree of Life, je te l’accorde mais aussi moins papa gâteau que la version du film.
Why should I care :
Pétoche Itself est le premier gros event de Marvel depuis Siege ce qui marque la fin de 7 années de crossovers anti-climax au possible, principalement orchestré par Bendis. Pas de sous-scénario caché avec des envahisseurs extra-terrestres, pas de zone d’ombre pour un plan quinquennal de réunions super-héroïque, Fear Itself est juste une histoire avec de la destruction, du chaos et vraisemblablement de la baston. A y regarder de plus près, c’est le premier projet du genre pour Matt Fraction qui a un peu moins la baraka ces derniers temps : il a laissé Uncanny X-Men à Kieron Gillen, Iron Man se rouille un peu mais il se lance dans une nouvelle série “Mighty Thor”. C’est donc logique que Fear Itself soit à la base un scénario de Thor avec des implants de Captain America, Iron Man et d’Avengers.
Nice, but how much ?
Un numéro de prologue puis 7 numéros sur 7 mois. Easy, non ? Mais attention, je prends wikipédia pour le coup, voilà la liste des tie-ins comme on dit. Pour le fun.
- Fear Itself: Spider-Man #1-3
- Fear Itself: Black Widow #1
- Fear Itself: Deadpool #1-3[18]
- Fear Itself: The Deep #1-4 [19]
- Fear Itself: FF #1
- Fear Itself: Fearsome Four #1-4[20][21]
- Fear Itself: Fellowship of Fear #1
- Fear Itself: The Home Front #1-7
- Fear Itself: Hulk Vs. Dracula #1-3
- Fear Itself Poster Book
- Fear Itself: Sin’s Past #1
- Fear Itself: Spotlight #1
- Fear Itself: Uncanny X-Force #1-3[22]
- Fear Itself: Youth in Revolt #1-6
- Fear Itself: The Worthy #1-8
- Fear Itself: Wolverine #1-3
- Alpha Flight #1-8
- Avengers Academy #15-19
- Avengers #13-16
- Black Panther: The Man Without Fear #521-522
- Ghost Rider #1-[23]
- Heroes For Hire #9-10
- Herc #3-6
- Hulk #37-38
- Iron Man 2.0 #5-7
- The Invincible Iron Man #503-507
- Journey into Mystery #622-626
- New Avengers #14-15
- New Mutants #29-30
- Secret Avengers #13-15[24][25]
- Tomb of Dracula Presents: Throne of Blood #1
- Thunderbolts #158-163[26][27]
- Uncanny X-Men #540-543
Evidemment, sur 80 comics, tout n’est pas à chopper. Je peux déjà te dire avec assurance que Fear Itself : Spider-Man 1 est nul. L’exemple le plus fou c’est Avengers 13.
Un tie-in réunit Bendis et Bachalo. Qu’est généralement bon pour dessiner des mecs qui se battent dans la boue avec des lézards, des satellites qui explosent dans l’espace, des dinosaures… Bah il lui ont donné… 19 pages de têtes qui parlent en gros plan, généralement affalés dans des canapés. Exemple sans bulle, mais honnêtement, y’a pas de spoil.
Et deux pages seulement de Blitzkrieg USA.
C’est le plus gros problème de Fear Itself, c’est que c’est un évènement qui t’oblige à acheter les autres titres pour comprendre un peu mieux ce qu’il se passe car ils se sont vraiment creusés le crâne pour que tout le monde soit concerné. Mais globalement, les tie-ins de Fear Itself suivent ce schéma : perso X trouve un marteau, perso X devient méchant et puis baston. Certains penseront que ça suffit pour faire un pitch suffisant pour des dizaines de mini-séries. Ils ne se rendent pas compte que personne ne pourra se les payer, leurs foutus one-shots…
Point Airwolf :
Plusieurs : un des marteaux tombe sur Paris et se fait ramasser par Paul Pierre Duval (je sais) a.k.a The Grey Gargoyle. Son pouvoir de pétrification s’en trouve démultiplié et du coup, il transforme en pierre des milliers de parisiens. The gory part : des milliers de statues seront brisées au cours du combat, soit zéro chance de sauver ces gens, devenus des montagnes de gravats. Erk.
Et puis… L’autre point Airwolf, c’est Sin qui prend le commandement d’une troupe de robots nazi qui réduit en bouille Washington D.C. Maximum destruction.
Flashpoint
What is it about :
Barry Allen aka Flash vient juste d’affronter Zoom, son némesis de toujours. Long story, mais en gros, ce dernier vient d’assassiner un autre Barry Allen parti à la recherche des anomalies temporelles. Un chouette métier. Alors que tout semble se calmer, Barry se réveille dans un monde très différent. Il n’est plus Flash. Et sa mère est vivante. Et Batman est si différent. Tout a changé. Barry décide d’en avoir le cœur net. Et fait ce que n’importe qui ferait : aller voir Batman.
Why should I care :
Le saviez-vous, Age of Apocalypse a 16 ans. Haaan c’te coup de vieux. J’en parle ici car Flashpoint est encore une histoire de futur alternatif, un House of M mais version DC, en bien. Tout du moins ça commence bien. Mais surtout, c’est une histoire de réalité alternative et Flash est tout désigné pour supporter ce genre de chrono-drame. Et les autres séries ne devraient pas venir embourber ces 5 numéros, des enjeux resserrés, assurés par le combo Geoff Johns et Andy Kubert.
Et puis surtout, DC le martèle, ce crossover aura des conséquences inimaginables sur l’univers tout entier, pas seulement le petit monde de Flash.
Nice but how much ?
Au moins 50 numéros feront tie-in. Pas certain que “Flashpoint : Lois Lane and the résistance” vaille le coup, mais hé, on verra. Il y a 22 comics avec le logo Flashpoint rien que pour le mois de juin. Une bonne vingtaine de miniséries et de one-shot. Seule consolation niveau thune : DC prévoit de sortir qu’un seul comics en aout, Flashpoint 5. Parce que tu vois, c’est si important, alors autant n’en sortir qu’un.
Point Airwolf :
Encore une fois, “on ne nous aime pas”. L’Europe a été engloutie au cours d’une guerre opposant Aquaman et Wonder Woman.
Mais pour l’instant, le vrai point Airwolf, à part Batman, c’est de retrouver des personnages un peu secondaires dans des vies complètement différentes. Le pouvoir de Shazam est partagé par 6 mômes (et un tigre), remember, chaque lettre du mot Shazam correspond à la force d’un dieu.
Et puis le leader des outsiders ressemble bizarrement à Grant Morrison.
Et puis ceux qui arrivent :
X-men : Schism
What is it about :
MMXI, Year of the X-Men dit la pub. C’est marrant, avant, quand Wolverine et Cyclops s’engueulaient, c’était évoqué en une page et puis le reste, c’était de la baston contre des Sentinels ou Magneto. Nan, aujourd’hui, quand ils se foutent sur la gueule, c’est un event.
Cyclops a pris la tête du monde mutant et l’a fait immigrer sur Utopia, une île artificielle au large de San Francisco. Mais il a fait des erreurs, et c’est sans doute ça que lui reprochent Wolverine et d’autres. Il va y avoir scission.
Why should I care :
5 dessinateurs, un par numéro. Mais toujours le même auteur, Jason Aaron qui lui, pour le coup, se fait un sans-faute, que ce soit avec son Wolverine, son Punisher, son Astonishing Spider-Man & Wolverine, ou, plus sérieux, son Scalped. C’est aussi son premier gros crossover.
Nice, but how much ?
Sans doute tous les titres X. De tête, au moins 7. Et puis Schism débouchera sans doute sur deux équipes de X-Men bien distintes. Pour l’instant il n’y a deux numéros intitulé “Prelude to Schism” assez bizarres. Cyclops est sur le point de prendre une décision cruciale. Quoi, on ne sait pas. Quel est le danger qui doit leur tomber sur la gueule ? On ne le saura pas avant la série elle-même. Ils sont tous là, debout, dans le noir, et ils attendent quelque chose. Puis Xavier et Magneto (dans le deuxième numéro) vont venir tour à tour discuter avec Scott, dire à quel point il a grandi, à quel point il les a surpassé dans son rôle de leader-gourou. Flashback et reflashback. Des vieux qui causent du passé dans le noir, c’est vraiment une manière très étrange et paisible de commencer un major event qui devrait secouer les X-Men durant la prochaine année.
Point Airwolf :
C’est pas encore commencé. Alors on se contentera de la liste des dessinateurs : Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert. Mais le vrai gimmick de l’opération, c’est quand même Jason Aaron qui va essayer de briser la malédiction qui veut que tous les gus talentueux se brisent les dents sur les crossovers depuis des années.
Il reste encore War of the Green Lanterns, mé hé, on verra au moment du film. Et en plus il faut vraiment que je finisse cet article sur ce jeu où l’on déshabille les passants dans les rues de Tokyo…
Même bat-chaîne, même bat-heure.
Thor
Apr 26th
A-t-on vraiment besoin d’un réalisateur ? Pour les films de super-héros, il en faut un qui sache laisser son égo au vestiaire pour devenir l’outil qui utilisera au mieux le matériel d’origine. Bien sur, j’aimerais bien voir (au pif) James Cameron réaliser un Doctor Strange mais il le ferait tellement à sa sauce que ça donnerait probablement un truc indigeste. Les films de super héros post-Matrix, de X-Men à Daredevil, ceux qu’on n’a pas vraiment envie de revoir sauf pour voir le torse à Jackman ou pour voir Affleck se faire humilier, essayaient de triturer au maximum le matos original pour en ressortir en général les lubies du réalisateur. Mauvaise idée, ça finit généralement en connerie du genre Superman qui lurke Loïs par la fenêtre, sous-texte “le refoulement homo”. Ce qui, mind you, n’est pas exactement le propos de Superman. Tant qu’à faire, en porno, c’était plus fidèle. Tout ça pour un film de Cameron sur Strange, et non pas une bonne histoire de Strange, un peu comme on dit aujourd’hui “les Batman de Burton ou de Schumacher”. Et le film de super-héros, c’est une production fun qui doit être fait avec sérieux.
La démarche d’Iron Man était sans doute la meilleure. Car il se posait la question de savoir “que peut-on garder au maximum” et non pas “qu’est-ce qu’on peut vider dans la cuvette pour se la jouer cool ?”. Volontairement ou pas, Brannagh n’a pas touché au canevas super héroïque évident : exposition des personnages, arrivée, crise du 3/4 du film puis scène finale qui sert de boss de fin pour le jeu vidéo et pour les ventes de jouets.
La dernière fois que Kenneth Branagh est passé devant mon radar, c’était pour cette Flute enchantée un peu louf après des années de délire shakespearien mégalo, parfois en blonde décolorée. Mais de ce monde à celui de Thor, il n’y avait visiblement qu’un pas. Quand tu vois Asgard apparaitre la première fois, ville dorée brillante avec la gueule d’un orgue symphonique, t’as un peu peur. Et certaines séquences n’hésitent pas à lorgner vers le kitsch assumé d’un Baron de Münchhausen.
On pouvait vraiment craindre qu’un mec de formation shakespearienne se la joue trop tranquille, justement. Le syndrome Timothy Dalton avec Bond, les mains dans les poches. “Ce ne sont que des illustrés, après tout.” Mais il y a un soin particulier dans ce Thor marvélien, un équilibre qu’on avait plus vu depuis le premier Iron Man, une fidélité étonnante qui n’est mise en branle que par les tentatives de le rendre plus girl friendly avec du pec de bégé. But wait, girl, j’y reviens.
Tu connais normalement tout ce qu’il faut savoir à propos de Thor. La clef de l’histoire, c’est les conflits familiaux asgardien. No surprise, donc. Victime de son arrogance, Thor-Devedjian est banni du royaume d’Asgard suite à une machination de son frère Loki-Balkany. C’est ce qui arrive un comics sur deux. Odin tombe malade et Loki va vouloir se venger de toutes ces années de brimades. Redevenu mortel et faible, dépourvu de Mjolnir (son marteau de combat), en exil sur Midgard / la Terre, Thor est obligé de s’habituer aux humains dans des séquences qui font écho aux classiques du genre, je te le donne en mille, les Visiteurs. Il est recueilli par Jane Foster / Natalie Portman, la Kad Merad de l’année. Et à part la scène d’intro, inhabituellement nulle, elle ne gâche rien. Et aussi lame que cela puisse paraitre, ces scènes de pur sitcom terrestre sont assez réussies. Peut-être un peu à cause de sa sidekick jouée par Kat Dennings, jolie fille inventée pour l’histoire qui fait une prestation de copine moche (mais google image te dira le contraire) mais à l’humour LoL internet 2.0 toujours activé. Et puis la belle Lady Sif nous fait aussi oublier un peu plus Portman. 3 filles dans le même film, on pourrait croire que c’est pour te faire le triple effet Megan Fox ? Pas vraiment.
Chris Hemsworth (George de Kirk, à la limite du caméo dans le Nu Star Trek) a l’avantage de ne pas être très connu. C’est une bonne chose dans un film de super héros : garder l’acteur grand calibre pour le rôle du némésis ou du papa, c’est le mieux à faire. Remember Marlon Brando et tant d’autres. La street cred niveau acting, tu l’auras bien assez avec Anthony Hopkins qui donne tout ce qu’il a dans papa Odin. Mais revenons à Chris en mode complément fitness-protéiné. Je n’ai jamais entendu une salle glousser autant de rire, un peu gêné devant Chris, galbé comme il est. Enfin si, la dernière fois pour moi, petit moment de honte, c’était des filles qui pouffaient devant Jude Law devant The Holiday, parce qu’il s’était mis des lunettes… (et, sidebar, avis général, Jude Law avec des lunettes est tout aussi baisable que sans. Et même avec son récent coup de vieux et ces pubs où il respire fort au téléphone pour faire flipper). Mais Thor s’en délecte avec abus. For crying out loud, Thor a une scène de baston contre les agents du S.H.I.E.L.D DANS LA BOUE, qui fera assurément vibrer toutes les amatrices de 3ème mi-temps du XV de France.
Heureusement, il est vraiment bon dans son rôle. Il y croit et ça se voit. Pour aider, Brannagh a décidé de ne pas trop abuser de certains effets, genre un mec en armure qui vole, guidé par son marteau magique. Juste ce qu’il faut. Mais globalement Thor a décidé d’être fidèle au maximum. On retrouve les Warriors Three, les concepts magico-loufoques d’Asgard, le pont arc-en-ciel, the Destroyer (fuck yeah !), même Donald Blake (l’alias de Thor du comics)est de la fête, d’une certaine façon… Mais il y a un grand écart que l’on qualifiera d’ethnique. Idris Elba, un noir mais le meilleur noir du monde, immortel Stringer dans the Wire, incarne Heimdall (doublement mon personnage préféré donc). Okay, right, ce sont des dieux nordiques, mais ils en sont la vision marvelienne, ajouté à l’habitude shakespearienne de faire jouer des hommes à la place de femme et tutti quanti. Autant le choix de Sam.L.Jackson était discutable à l’époque en tant que “le noir à la mode bancable qui sait gueuler à l’écran”, autant Idris est assez formidable, imposant une véritable présence avec très peu de lignes de dialogues, tout en rappelant dans ses interviews avec malice que, hé les mecs, Ben Kingsley jouait Gandhi. Guy has a point et puis ça fait chier la droite américaine, Airwolf, gars. Je suis moins convaincu par Hogun des Warriors Three, incarné par Tadanobu Asano. C’est vrai qu’il avait l’air asiatique, limite khazar, quand il était dessiné par Buscema, mais le problème vient plus de la langue, harmonieusement “brochette-fromage”. Parce que tant qu’à jouer le dieu nordique pop, autant le faire dans un anglais impeccable.
On peut reprocher à Thor de se contenter de suivre les rails de l’actionneur automatique qui va se concentrer sur Loki et Thor, plutôt que de nous offrir des combats dantesques contre un hypothétique Fafnir ou Jormungand. Le Destroyer ne détruit même pas assez de trucs pour me satisfaire ou le rendre plus crédible comme menace. Non, Thor se la joue presque modeste, déroulant un assemblage baroque de scènes de baston, sitcom terrien & drama asgardien over 9000. Mais il réussit à rendre crédible, d’une manière un peu unidimensionnelle, le moins adaptable de tous les héros Marvel, le plus massif mais aussi le plus brut de décoffrage. Et contrairement à Iron Man 2, il ne donne pas l’impression de voir le poussif trailer d’un autre film qui sortira dans deux ans. Mieux que ça : de tous les films Marvel sortis à ce jour, Thor est celui qui donne le plus l’impression d’un Marvelverse cohérent, en plaçant clin d’œil et caméos gros comme des Optimus Prime qui feront bouillir les fans. Malin et smart, Thor pourrait même, soyons fou, passer comme un divertissement intello des fans de Brannagh. Car, par Odin, les lecteurs de Télérama ont droit à leur pop-corn movie ! Même eux !
ow j’ai failli oublier :

Dans les dents 26 Special Thor
Apr 25th
Thor est une héros qui a besoin de gigantisme. Ca méritait bien le plus gros Dans Les Dents ever.
Ce week-end, un ami me demandait : “pourquoi diable devrais-je être intéressé par Thor ? ajoutant “Il n’est pas un peu ridicule, quand même ?” C’est vrai, Thor, quel est le fuck… Ça m’a pris un peu de court, je prévoyais de faire plutôt un loooong article sur Captain America, sa coolness me paraissant un peu plus difficile à cerner vu l’antiaméricanisme primaire ambiant comme dirait ton Zemmour d’amour. Ce qui suit est plus une F.A.Q sur le personnage avec les documents que j’ai à ma portée.
Les héros de DC sont totalement iconiques alors que ceux de Marvel ont ce que j’appelle une aura “street level”. Ne serait-ce que par les pouvoirs. Wonder Woman est une déesse surpuissante avec des bottes rouges. Green Lantern peut littéralement TOUT faire. Flash, l’ami des mecs qui ont fait Bac S, peut courir si vite qu’il devient lui-même “Vitesse” et vibre à travers le temps et l’espace. Batman est l’être humain le plus intelligent du monde que même le Temps et l’Histoire ne peut tuer. Et puis Superman avait l’habitude de prendre ses bains dans le soleil jusqu’à ce que les années 80 l’affaiblissent un peu. Keep it real, man.
De l’autre côté du monde du super héroïsme, Quicksilver court à la vitesse du son, Daredevil est un athlète accompli et aveugle mais qui compense avec des sens exacerbés, Tony Stark est un brillant ingénieur qui se fabrique une armure et Captain America est très fort, très très courageux et il a un bouclier. Puissant mais… plus proche de toi. Le crossover Avengers / JLA de 2003 ajoutait un distinguo intéressant : les héros DC sont respectés et vénérés dans leur monde tandis que ceux de Marvel provoquent généralement rejet, peur et usage de la force pour les exterminer. Les X-Men, au pif.
Thor est surpuissant. Au sens propre. Il est sans aucun doute le personnage le plus DC des grands persos de la Marvel, ce qui lui vaut souvent d’être mal ou peu utilisé. Genre il n’apparaît en personnage jouable qu’en 2011 dans Marvel Vs Capcom 3. Jack Kirby le dessinait avec une patate qui laissait présager ses New Gods. Il est vraiment “larger than life”. Evidemment, comme une fiche technique de tes Strange Special Origines, on pourrait lister ses pouvoirs, dire à quel point il est puissant, quasi invulnérable, qu’il contrôle la foudre, mais plus simplement, il a survécu plusieurs cycles de Ragnarok. C’est le dieu nordique DANS LES DENTS.
Pour le rendre plus attachant, il tombe en général dans des pièges éhontés. Combien de fois a-t-il été victime d’enchantement par Hela, l’Enchantress ou sa soeur Lorelei. Un baiser et hop, y a plus personne ou tout d’un coup ses os deviennent cassant ou il se retrouve transformé en grenouille. C’est ballot mais les femmes, c’est son point faible. Un bon auteur sait qu’il faut l’utiliser dans les Avengers un peu comme Batman : il est tellement fort qu’il enlève tout risque à l’histoire. Et la règle de base, c’est never make it too easy pour les héros. Dans un de mes arcs préférés de tous les temps, il n’arrive qu’à la fin, après qu’Hercules fut tabassé jusqu’au coma. Ca te pose un dieu.
Rien que pour toi, une des plus belles pages des années 80 :
Et pour répondre au “Thor, pourquoi diable”, voici les quelques lectures recommandées.
Thor par Kirby. Les essentials à moins de 15 €, tu peux pas test. C’est la base. A ne pas manquer le combat Thor Vs Man Gog. À noter que l’essentiel volume 4 contient les quelques numéros de Neal Adams. J’aime vraiment le noir & blanc des “Essentials”, on a vraiment l’impression de voir le vrai travail d’époque. Et puis, c’est le Silver Age à son meilleur. Si tu veux de la couleur et qu’il te reste un peu de tes étrennes, check l’omnibus @Amazon. Ce que Stan Lee et Jack Kirby avait réussi avec brio, c’est de créer pour ce héros norsk toutes une galerie de personnages secondaires géniaux : les Warriors Three, Heimdall, Sif et aussi un paquet de nemesis puissants géniaux comme Loki son propre demi-frère, Hela, The Executioner ou The Wrecking Crew ou Fafnir. Mon préféré étant The Destroyer. Tout était déjà là.
Quand on pense à Thor, on finit toujours par namedropper Walt Simonson. C’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux dans les années 80, du fameux Bronze Age. Thor n’a jamais été aussi fou (il rencontre Clark Kent, se fait remplacer par un extra-terrestre). C’est crazy et pourtant, c’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux en dieu nordique sur du papier avec une marge cosmique d’avance. 1136 pages, c’est gros, ça fait peur aux filles. C’est plus lourd que la Bible de Jérusalem. Plus cher aussi. Mais tellement de bonheur. Lecture obligatoire.
Des caméos de fou, plus puissant que Samuel L. Jackson :
Cette réédition m’a permis de relire des moments assez cultes de mon adolescence. J’ai toujours adoré The Destroyer et là, il était juste soooo classy.
La clef de l’époque,c’est vraiment les onomatopées FOLLES. WwHHRAAOOOKK!! Et bien sûr le serpent de Midgard featured dans le Dans les Dents plus haut.
Plus moderne. 1996, Marvel tente un stunt étonnant : tuer tous ses personnages clefs non X-men et les fait vivre un an dans un monde alternatif, Heroes Reborn. Thor reviendra avec un numéro 1 en 1998. C’était Romita Jr au dessin et c’est sans doute un des trucs les plus “in your face” que Thor ait vécu en solo depuis les années 80. 6 ans plus tard, Ragnarok et y’a plus personne, la série fut mise au frigo pour 4 ans.
Thor (volume 3) N°1 revint sous la direction de JMS, Straczynski et Olivier Coipel. Alors je n’ai jamais pas été tendre avec le Superman de JMS qui fait la morale aux dealers en foutant le feu à leur maison, et qui se la joue Hortefeux, enfin Claude Guéant maintenant, sur des extra-terrestres immigrés. Ou qui fait la morale à Batman. Mais son Thor est vraiment chouette, assez décompressé et surtout il prenait le temps d’expliquer les notions clefs du personnage. C’est cette version qui a été retenue pour le film, jusqu’à son costume en cote de maille (et le dessin est lovely). C’est aussi par là qu’il faut commencer pour comprendre le Thor d’aujourd’hui.
2011, Thor, le titre central redevient Journey into Mystery (le titre original de la série) tandis qu’un nouveau Mighty Thor numéro 1 (volume 4!) va arriver pour la sortie du film. C’est un truc classique de Marvel que de sortir 45654 titres pour essayer d’attirer tant bien que mal de nouveaux lecteurs. Car faut bien voir quand le film d’Iron Man fait des millions de recettes, il ne se vend genre que 40,000 exemplaires de son titre phare, ce qui n’est pas bézef.
Le cross-over de l’été Marvel qui vient de commencer, Fear Itself, s’appuie fortement sur Thor et sur l’Asgard d’aujourd’hui. Il sera bientôt reviewé ici, enfin quand le premier mois de l’event se sera écoulé.
Voici les choses à savoir sur Thor si tu veux le prendre en cours de route, en 2011 :
Thor n’est plus banni mais à peine revenu en grâce auprès du roi Balder, Asgard (qui se trouvait géographiquement en apesanteur au dessus de l’Oklahoma – long story) a été détruite au cours d’un combat contre les hommes d’Osborn. Loki est mort, tué par Sentry mais Thor lui a rendu la vie pas longtemps après. Faut croire que son frère lui manquait, et aussi parce qu’il manquera toujours quelque chose aux histoires de Thor si Loki n’est pas dans le coin. C’est comme Gargamel, il faut toujours un serpent dans le paradis. Mais Loki revient sous des formes d’un gosse. Récemment, Thor a chargé Tony Stark; devenu un altermondialiste de la technologie et de l’énergie, de lui reconstruire un Asgard, en espérant qu’il n’oublie pas les docks pour les iPods. Et aussi Thor a ramené à la vie son père Odin qui avait refusé de sortir de son Odinsleep eternel, 4 ans plus tôt. Odin est très souvent une tête de con mais la mort passagère, c’est la clef des grands combattants. Remember Son Gokû qui préfère rester mort et se la couler douce plutôt que d’aider sa femme qui met au monde son deuxième enfant. La paternité selon DBZ, c’était déjà dans Thor.
Fear Itself tourne autour de Sin, la fille de Red Skull qui récupère un McGuffin asgardien, le marteau de Skadi, ce qui justement a l’air de faire flipper Odin. D’où Fear Itself.
Okay, maintenant que les présentations sont faites ou refaites, on passe à Thor le film sur Robotics.

Dans les dents Volume IV : avec des griffes
Jun 1st
Ce qui est bien avec Steve Rogers, c’est que depuis qu’il a lâché son uniforme de Captain America…
il est vraiment discret. Le leader idéal des Secret Avengers. Cette semaine, d’ailleurs, encore deux comics de composition d’équipe dont je te reparlerai quand y’aura plus de matos en stock. Allez, on se les fait vite fait. A l'(extrême) gauche du ring, Thunderbolts (premier choix de la semaine). Luke Cage se compose une équipe d’ex-félons. Surprise, il n’a pas choisi Balkany pour combattre dans ses rangs, pour prouver les vertus de la prime à la casserole. Les bozos qu’il engage sont prometteurs (Juggernaut par exemple ou Moonstone la désormais nympho. Et surtout Crossbone, le mec qui a abattu Captain America. “parce qu’il faut un mec super haïssable dans une telle équipe, pour galvaniser les colères”. Malin.). Et il fout sa main dans Man-Thing, une des meilleures idées de l’année. Un Suicide Squadron version Marvel. I’m in.
A ma droite, c’est Secret Avengers par Brubaker. Et tu sais que j’aime Bru. Steve Rogers reprend désormais le poste et le taff de Nick Fury. L’heure du nettoyage de printemps a sonné après le Dark Reign d’Osborn. Il compose sa propre team d’Avengers à lui en loosedé. La méthode de selection peut paraitre encore plus absurde que l’ordinateur de M.A.S.K. En quoi est-il secret s’il ne porte pas de masque… Moon Knight, le fils de rabbin drapé de blanc, ça va. Mais Beast, le mutant aux poils bleu et surtout Valkyrie… Qu’est habillé comme une putain de valkyrie… C’est aussi discret que la tenu de Thor. Y’avait pas un meilleur déguisement ? Anyway, sounds good.
Passons à Wolverine: Weapon X tenu par Jason Aaron. Encore un de ces mecs aggacants. Le mec du Team-up débilo cool Astonishing Spider-Man/Wolverine. Il a l’air de tout faire fado, les doigts dans le pif. L’erreur habituelle, c’est de croire que Wolverine est un personnage facile à écrire parce que c’est un petit poilu avec des griffes bien vénèr. Ouais mais pas que, sinon des trucs comme “Old Man Logan” seraient bien plus réussis. Il faut savoir bien les écrire, ces hack’n slash. “Tomorrow Dies Today“, arc encore inachevé mais déjà bidonnant. Logan emmène Steve Rogers/Captain America pour faire la tournée des bars, histoire de fêter son retour. Normal, quoi. Mais un escadron de Deathlocks (!!!) débarquent du futur et commencent à assassiner des nobodies mais appelés à devenir les héros du futur, à la Sarah Connors. Dans leur liste, Bucky Barnes, le nouveau Captain America.
Baston incoming. Snappy dialogs. Ouat mille Avengers en guest.
Ce setup terminatoresque permet tout un tas de délire comme un pauvre clone débutant de Spawn tout ringard qui se fait butter dès sa première page. Ou encore Wolverine qui décapite des Deathlocks par douzaines. Des guests stars, en veux-tu, en voilà et de l’humour au prorata du sang versé. Et des cases bidonnantes comme ça, j’en veux tous les jours pour me réveiller le matin.
Génial.
Wolverine bien écrit en plus. C’est siiii bien que ça devrait s’appeler Avengers tout court et remplacer le machin de Bendis. Cheer pleasure.
Je ne sais pas quoi choisir pour faire le titre exact de ce comics. X-men : Second coming ? Revelations ? Allez, Blind Science ? Ou tout en même temps. Quoiqu’il en soit…
Blind Science est un one shot pas vraiment nécessaire qui se concentre sur le X-Club, l’équipe de super scientifique des X-men. Ou de ce qu’il en reste. Il est principalement orienté vers Kavita Rao (une généticienne, inventée par Josh Wheddon), Madison Jeffries (ex-Alpha Flight, remember Box !) et surtout Doctor Nemesis, un mec revenu du golden age Marvel.. Okay, c’est une histoire avec voyage temporel vite fait, mais plaisante. Mais c’est l’occasion pour moi de redire ici tout l’amour que j’ai pour Doctor Nemesis, un vieux personnage du Golden Age post-domaine public revampé. Co-créateur du Human Torch original, il est réapparu dans le monde Marvel moderne il y a une quinzaine d’année.
Sa page wikipedia est un bonheur : il est un mutant qui ne vieillit pas, il a une vision qui lui permet de voir les imperfections génétiques et de repérer un jeune UMP à une distance de 200 mètres. Et il dispose aussi d’un “self-evolved intellect”. Et que faisait-il durant toutes ces années d’absence ? “After the War, Dr Nemesis moved to Buenos Aires to hunt down any Nazi superscientists and any clones. Putain, ce mec a la vie que je rêverai d’avoir, en fait.
J’en parle ici car on a quand même la chance de le voir assez longtemps dans ce numéro. Cynique, hautain, brillant, sûr de lui. Sans déconner, ce type, c’est l’équivalent mutant du Dr House.
Sucrerie de plus : Dans sa case de présentation-flashback, on le voit aux prises avec….
Il est la meilleure chose qui soit arrivé aux X-men depuis un septennat.
Pick of the Week : The Return of Bruce Wayne N°2
Après un passage torse-nu en plein âge de pierre, amné-Bruce se retrouve quelque part au XVIIème siècle, à se battre contre des bestioles tout droit sortie de Cthulhu. On comprend quel était le plan de Darkseid : en lui faisant perdre sa mémoire, Il espère transformer Bruce Wayne en balle temporelle qui va risque bien de tuer tout le monde lors de son retour au XXIème siècle. Une machine à tuer. Very smart but Wayne is smarter. Superman, en chrono-caméo, le répète assez : il est LE plus fort.
Bruce s’appelle ici Mordecai et porte les vêtements d’un chasseur de sorcières décédé. L’ombre de son chapeau tombe pile poil sur son front. Impression d’un masque, reflexe conditionné, tout ce que tu veux. Après s’être intéressé principalement à l’instinct naturel de survie de Wayne, ce deuxième numéro dessiné par le fantastique Frazer Irving, s’intéresse à l’aspect “detective” de Wayne. Ok, des histoires du genre, c’est très Golden Age adapté sous le génie techno-camé de Grant Morrison, mais tout colle. C’est respectueux du mythe Batman et en même temps c’est des twists conçus avec beaucoup de sérieux. C’est si bien que je le veux déjà en relié, à mettre en bien dans une biblio rêvée.
Au prochain numéro, on passe en mode Bat-pirate !
Je m’attarderai sur Fantastic Four qui est tellement génial qu’il mérite un article plus long que je n’ai pas le temps de fournir, là. Et sans doute Brave and the Bold. Mais c’est sur les tablettes, t’inquiète. Stuff intello in the pipeline, aussi. (Et Batman XXX A Porn Parody ? Je ne sais pas comment et si je dois en parler).
Anyway, même Bat-chaine, même Bat-heure.

Dans les dents 2 : Special “Siege”
May 18th
Oui, “GTT”. Mais parlons peu, parlons Siege.
Siege, c’est le nom du dernier cross-over de Marvel. 7 years in the making. 7 années depuis Avengers Dissassembled, émaillées par des mega-events pas toujours top. Remember :
- House of M, ou les héros sont transportés dans un monde alternatif où les mutants sont rois et Magneto leur Kim Jong-il.
- Civil War, ou les héros se battent entre eux pour leur statut judiciaire, un peu comme pour le Pacs mais avec des guns.
- Secret Invasion, ou une race extra-terrestre infiltrée sur Terre et qui finit par se battre au grand jour.
(Oui, c’est stupide mais ça s’est passé comme ça.)
Et puis il y a les mini-events genre Avengers Vs Dark Avengers et Dark Avengers Vs X-Men pour un gain de temps et de place. Ou Dark Reign, une ère entière. Ouais, carrément, ma gueule. Le monde Marvel est régit par ses événements qui font généralement mourir un ou deux persos de manière assez gratuite. Dans les comics, c’est ça le truc pour se donner de l’importance, un peu comme parler fort en soirée.
Mais Siege n’a pas vraiment d’idée directrice forte. Il fallait juste un prétexte à une baston générale dans laquelle on essayera de fourrer le maximum de gonz. Siege se déroulera au dessus d’Asgard (flottant au dessus de l’Oklahoma, c’est long à expliquer). Osborn, devenu le chef des armées, veut en découdre. Comme ça. Il se bricole un prétexte et part à l’assaut. En fait, l’élément déclencheur du conflit est absurde. Le pire, c’est que Loki et Osborn se vantent de refaire le coup de Civil War, genre “haha on a pas d’idée, alors on fait ça, ça avait bien marché une fois”. La phrase qui assume le manque d’idée. Pas de plan secondaire, du subtilité, Loki n’ayant même pas de motivation spéciale. “Loki, c’est le dieu des coups tordus, donc voilà, c’est tout”. Loki, Orangina Rouge, même combat.
Dès le deuxième numéro, on va comprendre qu’il n’y aura plus à tergiverser, Obama comprend enfin qu’Osborn est fou. Les Avengers partent au combat à Oklahoma / Asgard.
4 numéros, ça passe vite. Tant mieux, 7 ou 8 mois c’est trop, surtout quand il y a des retards. On peut dire ce qu’on veut sur la qualité globale des events Marvel, ils ont au moins l’avantage de ne pas vous forcer à lire les 573 autres titres liés par la même thématique. Ultime élégance, il n’y a vraiment que les titres Avengers qui soient concernés. Marvel n’a pas essayé de nous vendre du Power Pack : Siege ou des conneries du genre. Pas d’X-Men qui passaient justement des vacances là-bas. Ouf.
L’autre avantage, et pas des moindres, c’est Olivier Coipel. Qu’est-ce qu’il dessine bien, ce mec. L’armure classique Rouge et Or d’Iron Man, sous ses crayons, c’est complètement Airwolf. Du cheese-cake de classe internationale. Ce serait presque parfait si on lui donnait plus de chose à dessiner. Ouais, la baston, car c’est de ça qu’il s’agit, n’est pas vraiment “à l’ancienne” dans le sens réjouissant du terme. C’est plutôt “combien de connards pourra-t-on mettre sur une page” tout en zappant de scène en scène. Certains flows sont un peu discutables (le discours du premier volume, qui tient plutôt de l’actionneur tourné à l’iPhone que de la vidéo HD). Le pire étant atteint par le dernier volume où Norman Osborn tape avec un caillou sur la tête de Captain America pour se faire rattraper juste après et surtout un climax naze d’anthologie, le méchant expédié par un éclair sur un quart de case. Anti-climax à mort. A se demander si c’est sérieux.
Mais voilà, on tient le problème de Siege. C’est le contenu. Pas de scénario. C’est juste des mecs qui vont d’un point à un autre pour déclencher le script suivant, comme dans un Call of Duty. Zéro finesse, on pourrait presque aimer ça comme un guilty pleasure. Le big deal de l’épisode 1 c’est Thor qui se fait défoncer la gueule. Chap’ suivant, il se fait sauver par Maria Hill qui fonce dans le tas, en tirant un coup de bazooka et récupère le héros inanimé (qui se relève 3 mn plus tard de toute manière). C’est un agent secret, j’sais pas, elle aurait pu faire un truc un peu clever, non? De l’action stupido, on a compris. Mais c’était vraiment ça, le climax devant ponctuer 7 ans de scénario parfois difficilement supportables… ? Dur.
On va passer à Siege numéro 4 et maintenant ça va vraiment spoiler. RDV le paragraphe d’après.
Arès le dieu de la guerre version Marvel meurt. Sniff, le seul perso intéressant de ces 7 années. Puis Asgard n’est plus qu’un tas de ruine. Osborn est à poil, battu. Sentry se découvre vraiment sous la forme d’une entité maléfique, une espèce de gloubi-boulga tentaculaire proche du dégueuli, comme on en voit souvent dans les scènes de fin des Miyazaki. Loki devient d’un coup super émo et implore son père. Oui Loki, le dieu du mischief, des coups tordus asgardien implore comme une chienne son père qu’il a trahit. Et dont il a tué le père aussi, il y a moins d’un an. Ah ces dieux, toujours aussi joueurs. Après avoir bien chialé, il balance des power up aux héros qui les perdront 3 pages plus tard. Comme ceux des Power Rangers, tu ne sauras pas concrètement ce qu’ils font ni en quoi ça consiste. Loki réduit en bouillie cosmique, Thor balance la méga foudre et Iron Man pirate à distance l’hellicarrier de H.A.M.M.E.R pour le transformer en projectile. C’est un peu le classico du comics d’action, balancer des gros trucs sur les gens pour faire une explosion à la Michael Bay. Puis Sentry redevient humain. Suis le très classique “Tuez-moi.” “Non”. “Tuez-moi !” “Bon, Ok.” Sentry crève donc dans un quart de page, un éclair sur la gueule. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est con pour un mec qu’on nous a vendu comme surpuissant, “la puissance d’un million de soleils en fusion” nous disait l’accroche. C’eut été cool de voir l’ébauche d’au moins un seul. Et c’est à peu près tout. Osborn destitué, tout le registration act semble se saborder tout seul, dans la minute qui suit, rendant les super-héros légaux à nouveau. Ouais, c’est passé sans doute en motion instantanée spéciale Jean-François Copé. Encore plus vite qu’une loi sur la burqa, dont l’urgence constitutionnelle est absolue.
Fin des spoilers de Siege 4 et conclusion.
Enters the Heroic Age, la nouvelle période moins sombre où les super-héros pourront refaire des trucs héroïques et pas juste discuter dans des caves à la Bendis. A vrai dire, toute la période Dark Reign a surtout trahi un timing assez maladroit. Osborn en patron du monde, des armées et des supercopters, c’était une bonne idée. Bien utilisée, ça pouvait faire des trucs intéressants. Mais fallait-il vraiment que ça commence PILE au moment où Obama se faisait élire président des USA ? Etait-ce vraiment le bon moment pour faire des scénarios à base de parano et de conspirationisme ? Non évidemment, et ça a tourné court. J’en parlais pas mal ici, pics improbables d’Obama inside. En fait, le ton noir à la Marvel, ça n’allait pas plus loin que les titres Avengers, Iron Man et Captain America. Ca n’a pas empêché certains titres exceptionnels de naitre et d’exister, comme Incredible Hercules (dont la suite, la minisérie Prince of Power, commence cette semaine. Olalala il faudra que je revienne là-dessus, bientôt.
Siege devait faire rase de 7 années et foutre les vieux jouets sous le lit, comme quand tu rangeais vite fait, tout môme, pour faire plaisir à tes parents. En fait, ce qui me parait bizarre, c’est de lancer une nouvelle ère avec exactement la même équipe créative. Là, on nous donne rendez-vous le mois prochain, avec Thor, Captain America, Iron Man, Wolverine et Spider-Man. Merci, la nouveauté à son meilleur. Et toujours chapeauté par le même mec. Bendis. Brian Michael Bendis, on a eu le temps de le comprendre en 7 ans, les super-héros, c’est pas son truc. Il est plus à l’aise pour écrire un dialogue entre une lesbienne et une nympho hétéro qui discutent des vertus et désavantages des bites, tout en fumant des bédos sur un lit d’un dortoir dans une fac américaine. A la Vertigo. Ça, il sait faire. Mais bon, il continue de faire du super-héros car il a rapporté finalement pas mal d’argent à sa boite. Comme on dit chez les Balkany, c’est “la prime à la casserole”.
J’ai peut-être été un peu long. Alors je vais sniper.
Dark Avengers 16 : Cross-over de Siege par Bendis et pas un flashback pour une foi, autant dire un miracle. Le dessin archi photoshopé pour rien (du genre flou, reflet, toute la gamme de filtre Adobe en gros) ne gâche pas la bonne scène du comics (Thor qui retrouve Phobos, le fils d’Arès).
The New Avengers Finale
Ou comment renommer New Avengers 65. Dessins de Brian Hitch en très très petite forme. Sérieux, son Wolverine, c’est pas possible. Globalement, c’est les New Avengers qui partent à la poursuite de the Hood qui a perdu ses pouvoirs et de Madame Masque. Autant dire zéro risque donc zéro vibe. Le tout dans un numéro double (qui inclut 16 pages de splash pages flashback par d’autres dessinateurs, bonjour l’arnaque) qui aurait pu en faire la moitié. Pas nul mais pas rassurant sur les capacités de Bendis à gérer des Avengers héroïques.
The Sentry : Fallen Sun One Shot
Spoiler
Sentry est mort et ses copains viennent quand même porter un toast. Depuis son retour dans le monde Marvel, il y a 7 ans, il n’a jamais bien fonctionné. Née comme un poisson d’avril, il a été réintégré de manière abrupte. “Souvenez-vous, c’est le meilleur amis de Reed Richards et de Hulk”, ce genre-là. Comparé à Alias (pourtant également de Bendis), c’était vraiment très maladroit. Puissant comme environ un million d’explosions solaires, on ne l’a jamais vraiment vu faire quoique ce soit. Il n’a pas avengé quoique ce soit en 7 ans. Son seul moment intéressant fut la minisérie de Romita Jr où il allait chez le psy pour soigner sa schizophrénie galopante, son seul point faible. Onfray en aurait eu pour son grade. Mais finalement, Sentry n’est qu’un Eric Besson signé Marvel, tout le monde s’en foutait avant, un clone franco Wu Tang Clan. Au contraire, nous, on est content de s’en débarrasser. De Sentry, hein.
Mais ce comics… Un assemblage de speechs nullissimes et de commentaires qui font déjà le ramdam sur internet: The Thing nous parle d’un bus remplis d’enfants tués par The Wrecker. Bienvenue dans Heroic Age, les mecs ! Mais surtout, Cyclops et Rogue débarquent et on comprend grâce à des potins chuchotés que Rogue aurait couché avec Sentry (Qui est marié, mais pas de jugement). Normalement, si tu as lu jusqu’ici ce post, mon ami, tu sais qui est Rogue. Une mutante dont le pouvoir lui fait absorber toute la psyché des gens qu’elle touche, une malédiction qui l’isole du reste du monde. As far as we know, elle est vierge. Une métaphore du rejet du monde. Le perso costaud mais fragile. Il y a quelque chose de dégueulasse de saccager le background d’un personnage historique des X-men, juste pour le plaisir d’un bon mot, d’un bon effet de manche dans un comics dont tout le monde se foutrait autrement. Surtout par Sentry, le clone Leader Price de Superman. Ce genre d’étron de comics, on espère bien ne plus jamais en revoir dans l’Heroic Age. A éviter à tout prix. Sauf si vous tenez absolument à lire ce qui sera un des pires comics de la Marvel de 2010.
PS: je me relisais ce spoof que j’avais fait à l’époque sur Illuminati. Bon sang, je suis bien content que Marvel passe officiellement à autre chose.
Pick of the week:
Batman : The Return of Bruce Wayne n°1
C’est tellement plein de promesses que ça en est trop beau. “Batman, topless, affronte des hommes des cavernes”. Comme un poème.
The Return of Bruce Wayne 1 n’avait même pas besoin d’être aussi bien et pourtant il est fait avec tellement de talent que ça en est crado. Chrono-exilé et amnésique, Bruce se retrouve chez les hommes préhistoriques. Après quelques tergiversations, il va se faire une cape à partir d’une peau de chauve-souris géante et va même jouer à Scorpion avec son batgrapin sur un gus. “Commeeeyere ! Gettooovavèère !” Et malgré ses moments Airwolf, beaucoup de niveaux de lectures, de psychologie et même un caméo génial de Superman. Qui a tout compris.
Badass. Grant Morrison au top et Chris Sprouse, le mec de Tom Strong. Et Bruce Wayne torse nu, donc.
That’s it. Ca et Prince of Power 1 of 4.
Bon, j’essayerai de compiler quelques titres DC la semaine.
Iron Man 2
May 4th
Le problème des blockbusters, c’est que ce n’est pas un floppy comics de 24 pages chaque mois. On parle d’une machine qui prend deux années à se mettre en place. Rien à voir non plus pour le budget. Un block ne peut pas se permettre d’être moyen, mal écrit ou moins rythmé. Malheureusement ça se sent vraiment sur Iron Man, partant avec le capital sympathie bien puissant du précédent épisode. C’est que ça nous paraitrait presque facile, de voir Robert Downey cabotiner aussi bien en armure qu’il ne le fait dans Sherlock Holmes. Mais même ses quotes et ses répliques snipés ne peuvent contenir le train en marche qui va dérailler, juste après la (superbe) scène de la course de F1.
D’où vient cette impression désagréable que procure Iron Man 2 en parachutant ses personnages ? Samuel Jackson a l’air aussi à sa place que dans Star Wars les préquelles. Tu sais, en Jedi plein de sagesse. Scarlett Johansson remplit brillamment sa tâche de secrétaire sexy à la jupe serrée-et-un-peu-fendue, mais son uniforme de Black Widow rend moins bien que les photos photoshopées des couv’ de magazine. C’est à ce moment que j’ai compris ce qui me tracassait. Ces deux personnages trop peu développés, mal exploités, c’est du Spam, de la publicité clandestine pour le film suivant, Avengers. Au lieu de se contenter de faire un bon Iron Man, ils ont décidé d’aller au delà des easter eggs qui n’intéressent que les fanboys, balancés après les crédits des films sans que ça n’emmerde personne. Samuel Jackson arrivant dans ton film tel un pop-up pour te prévenir qu’un autre va débarquer dans deux ans, c’est comme Marcel Desailly qui te rappelle de parier sur internet. Merci les mecs, mais non, ça ira.
Dans le peu de temps restant, t’aurais voulu voir un peu plus de Pepper / Stark, la dynamique qui fonctionnait pas mal plutôt que des vannes avec Happy Hogan, toujours joué par Jon Favreau lui-même. Développer peut-être plus le rôle de Mickey Rourke (qui joue le russe aussi bien que les flics français, un désastre, ces mecs) ? Lui trouver un autre design un peu moins ridicule ? A la place, ça sera Tony Stark qui mange un doughnut. Affalé sur un doughnut géant, façon Simpsons. Ca sera une séquence où il urine dans son armure. Really, les mecs ? Vous n’avez pas lu d’Iron Man en deux ans ou quoi ? Et puis l’intrusion de War Machine dans le monde de Tony Stark fait perdre à Iron Man tout son côté unique, dans son propre film. Même les bastons ne sont pas géniales (la fin, ouch). Stark passe même pour un créateur de second ordre devant Howard, son père, présenté comme le vrai visionnaire dont il ne fait que récupérer le taf. N’en jetez plus. Trop souvent out-of-character, pas assez concentré ni appliqué, Iron Man 2 se contente mollement de singer le premier en alignant les erreurs bêtes servies avec paresse. Comme quoi Robert Downey Jr ne peut pas tout faire tout seul. Alors si même Scarlett Johansson en combi moulante n’y peut rien, ce sera…

Marvel VS Capcom 3 wish list
Apr 21st
Hier, annonce officielle de Marvel Vs Capcom 3
Ce n’est pas un hasard si Hulk, Wolverine et Iron Man sont les premiers persos dévoilés de Marvel Vs Capcom 3. Bonjour l’originalité. Chacun ses films, maxi-promo. Du coup, s’enchainera le défilé de l’évidence de Spider-Man, Captain America, l’original, revenu à la vie en comics (la mort, ce difficile passage à vide…) tous bientôt Hollywoodisé. Thor, pareil, réalisé par Keneth Branagh. Oui, le mec de Henry V. Voici donc mon line up rêvé et argumenté. Voici ce que je voudrais trouver dans Marvel Vs Capcom 3.
Cyclops est redevenu majeur dans le monde Marvel, prenant la tête de toute la race mutante en voie d’extinction. Il fait des choix, il serre les dents et va menacer ses ennemis à bord d’un jet pack. Le perso est déjà fait, il n’y aurait rien à faire. Et aussi vrai que je prenais un plaisir de môme à faire des mégas optic blasts aériens… j’aimerai lui ajouter White Queen. Emma Frost. La salope, l’anglaise cruelle qui peut se transformer en ce que préfèrent les femmes, le diamant. She’s her own best friend. En plus, cette liste manque de filles.
Cable. a.k.a Nathan Christopher Summers alias Soldier X, Traveller ou encore Askani’son. Le brawler ultime de MvC2. Mon pet character, l’incarnation des années 90, gros guns, épaulettes et petites poches partout pour y mettre des armes. Plus son bras cyborg. The badass. Quand tu le choisis, tu n’es plus un joueur mais un soldat.
Nightcrawler. Même s’il a toutes les chances de mourir dans le cross-over Second Coming (en vente en ce moment, ouais il n’est jamais mort, c’est peut-être son tour, là), son pouvoir de téléportation en rafale ferait merveille, les patterns de combo sont déjà ready to go.
Moon Knight. Les mauvaises langues diront que c’est un ripoff de Batman en blanc. Ils auront raison. Mais en plus de se battre comme un bat-ninja, Marc Spector est un fils de rabbin investi par Khonshu, un dieu de l’Ancienne Egypte. Smells like quota spirit, les mecs.
Luke Cage. Alias Power Fist, l’homme quota bis, le mec à qui Nicolas a bikrav’ le nom de famille pour faire carrière au ciné. Un Brawler type. Désolé Hercules, Arès, Thing, les autres mammouths, je vous mets en DLC pour 10 €.
Iron Fist. Luke ne serait rien sans Iron Fist, son meilleur pote. Sorry fan-favourite Deadpool, si c’est pour se la jouer American Ninja, je vote pour un mec expert en coup de pied sauté, en costard vert-jaune, s’appelant Daniel et qui parle tibétain couramment. Seul désavantage par rapport à Daredevil, il choppe moins. De nanas, hein, je parle pas de projections, là.
Havok. Call me fanboy, mais Havok est juste ce qui est arrivé de mieux en 40 ans d’histoire des X-Men. Son pouvoir? Le même que son frère Cyclops, des rayons par les mains. Ah son costume. Neal Adams dans la place. Slick, noir, racé. Mon uniforme préféré de tout Marvel ever. Il y aurait vraiment quelque chose de beau à faire avec ces putains de cercles d’énergie.
Black Knight. Le dernier Black Knight en date est un agent du Vatican, pas le genre à qui tu f’rais confiance en ce moment. Non, je parle du héros, le 3ème Dane Whitman. Il utilise une épée filée par Merlin. J’ai tant envie qu’il embroche tout les personnages de Sonic The Hedgehog avec.
Fantomex est ce qui s’est fait de mieux dans le run de Morrison au début des années 2000’s. Merde, c’est ptet’ même ce qui s’est fait de mieux en mainstream tout court. Une gueule de cosmo-ninja, Jean-Phillipe (il se fait passer pour un français, car ça fait plus “genre”) s’appellerait en fait Charlie-Cluster 7 et aurait deux cerveaux, deux de plus que Frédéric Lefebvre. Oh et quand il ne trucide pas tout le monde au gunfight, une soucoupe volante baptisée E.V.A. lui sort de la bouche. Capcom, je veux ce perso, c’est un ordre ! Il pourrait être un héros à lui tout seul. Fantomex VS Capcom !
Il fallait des Némésis. J’ai une tendresse infinie pour Sandman et son aspect visuel superbe. C’est un des rares du silver age qui tienne encore la route… je veux dire… Vulture, c’est juste un très vieux papy chauve avec des ailes. Octopus a l’air bête. Mystério est… curieux ? Bref, je veux bien récupérer Mag’fuckn’nneeto avec qui je suis imbattable. Mais je vais lui préférer… Modok. Une tête immense, des petits bras, des petits pieds, le caractère de Mélanchon… Il est juste troooop cute et terrifiant à la fois.
Passons au maitre des lieux, Capcom.
Edgeworth. Phoenix Wright serait à priori le perso naturel vu sa popularité mais, problème, on ne l’a jamais vu marcher. Alors quoi, on fait un pauvre keum qui bouge en même temps que son bureau ? “Tiens, prends mon tiroir mélaminé dans la gueule!” Non. Prenons plutôt Edgeworth, néo star de son spin-off, à la Angel ou Melrose Place. Top charisme.
Ryu de Breath of Fire V Dragon Quarter. Hop, dans le sac. Pas simplement parce qu’il est le meilleur Ryu des 5 (oui, les héros des Breath of Fire s’appellent Ryu. Plus généralement les héros Capcom sont Ryu). Il a une épée cool et se transforme en dragon. Bon, disons que c’est une histoire de design : il est déjà en gros polygones, on sait ce que ça va donner.
Il faut un mec de Sengoku Basara. Problème, ça fait un bout de temps que je n’y ai touché (juillet, vivement). Du coup, j’emmêle un peu tous les gonz. Donc j’en ai pris un au hasard là-dessus. Keiji Maeda. Parce qu’une épée ridiculement grande, ça passe dans le Capcom-verse.
Vous voyez, les mecs, les femmes-chats, c’était hype dans les années 90. “Felicia”, ok, admettons. Mais depuis, les femmes-chats, c’est devenu le personnage iconographique de la japanim’, celle qu’on te colle dans le moindre dessin animé quand t’as lâché toutes tes cartouches d’imagination. “Niah” te fait-elle en gagnant. Alors si c’est pour piocher dans Darkstalkers, il y a plus classe. Genre des loups-garous. Qui balancent leur pattes en l’air pour faire des shoryu. QUI FONT DU NUNCHAKU. Face it, Capcom, les gens veulent Gallon.
De tout Street Fighter IV, j’opte pour Juri. Juste parce qu’elle a réussi à enclencher une levée de bouclier de la part des netteux racistes du Japon. Bibimpap will prevail.
Arthur serait l’ajout logique, mais tant qu’à jouer les B-lister, optons pour Red Arremer, enfin Firebrand, le streum de Gargoyle’s Quest. Je l’adore.
Capcom, on continue. Pour faire équipe avec Edgeworth, quoi de mieux que Shun, le kabu trader. Etre trader, c’est trop la classe. C’est un peu le job que fait Alice en quittant le pays des merveilles version Burton, elle veut se lancer dans l’import-export et exploiter des chinois. I kid you not. Du coup, faut un trader, puisque Marvel, c’est Disney et Disney, c’est le joyeux monde de l’actionnariat. Et quoi de mieux que Shun qui level-up en vendant les actions au bon moment, genre British Airways et Air France y’a 2 semaines c’était le bon moment. Moralité, le capitalisme is life. Merci Tim.
Les meilleurs persos de la Rival School, c’est les profs. A Justice Gakuen, on ne se plaint pas d’un manque de moyens, on cogne les mômes. C’est “Le grand frère” qui puise dans Super Nanny. J’aime assez Hideo, prof de japonais, mais le top, c’est Hayato Nekketsu (un nom de famille prédestiné). Totalement airwolf, son wikipedia sonne comme du Ronsard : he seems to love corporal punishment as his main weapon is a kendo sword that he hits opponents with. Entre ici dans ta demeure, Hayato, tu es ici chez toi.
Mike Haggar. Un maire en bretelles qui distribue des mandales. Prends en de la graine, Delanoë.
Et pour finir, une licence (étonnamment) restée dans les tiroirs de Capcom. 1996 en France, c’était le premier épisode de Sous le soleil. Au Japon, la mode était à la coprod. Sega avait filé plein de gros sous pour Evangelion. Jalmince de ce succès, la firme a utilisé toutes ses ressources en direction d’acteurs (remember Resident Evil premier du nom) pour produire avec la Tôhô Shichiseitôshin Guyferd. Le héros y fait du cosmo-karaté élémentaire après avoir choppé un virus au Péru. Guyferd est LE sentai de Capcom, rien qu’à eux. Wouhou. Peu après, ils filmèrent l’intro de Resident Evil premier du nom avec des acteurs et bizarrement ils n’ont plus jamais touché à une caméra. Allons, s’ils nous ont bien sorti Soki de l’Onimusha Dawn of Dreams, ils sont capables de tout.
Hep ! Capcom ! Appelle-moi !
New Avengers: The Illuminato
May 24th
Voici un complément au guidebook de l’introduction de Secret Invasion proposé ici. Note: cette “parodie” respecte en tout point le style proposé par Marvel.
Vivement le cross-over en lui-même !
Marvel Ultimate Alliance
Dec 22nd
House of W
Jul 16th
Le cross over le plus attendu de l’été depuis le débat Besancenot/Jean François Copé begins here !
(quelques notes dans les commentaires)
Com-Robot