Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Entracte (Prison Break)
Jan 19th
Entracte, donc.
Un croquis pour une série d’illustations series-related. Au programme Prison Break (ici), Heroes, Galactica… Enfin, y’a le temps encore.
D3: héritage constructiviste
Jan 18th
Une journée assez riche en découvertes. Le léger footing matinal m’a permis de remarquer la cage du molosse qui garde le domaine fait tout le tour de la propriété. Quelqu’un qui tenterait de s’y introduire serait irrémédiablement chopé dans une espèce de cage étroite. De plus, les médors en question ne rigolent pas, même après plusieurs passages, ils m’aboient dessus de plus belle. Le petit chien de W m’accompagne durant quelques foulées, trop content de trouver un sparing partner aux foulées aussi petites que lui. La neige s’enfonce à chaque pas, avec ce petit son si agréable, signe de fraicheur.. Mais le froid qui frappe comme une lame quand on court sur route dégagée n’est pas des plus agréables. La sueur mets du temps à venir.
Retour à Moscou intra muros pour aller rencontrer le cousin germain côté maternel. A vrai dire, je ne savais même pas qu’il en restait. Cela peut paraître banal pour les gens aux familles nombreuses, mais pour une famille nucléaire comme la mienne dont une poignée de représentants se sont éparpillés dans le monde, ce n’est pas si courant de se trouver des cousins. Attention, je me rends bien compte de la phrase pompeuse que je vais taper, mais ma tribu a été frappée par les deux plus gros fléaux du XXème siècle, le nazisme et le communisme. Pour peu qu’elle soit courtoise, rencontrer ces nouveaux larrons est généralement assez intéressant… Micha a retrouvé la piste de mon grand-père il y a quelques années maintenant et, par conséquent, a pu remonter jusqu’à nous. Il vit dans un coin que je ne peux absolument pas resituer dans ma mémoire.
Les immeubles de Moscou se ressemblent généralement beaucoup et il faut jouer avec sa mémoire pour bien différencier les styles staliniens ou brejnévien qu’on aura trop vite fait par résumer par HLM. L’architecture de Moscou est plus complexe que ça. On peut presque situer l’équivalent d’un quartier latin, un « La Défense » en construction, un Forum des Halles, une rue Montgallet etc…
(note, j’utilise quelques photos d’immeubles faites les autres jours pour illustrer un peu)
Arrivé enfin devant, il me semble le reconnaître d’après photos. On me présente sa fille Alexandra, qui, comme le veut la tradition diminutive des noms russes, est appelée Sacha. Me refusant à employer ce nom pour elle, je lui lance d’un ton impératif « pour moi, ce sera Alexandra » (les précautions orales de courtoisie russe étant pour moi assez relative, mais j’aurai sans doute l’occasion de revenir à la linguistique…) Mais voilà, on vient de me présenter une cousine éloignée, qui serait techniquement une tante me fait remarquer W. Elle est grande, très jolie et s’intéresse aux arts martiaux. J’ai compris qu’elle occupait un chouette poste dans une société américaine, ce qui fait que son anglais doit être à la hauteur. Je n’ai pas compris ce qu’elle faisait spécifiquement (faut dire que la Russie, enfin l’URSS était quand même plus simple quand tout le monde était plus ou moins menuisier ou inspecteur de placard). Pour les curieux, elle est même plus que belle et a, paraît-il, entrepris une formation de mannequinat, pour échouer simplement pour une histoire de taille. Nous montons dans l’ascenseur, absolument incroyable, double panneaux, derrière un grillage. (J’adore les ascenseurs à grillage !) Arrivé à l’’étage, on trinque (heureusement pour la première fois de la journée). On parle un peu avec ma cousine, comparons nos styles martiaux, et là, paf, la découverte : elle a un piercing sur le ventre. Elle a un style ultra travaillé, un jean qui rendrait démodé tout les « Dieseleries » d’Europe, et un haut joliment choisis. Ses ongles rouges et noirs trahissent un petit goût fun ou goth, au choix. Nous mangeons une nourriture ouzbek au restaurant qui, à ma surprise, sert du porc. Personne n’avait l’air de s’être posé cette question, visiblement incongrue. W me dit qu’en gros, « ils s’adaptent ». Le trinquage reste modéré, à peine 4 verres de vodka. Micha nous lance « maintenant, on est vieux et on a fait tout le boulot pour se retrouver, maintenant à vous de continuer ». Il a raison, on s’échange nos mails, en n’oubliant pas de l’inviter à Paris.
Sur le chemin, je discute avec W, sur le prix des choses et principalement de la police. En gros la Russie est passé par toute les étapes occidentales, juste en plus expéditif. Le flic (aussi appelé « poubelle » en argo) faisant la circulation a payé son droit d’être sur le terrain, quelque chose comme 10000. Il devra reverser une partie de ses bakchichs à ses boss à chaque somme récupérée. Après avoir remboursé son droit du bitume, il gardera tout en bonus. Tout les gens plus ou moins importants à Moscou arrosent les autorités pour s’assurer une espèce de rideau d’influence, juste pour avoir la tranquillité. Les flics ont aussi une tradition des règles, oui, comme celles des filles. Ils se décident de verbaliser systématiquement un type de délit durant le même mois. Ce sera au pif, les excès de vitesse un mois, un manque de visibilité de la plaque minéralogique (la saleté des routes fait qu’une bonne moitié des plaques des bagnoles est illisible) ou encore l’alcool au volant, interdit à 100%. Et ainsi de suite, chaque mois. Une des particularités de mon hôte est qu’il est visiblement honnête, contrairement à plein de gens de ce pays. C’est le système qui impose de contourner ses failles pour y survivre, mais lui le dit franchement, il souhaiterait que la Russie rentre dans la classe supérieure. Une cousine. Avec un piercing. Faut que je m’y fasse.
D2: la couleur et l’odeur
Jan 17th
Le brunch russe est costaud. Les restes du dîner suffiraient, non, on fait des boulettes absolument succulentes pour compléter. Personne n’a la gueule de bois malgré les nombreuses bouteilles vidées. C’est d’ailleurs un concept qui n’existe quasiment pas. Mais avant un petit tour de grizzli s’imposait. C’est le petit nom d’un quad ultra puissant pour braver la neige fraîchement tombée et de réaliser quelques figures « j’me la pète » rotatives. gamer spirit. Le paysage blanc qui recouvre la cime des arbres me fait penser à ses photos de famille que faisait mon arrière-grand père, une mélancolie du froid dont tout le monde s’accommode. Certains se plaignent même que l’hiver est trop chaud. De retour, Les différents protagonistes se massent autour de la table pour le fameux brunch, ou l’équivalent puisque le concept n’existe pas encore en Russie. J’en profite pour esquisser quelques portraits à l’aquarelle et au pinceau.
Une fois la troupe séparée, nous nous rendons à Moscou. Passé les premières minutes, mon regard a cessé de jouer aux jeux des sept erreurs une fois les premiers panneaux Mc Do, Leroy Merlin et Ikea à portée de vue. L’asphalte bien moins troué qu’il y a 20 ans ressemble littéralement à une autoroute traversant la ville. Contrairement au Japon, on privilégie les souterrains pour les passages piétons. Ils sont d’ailleurs un chouia flippant, ces couloirs aux tons vif orangé du soir (clichés à venir). Le noël russe vient de passer, mais Moscou est encore particulièrement décoré, en prévision du nouvel an russe à venir, autant de raisons pour les gens de boire et faire la fête. Ca circule sans encombre, sur fond de NRJ moscovite dont j’espère bien vous faire partager quelques pépites. Petite balade sur la Place Rouge, restée longtemps un souvenir de jeunesse entretenu par les films sur la guerre froide et les méchants dans les James Bond. Moins de soldats, moins de grisaille, comme si l’absence de communisme a rendu des couleurs, certes publicitaires, à un pays. La neige aussi a disparu dans les différents camions et tractopelles de combat. Cet hiver sera chaud.
(Celle là est une bonne idée de W… il me comprends pas mal^^ )
Visite ensuite au Goum. Pré-perestroïka, le plus gros magasin du pays était bruyant comme le marché de Barbès. J’ai des vagues souvenirs (peut-être inexacts) d’odeurs d’animaux et de glace consommée par -25°. Désormais la température est plus clémente, et Goum est devenu depuis une « Galeries Lafayette » de très grand luxe à l’occidentale. Avec mes velléités joggeuses, W m’offre un survêtement officiel de l’équipe nationale (la Russie est candidate aux JO d’hiver prochain, ou un truc comme ça). Chebourachka, l’icone de ma jeunesse sera probablement mascotte, dans sa version alternative, tout en blanc. Ce reçit pour enfants ultra connu ici est devenu par le miracle des hasards commerciaux bien calibré un personnage retro-culte au Japon. Go figure.
Demain, espérons un jogging salvateur car ce soir, comme tous les soirs, on boira et bouffera.
Finalement, on trouve ce qu’on était venu chercher : une chapka qui provoquent l’hilarité des jeunes filles qui m’escortent en me voyant choisir le modèle le plus classique et représentatif de la classe politique russe, celle des vieux piliers d’une ère révolue. « Mais c’est démodé, il n’y a plus que les grand-pères pour porter ça » tout en me pointant les grosses boutiques de luxe du coin. Il a fallu que j’entreprenne de leur expliquer que ce serait le couvre-chef idéal pour en imposer si j’étais une star de rap. Et pour être plus clair, il a fallu enchainer ensuite sur une pédagogique explication du concept de « bobo », totalement abscons pour les russes.
L’aspect alimentaire a énormément changé aussi. J’ai souvenir d’avoir été au magasin avec un cousin, faisant la queue pendant 2 heures pour voir un bout de fromage cradingue. C’était en 1987. Aujourd’hui on trouve de tout, parfois à un prix démentiel, d’autres à des prix plus ou moins raisonnables (les fruits par exemple restent relativement démocratiques, même en boutique de luxe… Ce qui signifie que c’est en France que ces prix-là sont démentiels… Oui, désolé mais 7€ le kilo de cerises en pleine saison, c’est n’importe quoi). Des asiatiques tiennent le rayon sushi et font même des sushi au caviar. Après quelques photos, on m’interdit d’utiliser mon appareil, comme s’il y avait un quelconque risque de piratage. Mais bien sur… Qu’à cela ne tienne, je vais leur montrer toute la fonctionnalité de mon Sony DSC-F77 à viseur orientable qui, grâce à sa discrétion, m’a presque sauvé la vie en Chine quand j’ai voulu prendre des photos de soldats. Une machine automatique permet de faire le change à la sortie. Je chope au passage le FHM ruskoff, histoire de savoir ce qui se passe ici niveau actualité géopolitique.
Pelme’nis (juste mon plat favoris, enfant), et autres bons mets seront au menu ce soir, encore une fois de très très grande classe. Le voyage reservera d’ailleurs pas mal de découvertes culinaires, principalement les spécialités “éthniques”. Je profite de la soirée pour rattraper avec plusieurs des jeunes filles scotchés sur MTV Ru mon retard en pop russe, dont une espèce de Franz Ferdinand (pseudo) moscovite qui dépote carrément. L’autre méga star du moment est « Timati », un rappeur à la Street cred’ d’un K’Maro (qui par ailleurs est ultra populaire en club ici, m’a-t-on soufflé), posant en Tupac triomphant sur la couv’ de ses disques. Un rescapés de l’Usine aux étoiles 6 (comprendre Starac’) Enfin le top du top du lover du moment est Dima Bilal, qui a parait-il fait bonne figure à l’Eurovision. Ouais c’est mucho big deal ici, semble-t-il. La soirée sera encore une fois arrosé, une bouteille de vodka à deux, rien de suffisamment gênant pour démonter et remonter une kalach’. Facile. L’alcool, visiblement fusionné à mon ADN ne m’empêche pas non plus de taper ces présentes bafouilles à l’entrée du lit, comme une discipline à tenir jusqu’à la fin, mais qui explique sans doute le côté expéditif de certaines remarques et certains oublis.
fake
Demain, ce sera peut-être enfin la journée musée. Vivement.
D1: les racines
Jan 16th
La femme en uniforme strict tendance Brigite Nielsen me tend mon passeport. Son seul sourire sera esquissé par un « meilleur vœux » de circonstance. Comme si de rien n’était, je venais de mettre les pieds en Russie, ironiquement pour la toute première fois, alors que depuis des semaines, une gymnastique involontaire de l’esprit me renvoie les images d’une précédente venue. L’air y était encore communiste et mes parents redoutaient, à raison, d’être suivis par le KGB, v to vremia comme on dit. La neige tombait alors tellement qu’on n’y voyait plus rien tandis que le sol se transformait en soupe grisâtre. Un cousin m’enfonçait une chapka sur mon crâne de mouflet comme pour me souhaiter la bienvenue. Puis nous nous étions enfournés dans le dense brouillard de Moscou, un des derniers de l’Union soviétique. Flashforward de 20 ans. Le froid s’est fait plus léger sur une barbe naissante, celle d’un ruskof qui a le sentiment de revenir jouer à domicile. Un petit regard aux alentours pour voir ces gueules typiques qu’on ne voit qu’ici, de ses femmes surmaquillés et sapés pour sortir d’un boeing comme pour sortir de boite de nuit. Un ami nous surprend, il est passé par là, comme ça pour dire bonjour, sans prévenir. Je fais ensuite connaissance avec notre hôte, W. Aux alentours, de la neige, mais surtout de la boue, partout, qu’il faut affronter pour rejoindre la voiture. Le parking… On est loin des guimbardes Lada à réchauffer en l’aspergeant d’eau bouillante, ratiffiant ainsi l’acquis sociétal qui fait que la voiture est un signe extérieur de richesse fiable. Quelques dizaines de minutes plus tard, nous sommes dans sa maison, comme une grande datcha. Le portail s’ouvre et une maisonnette s’illumine.
« Eta menty » me glisse W, un mot d’argot que j’ignorais pour désigner les keufs. Ceux-là se relayent pour assurer la garde de la baraque avec des molosses pas très commodes. La maison est une espèce de chalet avec une tour, dans un improbable style mélangeant baroque et art nouveau. De l’inédit total pour qui s’intéresse aux styles architecturaux à l’élaboration «over the top ».
Visite de l’énorme salon convivial « à la russe », différentes chambres d’invités et une cave renfermant une salle de danse et une autre de karaoké pour soirée alcoolisée, sans parler des multiples pièces souterraine, façon Don Diego de la Vega on ice, dans un touchant soucis de tradition. Il y a aussi sans doute une piscine, mais elle devait être en réparation. Les invités arrivent petit à petit, et le salon est envahi peu à peu par 6 petites filles en bas age dont des triplés. Le chromosome Y aurait-il disparu en douce ?
Le repas aux couleurs locales commence, sans retenue et dans une bonne humeur communicative. Idée de famous quote à placer un jour, « la Cuisine russe, c’est celle des jours de fêtes et de tous les jours ». Détail intéressant, je suis le plus jeune des hommes alors que les femmes invitées sont toutes plus jeunes. Elles ont cette chaleur que n’ont généralement pas les femmes occidentales, qui mettent des barrières de distance.
C’est ce même soir que je comprends que mon organisme slave a une résistance à l’alcool à géométrie variable, 5-6 verres de vodka, alors qu’un verre en compagnie de mon grand père m’assomme déjà passablement. L’alcool festif russe doublé d’une certaine technique de boisson longtemps étudiée permet d’enchaîner virilement les verres. La soirée se termine par un feu d’artifice privé ‘achement impressionnant et qui rendrait jaloux Nice et Bordeaux réunis. Ou presque. Dommage collatéral depuis l’arrivée, ma maladie chopée à Paris est passée. Quelqu’un soufflera que c’est les racines slaves, comme un rempotage en terre adéquate. Ah oui, c’était le noël orthodoxe, fêté pour la première fois, et ici.
2007 IV
Jan 5th
Ultime présentation de voeux, la française celle là
And we’reeee done. Bonne année à tous.
2007
Jan 3rd
(en d’autres termes, Meilleurs voeux, que 2007 soit une omega bonne année pour vous tous)
(carte série 2007, édition 1 de 4)
Borat
Dec 28th
Excitant sur le papier et tordant en extrait, Borat était la promesse de grosse déconne over-the-top. Passé le passage « nous les roumains, nous sommes pauvres », Borat part découvrir les USA. En fait, cela lui donne l’occasion de se moquer des gens qu’il rencontre, façon anti portrait chinois. Lui, est habité par son rôle. Odieux, macho, cruel, idiot, inculte, Borat n’a cependant pas le savoir nécessaire pour faire tenir le soufflé de son film qui se dégonfle lors de toutes les scènes non-caméras cachés, jouées dans un esprit « LOL MDR » approximatif, comme un 100 mètres couru pendant 60 mètres. Gros mouif.
Shortbus
Dec 27th
Pensez-vous qu’un trio d’hommes lécheurs d’anus masculins qui se chantent l’hymne national américain dans le derrière soit subversif ? Ce sera non pour moi. Shortbus est un club fantasmé et idéalisé où se rencontrent hétéro, gay, travelo, et toutes catégories sexuelles du cosmos. « Fantasmé », le mot est important, car dans la réalité JAMAIS ça n’arrivera. Notre société (et in extenso celle de New York), sous ces apparats de multiculturalisme multicommunautaire, est très cloisonnée. Sans parler des sous-cloisonnements (connaissez-vous le racisme des gays bodybuildé envers les gays gros ?). Mais non, donc là, toutes les strates socio-sexuelles y sont représentées. Une hétéro, sexologue, de son état et n’ayant jamais atteint l’orgame, s’y rend. Tous sauf les gros, tiens. MMM un peu extrême non ? Pas grave, il n’y a pas de cohérence, Shortbus c’est le Disneyland de la pipe, le Parc Astérix de la partouze, la fête à neuneu de l’orgasme multiple. Elle y croise différents personnages, l’homo qui filme son mal de vivre, la petite touchante paumée qui fouette ses clients mais qui au fond ne rêve d’être qu’une femme au foyer UDF. A un moment, le scénario parachute un gay ahurissant, 70 ans et plus, et là on décroche un peu. Le united colors, ça va jusqu’à un certain point, mais là, c’est just too much. En sacrifiant ses portraits les plus intéressants au profit des profils gay ou de l’orgasmless lady, le film titube et chancelle, pour nous faire passer des ruines de Ground Zero à l’extrême opposé, c’est à dire une cosmo happy end dégoulinante où tout le monde a résolu ses problèmes. Shazam. La vie continue, the show must go on, dirait Simplet. Non non, parfois il faut aussi éteindre la lumière à temps.
Com-Robot