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Le futur du pire de la comédie française en 2013
Jan 9th
Alors que je rassemblais mes notes pour écrire le Meilleur du pire de la comédie française (c’est à dire rien à part le titre), il m’est venue l’idée de regarder ce qui va sortir dans le genre en 2013. Au moins au cours des 3 premiers mois car de toute manière, on ne trouve pas les trailers au delà. Et, toujours en totale subjectivité, leur mettre une note sur trois. 3 s’ils ont l’air “prometteur”, 2 pour “doit faire ses preuves” et 1 sur 3 qui équivaut à “Sans déconner ?!”. C’est parti, accroche-toi !
Classé par dâte de sortie donc on commence le 9 Janvier
Un prince (presque) parfait
Un type antipathique s’éprend d’une fille “ouverte”, sauf aux mecs de droite, comme lui. C’est le même film que l’Amour dure 3 ans, mais avec Vincent Perez, toujours produit par Europacorp. Malgré Vahina Giocante qui donne à cette prod un cachet soft porn pas dégueu…
2/3
Le 16 janvier, le rush !
Pauvre richard
Elsa (quelque chose dans mon coeur), Diefenthal, Smaïn sur une bande-annonce qui tambourine. qui tambourine. Tout le temps. À noter qu’il s’agit bien du vrai Smain et non d’une version CG comme cela avait été un temps envisagé.
2/3
Paulette
3/3
Paulette devient dealeuse pour subvenir à ses besoins. Ca sent le based on a true story mais attention, on y sent un peu l’impertinence des anciens Chatilliez. Je tente avec confiance.
Alceste à bicyclette
A part la séquence irritante sur le téléphone portable (pitié, comment peut-on mettre ça dans une bande-annonce en pensant que c’est une bonne idée), on dirait deux heures de cabotinage de deux acteurs. On sait déjà que ce ne sera pas le meilleur Luchini (ce ne sera JAMAIS l’heure du meilleur Luchini, il ne viendra jamais, fini !). Mais pourquoi pas… Un conseil: évitez la séance en aprem, les fangirls de Luchini (moyenne d’âge 70 ans) discutent au ciné comme si elles étaient dans un salon.
2/3
Le 23 janvier, prépare-toi, c’est atroce.
Max
Une petite fille paye à son père Joeystarr, braqueur à la ville, une pute. Incarné par Mathilde Seigner. Voilà voilà. Prévoir beaucoup de laïus horrible sur les clients, les putes, des moments #facepalm qu’on voit arriver d’ici.
Anecdote : première production ciné d’Ardisson (remember les césars de l’année dernière)
1/3
Cookie
Mon dieu, ce pitch. Cette imitation du chinois “Nem rouleau de printemps“… ET CE PITCH. J’imagine Eric Zemmour jubiler quand il voit ce genre de bande-annonce: “Ah encore un pseudo brûlot humoristico-gauchiste, je vais pouvoir sniper”
1/3
Rue Mandar
Un peu d’humour estampillé “funèbre mais gai”, un pré-gardé de l’humour juif. Ca peut fonctionner. Mais à chaque fois que je la vois, je me pose la question: qui a envie d’aller au ciné pour voir Sandrine Kiberlain ? Genre “Pauline Détective ?”, gros gadin de l’année dernière. D’autant que les autres acteurs ont l’air super.
2/3
le 30 janvier
Pas très normales activités
Si ce film fait un bide (et il y a de très fortes chances pour ça arrive, c’est réalisé par le serial biddeur Maurice Barthélemy), on ne reverra plus jamais d’autres youtubeurs au cinéma. Think about it avant d’y aller.
1/3
(protips: la même semaine que Happiness Therapy et d’autres comédies US, la St Valentin approche)
Le 6 février
La bande des jotas
Qui a vu “le poulet aux prunes” ? Marjane Satrapi joue ici un après-Persepolis indé et compliqué. Visiblement, elle lorgne vers Quentin Dupieux, ce qui n’est pas un mal.
2/3
Tu honoreras ta mère et ta mère
Bande-annonce un peu chiant/chiante.
2/3
le 13 février
La st Valentin, tada !Le moment idéal pour emmener voir ta meuf / ton mec voir…
Turf
Je sais pas si c’est la fusion Chabat / Baer (qui fait la narration), mais c’est la bande-annonce qui m’a fait le plus rigoler sur les trois premiers mois de 2013. De loin. J’espère ne pas me tromper. Sinon je me serais planté en beauté.
3/3
A noter la sortie de l’autre comédie, Les Misérables. Où ça chante… :/
Le 20 février, attention souffrance:
Vive la France
“Vive Borat !”
Michaël ! Arrête ! Même les plus acharnés pourront pas te défendre…
1/3
La vraie vie des profs
L’angoisse ABSOLUE. Deux heures de gamins avec des bons mots d’auteurs qui décident de balancer “les secrets des profs” sur internet, l’outing des petits connards. Prévoir une grosse bourde aux 3/4 du film puis un happy ending sirupeux.
1/3
à noter un versus en avril avec “Les profs” adaptant la bédé du même nom. Bon dieu, cette esthétique. La musique cliched. Les passages chantés.
Ah c’est réalisé par l’ancien Robins des bois, again. Pauvre Isabelle Nanty…
1/3
Le 27 février
Boule et Bill
Parce que vous l’avez tant demandé. Pas vrai, hein ?
A voir absolument, un morceau de making of où les auteurs/réalisateurs (deux anciens des Guignols, ceux de 96 à 2000, la PIRE époque, vraiment pas drôle) disent qu’ils ne connaissent absolument pas la bd. Et puis, moment génial, on ne sait plus si il joue ou pas, Frank Dubosc qui va acheter un album “dans une presse”. Je veux plus voir le making of en entier que le film, en fait.
Bon sang.
1/3
Ouf
La comédie intéllo de la selec, car le public MK2 (qui produit d’ailleurs) a aussi le droit de rire. Et puis y’a de la musique jazz dans la bande-annonce. Je valide du bout des lèvres.
2/3
Le 6 mars
20 ans d’écart
Alors… Virginie Efira joue les MILF ?! Elle n’a que 35 ans (je sais, elle est née 20 jours avant moi. Virginie, appelle-moi, j’adore la Belgique). Mais comme me glissait un ami, MILF dans le porno, c’est plus de 25 ans, c’est peut-être ça…
Hé bien, là, on a déjà eu le même film, Prime, mais avec Uma Thurman au summum de sa beauté. Et sans doute en mieux, avec du bonus lol, puisqu’il y a des juifs et des psy (l’autre pré-gardé feuj). J’allais donc exprimer ma lassitude à la vue de ce trailer quand soudain, j’ai vu les talons d’Efira (à 0’51 du trailer). Et subjectif comme je suis, mon avis a changé. Je l’attends donc de pieds fermes !
3/3
Au bout du conte
C’est fou, je vois les affiches dans le métro depuis deux semaines et on dirait qu’ils ne se donnent plus le mal. C’es fou, d’être au niveau du “Goût des autres” et d’à chaque fois, faire le même film en moins bien. Bacri joue Bacri tandis que même Jaoui fait Bacri. Je suis perplexe.
2/3
Le 13 mars
Relâche ! Que des films comiques US !
This is 40, alias 40 ans mode d’emploi, la suite de 40 ans toujours puceau, toujours par Judd Apatow.
Ainsi que Hansel & Gretel : Witch hunters
Le 27 mars
Et puis enfin le même jour que deux autres comédies, G.I. Joe 2 et le new Almodovar…
Une chanson pour ma mère
Dave ? Au cinéma ? Quelqu’un a perdu un pari ?
1/3
Et si on s’arrêtait là ?
Déjà dispo
La Stratégie de la poussette, pas vu. Le passage obligé de la fille de la météo de Canal Plus à la comédie, car c’est comme ça que ça se passe en France.
Pour revenir à notre programme,
Le meilleur du pire de la comédie française
WTF Kevin Smith, de Cop Out à Green Hornet
Jul 8th
Dans ses longues conversations (youtubisées à mort, check ici la plus connue et la plus hilarante), Kevin Smith disait de lui que la seule chose qu’il sait faire, c’est des dialogues. On va lui accorder ça. Des mecs qui discutent de trucs rigolos, l’air de rien, dans un bar ou un vidéoclub, c’est son turf. C’est ce qu’il faisait dans la vie avant d’être payé plein d’oseille pour l’écrire. Sorti de ce créneau bien précis de la conversation badine pop-culturelle, il foire. Comics ou films, c’est la même.
Cop Out (Top Cops en France) aurait dû s’appeler A Couple of Dicks. Ou Cop Suckers. C’est le premier film de major pour Smith, mais aussi le premier qu’il n’écrit pas lui-même. Il le répète souvent, c’est une commande et pour que ça soit clair, il n’y fait même pas de caméo. Pilate avait fait la même en disant “je m’en lave les mains, suckers”.
you you, that’s the sound of the police.
Et pourtant la scène d’ouverture laissait présager une alchimie rigolote. Flic noir et bête (Tracy Morgan) interroge un suspect en n’utilisant que des quotes de classiques du cinéma, pendant que Flic juste un peu con mais blanc (Bruce Willis) méta-commente quand il peut. “Yippie-Ki-yay, motherfucker !” “I”ve never seen that movie before” enchaine Willis à la limite du clin d’œil caméra, la blague “toi-même tu sais” par excellence.
Après cette intro rigolote, le reste se déroule en pilote automatique, sans que la géniale musique wink wink d’Harold Faltermeyer (Beverly Hills Cop, Top Gun, un mec qui connait les synthés des années 80) n’arrivait pas à masquer l’indigence de l’intrigue et ses dialogues cosmo-plats. Et comme il n’est jamais loin quand on parle de nanar, Sean Williams Scott fera le connard qui s’invite à la fête. La débandade. Vraiment, ça fait pitié, tout du long, le genre de truc à ne sortir que dans l’UGC Orient Express qui est, pour les connaisseurs, l’équivalent du Direct-to-video pour une salle de ciné, un truc un peu dégradant entaché par les vrombissements du métro passant dans le Forum des Halles. Et je peux t’assurer, déjà que tu ne veux pas voir ce film, mais dans ces conditions, c’est affreux.
Pourtant Kevin Smith a récemment sorti Zack & Miri make a porno, une comédie situé sur le cran au-dessus de Cop Out, sans doute parce qu’il a l’ambition de lutter (sans y arriver) sur le terrain d’Apatow, le néo-golden boy de la comédie.
Il y a un petit fond social, un peu miséreux derrière ce non-couple qui décide de faire un porno pour pouvoir payer le loyer. En plus d’écrire tout un tas de second rôle rigolos (remember, c’est le truc que les comédies françaises ne savent généralement pas faire), il en embauche même Seth Rogen, l’acteur fétiche labelisé Apatow. Mais problème maousse, on sent que Kevin Smith y lutte contre la censure et pour chopper son R Rating. C’est à se demander si la fin cul-cul-la-praline n’a pas été mise là pour contrebalancer la vulgarité cool du système Smith.
Mais même en comics rien ne va plus. J’avais prévu de me lâcher sur Spider-Man / Black Cat, sans doute un des pires comics de tout les temps, qui commençait comme du spider-buddisme rigolos pour finir en fanfic sur fond de trauma et de viol. Whu… whut ? On se demandait comment Smith, qui a pourtant une bonne réput pour écrire des pitchs rigolos, a vendu cette idée à la Marvel. Mais chez DC, c’est la même. Dans son récent Batman : Cacophony, Joker fraichement évadé de prison propose littéralement de se faire enculer par son sauveur en remerciement. Et guess what, ce n’est pas drôle. Mais quelle mouche a piqué Smith ?
Aujourd’hui, Kevin Smith a décidé de participer au tsunami Green Hornet. Depuis quelques mois, il y a au minimum 4 comics basés sur le héros et sa série des années 60. Et grand dieu, vraiment, il nous manquait tellement, 4 comics par mois, c’est un minimum vital pour mon bonheur. En tête de gondole il y a le comics de Kevin Smith. Vérification. Quelques blagues de cul, c’est bien lui aux manettes. En fait, il s’agit du script qu’il a proposé aux studios. Mais après s’être fait débouter (au profit de Gondry, là encore, on s’accroche), il l’a transformé en comics où une blaguounette à la Smith qui prend en général 4 secondes maxi à articuler a besoin de plusieurs cases pour exister.
Ce qui est le plus frappant, c’est que l’histoire suit finalement assez celle du film, un sale gosse de riche qui découvre que son père était le Frelon Vert. Seth Rogen (voir plus haut) prend le rôle du mouflet joufflu (quel casting absurde pour un actionneur) tandis que Jay Chou fera Bruce Lee / Kato. Ouais, Jay Chou le chanteur. Rien que de le taper, tu sens qu’un truc cloche. Mais bon, trauma personnel, c’est sur son flow que je faisais mes étirements de Wushu à 8h30 du matin, c’est dire la rugosité de l’entrainement une fois qu’on se trouve en Chine. Du coup je lui accorde par le truchement d’un réflexe pavlovien le bénéfice du doute. Hey et puis il y a le nazi d’Inglorious Basterds et Cameron Diaz qui fait le même rôle de secrétaire MILF que Gwyneth Paltrow (Iron Man one / two). C’est ses dernières années d’action movie alors elle essaye de capitaliser à mort dessus, comme avec Knight & Day de Tom Cruise.
Et le comics de Green Hornet ? Pas de surprise. Ce n’est pas très bien écrit mais pas de blague de sodomie, les trois mecs fans des radio drama de Green Hornet qui ont plus de 70 ans seront ravis de l’apprendre. Il y a quand même un paquet de blagues trèèèèèès poussives et soulignées par cet effet que je déteste, avec un mec qui dit juste après la vanne “ha mais c’est hillarant”. L’équivalent en comics du mec qui se retourne pour dire “olalala mais qu’est ce que je suis drôle”. Pire c’est parfois très moche. Summum, c’est quand les deux arrivent en même temps, comme ici.
Bah non, pas très funny, mec.
Toute l’histoire était hypé sur le fait qu’un perso “important” y meurt. Hé, mais… mec… la plupart des gens n’ont pas vu la série depuis 20 ans. Du coup, que l’ancien héros y meurt comme dans la bande annonce du film, on s’en moque, non ? Bref, pas pick of the week du tout. Mais alors pas du tout.
Alors merde, il nous reste quoi ? Bah Kevin Smith qui cause de Tim Burton, des gay bears & cubs, Prince ou encore de Green Hornet. C’est comme Tarantino qui peut s’arrêter de faire des films et se contenter de faire des compils. Smith, lui, a fait une OPA sur les salles de conférence remplies d’étudiants, un mec à bonus pour les DVD.
Ciné Redux 2009
Dec 30th
J’ai quelques verres de vodka dans le sang. Et je n’ai pas eu le temps d’écrire sur les 80 (or so) films que j’ai vu dans l’année. Alors, je fais ça d’une traite. Un verre. Un nom dans la liste des films pas robotisés de l’année. Je suis désolé de vous infliger ça. Peut-être qu’un jour, je reprendrai ce texte honteux pour le corriger, l’organiser, organiser mes obsessions et mes lubies. Et foutre les titres en gras, ça fait plus sérieux. Ou peut-être à le retirer tout entier.
C’est parti.
Un verre et hop.
Hein de quoi ? Des nazis chez Almodovar ? La movida de Tarantino ? Pourquoi ce rapprochement bizarre ? Pas vraiment de SS se faisant éclater la gueule à la batte de baseball chez l’espagnol… Et pourtant, Spoiler ALERT. Ouais, attention je parle des fins des films là. Tu viendras pas crier, hein. Inglorious Basterds et Etreintes Brisées ne sont pas les meilleurs films de leur créateur respectif, mais se bouclent pareil. D’un côté, un tueur de nazi, admirant une croix gammée tracée au couteau qui s’exclame “c’est sans doute mon chef d’œuvre”. De l’autre, on a un réalisateur aveugle qui sanglote devant son propre film en plein remontage, “une œuvre de génie”. Taran-Almo se tirent littéralement la nouille à la fin de leurs films.
Tout partait bien dans Inglorieux. Mais putain, c’est ça, le film de guerre qu’il voulait faire depuis 20 ans, un truc chapitré plan plan où faux-nazi cabotine, faux-juif scalpent les soldats de la Wehrmacht. Tarantino touche les limites de son propre style. Filmer pour filmer, oké, mais pas n’importe quoi. La touchette chez Tarantino est plus schyzo. Difficile de voir quel personnage le représente le plus. Le génie du cinéma devenu aveugle ou le petit gay vicieux, réa foiré qui fait le paparazzi pour empoisonner les gens. Sans doute les deux. Bravo, mec, c’est courageux.
Dans le genre j’me la donne, Public Ennemies est sans doute la première déception Michael Mann depuis longtemps. Chiadé, soigné comme une gravure de mode, mais du coup méga sinistre et ‘achement superficiel, le clash Depp / Bale accouche quasiment sur une pub pour parfum. Mega dommage.
J’étais sorti du pouilleux millionnaire (le nom québécois de Slumdog, no shit) un peu exténué par la fable rythmée et surlignée. Je crois qu’une vision esthétisante des bidonvilles est un truc qui m’emmerde encore plus que la réa de Boyle revenue clipesque. Pas un oscar pour moi.
Entre Volt et Avatar, que choisir ? Tous les deux sont en 3D, ils ont une histoire simplette et une méga happy end en carton à la fin. Avatar est un bon Disney. Mais avec sa moralité pour gosses, il n’est qu’un dernier des mohicans avec happy-end sirupeuse. Mais au moins y’a des bastons avec armures de combat. 3 Airwolf. Mais du coup, j’en oublie Number 9, un peu le wanabee du groupe, qui part d’une bonne idée pour une fin qui fait fondre mes yeux tellement elle est nulle.
Volt est un film pour gosses. Malheureusement, son pitch est trop compliqué. Alors c’est un chien qui joue le rôle d’un super chien dans une série, mais lui seul le sait, tout le monde autour n’est dupe de la supercherie. Mmmm oké. Truman show chez les chiens. Du coup, Volt manque pas mal son objectif: il n’arrive pas à être un bon film pour enfants (peu de persos kawai et histoire sur le paraitre, ta petite nièce va RIEN piger) et il n’assure pas suffisamment pour les adultes. Pas assez de Pixar goodness. Mais y’avait quelque chose.
UP est un grand film. Mais comme tous les Pixar il est exceptionnel dans son début (sauf deux exceptions notables, j’y reviens), il balance toute l’émotion, toute sa vision de l’univers dès le début. Incredibles nous suprématisait la gueule avec ses bureaux interminables, Wall-E nous vendait la fin du monde en cinéma muet, Up fait donc pareil. Dès le premier quart d’heure, la vie, l’impossibilité d’avoir des enfants, la vieillesse, la mort, tout ça, dans ta face. Chiale tout ce qu’il te reste. (Et pas une pensée pour le papa qui devra expliquer à sa fille “bon bah tu vois, le vieux monsieur, il est tout vieux maintenant, il est tout seul”). Heureusement pour les enfants, le UP retombe dans le conventionnel Némésis à affronter, les sidekicks hilarant. Bref, début qui tue, parfait, exceptionnel et finish en retombant sur les pattes.
Puisqu’on en est aux bilans de la décennie, Ratatouille a eu la chance d’avoir une vraie construction crescendo, avec une des fins les plus créatives du studio. Mais celui qui restera dans mon cœur, le meilleur des Pixars ever, c’est __Cars__. Non, non, pas parce que c’est celui que tout le monde minore aujourd’hui, voire conspue. Cars est vraiment exceptionnel. Le dernier rôle de Paul Newman. L’ultime film américain riquain, racé, la ligne d’horizon claire. Cars aime le cinéma, j’aime Cars.
Entre Where the Wild Things Are et Synecdoche, New York, que choisir ? L’un est réalisé par Jonze, l’autre produit. Alors même combat ? Where the Wild things est peut-être avec des maxi-monstres mais alors qu’est-ce que c’est ennuyeux. Dès le début, on est agressé par un son maxi-fort. En général, devant une telle attaque, je fais rejet et je m’endors, comme un reflexe de survie. Les acteurs étaient bons (Gandolfini, génial) mais c’était juste insupportable. J’avais commencé par faire une critique en dessin animé de Synecdoche, sur ma DSi. Mais impossible de me souvenir quand j’ai arrêté… Quand le gamin dit à son père “que son caca est tout vert” ou quand le metteur en scène engage un acteur pour jouer le rôle du mec qui joue son rôle. Sérieux. On est dans un délire mégalo-créatif de Kaufman qui dépasse souvent les limites du délire. Etrange et irregardable mais carrément plus intéressant que les Maxi-Monstres creux. Toujours dans le zarbi movie, y’avait The Box. Cameron Diaz en MILF, le mec qui jouait Cyclops en un peu plus vieux et Langela (deuxième film de l’année après le fantastique Frost/Nixon), tout ça pour un film si étrange. Je saurais sans doute quoi en penser en 2011.
Collection ethnique il y a eu La petite fille de la terre noire (complètement oublié de quoi ça parle), Amerrika et Tulpan le seul film kazakh que j’ai jamais vu. Quand la naissance d’un mouton, filmé plan séquence et in story devient plus impressionnante que toutes les CG 3D du cosmos. Le chinois Memory of Love était chiant, à en sortir de la salle. The Chaser, un peu Joon-Ho Bong wanabee marque une année en dent de scie des coréens. Genre Thirst “ceci est mon sang“. 3 films assemblés en un, sans doute 1 de trop là-dedans. Résultat, à vouloir faire du whodunnit, du vampire et du sexe, on finit par en avoir que 2 pas mal. Au début du film, la scène de cul torride est assez yummy. Heureusement le prochain Joon-Ho sort en janvier. J’ai hâte. Collection humour, il y a eu Brüno, moins bien que Borat, mais plus que This is it (un making of un peu cynique, bon. Ceux qui auraient p’tet mérité un Airwolf: Ong Bak 2. Rien à voir avec le 1, scénario sous hallucinogène, mélange de style bizarre et fin anthologique dans le non-sens, du grand cinéma de baston thaï. Ultimate Game ne mérite rien. Il utilise le mec de 300 dans un simili-jeu vidéo assez bof. Dans le genre il en reste rien, celui-là est pas mal. Jusqu’en enfer, Sam Raimy qui fait du lo-fi. Bon, pas si mal, 2 airwolf.
Drama triste ? Revolutionary Roads avec Kate Winslet et Caprio qui s’entredéchire m’a fait rire pour une seule raison: tous les couples qui se sont déplacés à la saint-valentin pour le voir et qui sont sortis dépité. Priceless. Attention, le mec qui joue le “fou” et qui s’est fait honteusement voler son Oscar par un certain Ledger, balance une des scènes les plus tendues de l’année. A voir que pour elle. The road encore moins drôle avec ses cannibales, son Viggo incroyable. Et un môme parfait, que t’as pas envie de flinguer au bout de 10 mn. Donc si tu veux passer une soirée gaie, t’évite tous les films en “Road”.
Une spéciale pour les feel good movie: 4 Airwolf pour Welcome to Zombieland, plus un film Apatow que de Zombie (un ado moche, achievement final à travers des shot guns. Et une exceptionnelle prestation de Woody Harrelson. Moins zombie, le concert avec des russes et Mélanie Laurent (toujours juste, même dans Inglorious) est gentiment neuneu mais ça passe. C’est pas le cas de La Proposition, love comedy avec Sandra Bullock à peine digne d’être regardée dans l’avion. Funny People a presque été le meilleur Apatow depuis fouuu… et puis non. Après un début génial, il se tape une seconde moitié avec Eric Bana et la femme d’Apatow. Hé, Judd, fait pas jouer ta meuf dans tes films, ça foire toujours. Demande à BHL. Incognito. Oui, j’ai vu Incognito. Avec Benabar. Et Franck Dubosc. En fait, y a un perso pas mal dans le film, c’est le gonz de la RATP qui est fan de comédie musicale. Quand tu rentres dans son bureau, il écoute toutes les merdes du début 2000. Vraiment, la comédie française gagnerait à développer tous ces sub-characters, comme le font les anglais par exemple. Genre le chevelu dans Notting Hill. 500 jours (ensemble) est un petit drama amoureux plutôt pour hommes (le point de vue du mec quoi) mais tournée à l’envers, à la wanagain film indé us Fox Searchlight. Et à un moment, ils sont en balade en voiture, et on entend Carla Bruni. Comme dans Neuilly Sa Mère. Au cachot ! Nul. Tellement proche. “Cette famille, c’est la votre” dit l’affiche. Bah non. Hangover s’en sort vraiment pas mal, à faire évoluer des personnages Apatesques. 4 Airwolf pour les vannes. OSS 117 est sans doute ce qui s’est fait de plus drôle en France depuis que Johnny l’a quitté pour la Suisse après s’être fait refouler de la Belgique.
Ultimate Feel Good movie de l’année, Woody Allen. Dingue ça. Avec une histoire écrite il y a 30 ans (ceci expliquant cela), il réussit à s’émanciper de toutes ses vannes périmées et d’en caser des nouvelles plus Obamesque. Vraiment, la palme du meilleur rewritting. Whatever works.
Airwolf movie de l’année : District 9. Foutre un plouc sud-africain qui ressemble à un John Cleese transparent et le transformer en héros en exosquelette. Raaah la scène où il fait “feu à volonté” vaut tous les Avatar du monde pour moi. Aussi Airwolf que ça, je ne vois que Hurt Locker (le démineur en France, paye ton titre nul). Incroyable film de guerre, sans doute le plus colossal depuis celui de Terrence Mallick. Ah merde, pourquoi j’en ai pas parlé avant. Hurt Locker est incroyable. En plus, c’est sans doute une des meilleures scènes d’ouverture d’un film de guerre. Même d’un film tout court. Fuckn’ brillant.
A noter que Ché (part 1, pas vu la 2) se tape sans doute la séquence de fin de l’année, longue, rythmé et qui en plus nous fait croire qu’il va se taper la jeune Argentine qui ressemble à Sophie Marceau jeune. Alors que pas du tout. J’espère qu’il y a achievement dans le 2.
Ah merde j’ai oublié de parler de la journée de la jupe dans mon Kids Robotics. Adjani qui joue dans son registre (je te le donne en mille, l’hystérie), c’est assez dur à encaisser. In The Loop, un des films politiques de l’année, drôle, méga bien écrit et fantastiquement joué. Gandolfini, cette fois pas en maxi-monstre, quel homme ! Merde encore, pas parlé d’un Prophète. J’ai récrit au moins des dizaines de fois dans ma tête ce que je voulais en dire, et finalement rien. Et comme quasi tout le monde, j’ai adoré. Putain, la scène de respiration du film, si tendu, si majestueuse. Ce mec est incroyable.
Ah merde. J’en place une spéciale pour lui. The Wrestler. “The only place I get hurt is out there”. Quelle puissance.
Terminons sur une quote: “Is this your jacket?”. Johnny qui sagouine un Johnny To, ça me fait mal. Vengeance !Mais Sylvie Testud se prend une bastos dans la première minute du film. Le pour et le contre. Je fatigue. 80 films or so cette année. Demain le top jeux vidéo. 2009. Kamui, over.
LOL – Laughing Out Loud
Dec 16th
Pour regarder le deuxième film français de l’année (dixit les entrées ciné hein, deuxième derrière Le Petit Nicolas), je me suis muni d’un jeune de 17 ans, mon neveu. Faut comprendre cet appel à l’aide. Mes précédentes tentatives de L.O.L (oui, je fais plusieurs essais, mais c’est pour toi, hein) se sont soldés par un échec, en général au moment où une fille dit un truc comme “c’est trop bien son dernier album, je l’ai récupéré sur son Myspace”. Time Dropping dans ta face ! Grâce à cette phrase déjà un peu ringarde, on fait comme pour la viande. L.O.L t’organise une traçabilité temporelle fiable. Il reste toujours dans le commentaire de lui même, comme ce titre qui prend le soin de préciser LAUGHING OUT LOUD©.
Car, c’est important, on a affaire à un film gé-né-ra-tio-nnel. La mère est joué par Sophie “Ultimate MILF” Marceau, ce qui est, pour rester dans le ton, un gros wink permanent à La Boum. Les mauvaises langues diront que c’est sans doute pas une bonne idée de prendre ce film pour référence, si infime soit elle. On devrait tous se faire vacciner contre la Boum, plus encore que pour la grippe. Sa fille vit sa crise d’adolescence en milieu qu’on qualifiera pudiquement de privilégié. “Quoi, maman, j’peux pas sortir ?! T’as lu mon journal intime ?! Si c’est comme ça, je vais vivre chez Papa.” Pas de chance non plus, elle rompt avec son copain dès la rentrée. Ah oui, les mecs, parlons en. Ils se ressemblent TOUS. Tous des fucking clones, des zombies pop rock. Parait que c’est ça, les ados, ça s’habille pareil, comme dans la vie en meute. Ok, mais les différencier, c’est du défi.
Chronique d’une année résumée en un film, L.O.L propose de vrais et gros moments de frisson. La shame, oui, celui qui te traverse le dos pour se loger quelque part dans la peau. Ce frisson de gène. Le moment ultime de non-cinéma est atteint par la séquence MSN. Du chat Kikou (L.O.L) sur grand écran, fallait oser. Du scénario au dialogue, on a rarement vu autant d’élément se rebeller sous nos yeux pour supplier de ne pas figurer dans le film. Pas de bol, on vous a grillé. Poubelle.
2012
Nov 19th
Après 2012, on a comme un doute. J’ai perdu le compte de toutes les fois où Emmerich a détruit les USA, sa Maison blanche et ses monuments. Finalement, ce mec, il a juste besoin d’un plugin tous les deux, trois ans pour nous ressortir le même film ou une side story du précédent. Je tiens Day After Tomorrow pour film crypto-gauchiste, où ce qu’il reste de l’Amérique finit par migrer au Mexique comme des sans-papiers. Mais le cas Emmerich est intéressant. Comment Hollywood a pu laisser ce teuton, gay et vaguement gaucho, faire des films qui flirtent si facilement avec le facho. Remember The Patriot avec le très modéré Mel Gibson. Ici, c’est la famille, l’ultime arche de la survie. Chacun y trouve un peu ce qu’il veut.
Dans le film catastrophe 4.0 d’aujourd’hui, il y a tout. Le discours du Président, l’animal qui a la vie sauve, le clodo, le couple divorcé qui se recompose, le conspirationniste amoureux des extra-terrestres du jugement dernier. Tout. La checklist est remplie.
Les neutrinos, c’est taquin. Ils se regroupent comme la poussière autour d’une PlayStation 3 et se changent en micro-onde. Trop bête. Après quelques explications du même acabit, on obtient des Tsunamis de 2000 mètres de hauteur. Et en toile de fond, un roman nul écrit par Jackson, le perso de John Cusack, dont l’histoire s’abreuve et nous livre quelques quotes affreuses. Heureusement, les neutrinos vont remettre ensemble Jackson et Amanda Peet, la MILF du film. Emmerich, what else.
Le problème, c’est que j’aime le film catastrophe. Comme un film de samouraï. Aussi vrai qu’Airwolf incarne la classe internationale, le plus jouissif, c’est quand tout se casse. Les bagnoles, les avions, les immeubles, les armures de combat. Bon sang, sur tous les épisodes nuls de M.A.S.K, mon préféré est le seul où l’on voit un jour la caisse du héros s’exploser comme une merde.
Rien à foutre des blagues de ruskofs (plus ils sont nazes et plus ça marche). On se fiche aussi complètement de la carrière de John Cusack. Une expression en stock, take a look.
Je suis un déclinologue, un vrai Comme le disait Villepin. Qui aime quand le porte-avion vient s’encastrer dans le gratte-ciel. Emmerich a tout compris, il refait son trip cynique. Faut juste arriver à fermer les yeux sur les éléments relous qui peuvent déplaire. Toujours plus de casses, des mégatonnes de destruction avec plus ou moins de réussite. 2012 s’invente un nouveau genre, le Gonzo-Catastrophe.
sur 5
Com-Robot