Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Marvel VS Capcom 3 wish list
Apr 21st
Hier, annonce officielle de Marvel Vs Capcom 3
Ce n’est pas un hasard si Hulk, Wolverine et Iron Man sont les premiers persos dévoilés de Marvel Vs Capcom 3. Bonjour l’originalité. Chacun ses films, maxi-promo. Du coup, s’enchainera le défilé de l’évidence de Spider-Man, Captain America, l’original, revenu à la vie en comics (la mort, ce difficile passage à vide…) tous bientôt Hollywoodisé. Thor, pareil, réalisé par Keneth Branagh. Oui, le mec de Henry V. Voici donc mon line up rêvé et argumenté. Voici ce que je voudrais trouver dans Marvel Vs Capcom 3.
Cyclops est redevenu majeur dans le monde Marvel, prenant la tête de toute la race mutante en voie d’extinction. Il fait des choix, il serre les dents et va menacer ses ennemis à bord d’un jet pack. Le perso est déjà fait, il n’y aurait rien à faire. Et aussi vrai que je prenais un plaisir de môme à faire des mégas optic blasts aériens… j’aimerai lui ajouter White Queen. Emma Frost. La salope, l’anglaise cruelle qui peut se transformer en ce que préfèrent les femmes, le diamant. She’s her own best friend. En plus, cette liste manque de filles.
Cable. a.k.a Nathan Christopher Summers alias Soldier X, Traveller ou encore Askani’son. Le brawler ultime de MvC2. Mon pet character, l’incarnation des années 90, gros guns, épaulettes et petites poches partout pour y mettre des armes. Plus son bras cyborg. The badass. Quand tu le choisis, tu n’es plus un joueur mais un soldat.
Nightcrawler. Même s’il a toutes les chances de mourir dans le cross-over Second Coming (en vente en ce moment, ouais il n’est jamais mort, c’est peut-être son tour, là), son pouvoir de téléportation en rafale ferait merveille, les patterns de combo sont déjà ready to go.
Moon Knight. Les mauvaises langues diront que c’est un ripoff de Batman en blanc. Ils auront raison. Mais en plus de se battre comme un bat-ninja, Marc Spector est un fils de rabbin investi par Khonshu, un dieu de l’Ancienne Egypte. Smells like quota spirit, les mecs.
Luke Cage. Alias Power Fist, l’homme quota bis, le mec à qui Nicolas a bikrav’ le nom de famille pour faire carrière au ciné. Un Brawler type. Désolé Hercules, Arès, Thing, les autres mammouths, je vous mets en DLC pour 10 €.
Iron Fist. Luke ne serait rien sans Iron Fist, son meilleur pote. Sorry fan-favourite Deadpool, si c’est pour se la jouer American Ninja, je vote pour un mec expert en coup de pied sauté, en costard vert-jaune, s’appelant Daniel et qui parle tibétain couramment. Seul désavantage par rapport à Daredevil, il choppe moins. De nanas, hein, je parle pas de projections, là.
Havok. Call me fanboy, mais Havok est juste ce qui est arrivé de mieux en 40 ans d’histoire des X-Men. Son pouvoir? Le même que son frère Cyclops, des rayons par les mains. Ah son costume. Neal Adams dans la place. Slick, noir, racé. Mon uniforme préféré de tout Marvel ever. Il y aurait vraiment quelque chose de beau à faire avec ces putains de cercles d’énergie.
Black Knight. Le dernier Black Knight en date est un agent du Vatican, pas le genre à qui tu f’rais confiance en ce moment. Non, je parle du héros, le 3ème Dane Whitman. Il utilise une épée filée par Merlin. J’ai tant envie qu’il embroche tout les personnages de Sonic The Hedgehog avec.
Fantomex est ce qui s’est fait de mieux dans le run de Morrison au début des années 2000’s. Merde, c’est ptet’ même ce qui s’est fait de mieux en mainstream tout court. Une gueule de cosmo-ninja, Jean-Phillipe (il se fait passer pour un français, car ça fait plus “genre”) s’appellerait en fait Charlie-Cluster 7 et aurait deux cerveaux, deux de plus que Frédéric Lefebvre. Oh et quand il ne trucide pas tout le monde au gunfight, une soucoupe volante baptisée E.V.A. lui sort de la bouche. Capcom, je veux ce perso, c’est un ordre ! Il pourrait être un héros à lui tout seul. Fantomex VS Capcom !
Il fallait des Némésis. J’ai une tendresse infinie pour Sandman et son aspect visuel superbe. C’est un des rares du silver age qui tienne encore la route… je veux dire… Vulture, c’est juste un très vieux papy chauve avec des ailes. Octopus a l’air bête. Mystério est… curieux ? Bref, je veux bien récupérer Mag’fuckn’nneeto avec qui je suis imbattable. Mais je vais lui préférer… Modok. Une tête immense, des petits bras, des petits pieds, le caractère de Mélanchon… Il est juste troooop cute et terrifiant à la fois.
Passons au maitre des lieux, Capcom.
Edgeworth. Phoenix Wright serait à priori le perso naturel vu sa popularité mais, problème, on ne l’a jamais vu marcher. Alors quoi, on fait un pauvre keum qui bouge en même temps que son bureau ? “Tiens, prends mon tiroir mélaminé dans la gueule!” Non. Prenons plutôt Edgeworth, néo star de son spin-off, à la Angel ou Melrose Place. Top charisme.
Ryu de Breath of Fire V Dragon Quarter. Hop, dans le sac. Pas simplement parce qu’il est le meilleur Ryu des 5 (oui, les héros des Breath of Fire s’appellent Ryu. Plus généralement les héros Capcom sont Ryu). Il a une épée cool et se transforme en dragon. Bon, disons que c’est une histoire de design : il est déjà en gros polygones, on sait ce que ça va donner.
Il faut un mec de Sengoku Basara. Problème, ça fait un bout de temps que je n’y ai touché (juillet, vivement). Du coup, j’emmêle un peu tous les gonz. Donc j’en ai pris un au hasard là-dessus. Keiji Maeda. Parce qu’une épée ridiculement grande, ça passe dans le Capcom-verse.
Vous voyez, les mecs, les femmes-chats, c’était hype dans les années 90. “Felicia”, ok, admettons. Mais depuis, les femmes-chats, c’est devenu le personnage iconographique de la japanim’, celle qu’on te colle dans le moindre dessin animé quand t’as lâché toutes tes cartouches d’imagination. “Niah” te fait-elle en gagnant. Alors si c’est pour piocher dans Darkstalkers, il y a plus classe. Genre des loups-garous. Qui balancent leur pattes en l’air pour faire des shoryu. QUI FONT DU NUNCHAKU. Face it, Capcom, les gens veulent Gallon.
De tout Street Fighter IV, j’opte pour Juri. Juste parce qu’elle a réussi à enclencher une levée de bouclier de la part des netteux racistes du Japon. Bibimpap will prevail.
Arthur serait l’ajout logique, mais tant qu’à jouer les B-lister, optons pour Red Arremer, enfin Firebrand, le streum de Gargoyle’s Quest. Je l’adore.
Capcom, on continue. Pour faire équipe avec Edgeworth, quoi de mieux que Shun, le kabu trader. Etre trader, c’est trop la classe. C’est un peu le job que fait Alice en quittant le pays des merveilles version Burton, elle veut se lancer dans l’import-export et exploiter des chinois. I kid you not. Du coup, faut un trader, puisque Marvel, c’est Disney et Disney, c’est le joyeux monde de l’actionnariat. Et quoi de mieux que Shun qui level-up en vendant les actions au bon moment, genre British Airways et Air France y’a 2 semaines c’était le bon moment. Moralité, le capitalisme is life. Merci Tim.
Les meilleurs persos de la Rival School, c’est les profs. A Justice Gakuen, on ne se plaint pas d’un manque de moyens, on cogne les mômes. C’est “Le grand frère” qui puise dans Super Nanny. J’aime assez Hideo, prof de japonais, mais le top, c’est Hayato Nekketsu (un nom de famille prédestiné). Totalement airwolf, son wikipedia sonne comme du Ronsard : he seems to love corporal punishment as his main weapon is a kendo sword that he hits opponents with. Entre ici dans ta demeure, Hayato, tu es ici chez toi.
Mike Haggar. Un maire en bretelles qui distribue des mandales. Prends en de la graine, Delanoë.
Et pour finir, une licence (étonnamment) restée dans les tiroirs de Capcom. 1996 en France, c’était le premier épisode de Sous le soleil. Au Japon, la mode était à la coprod. Sega avait filé plein de gros sous pour Evangelion. Jalmince de ce succès, la firme a utilisé toutes ses ressources en direction d’acteurs (remember Resident Evil premier du nom) pour produire avec la Tôhô Shichiseitôshin Guyferd. Le héros y fait du cosmo-karaté élémentaire après avoir choppé un virus au Péru. Guyferd est LE sentai de Capcom, rien qu’à eux. Wouhou. Peu après, ils filmèrent l’intro de Resident Evil premier du nom avec des acteurs et bizarrement ils n’ont plus jamais touché à une caméra. Allons, s’ils nous ont bien sorti Soki de l’Onimusha Dawn of Dreams, ils sont capables de tout.
Hep ! Capcom ! Appelle-moi !
Clash of the Titans
Apr 20th
Problème de titre, pas de titans dans Clash of Titans sinon le courage colossal de Liam Neeson de se taper la honte en armure d’or, probablement piquée au chevalier du capricorne ou du verseau.
Vanne à part, voilà un exemple concret de ce que pourrait donner une armure de Saint Seiya en live. C’est clumsy & cool à la fois. C’est presque les acteurs le problème. Liam, toujours sur les bons coups. Déjà, Phantom Menace, il avait senti le bon filon. Way to go. Comme ce Sam Worthington, le Hollywood go-to mec pour de l’action, mais avec plus de réussite. Même niveau acting.
Clash of the Titans amorce plus que doucement la saison des actionneurs de l’été, avec de la redite des années 80. Plus largement, il ne fait qu’annoncer la vague de remakes indispensables qui verront forcément le jour. Genre un un Goonies next-gen ou un Néo-Robocop même pas de droite sociale, le créneau de François Fillon, décidément vampirisé par le-tout-Paris. Pourquoi pas un Karate Kid avec le fils de Will Smith faisant du Kung Fu. Ah non, ça, c’est pour cet été. Damn.
En fait, ces remakes me font penser aux samples maladroits qu’on entend dans le rap. Comme un cheveux sur la soupe. Genre les trucs comme ça. Douleur.
Résumons, New Clash of the Titans n’a pas vraiment de raison d’être, mais rien ne l’interdit pas d’essayer. On glissera sur la 3D, rajoutée au dernier moment comme une banale mise à jour PlayStation 3. 3€ que tu remettras dans le popcorn. Film de G.I en jupette totalement assumé, C.O.T balance ses personnages quasi-anonymes d’un point A à un point B, sans vraiment s’y attarder, en faisant des escales “combats 3D”. Sans âme, du genre ceux de George Lucas 2.0, avec plein de têtes de Kraken partout. Un beau boxon. Les héros n’ont que quelques lignes de dialogues pour exister. Dommage pour Mads Mikkelsen le viking-like outrageusement sous-exploité ici (mais déjà vu cette année dans Vahalla et Igor & Coco). Ou même pour le Djiin, croisement “poli” du quota ethnique et du ninja. Mais dont on ne saura rien. Tristouille.
Certains amateurs de l’époque avaient émis des critiques à propos de l’original. “Des acteurs shakespeariens qui récitent des conneries”… ou encore que c’était (sans doute) un des jobs les plus faibles de Ray Harryhausen” because trop de pognon dedans pour un résultat moindre. Ok. Mais là, non. Le but de l’opération était bien entendu d’absorber et de recracher le côté maladroit et rigolo du film d’aventure des années 70-80, le hibou-robot, Pégase qui nait. Mais quelque part, ça a foiré au cours du processus. Il n’essaye même pas, il est à la dérive. Tout ce qui a été avalé ici, c’est la maladresse globale. Algorithme facile à retenir : clumsy moins nostalgie =
Summer Blockbusters 2010, Autolargue !
Apr 20th
Les blockbusters de l’été sont comme les grands noms du P.S. Chez les blockbusters, on essaye de griller l’été, croyant y voir une garantie de jackpot. Au P.S, pareil, chaque candidat du P.S espère gagner en crédibilité pour la présidentielle en grillant la politesse à ses potes. Pas malin, ça.
Cette stratégie n’est pas toujours payante. L’année dernière, ce fut un peu la cata. Remember: Wolverine, aussitôt leaké, déjà oublié. Transformers 2 qui n’existe plus qu’en screen caps de Megan Fox. G.I. Joe, anyone ? Et l’irregardable Terminator Salvation où John te criait dessus comme si t’étais une vieille dame sourde “ONE ! CONNOR !” ? Heureusement, la saison fut sauvée par l’outsider District 9, trusté par un mini-clone de John Cleese sud-africain qui balancait des missiles par commande vocale. Et puis sorti en loosedé en automne. Comme quoi, il n’y a pas de réalité mathématique dans le succès.
On veut du level. Mais 2010 s’annonce comme un 2008 bis, l’année clone, qui était totalement trusté par un Speed Racer devenu culte au sens propre du terme. Cette année, on aura du Mark Millar (Wanted devenant cette année Kick Ass). Iron Man passe la deuxième vitesse. Batman laisse la place à un autre rogue heros, Robin Hood gladiatorisé. Pour ouvrir le bal, on aura même un Leterrier, jumpant de Hulk en Clash of the Titans. 2008, c’est le summum à égaler. Courage.
Au programme cette année, niveau fight et explosions ce sera grosso modo ça et quelques surprises:
Interlude : IP MAN
Kamui Robotics
Apr 18th
Tu es bien devant la nouvelle formule de Kamui Robotics, le plus grand ramdam (anciennement buzz) sur internet depuis le Lipdub de l’UMP. Matte un peu comment c’est devenu joli. Du twitter, de la bannière classe etc. Y’a même une erreur 404 custom. On est passé en mode Super Sayan 3. Mais tout ça, c’est pas de moi. J’aurai tant voulu savoir coder la puissance de l’internet, mais au lieu de ça, j’ai appris à faire des coups de pied sautés. Ce qui nous amène à ce blog.
Ah oui, si tu ne sais pas de quoi on parle ici, c’est que tu l’as trouvé sur Google avec des mots clefs du genre “Ninja Nazi Fornication Airwolf Brochette Fromage X-Men Zemmour”. Tu as des hobbies bizarres mais no judgment, tu es le bienvenu quand même.
Hasard du calendrier, c’est il y a 5 ans qu’est née Kamui Robotics. C’est donc l’occasion idéale pour marquer et le coup et faire entrer la Robotique dans une nouvelle ère. Un nouveau quinquennat plein de promesses où l’on étudiera le cool à travers différentes unités qualitatives : les comics, les coups de poing dans les dents, les jeux vidéo, les corniches, la politique, le mauvais rap, le cinéma et Supercopter.
Et un poème pour fêter cet anniversaire :
Edge of Darkness
Mar 17th
Après avoir joué le flic sans foi ni loi, Mel Gibson revient dans… un vieux flic sans foi ni loi qui veut se venger. Un rôle de composition.
Notre vieux héros est filmé de manière un peu alimentaire par Martin Cambell qui le pousse jusqu’à la cruauté, à se montrer avec sa vraie gueule d’aujourd’hui, sans fard. Il est affreux à regarder, bouzillé de partout. L’alcool ?
D’habitude dans un Mel-movie -synonyme de vengeance movie- il y a toujours un rapport étroit à la douleur ce qui signifie qu’il va tabasser des types puis ensuite se faire torturer à son tour. C’est peut-être ça, son chemin de croix 2010, montrer sa vraie gueule comme pour expier ses délires racistes et antisémites. Mel se fera donc dérouiller maxi-music. Il essaye de se racheter, ça se sent. C’est pour ça qu’il est le seul personnage honnête du paquet, caché dans un imper cradingue. Zemmour dirait qu’il fait de la repentance. Pour faire contrepoids, le scénario parachute périodiquement un personnage qui lui donne de bons conseils, une entité un peu burlesque qui balance des bons mots par grappe. Particularité: il est si artificiellement collé à l’histoire qu’on pourrait le sabrer hors du film, via un director’s cut. Le mec inutile.
Vengeance-movie oblige, certains acquis gibsonniens sont bien là, tel que la torture gratuite avant l’interrogatoire, un truc chopé depuis par Jack Bauer. Tout le monde est corrompu, chacun mérite et aura son coup de poing dans les dents. C’est peut-être bien le problème : Edge of Darkness, nom VO aussi générique que Hors de Contrôle, c’est pas l’imagination au pouvoir. C’est pire : on l’a déjà vu ouate mille fois, ce film.
sur 5.
A Single Man
Mar 16th
Dans A Single Man, la Lune apparait juste un instant. Elle est sensuelle, toute rouge. Mais aussi rouge, ça n’existe que dans Goldorak, et en général cela signifie que les armées de Vega vont attaquer la Terre. Chez Tom Ford, c’est juste parce que ça claque.
A Single Man fait du chichi. Autour d’un rien, il s’attarde, il te madeleinifie n’importe quoi qui passe dans le champ de vision de Colin Firth. Mine triste, il joue un prof malade de chagrin d’avoir perdu son compagnon dans un accident de voiture. Sa peine est si insoutenable qu’il veut se flinguer et donc s’organise en vue de l’évènement. Mais problème : il est anglais, a.k.a passablement arrogant. Sans être beau, ce prof a du style. Faire les trucs simplement, c’est pas sa came. D’où le chichi par hecto-dose.
C’est assez cohérent et même justifié par la situation. Mais tout subit un peu le même traitement. Les autres mecs qui feront fantasmer le prof, le décor, le style sixties, les élèves, même Julienne Moore qui ferait même bander un gay. Tout est sur-beau, over sexualisé. Colin Firth, qui gagne à ne pas jouer dans des comédies sentimentales nazes, mérite vraiment tous les éloges qu’il a eu même si mon obédience le préfèrera toujours en Vermeer, perceur d’oreilles frustré de ne pas pouvoir prendre Scarlett Johansonn. Mais ça doit être mon côté fleur bleue.
Bizarrement, A Single Man devient vraiment intéressant après un certain cap, passé les présentations pour se terminer avec un certain panache. Bref, en plus de m’avoir fabriqué de chouettes lunettes, Tom Ford a produit un mélo gay ultra maniéré comme une pub de parfum, assez orgueilleux et donc intéressant. Un Gay-lo.
Percy Jackson, le voleur de foudre
Mar 15th
La honte n’existe pas pour les dieux. A partir du moment où l’on a regardé le combat du Phénix contre le chevalier de la Vierge qui est la réincarnation du Bouddha dont la maison se trouve en Grèce, et surtout quand on a trouvé ça cool, t’as plus peur de personne.
L’affiche de Percy Jackson ne se cache pas. Elle arbore la même typo que les “Harry Potter” dont il a décidé, semble-t-il, de copier le flow. Commercialement c’est judicieux mais le résultat est bancal. Percy découvre qu’il est fils de Poséidon et qu’on l’accuse d’avoir volé la foudre. Une guerre titanesque va bientôt avoir lieu et la Terre est le champ de bataille. Il devra donc retrouver cette foudre et de la ramener dans l’Olympe. Qui se trouve pas en Grece sur le mont du même nom mais en haut de l’Empire State Building. Plus commode pour le setting et la proximité. Des dieux qui se mélangent aux humains, on voit ça tout les deux jours dans le monde japanimo-comics. Hercules est un allié de Captain America et le chevalier de Pégase sauve régulièrement Athena tandis que le Gollem veille sur une ville de Dragon Quest.
Percy et son manque d’horizon me flanquait la trouille. Est-il Percée, celui qui est sensé défier Poséidon ? On dirait que l’auteur original manquait d’imagination et a wikipédié son histoire pour lui donner du tonus. Du coup, Percy va cruiser à travers les USA dans un vrai parc d’attraction « best of » mythologique. Butter Méduse ? Pas de problème, il la voit dans le reflet de son iPhone. Les sirènes, c’est les casinos de Las Végas. Hollywood, c’est l’Enfer. Etc.
En fait, toute l’histoire de Percy est sloppy, assez mal racontée, avec l’imagination d’un premier jet à peine passée au propre. Le twist final est à lever les yeux au ciel. Et le sidekick noir (un satyre, Loul) fait passer la prestation de Jar Jar Binks pour de la comédie italienne, légère et subtile. Et je parle de la seule bestiole à avoir marché dans la merde de tout Star Wars.
Même s’il singe à tout va Harry Potter (pas vu, pas lu) et qu’il aligne une flopée d’acteurs non-convainquant (Poseidon joué par le double de Nani Moretti) , Percy a au moins deux qualités. First, c’est un teen-achievement movie regardable. Tu sais, ce truc qui reste assez vénérable dans Spider-Man 1 : un môme qui fait un full circle métaphorique de l’adolescence. A la fin, Percy sait, il fait, il n’est plus victime de son passé. Il a grandi et dans le prochain épisode, il a aura peut-être le droit de boire de l’alcool. Gut. L’autre argument, c’est Pierce Brosnan qui joue son tuteur. C’est un centaure. Vraiment. Un spectacle indéfinissable que même google image n’en trouve pas de trace.
sur 5.
Black Dynamite
Mar 11th
“Black ! Dynamite !” résonne la bande son incroyable de ce pastiche ultra-chiadé. Blaxploitation et Kung Fu, unis dans un mélange assez fou et jouissif. Y’a des vrai-faux raccords pour faire plus halal, une Misty Knight “Black Pantha” à tomber, des méchants blancs délicieux et du Kung Fu pour répandre l’amour. Ce ne sont pas des coups de pied. C’est de la poésie.
Mention spéciale pour un boss de fin tellement ultime que même Bill Murray en armure de combat District 9 ne pourrait pas faire le poids. Le commandant en chef d’Avatar, il rentre chez sa mère. Black Dynamite mérite son fuckn’ Airwolf .
De la poésie.
C’est si bien que j’ai envie de dire : BATMAN, MOTHERFUCKER !
Quelle scène incroyable. Un concentré d’intensité de cool que j’aimerai retrouver dans chaque bureau de poste français.
In the Air
Mar 8th
Je crois que j’ai aimé Juno au moins autant que de voir Ségolène Royal investie à la course à la présidence par le PS. C’est dire le morceau de haine que je voue à cette sauce faussement Indé et putassièrement cool. Mais bon, donnons lui sa chance.
Peau d’zobi. Complètement superficiel, In the Air ne s’investit jamais, ne prend jamais position, enfin jamais plus que « le chômage, c’est mal». D’ailleurs j’ai appris après coup que les chômeurs qu’on ne voit que quelque seconde à l’écran se faire virer sont de “vrais précaires”, dans la vie. Seulement pour quelques secondes, hein, après on revient à des professionnels. “Pro”, l’habillage du film l’est parfois, façon smart clip sur musique cool que les gens s’envoient d’habitude, entre facebook et twitter. Ca sent encore l’indy des dessous de bras.
Virer les gens, c’est moche, alors on a pensé que le faire via George Clooney, c’est mieux. Casting exceptionnel, c’est la plus grande réussite du film: Clooney dans son meilleur rôle, lui-même, en vieux beau «toujours un peu dans l’adolescence ». Il nous joue son menu best of, la palette entière, du refus d’engagement au sourire en coin pince-sans-rire du mec qui boit un verre de whisky habillé d’une veste sans cravate. Vous le reconnaissez ? C’est Docteur Ross d’E.R à Nespresso en passant par Bruce Wayne en col roulé. Son perso passe sa vie dans les aéroports, en transit, allant de ville en ville pour virer les gens. Du coup double dose de cynisme : il vire des gus, ok, mais il y a aussi la mélancolie de la solitude. Il vit en chambre d’hôtel, tout seul et tout fier de sa propre vanité à griller la file d’enregistrement des bagages. Vu le dédoublement Clooney, le film va forcément se déjouer de lui et le remettre à sa place.
2 heures d’In The Air, c’est comme un podcast où t’écouterait Frédéric Lefebvre (ou Benoit Hamon, ça marche aussi) te récitant les discours en creux de la politique générale de son parti. Le fond politique d’un twitteur du vide. Ne reposant que sur le setting de ses personnages (deux jolies filles en bonus) le film ne prend jamais position. Zéro intention. Une sensation immense de vanité qu’In The Air entretient avec un certain cynisme. Le cinéma du vent.
Sherlock Holmes
Mar 7th
Sherlock Holmes est un prototype, le résultat d’une expérience chirurgicale audacieuse : l’actionneur pour meufs. T’as Jude Law à droite, Rober Downey Jr à gauche. En même temps. Et c’est à toi, lady, d’imaginer la suite.
Plus qu’un soft porn pour filles, ce Sherlock Holmes essaye d’être un buddy movie dans la grande tradition des prods Joël Silver. On a même rajouté une fille dans l’histoire (la seule jamais mentionnée par Holmes/Doyle), histoire d’avoir la complète, de plaire à tous les publics. Du plaisir brainless, hypnotique jusque dans les explosions, dans ses incrustations CG ou dans les fights enjolivés de ralentis sur les coups de Wing Chun et de Tae Kwon Do de Sherlock. Ouais, parfaitement ! Sherlock Downey joue le mec que Christian Bale lui a volé : Batman. Il était si deg’ qu’il s’est approprié Iron Man en représailles.
Plus sérieusement, le Sherlock 2010, il ne porte pas sa casquette trademark et fait des trucs à la Batman. Tout le temps. Logique, ce sont deux detectives. Mais ici, Holmes casse des bras, se moque de ses adversaires et calcule les algorithmes des combats pour dégommer ses adversaires. Si les batteries de bagnole existaient dans le Londres victorien du XIXème, Sherlock Downey en balancerait sur la gueule de Moriarty. Parce que c’est ce que ferait Batman.
Sherlock Holmes 2K10 n’est pas beaucoup plus fin que ça, mais il se laisserait plus facilement regarder qu’un Bad Boys 3. Et dieu seul sait que le cinéma n’a plus besoin d’un nouveau Bad Boys.
Ce sera donc un généreux sur 5.
Bonus track: tandis que Downey commence la promo d’Iron Man 2, poor Jude se farcit les talks show japonais. Et dire que vous pensiez que Denisot et compagnie manquaient de fond.
Chris Sim pour l’inspi.
Com-Robot