Kamui
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Abraham Lincoln Vampire Hunter
Jun 27th
On oublie souvent la puissance d’un titre. De l’impact qu’il a sur nos attentes. J’évoque souvent le nom d’un film porno trouvé dans le programme TV: “Je me suis fait enculer dans la forêt“. Comment peut-on ne pas décevoir après un titre aussi radical, aussi fou ?
Abraham Lincoln Vampire Hunter ne pouvait que décevoir, ou tout du moins autant que Lionel Jospin Ninja Assassin. Et pourtant, raconter ce qui s’y passe est assez cool quand même. Après la mort de sa mère tuée par un vampire, Young Abe décide de rosser tous les vampires hors de son pays. Son arme, une hache à lame d’argent qu’il fait virevolter crânement comme dans un film de kung fu. Son chasseur-mentor (Dominic Cooper) va se la jouer crypto-gay comme Sherlock Holmes A Game of Shadow, et lui répéter que le mariage tue le dévouement, va le rendre faible etc. Il épouse quand même Mary Elizabeth Winstead, tranquille. Une fois président, il va découvrir la vérité que nous cache même Wikipedia. Tous les Confédérés sont des vampires. Si la guerre de Sécession éclate, c’est à cause de ces maudits suceurs de sang. Et aussi un peu à cause de Stéphenie Meyer. Et à la fin, il meurt, hors champs. True story
Dans l’absolu, Abraham Lincoln Vampire Hunter devrait être le meilleur film sur le sujet, mais avec toutes les éventuelles parodies porno (on y revient toujours), on ne peut même pas lui garantir ça.
Bien évidemment, le film est moins bien que ce qu’il raconte. Est-ce la faute de Timur Bekmambetov, le mec de Wanted, la kalach’ que Hollywood appelle pour faire des films de vampires, soit la même chose que ce qu’il faisait avant en Russie ? Acoquiné avec Burton, il avait produit un petit miracle de coolitude, à refaire un Spider-Man avec des Volga volantes sur la Place Rouge. Mais là, il fait le minimum, en néo-yesman dont le filtre 3D anesthésie un peu lus les effets et les nuages de chauve-souris. Autre suspect, Seth Grahame-Smith qui adapte son propre bouquin au succès un peu cynique (c’est à lui que l’on doit Orgueil & Préjudice & Zombies). C’est un peu à cause de cette morale historique un peu étrange qui sous-entend que tout l’esclavage n’est finalement que l’œuvre des vampires. MALAYZE.
En fait, le truc à voir dans ce blockbuster de seconde catégorie, c’est la prestation de Benjamin Walker, Abe jeune et vieux. Je me souviens de cette image de Daniel Day Lewis grimé en Abraham Lincoln pour son prochain biopic réalisé par Spielberg aux ambitions oscarisantes. Google image et tu verras, Daniel Day, concentré jusqu’au bout des poils de barbe alors qu’il est toujours en jean pendant que refroidit son omelette. Benjamin Walker offre une prestation totalement inverse, si cristalline, si dénuée d’esbrouffe et de prétention qu’il donne l’impression de jouer dans un autre film. Même quand il fait tournoyer sa machette en tuant des vampires. Comme si la meilleure des manières pour réussir un film au pitch si high concept était de se la jouer simple. Bon, où j’ai foutu mon fichier François_Mitterrand_Warrior_of_Doom.doc ?

Article Steel Battalion (Kinect)
Jun 26th
Dommage que mon instant le plus Airwolf se trouve dans Steel Battalion sur X360 + Kinect, qui est aussi le jeu le moins jouable de l’année.

Article: Fire Emblem Awakening
Jun 25th
Oh j’oubliais de dire que j’ai écrit un test de Fire Emblem Awakening il y a pile un mois. C’est mon Fire Emblem préféré depuis les années 90, hé ouais.
J’essaye de rester bref mais bon, faut bien faire repartir la machine.

Prometheus
May 29th
Prometheus occupe d’emblée un créneau très spécifique dans le monde du blockbuster, celui au mysticisme exacerbé. “Pourquoi la mort ? Pourquoi les robots ? Et qui sont les dieux créateurs de toute vie ?” Et d’aventure, si le grand public se fait chier avec toutes ces considérations, Ridley Scott lâche la badasserie qu’il faut: Idris Elba avec un putain de lance-flammes. Le doudou transitionnel dont j’ai besoin.
Et on ne voit pas assez de choses aussi bien qu’un Idris Elba au cinéma, le seul noir suffisamment classe pour jouer avec brio un dieu asgardien.
Prometheus est à Alien ce que l’iPod est au walkman, une version “streamliné” du même sujet, avec une touche de Blade Runner. Mais il faut voir ce design massif, suprême, presque stalinien des vaisseaux, de la grotte. Ouais, une grotte, un vaisseau et c’est tout, un vrai hui-clos qui n’est pas sans rappeler le passage du “hatch” de Lost. Ce n’est pas un hasard, c’est la touche Lindelof, co-showrunner de Lost, co-auteur de Prometheus. Mais tous ces mystères, ces bas-reliefs sur les murs qui n’ont finalement pas tant d’importance. En fait, a-t-on vraiment besoin de ces films “Special Origin”, de savoir tout ça, de lever toutes les parts d’ombre comme pour La Planète des Macaques, l’année dernière ? Je crois que je me fiche complètement de savoir pourquoi il y a des bestioles dans l’espace aussi surement que de savoir à quel moment l’intellect des singes a surpassé celui de Morandini.
Ridley avait clairement autre chose en tête qu’une bête genèse mais en profite pour revenir à sa spécialité. Du pur Ridley des années 80 qui, 20 ans avant Buffy, imposait l’image d’une femme ultra-forte. Dans Prometheus, son héroïne fait front ce qui permet d’inclure une de ses scènes les plus incroyables depuis Alien, avec une fantastique Noomi Rapace qui tabasse, quand le reste de l’équipage fait de la figuration dans la grande tradition du space survival .
Ridley, j’adore le répéter, a 75 ans au compteur. Son style, c’est “directeur d’acteur” alors qu’il passe son temps avec des films avec de grands espaces, de l’héroïsme féministe ou au contraire turbo-viril. Prometheus, c’est un blockbuster où il ne se passe pas vraiment grand chose, où les mecs scrutent de vieilles inscriptions sur les murs et où Fassbender joue un robot intrigant mais tout habillé (son meilleur rôle). Ridley est vieux. Il a un bout de métal dans sa jambe. Il a déjà produit un des plus beaux films de l’année. Je crois que j’aime Ridley parce qu’il nous rappelle qu’on peut toujours créer quelque chose de pertinent à un âge où d’autres ne sont obnubilés que par leur prostate. Le père awesome qu’on n’a jamais eu.
Ce qui valait la peine
May 29th
Pas très productif en ce moment, pas vrai ? Comme d’habitude, tout est pensé à l’avance, projeté, tapé… Mais quelque chose ne va plus.
Plus que l’absence de mise à jour et de nouveaux articles, les lecteurs les plus fidèles ont peut-être remarqué une pessimiste et triste pente qu’a pris mon travail le plus récent ici ou là.
Alors d’abord un mot d’excuse. Ma méthode habituelle, c’est d’esquiver au maximum le “je”, et de plutôt utiliser l’expérience personnelle dans mes articles, quand le besoin s’en fait sentir. Parce que je ne suis pas persuadé que parler frontalement de soi-même améliore le résultat plus qu’il ne soulage. Mais là, je vais déroger à la règle, pas de circonvolution pour diluer, voilà la vérité, prise au fond du puits.
Je ne crois pas non plus aux “show must go on“. Continuer comme si de rien n’était, c’est un peu comme me mentir, un peu comme serrer la pogne d’un mec que tu méprises. Une raison parait-il suffisante pour ne pas rentrer en politique.
Mais là, je n’arrive plus à grand chose. Même mes habitudes ne me guident plus.
Perdre ma mère.
Perdre ma mère est la chose la plus douloureuse. Et rien, rien ne semble atténuer ma peine.
On a parfois du mal à pointer le moment le plus douloureux de sa vie. Je crois que j’y suis, là, très précisément. Et rien ne semble atténuer cette peine, si ce n’est les regrets. Quasi aucun. C’est sans doute ce qui arrive quand on accompagne quelqu’un dans la lente voie de la maladie. Quand la mort arrive à portée, on finit par se dire les choses que les vivants ne se disent plus.
Pourtant de vie, elle n’en a pas manqué, jusqu’au dernier souffle. Elle riait en roulant les “r” comme tous les gens qui sont nés et ont vécu dans le bloc soviétique. Je l’entends, elle rit encore dans ma tête. Sa vaillance a surpris tout le monde, moi le premier. La fragilité de tout ce que l’on aime.
Je tiens à remercier tout ceux qui m’ont témoigné, de quelque manière que ce soit, un message d’amitié. Si j’écris cela, aujourd’hui, aussi frontalement, c’est aussi pour essayer de retrouver le courage de… De travailler, sans rien oublier. Au fond, j’aimerais bien arriver à cette plénitude dont m’ont parlé ceux qui sont déjà passés par là. De croire que tout l’or de ces vies finisse par survivre en nous. Je n’y suis pas encore.
Après tout, il n’y a plus vraiment de choix. Espérer la retrouver un jour, pour s’abandonner dans cette conscience, ce quelque part où s’arrête la souffrance.
Ou bien, moins heureux, forcément plus sombre, entamer un deuxième chapitre de vie.
Le voyage valait bien la peine d’être fait une fois.
We bought a zoo
May 2nd
Le principal reproche qui revient à propos de We bought a zoo tient uniquement à son affiche. Scarlett Johansson, moins belle qu’elle ne l’a jamais été, moins sexy que nos pires cauchemars, et tout cela à cause d’un gros Photoshop FAIL.
La vérité, c’est que dès sa toute première scène, elle y est habillée avec une élégance toute normande des mauvais jours, des bottes en caoutchouc à la capuche d’un coupe-vent usagé ? La combi de Black Widow parait déjà si loin. Est-ce que ça vaut le coup de continuer dans ces conditions… ? Et puis, franchement… un zoo ?
We bought a zoo cache aussi son véritable sujet derrière cette affiche loupée. Ce n’est pas tant un film sur un mec qui décide de vivre dans un zoo racheté avec tout l’argent du veuvage, au milieu de nulle part avec ses deux enfants. Un film sur le deuil, sur l’impossibilité de se consoler autrement qu’en se fixant un but absurde pour exister. Benjamin Mee (Matt Damon, toujours merveilleux de justesse et d’intelligence) a perdu sa femme. Et tout, absolument tout, lui rappelle ses années heureuses qui ne reviendront jamais. Ce qui nous amène à la réhabilitation d’un zoo, pour que le spleen de ses enfants arrêtent de les ronger. Tout simplement.
“Based on a true story” qu’ils disaient, comme pour nous faire oublier l’absurdité du procédé et la cruauté du destin. Mais la douleur jouée Matt Damon est perceptible à chaque plan, celle du mec qui souffre mais dont le seul garde-fou est ses deux gosses. Vraiment true story, maintenant ? Dévasté par le chagrin d’apprendre que sa mère n’avait plus aucune chance de sortir de son coma, Robert E.Howard, le génial auteur de Conan le Cimmérien, est allé chercher le Colt planqué dans la boite à gants de sa voiture.
Untrue story ? A la mort de ses parents, Bruce Wayne, que j’aurai passé toute ma vie à étudier, a déclaré la guerre au Crime tout entier. Et en priorité celui qui pollue sa ville. Un objectif qui semblera totalement vain pour quiconque ayant une approche un tant soit peu “réaliste” du Crime. Wayne va encore plus loin dans son travail de deuil, puisqu’il renonce à toute possibilité d’une vie amoureuse et d’une paternité traditionnelle pour sa lutte obsessive pour la justice.
Le deuil de Peter Parker est encore plus difficile puisqu’il est directement responsable de la mort de son oncle. À cause de son erreur, il ne renoncera plus jamais. Double peine, il doit aussi s’occuper de son Aunt May qui, la pauvre, en mourrait si elle apprenait qu’il est Spider-Man, le “hors-la-loi” que tout le monde recherche, ce qui fait de lui un personnage fictionnel plus tragique encore.
On en revient à acheter un zoo sur fond de musique de Sigur Rós, en pleurant en passant en revue les photos de celle qu’il aimait dans son disque dur. On se rattache à tout ce qui est possible, quitte à passer des journées à chercher le jpg d’un instant qui n’existe plus que dans son souvenir. Il faut trouver le moyen de vivre avec. Et si, en fin de compte, Scarlett Johansonn lui tombe dans les bras, ce ne sera pas une récompense qu’il aura démérité. Car que ce soit lui, racontant son amour balbutiant à ses enfants orphelins de leur mère, que ce soit Thomas & Martha Wayne, une épouse décédée ou Oncle Ben, on ne s’en remet jamais. C’est final.

Awesome Dans les Dents: Avengers’ Greatest Story
Apr 25th
Les Fantastic Four, leur truc, c’est de partir explorer le cosmos. Les X-Men luttent pour le droit d’exister. Les Avengers, en toute humilité, sauvent le monde à une cadence régulière. Dans les années 70, ils sont intervenus dans la guerre Kree-Skrull, le premier “long arc” de l’histoire de Marvel. Ils ont affronté des ennemis aussi puissants que cool, de Thanos à Ultron en passant par Loki et Kang le “time-terrorist”. Mais j’ai toujours trouvé que c’est dans les dangers plus “urbains” qu’ils étaient les plus intéressants. C’est pourquoi je vais vous parler, en complément du film live (critiqué ici) de mon arc préféré “ever” des Avengers: “Under Siege“.
Aussi vrai que les Avengers sont un assemblage disparate de héros dont le seul but est de protéger la Terre, les renégats of the day sont les Master of Evil, une équipe qui réunit traditionnellement tous les némesis respectifs des héros. A leur tête, le Baron Zemo, un scientifique Nazi ce qui en fait d’office un ennemi juré parfait pour Captain America. Au cours des années, différentes combinaisons de Master of Evil se sont succédées pour essayer de détruire les Avengers. Ce qui sont passés le plus prêt de cet exploit sont ceux de 1987, écrit par le génial Roger Stern et dessiné par le glorieux John Buscema (Conan) accompagné de Tom Palmer.
Guidé par la même haine viscérale de Captain America que son père, le fils de Zemo réunit plus qu’une quinzaine de super-vilains, soit deux fois plus que les Avengers. En bon rejeton nazi, il décide d’aligner les membres des Avengers un à un en les étudiant, en attendant le meilleur moment pour frapper.

Typiquement le genre de cases qui manquent aujourd'hui: des méchants (bourrins) en train de se préparer dans leur QG de campagne
À l’époque, Captain America n’était même pas le leader de l’équipe. Son identité était encore secrète, Steve Rogers avait plein d’autres trucs à faire, dont mener sa carrière de dessinateur. C’est assez ironique quand on pense qu’il apparait dans au moins 10 comics par mois aujourd’hui, tout en restant à la tête des Avengers et du SHIELD et en pilotant d’autres équipes. Bonhomme. Du coup, c’était Wasp, la chairwoman de l’équipe. Membre fondateur de l’équipe, son pouvoir est de rapetisser, jusqu’à la taille d’une guêpe, petites ailes incluses. Première “épouse battue” du monde Marvel, elle était aussi connue pour son sens de la “fashion” (un détail qui m’échappait encore complètement dans les années 80). Iron Man était occupé sur la Côte Ouest où il habitait pendant que Thor était occupé par some asgardian shit. Namor, membre actif malgré les protestations (le mec a essayé quand même d’envahir New York plusieurs fois avec une armée d’hommes-poissons) est reparti à Atlantis régler ses problèmes perso, à savoir réclamer une nouvelle fois le trône d’Atlantis.
Il ne reste donc que: Black Knight, un scientifique avec une épée ensorcelée qu’il a récupéré après avoir visité son ancêtre à Camelot. Tranquille. Captain Marvel est le membre le plus puissant de cette période. Ex-flic, cette black peut se transformer en n’importe quelle forme d’énergie. Rayon X, UV, gamma, rayon cosmique et même neutrinos. Elle peut donc théoriquement voler à la vitesse de la lumière. Enfin il y a la force brute du demi-dieu Hercules, fils de, le lion de l’Olympe. Et bien sûr Captain America.
Les Master of Evil attaquent l’Avengers Mansion alors qu’elle est vide et tabassent Jarvis, le majordome, le fidèle Alfred local. Black Knight est le premier des héros à tomber, pris en traître par des super-vilains absolument déchaînés qui ont déjà investi la Mansion.
Captain Marvel, pour faire simple, est envoyée dans une autre dimension par un des Master of Evil.
Le problème d’Hercule, Zemo l’a bien compris, c’est le machisme et les femmes dont il aime la compagnie mais pas les ordres. Alors quand Wasp lui dit de se calmer pour réfléchir à un plan d’attaque, l’alcool et la drogue que lui aura fait ingurgiter une bimbo engagée par Zemo lui fait perdre toute lucidité.
Il fonce dans le tas, rentre…
Et se fait tabasser.
Essayant d’aller sauver son coéquipier, Captain America, piégé par les défenses de leur propre demeure se fait capturer à son tour.
Zemo utilise le pouvoir d’un de ses sbires pour isoler l’Avengers Mansion dans un caisson d’énergie infranchissable (d’où le Siege du titre)
Hercules mort ?! Impossible ?!
Il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Pas d’internet donc pas moyen de voir les couvertures des prochains comics dans les 3 mois à venir. Pas de spoiler. Et puis dans les années 80, Jean Grey était encore morte, on se disait vraiment que la mort dans les comics était quelque chose de grave avant de constater que ce n’est qu’un léger passage à vide. Bruce Wayne est resté mort à peine une année !
Pendant ce temps là, dans l’Avengers Mansion, Zemo s’occupe de ses prisonniers. Au lieu de torturer Captain America directement, il commence d’abord par lui briser les quelques souvenirs qui lui restent… puis il va torturer son ami Jarvis devant ses yeux. Purple nazi.
On pourrait croire que les Avengers sont au plus mal: il n’y a plus que Wasp qui soit encore d’attaque. Elle lance un S.O.S à tous les membres réservistes. Et le premier à répondre sera… Ant-Man. Et les voilà à deux, à essayer de buter les surpuissants Absorbing Man et Titania, resté à l’extérieur du siège et bien décidé à détruire l’hôpital dans lequel se trouve un Hercules finalement pas mort mais plongé dans un coma olympien.
Mais bientôt la cavalerie arrive. Ils pouvaient avoir le renfort des FF, de tous les super-héros new yorkais tels que Spider-Man ou Daredevil mais finalement, ça sera… Dr Druid.

De l'aide venant de Dr Druid, ? C'est un peu comme si Frédéric Lefebvre venait en renfort à Sarkozy pendant le débat d'entre les deux tours. Minor character de chez MINOR
L’heure de la contre-attaque a sonné.

Ce que Thor ne dit pas à ses coéquipiers, c'est qu'il vient de subir la malédiction de Hela: il est désormais devenu immortel mais son corps est devenu beaucoup fragile. Ses os se briseront au fur et à mesure...
(D’ailleurs à propos de cet arc dans Thor, j’en ai parlé brièvement dans cet article qui s’attarde sur tout le run de Walt Simonson)
Epic final battle ensues.
Le final se déroulera sur le toit de la Mansion en ruines. Captain America Vs Zemo. Si géniale par tellement d’aspect. D’abord dans sa construction, comme un ultime duel d’un western…
Mais aussi parce qu’elle établit parfaitement bien la personnalité de Cap, très loin de tous les clichés nuls, simplement parce qu’il porte son drapeau en uniforme.
En plus j’adore tellement quand il rattrape son propre bouclier comme si de rien était, lui qui a tant assommé de criminels avec.
Enfin, ce combat sert à rappeler que, bien qu’étant soldat, il n’est pas un assassin.
L’épilogue est tellement parfaite aussi.
Captain America, pleurant comme une fontaine ? Lui, le super-soldat ?
C’est un aspect de l’histoire qui me touche particulièrement. Cela peut paraître incroyable aujourd’hui, à l’ère où toutes nos photos numériques sont reproduites sur internet, Facebook et instagram sans même parler des pièces d’identité et des vidéo-surveillance mais des générations entières ont perdu toute trace de leur passé. Au sortir de la guerre, survivant de village en village quelque part entre l’Ukraine et la Pologne, ma grand-mère n’avait plus aucune photo de sa famille. C’était comme si elle n’avait jamais existé ailleurs que dans sa mémoire. C’est en nettoyant dans une rivière son manteau déposé en sécurité dans une ferme qu’elle retrouva une photo de son père. Abîmée, déchirée, c’est la seule chose qui lui reste de son passé. Malgré son temps passé dans un glaçon, déraciné qu’il est, Cap est une métaphore de tous ces gens qui ont littéralement vu leur passé s’effacer.
Under Siege est donc un arc génial car le drame y est tellement palpable. L’équilibre est parfaitement maintenu entre les Avengers historiques et les seconds couteaux et les héros mineurs qui essayent de se mettre à leur niveau. Il se passe toujours tellement de choses entre chaque page avec des développements de personnages comme on savait les faire dans les années 80, même chez les méchants où la machiavélique Moonstone complote contre Zemo, super smart nazi strategist, qui doit retenir son équipe de gros bourrin. Et surtout Under Siege respecte cette règle : les héros ne l’emportent pas facilement. Ils subissent des pertes qui auront des répercussions durant des années. Ils se vengent, mais à quel prix…
Under Siege a été édité plusieurs fois en TPB, en hard cover et même réédité en V.F. Un classique des classiques Marvel des années 80.
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