Kamui
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Robin Hood
May 14th
Ce que j’aime chez Ridley Scott, c’est que c’est un vieux qui réalise des actionneurs. Bientôt 73 ans, le mec. A cet âge là, les vieux cherchent à vivre en Suisse ou un quelconque endroit chiant du globe. Ridley, il ne profite pas de sa retraite. Tous les 10 ans, il te balance un film qui repose les bases de son propre genre, l’Histoire sous testostérone.
Tous le monde (ou presque ?) est d’accord pour dire que Gladiator a réécrit la charte du cool qui en excluait les films de glaives avec mecs en jupettes. Moins léger, moins luisant, le gladiateur de Scott avait enfin le droit d’être sale et traumatisé tout en trucidant du lion dans l’arène. Unleash hell, tout ça. Il a airwolfisé le genre.
Ce “Robin Special Origines” s’intéresse à une période peu classique du canon traditionnel. De son retour de croisades au début de la clandestinité, il fait de lui le parrain et mentor de la Magna Carta. Un rôle de Martin Guerre, bien lourd et profond, zones de gris inside. Bref, tout qui justifie la torse-nudité de Russel Crowe vers la moitié du film. Russel convient parfaitement au schéma Scott qui a besoin d’un mec viril, tourmenté, drôle mais sans traces d’émo. Kingdom of Heaven, qui n’est finalement qu’un prélude de ce Robin Hood, n’avait que trop souffert de son Orlando Bloom. Mauvais choix de gus rendu évident par les scènes de de speach bien viril pour motiver des milliers de soldats condamnés à une mort certaine. Avec Russel, pas de soucis, l’autorité couillue, elle est dans la place, quitte à rajouter facile 80 kilos à l’archétype Errol Flynn. Prends-en de la graine, Orlando.
Mais il ne serait rien sans quelques seconds roles charismatiques. Un bon actionneur, ça tient à des némesis forts, et là, il y en a plusieurs. Mark Strong sort une exquise compo d’arrogance qui se la joue faux-français (ouais, c’est justifié par le scénario). Template du bad guy british réutilisé à tout va par Hollywood, 2010 est son année (check Sherlock Holmes et Kick-Ass). Rajoutez des mecs ultra-charismatiques à la Jeremy Irons, ici ce sera William Hurt. Superbe. Mais il faut toujours un vieux érudit charismatique de 173 ans, doté d’un permis shakespearien, mais qui meurt généralement le temps que sorte le film. Coup de bol, Max Von Sydow emmerde les superstitions et joue justement un des meilleurs vieux plein de sagesse du ciné d’action aux côtés d’Oliver Reed, Alec Guiness, Lawrence Olivier et Sean Connery.
Heureusement qu’il y a un paquet de français, délicieusement fourbes comme il se doit. Spécial petit rôle à Denis Menochet, le français du début de Inglorious Basterds. Et heureusement, Léa Seydoux a suffisamment de screen time pour nous faire oublier Cate Blanchett. Bon. Cate. Faudra qu’on m’explique. La preuve irréfutable qu’elle est en train de se formoliser : tous s’accordent à dire que c’est une actrice sans faille sans jamais pouvoir namedropper un seul bon film. Ok, c’est exagéré mais vraiment, Robin revient dans un pays qui s’est littéralement fait émasculer après des dizaines d’années de guerres et de croisades. Un pays de meufs. Et il chope Cate Blanchett, vraiment ?
Bourré d’anachronismes qui feront la joie des wikipedistes, Robin Hood ne réinvente même pas son propre genre. Sa structure linéaire le rend assez binaire, slashé comme d’habitude par le montage abrupt d’une prod Scott. Il se contente de dérouler un programme qui plaira aux amatrices de pecs’ et aux fans de grand bruit. Cheval blanc, masse à la main, Robin ne tirera que peu de flèches, lui préférant une recherche pas méga subtile du père de substitution, une catharsis sans problème pour Russel, habitué aux chefs d’œuvre tourmentés du genre Master & Commander. De l’entertainement qui sent bon la cotte de mailles. Mais le vrai sujet du film, c’est Ridley Scott, l’inventeur du director’s cut, qui démontre qu’il n’y a pas de fatalisme dans la vieillesse. Cheers.
Rien que pour ça,et parce qu’il ne se la coule pas douce en Suisse :
Horos
May 13th
vient de fixer le Golgoth anti-spam de Kamui Robotics. Les commentaires sont à nouveau activés .
Batman XXX : A Porn Parody, 2ème trailer + Making of (SFW)
May 13th
More porn, les cocos ?
Voici le deuxième trailer de Batman XXX : A Porn Parody. Ouais, fais pas l’innocent, tu vois très bien de quoi j’parle.
A priori, le label veut enchaîner sur Green Hornet, Wonder Woman, Spider-Man etc. Peut-être même qu’il y aura Hulk qui craquera son fût violet.
Et puis comme vous avez été sage, je te balance un peu de la magie de l’internet, la chaîne Youtube de la guilde des demoiselles, avec 3 vidéos de making of. Distingirls. Même Bat-chaîne, même bat-heure.
Green Zone (et un peu Brothers)
May 12th
A voir les films d’action riquains, c’est toujours eux qui gagnent. Ou alors ils s’en sortent avec les honneurs. Dans le pire des cas, Jim a secouru John prisonnier derrière les lignes ennemis, ralenti final sur les soldats qui applaudissent dans la base, sur fond de Hans Zimmer. Paradoxal, vu que ça fait quand même un paquet d’années qu’ils n’ont pas gagné une guerre.
Oh faire un film un peu plus “loose”, avec des anciens combattants trauma, ce n’est pas la garantie d’un bon film. Tout le monde n’est pas Rambo. Et Brothers, (2010, je le namedroppe ici, car pas sur que je retrouverai le temps de parler de cette daube), c’est surement pas Rambo. A moins d’être une fangirl de Tobey “Spider-Man” McGuire ET Jake “Prince of Persia” Gyllenhaal (auquel cas, c’est bon, cherche pas plus loin, Brothers, c’est ton porno de l’année) ce machin défie l’entendement à chaque instant. Imbouffable. Si tu aimes le jeu d’acteurs fin, nuancé, ambigüe et intense à la River Phoenix, tu passeras ton chemin. Et puis jamais très loin quand il s’agit de mal jouer, Nathalie Portman va aussi se la donner acting le temps d’une scène canaille avec bédot au coin du feu. C’est si mauvais que ce film fait perdre une deuxième fois aux USA les guerres qu’ils ont déjà perdu.
Mais revenons en à Green Zone. Il fallait bien un héros sans zone d’ombre à cette histoire. Vraiment le bon soldat moral, limite benêt qui va découvrir qu’en fait les autorités ont menti. “C’est pas possible, l’armée peut mentir”. Il n’y a pas d’armes de destruction massive. Alors on ne va pas faire les malins, genre “mais ça se sentait que l’équipe de France passerait pas le premier tour du Mondia, voyonsl” après coup, là n’est pas le sujet. Le film a besoin d’un mec au charisme d’un capitaine d’équipe de foot US, il a son Matt Damon. Capitaine, il sait faire, il vient de jouer dans Invictus, le film qui nous a endormi Eastwood.
Le ciné de Paul Greengrass (ah c’est là d’où vient le green du titre), on l’a compris, on l’a vu et revu. C’est une resucée en moins bien de McTiernan, de la caméra à l’épaule et de l’image qui remue. On est moins dans l’image, et plutôt dans sa manière de la remuer Ouais, Greengrass, j’suis pas fan de son style emprunté, qui essaye de canaliser les sujets qui marchent. Ce qui nous donne en fin de compte l’aberrant U93. Ah mais je m’énerve.
Ultime truc naze: à un moment, le Soldat Fada est à court d’idée. Impasse ? Non, il fait comme Magimel l’eternel dans le cultissime Empire des loups (lien de 2005, paye ta nostalgie). Matt Damon s’installe donc devant son PC et il fait google.C’est si mal amené que t’as l’impression de t’emmerder toi-même à aller chercher l’info, à zapper du wikipedia français à l’américain parce qu’il est mieux etc. Mais c’est ce que veut être Green Zone, un actionneur didactique. Tu vois bien qui sont les méchants, qui sont les gentils. Ca te montre une espèce de vérité pédago, prémâchée. L’échec des USA pour les nuls. Mais même dans le caca, avec le soldat Damon, ça va, ils s’en sortent avec les honneurs.
Du coup, pour le film le moins bof de Greengrass, un peu de gentillesse :
Harry Roselmack, les immersions de l’impossible
May 11th
Harry Roselmack, c’est le néo-journalisme cool qui n’hésite pas à se mouiller à la première personne. Avant d’être noir, il est surtout beau gosse, ou bonne, c’est selon. Il plait à nos meufs autant qu’à nos mamans ce qui en fait le gendre idéal + alpha: il connait la politique aussi bien que le zouk.
Il ne s’est pas contenté d’enquêter en banlieue. Regard plissé à la Eastwood scrutant sur le lointain. Il la domptait. Sa seule protection, un petit blouson cintré, juste ce qu’il faut de métrosexualité pour rassurer les truands de la galère. Villier-Le-Bel n’a plus de secret pour lui qui a loué pendant quelques jours un appart dans un HLM. Ensuite, il est allé au plus profond de Marseille pour dénicher les plus fondamentalistes des musulmans de la ville. Il a mis un terme sur les fantasmes de mass murder de moutons. Ce soir, il ira au plus près des gens de la rue, ceux qui ont mordu le bitume et qui ne s’en sont pas relevés. D’après la bande-annonce, il va pousser son enquête en allant jusqu’à se grimer en SDF en mettant un bonnet. Mais en vérité, j’ai envie d’entendre sa voix de baryton pour me raconter d’autres enquêtes dont voici quelques extraits.
Harry Roselmack chez les néo-nazis
“Dès le début, je savais que mon déguisement n’allait pas faire long feu. Rodolphe s’est tout de suite senti agressé par la caméra tandis que Raymond peinait à retenir son chien Göering. “Vous savez, monsieur Roselmack, ce qu’on dit sur nous est très exagéré parce qu’on fait juste GÖERING, AU PIED ! J’vais vous dire, moi avant, j’étais centriste mais un jour j’ai compris quandGOËRING, LACHE LE CAMERAMAN ! Je disais quoi… Ah oui, Monsieur Harry, on nous diabolise, c’est la faute des médias. Mais ils ne l’emporteront pas au paradis !”
Harry Roselmack infiltre un tournoi de Street Fighter
“Et vous, vous Cross-upez souvent?” “Et dites moi ce Hakkan, il n’est pas trop dégradant pour l’image de la Turquie qui cherche justement à entrer dans l’Union Européenne”. Le silence comme seule réponse, Lim continue sa partie, se faisant “linker sans pouvoir faire de dash cancel”, comme il dit rageusement. Dans un milieu qui interdit les filles aussi surement qu’un monastère, j’ai décidé de me lancer. Dudley me plait mais j’opte pour Dee-Jay, un peu dépité devant les 3 combattants noirs que propose le jeu. Première taule. Street Fighter, c’est un peu comme être journaliste à TF1, on est dans le top-tier…”
Harry Roselmack chez les fans de japanim’
“Fulguropoing, Kamehaméha“, ces mots ne me disait rien avant d’entrer dans le monde de ces adulescents comme disent, avec ironie, les médias. Je voulais en savoir plus. “Et c’est en portant ces vêtements roses à oreilles de chats que vous échappez à votre quotidien ?“. Sophie est une fille comme il y en a tant d’autres les autres à Chaumont-en-Vexin. Sauf qu’elle fait changer son nom. Désormais il faut l’appeler Kawaii Neko. Elle a abandonnée l’école pour se consacrer à sa passion, le cosplay, cette manie qui touche les “japanimaniacs”. Son armoire est remplie de robes à 500 € pièce.
Je m’approche alors d’un Stormtrooper sorti de la Guerre des Etoiles pour lui demander si le choix de son costume trahissait son ancrage à droite… Mais Sophie est déjà partie rejoindre ses copines, toutes déguisés en filles-lapins, motivées pour gagner le grand “Cosplay”, le sacrement de toute une vie d’abnégation. Nos caméras s’arrêteront à la porte du vestiaire…”
Harry Roselmack chez Jean-Marc Morandini
Défrayé, raillé, Morandini a quand même réussi par miracle de redorer son blason en se faisant passer pour un journaliste critique des médias. Certain y croient. Télé, radio, internet et même dans les journaux gratuits Direct Matin et Soir, il s’est crée un petit monde où viennent commenter la frange la plus analphabètes des internautes. “Jean-Marc, vous proposez un journalisme axé autour de vous-même. L’info que vous découvrez le matin à la radio est recrachée sur votre suite puis digérée avant de passer dans votre émission de TV, avant de finir en billet d’humeur dans Direct Soir”.
“Attendez, je vous arrête, aujourd’hui , je reçois celui qui fait le buzz, Mickaël Vendetta pour l’interview que tout le monde attendait. Vous saurez tout sur le livre qui va raconter sa vie, et les meilleurs moments seront dispos sur mon site. Hier j’avais Léo et Jonathan de Secret Story et vous saurez tout des dernières infos sur le porno de Laly !” Ne connaissant, pour tout people, qu’Evelyne Dheliat, je n’ai pas su quoi lui répondre. Mais Jean-Marc va à toute vitesse, déjà accroché au téléphone à dicter les deux, trois phrases de son édito à son stagiaire.
Croisons les doigts et peut-être verra-t-on le tant attendu “Harry infiltre l’industrie du Porno”.
New “Dans les dents” Robotics, go !
May 8th
C’est le retour des…
Gauff, oui, parfaitement.
Le pick de la semaine, c’est évidemment Batman And Robin qui termine sa première boucle annuelle. Prends ça, Robin.
Ce que tu dois savoir : Bruce Wayne est mort (pas pour longtemps). Dick Grayson (ex-Robin, ex-Nightwing) reprend le flambeau (pas pour longtemps non plus). Son nouveau Robin est Damian Wayne (le fils de Bruce et fruit de l’union avec Talia (la fille de Ra’s Al Gul, qui lui avait fait boire la drogue du violeur. Looong story tout ça). Damian déteste Dick au moins autant que je hais Christophe Maé. Mais ils font équipe quand même. Les deux arcs de ses derniers numéros suivant se sont révélés aussi inestimables que les précédents, pourtant remplis de pièges creepy et de coups dans les dents.
Feel the goodnest, les mecs :
Dans Blackest Knight (num de 6 à 9), Dick se met en tête de ressusciter Bruce en le plongeant dans un Lazarus Pit. Normal quoi, la mort, finalement, ça passe comme une tendinite dans les comics. Mais Dick se fait flouer. Le corps qu’il plonge est celui d’un clone sans âme, un duplicata loupé. Forcément, sans la psyché psychotique de Bruce, ce Bat-pantin ne pouvait que devenir fou. Bat-fight à venir. Ow, il y a aussi BatWoman en guest, la nouvelle héroïne juive et lesbienne odieusement cool. DC l’aime à tel point qu’elle va avoir son propre titre. Mortellement blessée, elle préfère crever par overdose que de vivre avec ses blessures. Sans déconner.
L’arc suivant (10 à 12) se résume à son titre : Batman Vs Robin. Classy. Bruce Wayne n’est peut-être pas mort, mais simplement chrono-exilé. S’il était malin, il aurait laissé des indices à ses amis dans le manoir Wayne ? Attendez-voir… Ah, c’est bien ce qu’il fait.
Ce qui est génial dans un comics écrit par Grant Morrison, c’est que tout y est tendu, affuté, jusqu’à l’impensable. L’absurde n’est jamais très loin, mais ça passe, même le côté “En route pour l’aventure” à récupérer des indices dans la batcave. On mélange magie, technoblabla, action avec des grands moments de panache, comme Damian qui répond à sa mère.
Totalement Airwolf, recommandé avec passion.
Pas vraiment recommandé car en cours de route :
Second Coming. Part 6 (dans Uncanny X-men 524) qui vient de sortir. Je vais résumer encore plus vite que Batman. Phrases courtes, pas de guillemets, pas de parenthèses. Les mutants, 200 à tout casser, sont en voie d’extinction. Ils vivent sur Utopia, une île au large de San Francisco. Une fille nait un jour, mutante. Le miracle. Beaucoup de bastons. Cyclops la confie à son fils Nathan/Cable qui l’emmène avec lui tuer le temps. 24 numéros plus tard de courses-poursuites, les revoilà. Second Coming commence là. La fille, Hope, est maintenant une ado. Tout le monde veut sa peau.
Un cross-over aussi prévisible que le JT de Pernault : ça court à droite-à gauche, courses-poursuites etc. Et à un moment, un X-Man historique meurt. Première fois pour lui. Je sais bien que la mort passe plus vite qu’une rhinopharyngite chez les X-Men (voir plus haut), mais tout cross-over qui se respecte se doit de clouer un de ses héros. Wolverine est furax, comme d’hab. Un peu trop même. S’il y a bien un mec qui comprend qui devrait comprendre qu’il faut se sacrifier pour la cause c’est lui et Michel Rocard.
Malgré ce détail, Matt Fraction nous offre de si typiques petits moments dont il a le secret. Comme Cable qui interdit à Hope de parler au vieux Magneto allongé dans l’infirmerie. Ou encore ça :
Prévisible donc. Normalement si tout va bien, la Phoenix Force devrait surgir pour sauver la race mutante avant la fin des 14 chapitres (plus les limited series). Ca permettrait ainsi de remettre un peu d’ordre dans les titres X, un beau bordel à comprendre et à suivre. Pas de focus, pas de vista, ils sont un peu à la dérive dans le catalogue Marvel, se contentant de quelques petits éclairs de coolitude.
Aussi, Astonishing Spider-Man & Wolverine. Même principe que All Stars chez DC, une aventure lisible par n’importe qui. Pas d’historique méga long à comprendre, pas de continuité. C’est juste Spider-Man et Wolverine coincés et déprimés, en pleine préhistoire, à cause de diamants magiques (…). Normalement, ça devrait finir avec des dinosaures robots ou des ninjas cyborgs. Classico, fun ride et dessins fantastiques d’Adam Kubert.
Pour rester de bonne humeur, je me garde Brightest Day pour la semaine prochaine.
Cover la plus cute de l’année de la semaine:
Terminons avec le pick of the Week magique.
One shot. Hellboy in Mexico. C’est simple, à l’intérieur, il y a tout ce que tu dois aimer dans la vie. Mais le pitch vaut son pesant de cacahuètes. Admirez la musicalité des mots.
“During the 1950s, Hellboy caravans across Mexico with a trio of vampire-killing luchadores, finding the undead; evil turkeys; a terrible bat god; and a little too much tequila.”
Hellboy avec des luchadores tueurs de vampires. Comme un poème.
C’est tout pour cette semaine, vouuuush.
Batman XXX : A Porn Parody
May 5th
Oké les loulous, voici le trailer de Batman XXX : A Porn Parody. Ca y est, j’ai votre attention ?
Quelques mots quand même, il est totalement SFW. Pas besoin de cliquer vite aif’ avant le patron se ramène. D’habitude, je suis pas spécialement fan de parodies XXX qui doivent exister par paquets de 12. Surtout si c’est pour tomber sur du fanfic gay Batman&Robin.
Mais ce pastiche-là a l’air d’être réussi. Plus que ça : il donne l’impression d’avoir plus de budget que dans la série originale.
In memoriam
Regardez encore le trailer du Batman XXX. Cette Batmobile de ouf reconstituée avec classe, ces costards soignés et pas des copies de carnaval nazes avec marqué “BATMAN” sur le front. Ca respecte même les codes visuels un peu warholien de la série des années 60.
Bon, si vous insistez, bientôt une critique sur Robotics. Mais seulement parce que c’est Batman.
Edit: en attendant, deuxième trailer + making of
Iron Man 2
May 4th
Le problème des blockbusters, c’est que ce n’est pas un floppy comics de 24 pages chaque mois. On parle d’une machine qui prend deux années à se mettre en place. Rien à voir non plus pour le budget. Un block ne peut pas se permettre d’être moyen, mal écrit ou moins rythmé. Malheureusement ça se sent vraiment sur Iron Man, partant avec le capital sympathie bien puissant du précédent épisode. C’est que ça nous paraitrait presque facile, de voir Robert Downey cabotiner aussi bien en armure qu’il ne le fait dans Sherlock Holmes. Mais même ses quotes et ses répliques snipés ne peuvent contenir le train en marche qui va dérailler, juste après la (superbe) scène de la course de F1.
D’où vient cette impression désagréable que procure Iron Man 2 en parachutant ses personnages ? Samuel Jackson a l’air aussi à sa place que dans Star Wars les préquelles. Tu sais, en Jedi plein de sagesse. Scarlett Johansson remplit brillamment sa tâche de secrétaire sexy à la jupe serrée-et-un-peu-fendue, mais son uniforme de Black Widow rend moins bien que les photos photoshopées des couv’ de magazine. C’est à ce moment que j’ai compris ce qui me tracassait. Ces deux personnages trop peu développés, mal exploités, c’est du Spam, de la publicité clandestine pour le film suivant, Avengers. Au lieu de se contenter de faire un bon Iron Man, ils ont décidé d’aller au delà des easter eggs qui n’intéressent que les fanboys, balancés après les crédits des films sans que ça n’emmerde personne. Samuel Jackson arrivant dans ton film tel un pop-up pour te prévenir qu’un autre va débarquer dans deux ans, c’est comme Marcel Desailly qui te rappelle de parier sur internet. Merci les mecs, mais non, ça ira.
Dans le peu de temps restant, t’aurais voulu voir un peu plus de Pepper / Stark, la dynamique qui fonctionnait pas mal plutôt que des vannes avec Happy Hogan, toujours joué par Jon Favreau lui-même. Développer peut-être plus le rôle de Mickey Rourke (qui joue le russe aussi bien que les flics français, un désastre, ces mecs) ? Lui trouver un autre design un peu moins ridicule ? A la place, ça sera Tony Stark qui mange un doughnut. Affalé sur un doughnut géant, façon Simpsons. Ca sera une séquence où il urine dans son armure. Really, les mecs ? Vous n’avez pas lu d’Iron Man en deux ans ou quoi ? Et puis l’intrusion de War Machine dans le monde de Tony Stark fait perdre à Iron Man tout son côté unique, dans son propre film. Même les bastons ne sont pas géniales (la fin, ouch). Stark passe même pour un créateur de second ordre devant Howard, son père, présenté comme le vrai visionnaire dont il ne fait que récupérer le taf. N’en jetez plus. Trop souvent out-of-character, pas assez concentré ni appliqué, Iron Man 2 se contente mollement de singer le premier en alignant les erreurs bêtes servies avec paresse. Comme quoi Robert Downey Jr ne peut pas tout faire tout seul. Alors si même Scarlett Johansson en combi moulante n’y peut rien, ce sera…
Com-Robot