Archive for March, 2011
The Fantastic Mr Star Fox
Mar 13th
Et si Star Fox le film était réalisé par Wes Anderson. C’est une vidéo-hypothèse CollegeHumor.
Black Swan
Mar 13th
Le méta-commentaire, c’est cool, mais jusqu’à une certaine limite. Et en général, il devient carrément plus agaçant en point final, le pinacle du message lourdingue métatextuel d’autosatisfaction du réalisateur. Le dernier bien gravos dont je me souvienne, c’était Brad Pitt qui te regarde face camera dans Inglorious Basterds pour te dire “I think this just might be my masterpiece“. Et peu importe si tu aimes le film ou pas. Faut une certaine dose de couilles et/ou d’inconscience et/ou de confiance pour se quitter là-dessus (surtout dans ce cas, sur un délire pitché comme “le film de guerre que j’ai toujours rêvé de faire et qui a nécessité 10 ans d’écriture et de réflexion”).
Donc (ce n’est pas un spoil) Black Swan s’achève sur la même autosatisfaction metatextualisé du réalisateur, s’exprimant par son actrice. As-tu été parfaite, Portman, comme tu le dis crânement ? J’ai tellement vu de films où Portman jouait si mal, que l’idée de la voir exister pendant deux heures, de dos, caméra au poing (déjà utilisé dans The Wrestler), lui fait plutôt honneur. Même si cela se voit assez clairement qu’elle n’est pas danseuse pro. C’est un peu le syndrome que j’appelle “le petit chinois de AirBender“. Où ils ont pris un petit babtou, lui ont rasé la tête pour faire plus chinois et lui ont collé un coach de kung fu. Ca peut faire illusion mais pas assez longtemps. Mais sans rire, elle s’est donné du mal, c’est du cinoche et qui fonctionne sans donner l’impression de basculer dans la “brochette fromage” de la danse.
Nathalie, ce n’est pas ton jeu subtil qui t’a rendu célèbre.
Là, Aronofski ne te rend pas service de ce coté là, filmant ta gueule larmoyante camera embarquée comme dans Wrestler (le chef d’œuvre d’Aronofsky, pas reviewé ici par manque de temps mais très haut placé dans mon cœur, un éclair de génie inégalable et improbable après Fountain devenue la matrice de sa dernière production Fighter, review prochaine ici, évidemment). Mais son jeu s’accorde la dichotomie un peu simpliste mais presque habituelle du réa. Déjà, Requiem for a Dream osait aller loin dans les parallèles neuneus. “L’addiction de la came, de la tv, de la bouffe, tu vois, fiston, même combat”. Black Swan a le mauvais gout de cette psychologie pour les nuls qui joue à la shock value. Le blanc, le noir. Le tout avec les miroirs, des tableaux qui bougent de manière ringarde, rien ne nous est épargné en effet kitsch, aucune forme de subtilité. Les plumes qui sortent du dos. La transformation physique. Et puis les petites voix qui chuchotent qui ne sont pas sans rappeler les E.T d’X-Files. Seriously, quoi…
Mais tout ce mélange de Freud pour les noobs est heureusement transcendé par Vincent Cassel dans un rôle fonce-dé, variante du mafieux du génialissime Eastern Promises, où il fantasmait sur Viggo Mortensen. On se moque souvent de Cassel, de son jeu estampillé Rivières Pourpres, mais là, il fait son taf. Regardez un peu son langage corporel, ce mec ne fait jamais rien au hasard. Et puis Mila Kunis, meilleure amie officielle de Google Image, elle est tout simplement… enfin depuis Forgetting Sarah Marshall… elle est intestable.
D’ailleurs, en y repensant, au tout début du film, elle fait une toute petite apparition, flippante, dans le métro. Elle sort une station avant et arrive en retard. Malveillance salope ou erreur consciente, cet instant bizarre et pourtant totalement banal montre à quel point Black Swan aurait mieux fonctionné en restant dans la sobriété plutôt que jouer aux feux d’artifice “m’as-tu-vu” du film schyzo, ce que d’autres (Bug par exemple) faisait beaucoup mieux, en tout point de vue.
Le bon Aronofsky, c’est Fighter, mais on y revient bientôt.
La 3DS le bilan, pépèrement
Mar 11th
Normalement, au programme, c’était Deadpool qui fait du canibalisme (là, bientôt, promis). Ou encore parler du dernier incroyable trailer de Legend of Fist. Man, la même année, ça et un film Dynasty Warriors, c’est trop de bonheur à la fois, je le soupçonne de s’être connecté directement sur mon cerveau, jusqu’à supprimer la notion même de “sommeil”. Ce sera donc un spécial…
Voici donc un recap sur la 3DS depuis deux semaines.
Son arrivée (remerciement à Oral B Triumph)
Le déballage EXCLUSIF (merci pour les caps, Morandini) et authentique avec des guests
Les tests photos, anglés politiquement, forcément.
L’emission où l’on en parle à chaud (et de la Nec à froid, cette machine de l’Amour charnel) :
Et les tests, les vrais.
Et toute la beauté d’internet, c’est comme les DVD, toute la beauté du truc, c’est de basculer en V.O quand on veut. Alors j’en profite pour appuyer sur le bouton “Coller” pour livrer ici ma conclusion originale de ce test de Layton, dans sa full Airwolf Experience. Pas de vote par SMS surtaxés. Gratuit, cousin !
Les fans de Layton se fichent de savoir que ce cinquième épisode était celui de tous les risques. Eux, ils jouent pour cette mythique troisième étape d’animation, celle du rictus qui suggère la réussite d’une énigme, avant la mine souriante finale. Changer de technologie pour une trilogie en cours, c’était le piège casse-gueule pour Level-5. L’éditeur aurait pu se la jouer pépère, “Plan Épargne Retraite” et refourguer aux aficionados la même technologie, un scénario bradé et le tour était joué. Même pas. C’est avec une conscience manifeste des enjeux que toute la direction artistique a évolué, pour arriver à une espèce d’hybridation intelligente entre les “click & point” Lucas Arts de fin de règne et le Layton classique de classique. Un travail de pro ? Quel doux euphémisme, oui ! Tout laisse présager une fin de trilogie rocambolesque, et s’ils gardent ce niveau d'”Awesomeness” pour Professeur Layton VS Ace Attorney, ils vont crever le plafond. Et on sera là.
Repassons maintenant à ce qui compte vraiment. Les comics, le ciné, les coups de pied, tout ça…
Legend of the Fist trailer (Donniesploitation)
Mar 10th
Bon, les copains, vous savez que j’aime Donnie Yen de tout l’amour du monde (multi-liens d’amour). Mais Donnie qui tabasse des allemands en France puis humilie des japonais en se déguisant en Chinois-Hornet, c’est tout simplement LE. MEILLEUR. FILM. DU. MONDE.
Jewish Connection (Holy Rollers)
Mar 9th
Karl Marx, un de mes penseurs préférés après Batman, nous avait asséné son lapidaire “la religion, opium des peuples“, dont la portée est oubliée derrière le gimmick des mots.
Samuel est un jeune juif orthodoxe new yorkais, promis à un joli mariage avec une toute aussi jolie meidel. Itinéraire tout tracé, de fils à rabbin. Mais cette promesse de mariage va capoter.
Il faut toujours un échec originel à tout récit. Le hasard de la vie va le transformer en dealer qui utilisera sa dégaine de rabbi wanabee pour faire passer la came d’Amsterdam à New York. Presque naturellement. Vendre du tissu ou des buvards de LSD, même combat. Ce qui en terme d’histoire est original, d’habitude le juif new yorkais est un bogosse écrivain de génie ou alors un wisecracker de super vannes frustrés (Woody Allen) ou gros (Seth Rogen). Mais lui va devenir le paria de sa communauté, sa famille.
Based on a true story, ce qui veut dire généralement un film un peu chiant, qui suit un schémas bien établi et répétitif des voyages à Amsterdam. L’histoire vraie, le canevas qui ne touchera pas à la Grâce nonchalante de la loose de Zodiac. Seulement plus que le deal de came, l’histoire, ici, est celle de l’abandon de la religion.
Jesse Eisenberg est assez génial. Il avait déjà un physique à se fondre dans n’importe quoi, Zombieland etc mais là où il excelle, se métamorphosant en jeune yidd en businesseur, grâce à cette gueule nostalgique perdue entre 80’s et 90’s (Social Network of course, mais aussi le génialissime Squid & The Whale).
Et malgré tous les va-et-vient relou entre Amstermdam et NY, Eisenberg se paye un moment de cinéma complètement Airwolf. Un instant à mon avis purement fictionnel, qui quitte les rails du cinéma “vérité based on a true story” relou. Perdu dans NY, seul, abandonné de tous, le jeune (ex)hassidim erre dans les rues jusqu’à ce qu’un autre hassidim, un vrai, toujours dans le rang, lui propose de “mettre les tef’ comme on dit vers métro St Paul. De prier. Un geste accompli des milliers de fois, dont le sens s’est perdu en cours de route, mais dont il comprend pour la première fois la portée. Une preuve de plus qu’il ne faut pas toujours “stick to the plan” de l’histoire pour faire du bon cinoche.
Je devrais vraiment faire un logo “D’après une histoire vraie”…
Airwolf Watch 1
Mar 8th
Qui d’autre qu’Ernest Borgnine, le meilleur acteur vivant au monde sans contestation possible, pour illustrer l’Airwolf Watch, une rubrique mensuelle qui regroupera toutes les productions robotiques, provenant de n’importe quel site.
C’est aussi et surtout (pour moi) le plaisir de résumer les jeux en une phrase High Concept “dans les dents”, avec un lien sur l’image vers l’article pour que ça soit plus facile. Comme ça, plus besoin de attraper à la volée les liens balancés sur Twitter entre deux blagues politiques ou de pensée Batmanesque.
(Mais quand je live-twitterais du Marc Levy ou du Twilight sur @kamuirobotics, vous y viendrez – je le sais)
Quoi qu’il en soit, la production du mois de février :
Emission bonus
Emission bonus :
Et puis, pour finir…
Pokémon Black & White, déjà largement couvert dans ce dossier. Qui ne vous fait pas un topo pour les 15 ans, relou comme comme tous les dossiers internet, mais une vraie analyse sur les Bat-Pokémon les plus Airwolf. Ouais, mec, peur de rien.
Et le cultissime Tactics Ogre
Airwolf Watch, retour le mois prochain.
(Parasite Eve) The 3rd Birthday
Mar 4th
Purée, à force de 3DS et de jeux passablement glaireux (patience, bientôt ici), j’avais complètement oublié que Parasite Eve The 3rd Birthday aurait carrément eu sa place dans cette dernière catégorie:
Et un article Airwolf en prime, avec les vêtements qui se déchirent et tout.
The King’s Speech
Mar 3rd
Ce qui est bien en Angleterre, c’est qu’ils ont des comédiens anglais. Sans rire, ça fait toute la différence avec… genre la France. Colin Firth, que j’ai aimé déjà très fort l’année dernière, qui joue le roi bègue, il s’en sort avec élégance, sans même être aussi émouvant que quand il perce l’oreille de Scarlett Johanson (et je peux t’assurer, gredin, que c’est un des moments les plus érotiques de cette dernière décennie de ciné). Ils ont aussi des vieux qui jouent bien (Geoffrey Rush) et même la meuf Burton qui est vraiment douée quand elle n’est pas dirigée par son Tim, généralement grimée en personnage débile-freaky. Soyons honnête : avec un sujet similaire, l’équivalent français nous infligerait un roi joué par Clovis Cornillac qui serait coaché par Kad Merad. “Enfin dans un rôle sérieux” dira Denisot, “après des milliers d’entrées” avant de lancer “la météo, la pub, le SAV”.
Ce qui est bien en Angleterre, c’est qu’ils ont un vrai sens de l’historicité, comme dans les bouquins de Churchill où l’Histoire t’est un peu raconté un peu comme dans les chevaliers du zodiaque. D’ailleurs, ce n’est pas un mystère mais le film a décidé de ne pas faire attention à lui. Les discours d’un roi, tout le monde savait bien à l’époque qu’ils avaient pas autant d’importance que ceux de Churchill. Mais il fallait un héros au film.
Ce qui est vraiment bien avec l’Angleterre, c’est qu’en triturant un peu l’histoire, ils font d’un roi noob, un véritable héros de cinéma. Plus vrai que nature. Alors que le mec, le seul mal qu’il se soit donné dans la vie, c’est d’aller chez l’orthophoniste (Et probablement d’apprendre à jouer au polo). “Héros” est désormais utilisé et associé à tout bout de champs, au moins autant qu’aventure, devenu le mot le plus approprié pour définir quelques semaines real tv ou une rencontre Meetic. C’est vrai, en quelques plans un peu nostalgiques (faut voir que le film est regardé en Angleterre comme “les Choristes”, “la douce époque de notre jeunesse”, , le discours d’un roi te pose efficacement le malaise du roi. Mais c’est le malaise d’un mec qui doit faire son taf, et on te le vend comme de l’héroïsme. Quelque part, c’est à se demander si le film palpitant, en zones d’ombre, ne se situait pas dans l’histoire du frère ainé (Guy Pearce, superbe), l’abdiquant, celui de “l’entente trouble avec les nazis”, et puis surtout celui qui choisit la nana plutôt que le trône.
Mais les Biopics, surtout les plus académiques, préfèrent les “héros”.
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