Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Horos
May 13th
vient de fixer le Golgoth anti-spam de Kamui Robotics. Les commentaires sont à nouveau activés .
Batman XXX : A Porn Parody, 2ème trailer + Making of (SFW)
May 13th
More porn, les cocos ?
Voici le deuxième trailer de Batman XXX : A Porn Parody. Ouais, fais pas l’innocent, tu vois très bien de quoi j’parle.
A priori, le label veut enchaîner sur Green Hornet, Wonder Woman, Spider-Man etc. Peut-être même qu’il y aura Hulk qui craquera son fût violet.
Et puis comme vous avez été sage, je te balance un peu de la magie de l’internet, la chaîne Youtube de la guilde des demoiselles, avec 3 vidéos de making of. Distingirls. Même Bat-chaîne, même bat-heure.
Green Zone (et un peu Brothers)
May 12th
A voir les films d’action riquains, c’est toujours eux qui gagnent. Ou alors ils s’en sortent avec les honneurs. Dans le pire des cas, Jim a secouru John prisonnier derrière les lignes ennemis, ralenti final sur les soldats qui applaudissent dans la base, sur fond de Hans Zimmer. Paradoxal, vu que ça fait quand même un paquet d’années qu’ils n’ont pas gagné une guerre.
Oh faire un film un peu plus “loose”, avec des anciens combattants trauma, ce n’est pas la garantie d’un bon film. Tout le monde n’est pas Rambo. Et Brothers, (2010, je le namedroppe ici, car pas sur que je retrouverai le temps de parler de cette daube), c’est surement pas Rambo. A moins d’être une fangirl de Tobey “Spider-Man” McGuire ET Jake “Prince of Persia” Gyllenhaal (auquel cas, c’est bon, cherche pas plus loin, Brothers, c’est ton porno de l’année) ce machin défie l’entendement à chaque instant. Imbouffable. Si tu aimes le jeu d’acteurs fin, nuancé, ambigüe et intense à la River Phoenix, tu passeras ton chemin. Et puis jamais très loin quand il s’agit de mal jouer, Nathalie Portman va aussi se la donner acting le temps d’une scène canaille avec bédot au coin du feu. C’est si mauvais que ce film fait perdre une deuxième fois aux USA les guerres qu’ils ont déjà perdu.
Mais revenons en à Green Zone. Il fallait bien un héros sans zone d’ombre à cette histoire. Vraiment le bon soldat moral, limite benêt qui va découvrir qu’en fait les autorités ont menti. “C’est pas possible, l’armée peut mentir”. Il n’y a pas d’armes de destruction massive. Alors on ne va pas faire les malins, genre “mais ça se sentait que l’équipe de France passerait pas le premier tour du Mondia, voyonsl” après coup, là n’est pas le sujet. Le film a besoin d’un mec au charisme d’un capitaine d’équipe de foot US, il a son Matt Damon. Capitaine, il sait faire, il vient de jouer dans Invictus, le film qui nous a endormi Eastwood.
Le ciné de Paul Greengrass (ah c’est là d’où vient le green du titre), on l’a compris, on l’a vu et revu. C’est une resucée en moins bien de McTiernan, de la caméra à l’épaule et de l’image qui remue. On est moins dans l’image, et plutôt dans sa manière de la remuer Ouais, Greengrass, j’suis pas fan de son style emprunté, qui essaye de canaliser les sujets qui marchent. Ce qui nous donne en fin de compte l’aberrant U93. Ah mais je m’énerve.
Ultime truc naze: à un moment, le Soldat Fada est à court d’idée. Impasse ? Non, il fait comme Magimel l’eternel dans le cultissime Empire des loups (lien de 2005, paye ta nostalgie). Matt Damon s’installe donc devant son PC et il fait google.C’est si mal amené que t’as l’impression de t’emmerder toi-même à aller chercher l’info, à zapper du wikipedia français à l’américain parce qu’il est mieux etc. Mais c’est ce que veut être Green Zone, un actionneur didactique. Tu vois bien qui sont les méchants, qui sont les gentils. Ca te montre une espèce de vérité pédago, prémâchée. L’échec des USA pour les nuls. Mais même dans le caca, avec le soldat Damon, ça va, ils s’en sortent avec les honneurs.
Du coup, pour le film le moins bof de Greengrass, un peu de gentillesse :
Harry Roselmack, les immersions de l’impossible
May 11th
Harry Roselmack, c’est le néo-journalisme cool qui n’hésite pas à se mouiller à la première personne. Avant d’être noir, il est surtout beau gosse, ou bonne, c’est selon. Il plait à nos meufs autant qu’à nos mamans ce qui en fait le gendre idéal + alpha: il connait la politique aussi bien que le zouk.
Il ne s’est pas contenté d’enquêter en banlieue. Regard plissé à la Eastwood scrutant sur le lointain. Il la domptait. Sa seule protection, un petit blouson cintré, juste ce qu’il faut de métrosexualité pour rassurer les truands de la galère. Villier-Le-Bel n’a plus de secret pour lui qui a loué pendant quelques jours un appart dans un HLM. Ensuite, il est allé au plus profond de Marseille pour dénicher les plus fondamentalistes des musulmans de la ville. Il a mis un terme sur les fantasmes de mass murder de moutons. Ce soir, il ira au plus près des gens de la rue, ceux qui ont mordu le bitume et qui ne s’en sont pas relevés. D’après la bande-annonce, il va pousser son enquête en allant jusqu’à se grimer en SDF en mettant un bonnet. Mais en vérité, j’ai envie d’entendre sa voix de baryton pour me raconter d’autres enquêtes dont voici quelques extraits.
Harry Roselmack chez les néo-nazis
“Dès le début, je savais que mon déguisement n’allait pas faire long feu. Rodolphe s’est tout de suite senti agressé par la caméra tandis que Raymond peinait à retenir son chien Göering. “Vous savez, monsieur Roselmack, ce qu’on dit sur nous est très exagéré parce qu’on fait juste GÖERING, AU PIED ! J’vais vous dire, moi avant, j’étais centriste mais un jour j’ai compris quandGOËRING, LACHE LE CAMERAMAN ! Je disais quoi… Ah oui, Monsieur Harry, on nous diabolise, c’est la faute des médias. Mais ils ne l’emporteront pas au paradis !”
Harry Roselmack infiltre un tournoi de Street Fighter
“Et vous, vous Cross-upez souvent?” “Et dites moi ce Hakkan, il n’est pas trop dégradant pour l’image de la Turquie qui cherche justement à entrer dans l’Union Européenne”. Le silence comme seule réponse, Lim continue sa partie, se faisant “linker sans pouvoir faire de dash cancel”, comme il dit rageusement. Dans un milieu qui interdit les filles aussi surement qu’un monastère, j’ai décidé de me lancer. Dudley me plait mais j’opte pour Dee-Jay, un peu dépité devant les 3 combattants noirs que propose le jeu. Première taule. Street Fighter, c’est un peu comme être journaliste à TF1, on est dans le top-tier…”
Harry Roselmack chez les fans de japanim’
“Fulguropoing, Kamehaméha“, ces mots ne me disait rien avant d’entrer dans le monde de ces adulescents comme disent, avec ironie, les médias. Je voulais en savoir plus. “Et c’est en portant ces vêtements roses à oreilles de chats que vous échappez à votre quotidien ?“. Sophie est une fille comme il y en a tant d’autres les autres à Chaumont-en-Vexin. Sauf qu’elle fait changer son nom. Désormais il faut l’appeler Kawaii Neko. Elle a abandonnée l’école pour se consacrer à sa passion, le cosplay, cette manie qui touche les “japanimaniacs”. Son armoire est remplie de robes à 500 € pièce.
Je m’approche alors d’un Stormtrooper sorti de la Guerre des Etoiles pour lui demander si le choix de son costume trahissait son ancrage à droite… Mais Sophie est déjà partie rejoindre ses copines, toutes déguisés en filles-lapins, motivées pour gagner le grand “Cosplay”, le sacrement de toute une vie d’abnégation. Nos caméras s’arrêteront à la porte du vestiaire…”
Harry Roselmack chez Jean-Marc Morandini
Défrayé, raillé, Morandini a quand même réussi par miracle de redorer son blason en se faisant passer pour un journaliste critique des médias. Certain y croient. Télé, radio, internet et même dans les journaux gratuits Direct Matin et Soir, il s’est crée un petit monde où viennent commenter la frange la plus analphabètes des internautes. “Jean-Marc, vous proposez un journalisme axé autour de vous-même. L’info que vous découvrez le matin à la radio est recrachée sur votre suite puis digérée avant de passer dans votre émission de TV, avant de finir en billet d’humeur dans Direct Soir”.
“Attendez, je vous arrête, aujourd’hui , je reçois celui qui fait le buzz, Mickaël Vendetta pour l’interview que tout le monde attendait. Vous saurez tout sur le livre qui va raconter sa vie, et les meilleurs moments seront dispos sur mon site. Hier j’avais Léo et Jonathan de Secret Story et vous saurez tout des dernières infos sur le porno de Laly !” Ne connaissant, pour tout people, qu’Evelyne Dheliat, je n’ai pas su quoi lui répondre. Mais Jean-Marc va à toute vitesse, déjà accroché au téléphone à dicter les deux, trois phrases de son édito à son stagiaire.
Croisons les doigts et peut-être verra-t-on le tant attendu “Harry infiltre l’industrie du Porno”.
New “Dans les dents” Robotics, go !
May 8th
C’est le retour des…
Gauff, oui, parfaitement.
Le pick de la semaine, c’est évidemment Batman And Robin qui termine sa première boucle annuelle. Prends ça, Robin.
Ce que tu dois savoir : Bruce Wayne est mort (pas pour longtemps). Dick Grayson (ex-Robin, ex-Nightwing) reprend le flambeau (pas pour longtemps non plus). Son nouveau Robin est Damian Wayne (le fils de Bruce et fruit de l’union avec Talia (la fille de Ra’s Al Gul, qui lui avait fait boire la drogue du violeur. Looong story tout ça). Damian déteste Dick au moins autant que je hais Christophe Maé. Mais ils font équipe quand même. Les deux arcs de ses derniers numéros suivant se sont révélés aussi inestimables que les précédents, pourtant remplis de pièges creepy et de coups dans les dents.
Feel the goodnest, les mecs :
Dans Blackest Knight (num de 6 à 9), Dick se met en tête de ressusciter Bruce en le plongeant dans un Lazarus Pit. Normal quoi, la mort, finalement, ça passe comme une tendinite dans les comics. Mais Dick se fait flouer. Le corps qu’il plonge est celui d’un clone sans âme, un duplicata loupé. Forcément, sans la psyché psychotique de Bruce, ce Bat-pantin ne pouvait que devenir fou. Bat-fight à venir. Ow, il y a aussi BatWoman en guest, la nouvelle héroïne juive et lesbienne odieusement cool. DC l’aime à tel point qu’elle va avoir son propre titre. Mortellement blessée, elle préfère crever par overdose que de vivre avec ses blessures. Sans déconner.
L’arc suivant (10 à 12) se résume à son titre : Batman Vs Robin. Classy. Bruce Wayne n’est peut-être pas mort, mais simplement chrono-exilé. S’il était malin, il aurait laissé des indices à ses amis dans le manoir Wayne ? Attendez-voir… Ah, c’est bien ce qu’il fait.
Ce qui est génial dans un comics écrit par Grant Morrison, c’est que tout y est tendu, affuté, jusqu’à l’impensable. L’absurde n’est jamais très loin, mais ça passe, même le côté “En route pour l’aventure” à récupérer des indices dans la batcave. On mélange magie, technoblabla, action avec des grands moments de panache, comme Damian qui répond à sa mère.
Totalement Airwolf, recommandé avec passion.
Pas vraiment recommandé car en cours de route :
Second Coming. Part 6 (dans Uncanny X-men 524) qui vient de sortir. Je vais résumer encore plus vite que Batman. Phrases courtes, pas de guillemets, pas de parenthèses. Les mutants, 200 à tout casser, sont en voie d’extinction. Ils vivent sur Utopia, une île au large de San Francisco. Une fille nait un jour, mutante. Le miracle. Beaucoup de bastons. Cyclops la confie à son fils Nathan/Cable qui l’emmène avec lui tuer le temps. 24 numéros plus tard de courses-poursuites, les revoilà. Second Coming commence là. La fille, Hope, est maintenant une ado. Tout le monde veut sa peau.
Un cross-over aussi prévisible que le JT de Pernault : ça court à droite-à gauche, courses-poursuites etc. Et à un moment, un X-Man historique meurt. Première fois pour lui. Je sais bien que la mort passe plus vite qu’une rhinopharyngite chez les X-Men (voir plus haut), mais tout cross-over qui se respecte se doit de clouer un de ses héros. Wolverine est furax, comme d’hab. Un peu trop même. S’il y a bien un mec qui comprend qui devrait comprendre qu’il faut se sacrifier pour la cause c’est lui et Michel Rocard.
Malgré ce détail, Matt Fraction nous offre de si typiques petits moments dont il a le secret. Comme Cable qui interdit à Hope de parler au vieux Magneto allongé dans l’infirmerie. Ou encore ça :
Prévisible donc. Normalement si tout va bien, la Phoenix Force devrait surgir pour sauver la race mutante avant la fin des 14 chapitres (plus les limited series). Ca permettrait ainsi de remettre un peu d’ordre dans les titres X, un beau bordel à comprendre et à suivre. Pas de focus, pas de vista, ils sont un peu à la dérive dans le catalogue Marvel, se contentant de quelques petits éclairs de coolitude.
Aussi, Astonishing Spider-Man & Wolverine. Même principe que All Stars chez DC, une aventure lisible par n’importe qui. Pas d’historique méga long à comprendre, pas de continuité. C’est juste Spider-Man et Wolverine coincés et déprimés, en pleine préhistoire, à cause de diamants magiques (…). Normalement, ça devrait finir avec des dinosaures robots ou des ninjas cyborgs. Classico, fun ride et dessins fantastiques d’Adam Kubert.
Pour rester de bonne humeur, je me garde Brightest Day pour la semaine prochaine.
Cover la plus cute de l’année de la semaine:
Terminons avec le pick of the Week magique.
One shot. Hellboy in Mexico. C’est simple, à l’intérieur, il y a tout ce que tu dois aimer dans la vie. Mais le pitch vaut son pesant de cacahuètes. Admirez la musicalité des mots.
“During the 1950s, Hellboy caravans across Mexico with a trio of vampire-killing luchadores, finding the undead; evil turkeys; a terrible bat god; and a little too much tequila.”
Hellboy avec des luchadores tueurs de vampires. Comme un poème.
C’est tout pour cette semaine, vouuuush.
Batman XXX : A Porn Parody
May 5th
Oké les loulous, voici le trailer de Batman XXX : A Porn Parody. Ca y est, j’ai votre attention ?
Quelques mots quand même, il est totalement SFW. Pas besoin de cliquer vite aif’ avant le patron se ramène. D’habitude, je suis pas spécialement fan de parodies XXX qui doivent exister par paquets de 12. Surtout si c’est pour tomber sur du fanfic gay Batman&Robin.
Mais ce pastiche-là a l’air d’être réussi. Plus que ça : il donne l’impression d’avoir plus de budget que dans la série originale.
In memoriam
Regardez encore le trailer du Batman XXX. Cette Batmobile de ouf reconstituée avec classe, ces costards soignés et pas des copies de carnaval nazes avec marqué “BATMAN” sur le front. Ca respecte même les codes visuels un peu warholien de la série des années 60.
Bon, si vous insistez, bientôt une critique sur Robotics. Mais seulement parce que c’est Batman.
Edit: en attendant, deuxième trailer + making of
Iron Man 2
May 4th
Le problème des blockbusters, c’est que ce n’est pas un floppy comics de 24 pages chaque mois. On parle d’une machine qui prend deux années à se mettre en place. Rien à voir non plus pour le budget. Un block ne peut pas se permettre d’être moyen, mal écrit ou moins rythmé. Malheureusement ça se sent vraiment sur Iron Man, partant avec le capital sympathie bien puissant du précédent épisode. C’est que ça nous paraitrait presque facile, de voir Robert Downey cabotiner aussi bien en armure qu’il ne le fait dans Sherlock Holmes. Mais même ses quotes et ses répliques snipés ne peuvent contenir le train en marche qui va dérailler, juste après la (superbe) scène de la course de F1.
D’où vient cette impression désagréable que procure Iron Man 2 en parachutant ses personnages ? Samuel Jackson a l’air aussi à sa place que dans Star Wars les préquelles. Tu sais, en Jedi plein de sagesse. Scarlett Johansson remplit brillamment sa tâche de secrétaire sexy à la jupe serrée-et-un-peu-fendue, mais son uniforme de Black Widow rend moins bien que les photos photoshopées des couv’ de magazine. C’est à ce moment que j’ai compris ce qui me tracassait. Ces deux personnages trop peu développés, mal exploités, c’est du Spam, de la publicité clandestine pour le film suivant, Avengers. Au lieu de se contenter de faire un bon Iron Man, ils ont décidé d’aller au delà des easter eggs qui n’intéressent que les fanboys, balancés après les crédits des films sans que ça n’emmerde personne. Samuel Jackson arrivant dans ton film tel un pop-up pour te prévenir qu’un autre va débarquer dans deux ans, c’est comme Marcel Desailly qui te rappelle de parier sur internet. Merci les mecs, mais non, ça ira.
Dans le peu de temps restant, t’aurais voulu voir un peu plus de Pepper / Stark, la dynamique qui fonctionnait pas mal plutôt que des vannes avec Happy Hogan, toujours joué par Jon Favreau lui-même. Développer peut-être plus le rôle de Mickey Rourke (qui joue le russe aussi bien que les flics français, un désastre, ces mecs) ? Lui trouver un autre design un peu moins ridicule ? A la place, ça sera Tony Stark qui mange un doughnut. Affalé sur un doughnut géant, façon Simpsons. Ca sera une séquence où il urine dans son armure. Really, les mecs ? Vous n’avez pas lu d’Iron Man en deux ans ou quoi ? Et puis l’intrusion de War Machine dans le monde de Tony Stark fait perdre à Iron Man tout son côté unique, dans son propre film. Même les bastons ne sont pas géniales (la fin, ouch). Stark passe même pour un créateur de second ordre devant Howard, son père, présenté comme le vrai visionnaire dont il ne fait que récupérer le taf. N’en jetez plus. Trop souvent out-of-character, pas assez concentré ni appliqué, Iron Man 2 se contente mollement de singer le premier en alignant les erreurs bêtes servies avec paresse. Comme quoi Robert Downey Jr ne peut pas tout faire tout seul. Alors si même Scarlett Johansson en combi moulante n’y peut rien, ce sera…
Kick-Ass
Apr 27th
Des mots inhabituels, si inhabituels que je m’étonne de les aligner ici : Kick-Ass est meilleur en film qu’il ne l’est en comics. Dans sa version originale signée Milar et Romita Jr, c’était une vague pantalonnade qui se dégonflait comme une baudruche une fois l’idée de départ spoliée. C’est à dire dès le début.
Kick-Ass a la prétention de montrer des “vrais gens” qui auraient l’idée incongrue de se déguiser et de jouer aux vigilantes du quartier. Pour s’identifier, le héros est montré comme un looser fini, se branlant devant son ordinateur, inapte au lycée et à sortir de sa médiocrité. La caricature du fan de comics selon Millar. C’est grosso modo la même chose que Wanted dont le héros voix-offait sa loose dès le début “ça, c’est ma nana qui se fait prendre par mon pote sur la table du salon”. Problème, dans Kick-Ass non plus, l’empathie ne se fait jamais. Après s’être fait son costard, il se fait planter avant de se faire renverser par une bagnole. Dos cassé, deux jambes brisées, un poumon transpercé, pareil pour la rate. On le retapera à coup de plaque de métal un peu partout. De quoi vous clouer au lit à jamais devant Plus belle la vie. Mais pas grave, après six mois, notre héros revient plus costaud que jamais. Dans Kick-Ass, les blessures irrémédiables, les traumatismes crâniens, ça vous rend plus fort. Essayez donc chez vous.
Une ellipse de quelques secondes, le voilà à nouveau dans la rue à tabasser des sauvageons, alternativement des noirs ou des portoricains. Ils sont tous grands et baraqués et sans doute aguerris par des années de street fight, mais bon, tranquille, même pas peur de ce repaire de dealeurs.
C’est là qu’interviennent Hit Girl, une ninja-girl de 11 ans à la langue bien pendue et son père Big Daddy, joué par un presque-subtil Nick Cage. Et c’est pas un petit compliment, la dernière fois que j’ai pu le voir, c’était dans Bad Lieutenant où il faisait le flic toxico qui se tapait des putes sur les parkings et imitait les détecteurs de métaux. C’est à ce moment précis, là, j’ai le doigt dessus, qu’on peut sentir la différence avec la BD originale. Alors que Millar tentait encore de nous les vendre comme “réaliste”, le film s’affranchit de tout ça et nous balance un tandem over-the-top finalement très classique du cinéma d’action. Même pas de vannes de droites qui ont été gommée, ils sont devenus quasi-comiques. Ok, Hit Girl est à la base une pimped version de Juno, elle qui faisait déjà tout pour nous séduire à l’époque avec ses bons mots. Crispant, mais dans l’absolu je n’ai rien contre une fillette ninja qui tranche des mafieux comme dans du beurre. Oh et elle headshot à tous les coups.
Décomplexé de son pitch de départ, elle décapite dans un monde où le recul et la réalisme balistique est un vain mot. Le combat final, c’est maitre Yoda contre Mark Strong (le go-to bad guy d’Hollywood du moment, Sherlock Holmes, Robin Hood, bientôt Green Lantern), du n’importe quoi ponctué par… un jet-pack. Oui, un jet-pack, comme dans Robocop 3. C’est un signe. On n’a jamais assez de jet-pack au cinéma.
Le problème du matos original, c’est qu’il essayait péniblement de faire son malin, à coup de vannes, de cynisme. Le film arrive à se ménager des moments de respiration salutaires. Explication : la BD avait tellement de retard qu’il a fallu improviser la fin, pour le meilleur visiblement. Le héros se fait la belle nana dans la plus belle tradition d’Hollywood. Et un jet-pack. D’une bd de baltringues, on peut donc arriver à un film d’action passable, avec tous les effets clichés un peu déjà vu partout ailleurs. Kick-Ass vient à peine de sortir mais à faire le wannagain 2.0, il est déjà si “2009” dans sa tête.
Com-Robot