Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Iron Man
May 9th
« You gotta believe ». C’est le mantra de Richard Donner qui alpaguant Christopher Reeves, harnaché en équilibre sur le tournage de Superman, premier du nom. Bizarrement, les deux-trois meilleurs films de super-héros de l’humanité (Superman, donc, et Rocketeer*) mettent toujours en scène des mecs qui volent. Bon signe pour Iron Man.
Aussi loin que mes souvenirs me portent, j’ai toujours aimé Iron Man. Passionnément. J’ai noirci des centaines de feuilles quadrillées en cours de math de 6ème C en tentant de concevoir une armure qui pourrait fonctionner. J’aime plus que de raison l’époque Romita. J’idolâtre encore plus le run formidable de Layton et Michelinie. Un petit détail justement datant de cette période-là : à un moment, Stark se fait faire une manucure juste histoire de draguer une belle nana, ce qui lui vaut des vannes de Rhodey. Léger mais sérieux à la fois. Note : il a beaucoup « changé » en comics aujourd’hui. Récemment, il passait surtout ses week-end à envoyer ses copains super-héros dans des camps de concentration cosmiques, pour la déconne, ce qui peut le ranger dans la case « uncool »). L’original cabotine, mais avec un grand recul sur lui-même, à la limite du Bruce Wayne, le génie technologique en plus. Ce n’est pas un mec complexe, on peut le comprendre en une histoire. Robert Downey Jr (formidable dans Für, intriguant mais trop bref dans Zodiac) le joue exactement comme il doit l’être, à la drôle mais sans perdre son sérieux d’acteur. Il ne se fait pas un trip à la Timothy Dalton (Licence to Kill) du genre « j’ai joué Shakespeare, je peux quand même faire de la bédé pour mômes ». Les adaptations de bédé, c’est un peu comme la lutte interne du PS, chacun pense voir clair dans la direction à prendre pour un parti qui n’existe plus que pour essayer de rester en Ligue 1. Le parti pris de Favreau, c’est d’aller droit au but sans faire de relectures qui, en général, ont pourri les précédentes adaptations. Pas de méta-références, de vannes LOL qui se moquent du genre (à la X-Men 1 ou Spider-Man, avec l’inévitable clin d’œil démago de connivence avec le public), Iron Man ze movie est vraiment fidèle, dans ses très grandes lignes au comics original. Pas non plus de relectures psy (« Tu vois, Hulk, c’est finalement qu’une vision postfreudienne des rayons gamma Œdipien »), ni de pamphlets (« Les mutants, ce peuple opprimé », sans parler des lourdes métaphores de Superman Returns, toujours de l’indigeste Singer). Pas besoin de défaire des idées qui ne sont pas cassées, comme ne s’était pas privé de faire les Fantastic Four 1&2. Il y a certes pas mal de lectures possibles dans l’attitude de Stark qui découvre, tel un ado son premier téléfilm érotique, les méfaits de ses armes dans le monde ce qui le pousse à changer de fusil d’épaule. Tout ça, c’était déjà dans le génialissime arc Armor Wars.
Favreau prend même des risques en passant pas mal de temps, plus que de raison, à expliquer les personnages, à tel point qu’il reste vraiment peu de combats (D’ailleurs le jeu vidéo est lamentable). On quitte la règle canonique qui stipule qu’un blockbuster d’aujourd’hui doit commencer par une scène de baston « dans ta face » pour bien tester ton Full HD et ton 5.1 de bourgeois. Les effets spéciaux font tous pour normaliser une technologie de ‘ouf, mais sans trop forcer la main comme les Transformers qui jouent à cache-cache. D’ailleurs, le moment le plus improbable, c’est quand Gwyneth Paltrow (Pepper) se tape un sprint en talons hauts. Autre risque supplémentaire : le premier Némésis est un doppelganger, un simple clone d’Iron Man. Imaginez Venom en ouverture de Spider-Man 1 ? Ou la baston des Supermen dans le premier film ? Heureusement Jeff Bridges est bon même s’il campe un personnage radicalement différent de l’original, plus en badass. C’est d’ailleurs une des rares films du genre où le casting se tienne vraiment. Un détail qui fait qu’il se passe quelque chose, c’est quand on reçoit mail, SMS vous disant « mec, je suis hétéro mais Robby Downy c’est quand il veut ! » ou encore « Je n’ai pas eu envie de noyer Gwyneth, c’est fou ! ». Bah oui, c’est fou, mais le Hollywood-verse choisit aujourd’hui des acteurs talentueux ET qui ressemblent physiquement aux personnages originaux. Tout ne se décident plus sur une disponibilité d’emploi du temps… A moins que…
jeez
En général, un projet de film de super-héros, ça se traine pendant 20 ans. 20 ans qu’on entend des trucs infâmes, que Tom Cruise a racheté les scripts pour le jouer, et puis que Selleck, l’autre Tom, a été casté pour jouer Stark (oui, vous voyez, il a une moustache). Sans parler des rumeurs avec Nicolas Cage, jamais très loin quand il s’agit de comics. 20 ans et plus pour monter Watchmen ou Spider-Man. Du coup, c’est presque comme une bénédiction de voir Sexadelicious Downey incarner Stark, de voir un Rhodey qui se tient ou une Pepper gentiment cruche. Le coup de génie fanboy aura été de caser 3 armures d’un coup et pas que pour sortir de superbes jouets. Elles ont été adaptées aux contingences modernes. Pas d’armure polarisée. C’est un choix judicieux qui rappelle le Bat-char d’assaut, suite logique des Batmobiles adaptés à un monde embouteillé par les vélibs et les couloirs de bus. Même dans son mecha design « conventionnel », Iron Man impressionne. Le jet privé de Stark est tout simplement sublime. Ses robots qui l’aident à gérer son atelier et qui coupent le gaz en été parce que GDF n’arrête pas d’augmenter ses tarifs en cabotinant gentiment avec Downey sont tops !
Evidemment, il reste pas mal de trucs en suspens pour l’inévitable suite. Comment intégrer le Mandarin ou Fin Fan Foom dans la situation géopolitique de l’Afghanisthan ? La suite, l’étape casse-gueule.
Au final, superbe adaptation d’illustré qui mérite bien ses
- Rocketeer. Sérieusement. Enfin, il y a aussi Master of The Universe qui vaut son pesant de cacahuètes pour les amateurs de Kirby.
Un mot sur la fin, donc tu zappes. L’idée d’outer Stark à la fin. Mouif, une pilule assez difficile à avaler pour un fan de l’Iron Man pré-2000 mais vendue assez bien par Downey Jr. Par contre, la surprise de Nick Fury « motherfucka » après le générique final, c’est non !
Frontière(s)
May 6th
On nous parle d’une nouvelle donne, voire même d’un renouveau du film d’horreur français… Frontières commence vraiment très mal, comme un Banlieue 13 (film injustement décrié) mais en moins bien. Il croit trop en lui-même ce qui ne lui donne pas la distance nécessaire à un « slasher » de qualité. Ca ne veut pas dire qu’il faut d’emblée tourner en ridicule le genre, mais que la plupart des arguments Les banlieues sont à feu et à sang. Bidule et ses copains à la clownerie « zyva » d’une production Besson, partent se réfugier dans la campagne profonde dans l’espoir de traverser la frontière. Voila pour le contexte géopolitique de la chose. Ils se retrouvent alors dans une auberge où ils rencontreront Samuel le Bihan (et son jeu « généreux »), Estelle de Estelle Halliday Arthur ainsi qu’un nazi pratiquant torture comme d’autres le cricket. Bonjour l’angoisse. Ils vont tous se faire trucider les uns après les autres, sauf la fille (tant mieux, c’est celle qui joue le mieux, et de loing) qui va résister et les tuer. Girl Powa. Frontière(s) part avec un énorme handicap : sa générosité est plombée par des dizaines d’ingrédients avariés, que ce soit le choix des acteurs, les dialogues etc. Pas de quoi faire une bonne bouillabaisse. On voit parfois poindre des soubresauts d’intérêt, mais alors très loin, enfouis derrière le « wesh wesh acting MDR» des production Besson, planqués derrière les nazis les moins crédibles de l’histoire du cinéma depuis l’As des As avec Bébèl.
Ne pouvant les nommer, par impartialité, je m’en remets à un avis choisi au hasard sur allociné, celui de BioSs54 :
« Enfin un film qui montre l’atrocité des nazis… Enfin un film qui nous propose une suite à 2002… Enfin un très bon film qui mérite 4 étoiles ! »
Enfin !
note finale:
sur 5
Ce film est l’occasion pour lancer une toute nouvelle appellation qualitative:
Le label Jean-Luc Mélenchon, un sceau robotics qui va se retrouver ça et là, sur quelques films français le méritant. Beware, Astérix.
(Note: oui, je sais, je suis spammed pour des impressions sur Iron Man, on passera donc à ça pour le prochain, en sursautant pas mal d’étapes intéressantes de la feuille de route 2008 ciné avec que du bonheur: Disco, Astérix 3.0 etc. Plus tard donc.)
No country for old men
Apr 29th
Les Coen Bros s’étaient vraiment paumés (ouh l’horrible Ladykillers). Ici, comme O’brother, l’histoire nous vient d’un bouquin : “Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme”. Lol hein. Il détaillait assez verbeusement, beaucoup plus dans le film, l’espèce de quête de l’absolue de Chiburgh, un serial killer incarné avec majesté par Javier Bardem qu’une improbable coupe Mireille Mathieu n’arrive pas à tourner en ridicule. Sanguinaire mais austère, il débarque dans le grand ouest caricatural des Coen, n’exprimant qu’une bizarrerie pantouflarde qui n’est pas sans rappeler le martien dans la Soupe aux choux, un peu comme s’il ne parlait pas le même langage. Ainsi pas de gun pour lui, il se balade avec une espèce de bouteille à air comprimé qui sert à tuer le bétail. Il tue comme ça, pour un oui, pour un non, pour un service à rendre ou pour un pile ou face. Une espèce d’assassin retro-bobo. Ce machin sans morale va retrouver sur sa route plusieurs personnages « atypiques » qui, justement, ne font pas trop « Coen » et leur galerie de gueules truculentes qui peuvent en agacer certains. Atypique, n’importe quel expert en immobilier vous le dira, ça veut dire que y’a le plancher de traviole ou un mur au milieu du salon. Josh Brolin, le « samouraï qui ne parle pas » est un nitro-clone de Nick Nolte jeune qui prend la poudre d’escampette car il a chopé une valise pleine d’argent, un deal de came qui a mal tourné. Il ne parle pas, mais il est rationnel et lisible. Mais ce n’est pas la pierre angulaire de l’histoire qu’il faut chercher ailleurs.
De l’autre côté de ce triforce un peu pathétique, il y a Tommy Lee Jones qui joue le même cowboy fatigué de “3 enterrements”, dans la droite ligne des westerns néo-dépressif post 90’s. A la foi énergie motrice du récit et pion à la dérive, il va essayer de retrouver le second avant qu’il ne soit tué par le premier. Retrouvera-t-il le Josh’ à temps ? Il se pose des questions sur son travail et finalement sur sa propre condition humaine. On notera un épilogue sublime qui prend la liberté d’éluder quelques verbiages inutiles du bouquin pour aller vraiment à l’essentiel, tout en ellipse. No spoiler here, mais c’est du Coen redevenu grand, comme on les aime. Pêchu et crâneur, No country for old men n’a rien à voir avec leurs dernières croutes et se permet le luxe d’être maitrisé, conscient de ce qu’il est. La classe totale et un ouf de soulagement.
Goldorak – L’ours polaire (Part 2)
Apr 28th
Après la Face A, la Face B ! Attention, le déluge, Goldorak balance toutes ses attaques ou presque !
A noter l’histoire refaite pour le 45t, avec une happy end super improbable alors que la règle veut que les personnages annexes crèvent systématiquement.
Goldorak – L’ours polaire (Part 1)
Apr 26th
La Robotique est revenue, et pour fêter ça, une nouvelle rubrique: Inoxydable.
Pour fêter ça, rien de moins que…
(anecdote: la voix d’Alizée est assurée par Monique Thierry a.k.a la Wonder Woman de la série TV lors de sa diffusion en France)
La réplique “Tu vas glacifier Goldorak !” est tout simplement terrifiante !
Impitoyable cliffhanger avant la suite !
Road to Secret Invasion, le cross-over qui se croyait malin
Apr 25th
Marvel a trouvé une roue de secours magique pour expliquer tous les out-of-character, pour combler toutes les failles scénaristiques de ces dernières années et puis aussi pour rajouter un logo supplémentaire sur ses comics. Un logo en chasse l’autre. Après Civil war, The Initiative, World War Hulk et The Municipales, voici venir Secret Invasion. Bendis est malin, il a essayé de lier tous ses boulots précédents entre eux, même insignifiant (Secret Wars) comme pour se donner une contenance. « hey, vous savez, j’avais prévu le coup ».
Plongée dans le « bendisverse », où un héros en costume mal écrit devient « un gars qui a du flegme et de l’autodérision », pour tout comprendre à Secret Invasion, le mega event de l’année qui vient nettoyer le monde Marvel après Civil War. Enfin sur le papier. (Oui, oui, de rien).
On va reprendre à New Avengers : Illuminati. Cette mini-série est en fait le résultat du remplissage de Brian Reed. C’est lui qui est chargé de mettre en forme et d’écrire les dialogues d’après les post-it d’idées laissés par Bendis. Il s’agit là de présenter le retcon majeur de la Marvel de ces dernières années, l’Illuminati. 5 gus ultra puissant du monde du collant et du costume se réunissent il y a quelques années pour « faire des trucs en secret ». Ils sont un peu aux héros Marvel ce que les cabinets noirs étaient à Villepin, une antichambre conspirationiste, mais pour le bien, forcément. Leur première tâche aura été d’aller sur une planète de Skrull pour leur dire « nous attaquez pas, sinon… », soit une brillante vision de la diplomatie cosmo-atlantiste. En plus ils attaquent les premiers, faisant tout sauter grâce à Black Bolt. Vraiment super malin, les génies se font capturer (Xavier, Iron Man, Strange, B.B, Namor et Reed Richards) et c’est là que l’invasion aurait commencé discrètement. Les persos sont déjà nazement écrit. « Haha rejoice, that was perfectly executed » crie Namor de bonheur devant ce fiasco, un peu comme un homme politique qui se prends une branlée au second tour mais qui refuse de comprendre la situation. Une autocongratulation propre à Bendis que nous reverrons par la suite.
3 numéros de remplissage plus loin (l’infinity Gauntlet est réuni en 4 cases, les illuminati qui parlent de cul entre eux, le Beyonder devient un Inhuman et autant de réécriture bouleversantes mais inutiles) qui nous prouvent pour la première fois depuis Dragon Ball GT que « fanfic professionnel » n’est pas un vain mot. Nous voilà au numéro 5 qui arbore fièrement un logo TSHEECIRNEFTIILNTVRAASTIIOONN. Je vous jure que c’est vrai. Il faut décerner une médaille au créatif qui a lancé ça, on a rien fait de plus beau depuis la typo des séries du Club Dorothée et, paradoxe ultime, l’affiche de campagne de Ségolène Royal.
Iron Man montre le corps inerte d’Elektra/Skrull (cette scène revient une dizaine de fois au cours de l’année qui va suivre) mais cette vision verte en bikini ninja rouge est ridicule comme un travelo qui se déguiserait en Michel Drucker). «Ils nous ont infiltré» dit-il, pensant à toutes ses coups d’un soir qui étaient peut-être des skrulls. Puis Black Bolt se transforme en skrull. Mille sabords ! Iron Man est encore une fois utilisé en deus ex machina du pauvre pour combler la fin d’un scenar: là il téléporte une explosion nucléaire sur son ennemi puis téléporte ses potes ailleurs, on n’y pige pas très bien comment il fait et je plains vraiment le mec qui va écrire sa fiche dans le prochain Marvel Universe. Ca se termine par « ils se séparent », chacun de leur côté, fâchés comme si l’un d’eux avait grugé lors d’une partie de Trivial Pursuit. Euuuh what, des héros ?!
Revenons à New Avengers 27, le premier « post civil war » Leinil Yu est aux manettes, et donc ça va vite et c’est plutôt efficace. Enfin, vu qu’à toutes les pages il y a des ninjas, c’est facile pour lui. Durant les prochains numéros (du 27 au 31), il n’y aura que ça, à tel point qu’on ne sait pas si on aura déjà lu le numéro ou pas. Les New Avengers vont donc au Japon (encore, oui, comme il y a une quinzaine de numéro) pour récupérer Echo, la femme ninja inutile et sourde. Enfin tout le monde a l’air de l’oublier et la dessine en train d’écouter en tournant le dos. Et de parfaitement les comprendre. Oké, bon, Luke Cage qui mène la bande de renégats post civil war, c’est plutôt bien vu. On ne comprend pas pourquoi Spider-Man se planque avec eux. Il a fait son coming-out, il s’est enregistré comme tout « bon » héros, il n’a pas à se planquer, lui. Ca n’a pas vraiment de sens. Iron Fist est avec eux. On ne sait pas pourquoi et de toute manière il ne sert pas à grand chose. Dr Strange, le deus ex machina des new Avengers est dans la place aussi, il a décidé de courageusement choisir son camps après la civil war. On ne saura pas pourquoi non plus. Sa maison a été réduite à un dépotoir marqué « bientôt, ici, un Starbucks », blague qui sera vue et revue 70 fois, enjoy pendant qu’il est encore temps. Exemple: numéro 29, encore, les Mighty Avengers arrivent devant. « A starbuck ? Hilarious » répond Wonder Man dans encore un de ses grands moments d’autocongratulation de Bendis alors qu’on avait eu le temps de faire le tour de la vanne dans le numéro d’avant. Notez que c’est aussi un des stratagèmes les plus vains de Millar (« Doombots ? This is hilarious » pas plus tard que le mois dernier dans FF)
Numéro 30, Parker s’interroge « mais qu’est ce qu’on fait ici, ensemble ». Il a bien raison de s’interroger. A part « se cacher », l’équipe n’a aucune raison d’être, aucun mobile, à part tuer des ninjas bien sur. A la fin du numéro Strange se fait transpercer par un sabre comme on le voit sur la couv. Spoiler, il ne meurt pas. On commence à trouver le temps long. Le numéro suivant sera celui d’Elektra qui meurt, transpercée (encore… cliffhanger inversé comme dans l’ennuyeux house of m), l’enfant de Luke Cage est un skrull aussi… Tadada. Mais on se réjouit de la fin des 5 numéros de ninja.
Numéro 32, en revenant du japon (tout un numéro) après s’être chopé des ipods car bien moins chers là-bas, les new Avengers ont un accident d’avion. Oui, comme il y a 15 numéros (bis)… en revenant du Japon, visiblement une destination aussi risquée que la Corée du Nord. Spiderwoman en profite pour chopper le corps d’Elektra pour le montrer à Stark.
Le numéro 33, encore sous le coup de cette inattendue trahison (elle n’a trahit que 2, 3 fois depuis le début de la série), les new av’ dépriment. Là déboule un subplot autour de The Hood. C’est un peu comme si on passait de Sarkozy à JC Gaudin en terme de némesis. Il faut expliquer le contexte : parallèlement a commencé the Mighty Avengers, aussi appelé les Collabovengers. Mais le dessineux Cho est siiii lent que le scénario n’avance pas, déjà que ça avance à petit peuton. Du coup, pour 9 New, on arrive à peine à 4,5 Mighty. Ce qui est dommage car y’a un crossover qui se préparait. Du coup Bendis bricolera un flashback ripou avec narration « bah voilà ce qui s’est passé ». Nul. A noter un flashback merdissime où Captain America file des claques à Hawkeye et Quicksilver parce qu’ils n’avengent pas assez bien après l’heure du déjeuner. Sérieusement, Bendis a-t-il seulement lu un comics avec Captain America pré-année 90 ? Bendis connaît aussi bien les Avengers que je ne connais Derrick saison 7. Pour en revenir au bricolage « The Hood » : nul, nul et nul. Strange se tape la night nurse et la série part tellement en sucette que la super couv’ alléchante du 35 (Wolverine sous l’effet de l’infection du symbiote Venom) n’a rien à voir avec le contenu (the Hood et sa mafia de quartier qui achète sur priceminister un Deathlock). C’est le fameux numéro où Tygra se fait brutaliser, humilier, et filmer, vidéo qui sera projetée dans un bar où les super-vilains sont clients, genre le bon troquet.
Le pire, ce n’est pas tant le tabassage, c’est tout ces super evil keums qui sirotent leur Kro’ en se réjouissant de voir une Tygra qui ne ressemble à aucune autre de celle publiée depuis 20 ans se faire défoncer la gueule comme une victime. On a quitté le monde Marvel. C’est tellement éloigné de Tygra (y’a eu une mini-série y’a pas si longtemps que ça, quoi, en plus), ça ne ressemble à aucune des images qu’on ait vu d’elle, c’est si glauque gratuitement qu’on se dit que Dany Boon écrirait mieux ce comics que lui. Ou même le mec des SMS de l’émission de Fogiel.
Num 36, la fameuse infection de Venom est devenue un non-évènement tout bidon, à peine rafistolée par Bendis, bien dans la merde avec son dessinateur qui préfère jouer à Mario Galaxy qu’à gribouiller ses planches. Là encore, Iron Man est intervenu pour sauver tout le monde. Le commentaire dit « Tony Stark whipped something together and everything calmed down ». Même plus besoin d’expliquer ce qu’il fait, il bricole des trucs et paf, tout le monde est sauvé. Pratique pour écrire des histoires… Leinil Yu (aucun fill-in jusque maintenant) va vite mais commence à s’emmêler les pinceaux. Il commence à inverser les cases. Ou alors il dessine un manga on ne sait pas. Numéro 37 sert à colmater encore, the Hood cette fois. Ah non la fin est pour le New Avengers Annual 2 pour ceux qui aiment les petits malfrats et les fins dans la grande tradition DC « hé les mecs, on a pas le temps, rendez vous dans 5 mois dans l’annual, nous on continue à imprimer du papier ! ».
The Mighty Avengers commence un peu sur le ton de la parodie. C’est le retour des bulles de pensée qui, malheureusement, pensent uniquement des vannes à la Bendis. Zéro subtilité. Les énumérer ici serait trop long et fatiguant pour tout le monde tant les 4 vannes différentes tournent en boucle. Tout en vivant leur première mission, Iron Man et Miss Marvel composent leur propre équipe devant leur écran, un peu comme Matt Trekker de Mask. L’écran leur indique quand même Bullseye, Deadpool et Zorro, un sacré farceur, cet ordinateur. On y retrouve avec lourdeur le tic majeur de Bendis, le « qu’est ce que je suis bon ».
Exemple : ”- that’s the magic of a great team. Plus the magic that comes from the team dynamic that you didn’t see coming, dit Iron Man – Like Spider-Man and Luke Cage had. répond Miss Marvel.”
Deux héros rajoutés comme par hasard par Bendis. Encore une fois, son show d’autocongratulation fonctionne à plein tube. Qu’a donc fait Luke Cage depuis qu’il était dans les New Avengers, à part aider des mecs en banlieue une fois (véridique) ? Qu’a branlé Spider-Man ? A-t-il vraiment servi une seule fois à part à se battre contre des ninjas ? Assez de meta-branlette.
La dynamique est ici factice. 4 pages suivante, ça continue « You need a Wolverine ». Putain, mais qui a décidé que Wolverine était indispensable aux Avengers à part Bendis qui l’a foutu là pour booster les ventes ? Qu’a-t-il fait dans cette équipe d’utile à part se battre contre des ninjas (bis ou ter) ? La branlette continue. Et les références pop ou même culturelles se font de plus en plus chaotique (Spasibo ? Sérieusement ? Google tes mots, le chauve !). En 5 numéros l’histoire n’avance pas (Ultron prend possession d’Iron Man, se change en femme à poil et contrôle la météo mieux qu’un ipod. C’est assez fun, mais long, trop distendu et trop de cliffhanger mou. Arès est un bon perso, mais qui sera bien mieux utilisé par Pak dans Hercules/Hulk. On ne sait même plus quand se déroule l’action. La fin se termine par ce que l’on sait depuis… 9 mois, et je ne déconne pas : Spiderwoman débarque auprès de Stark avec la fausse Elektra (souvenez-vous, en début d’article) pour lui montrer.
La suite sera dessinée par Bagley (ouch, la chute) mais qui au moins rend son boulard à l’heure. Mais c’est vraiment momoche. Du coup, l’arc suivant passe très vite et nous permet presque d’oublier les « yeah, okay » que fait Dr Doom ou les splash pages totalement immondes balancés par Bagley qui fait du remplissage, un peu victime par le rush des délais. En fait, non, même Dr Doom ne peut s’empêcher de dire bravo à Bendis « Stark (comprendre Bendis) made a really good job recruiting you » en parlant à Arès.
Et ces dialogues… Ce n’est pas être un nostalgiste fou que de préférer le temps où Doom était vraiment cool, pas juste une raclure misogyne incohérente. Mais ça ne peut pas être un skrull non plus, les skrulls ne sont pas misogynes. En théorie.
Tout cela nous emmène directement à Secret Invasion, au moment où l’on va faire les comptes. qui est qui… Jarvis le majordome est-il vraiment un extraterrestre déguisé, remplacé par Nestor de Tintin ? Ow quel suspense !
Première scène mais déjà vue pas mal de fois, Stark, l’œil triste, montre le corps d’Elektra/Skrull à d’autres gens. On est sensé trouver ça grave, un peu comme la tâche présidentielle de Nicolas Sarkozy. Je sens la non-fièvre monter, pas vous ?
Edit: lien vers la parodie.
Com-Robot