Archive for October, 2010
Dans les Dents de Carla 22
Oct 29th
Comment est-ce possible ? Et surtout pourquoi…
Petite précision avant de rentrer dans le vif du sujet, Bluewater Comics (dont je ne parle bizarrement pas d’habitude) est spécialisé dans ses biographies en comics. Ils ont même une gamme Female Force dont fait aujourd’hui partie cet ovni consacré à Carla Bruni-Sarkozy. Oui, elle a maintenant SON comics à elle. Maintenant, imaginez, vous arrivez au pays des rêves, où tous les enfants sont heureux, ce pays c’est … Levallois-Perret. France. Now.
Je ne vois pas d’autre solution que de raconter simplement ce qu’il s’y passe. Car le mec qui a pondu ce machin ne s’est pas cassé le cul non plus, Wikipedia, quelques articles… emballé, c’est pesé. Ce personnage aux proportions variables (regardez la table, le bureau, l’armoire, la chaise !), c’est René, le narrateur de l’aventure et probable majordome ou chauffeur. Il va te raconter la vie de Carla comme s’il s’agissait du Seigneur des Anneaux.
Cadeau, la deuxième page Special Origines :
Et puis…
Elle ne ressemble même pas à la photo mais un prix vient masquer ses seins. Logique.
Mais la Carla qu’on aime tous, c’est la starfuckeuse. Le comics ne rentre pas à fond dans who’s who du lit de Carla, mais je ne crois pas connaitre de fille dans la vie dont je puisse aussi facilement et instantanément namedropper les ex.
J’en ai vu des comics biographiques. Obama, Jean-Paul II, Lady Gaga… mais là on a mal pour eux : on sent qu’ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient… C’est aussi très certainement le comics le plus laid de l’année.
Enfin le comics arrive à son climax. Je ne veux pas survendre l’évènement mais c’est sans doute un des plus grands moments de la littérature, tout genre confondu…. Quand, accompagné de monmarileprésident, Carla fait la rencontre du pape, Benoit XVI alias Ratzinger Z au Vatican. Et là…
I kid you not… Je veux y aller.
Le mot de la fin :
Coucher de soleil parisien sur les rues de San Francisco. Quelle belle histoire.
Semaine prochaine, on croise les doigts, y’aura le comics de Jospin. Même bat-chaîne, même bat-heure.
Teaser Dans les Dents (politique)
Oct 27th 15:36
Dans les Dents 21 Jump Street
Oct 23rd
La fluidité d’un coup de pied dans la face d’un ennemi pas casher.
J’adore X-Factor. C’est du Peter David pur sucre à son meilleur, un combo d’amour des super-héros low-key, de sitcom et de drama intelligent. C’est régulièrement la valeur sûre des X-tiles. Mais là… Là… c’est une des couvs les plus anxiogènes ever.
Lui, un bisexuel qui entretient une relation homo avec un gus typique des années 90, avec des poches plein la ceinture et des épées. Elle, une femme qui se transforme en loup (Wolfsbane) qui fait croire à son coup d’un soir qu’elle est enceinte de son enfant alors qu’elle a couché avec un Prince Loup Asgardien. Plus creepy, tu meurs. Mais je te préviens, quelques paragraphes au dessous, c’est encore plus creepy.
J’aurai voulu ne parler que de trucs biens cette semaine, mais deux nouveaux produits Millar en même temps, l’occasion est trop bonne.
Kick Ass 2 reprend où le comics (et pas le film, hein) s’était arrêté. Oui, cette même série qui essayait de nous faire croire qu’un mec qui se fait poignarder puis broyer tous les os du corps revient plus fort qu’avant pour tabasser et tuer deux gangs, portoricains et blacks, égalité parmi les majorités délinquantes, bah c’est COMME DANS LE MONDE RéEL. Le high-concept de Kick Ass. Dave revient donc et continue de tabasser des délinquants, plus fort encore puisqu’il s’est fait entrainer par Hitgirl. Qui se moque de lui parce que, hé, mon con, tu deviens pas fort en lustrant les bagnoles pendant un mois, “ici c’est la vie réelle”. Mais par le biais d’une ellipse, on voit que le monde de Dave va se péter la gueule jusqu’à ce que son identité se fasse outer au grand public.
Pas de surprise, Kick Ass 2 est tout aussi irréaliste que le premier. Il est un chouia moins bien dessiné aussi, Romita se contentant de breakdowns pour laisser Tom Palmer (bon choix) de terminer le boulot et d’encrer le tout. Et puis c’est Millar, sans surprise : dans tous ces “2”, il se contente de casser ses jouets. Moyennement recommandé.
Vaguement évoqué la semaine dernière, Superior est le nouveau Millar associé à Leinil Yu qui nous ressort là son trait le plus pâteux depuis Birthright ou Secret Invasion. Il y a des cases où tu demandes ce qu’étaient vraiment les vraies intentions des personnages. Mais en tout cas, il dessine bien les singes de l’espace, un truc que Millar a choppé chez Morrison. Ce singe de l’espace arrive dans la chambre de Simon, petit gamin sclérosé. Il va le transformer en super-héros, celui-là même dont il rêve jour et nuit. C’est un peu comme si tu te retrouvais les jambes brisés et qu’on te proposait de te transformer du jour au lendemain en Yamcha. Qui est quand même l’être humain à cheveux le plus fort de la Terre. Think about it. Et c’est à peu près tout ce qu’il se passe.
Pendant des années, avant de devenir un chouia mégalo, Millar a écrit (avec plutôt du succès) Superman Adventures, la série for kids de DC. Il essaye ici de refaire le même trip d’un récit simple, moins sombre. Je rappellerai juste que le dernier truc que j’ai lu de lui, le méchant kidnappait un frère et une sœur et inséminait la fille avec le sperme de son frère (gay au passage) en bidouillant l’ovule pour faire en sorte que s’il y a avortement, elle ne puisse plus avoir de gosses. I kid you not. On pourrait croire que les histoires plus simples à la Superior lui permettrait d’être plus léger. Pour l’instant, ça l’est. Pas difficile. Mais ce n’est pas intéressant. On a vu la même chose des dizaines de fois, que ce soit Captain Marvel, Donald Blake dans Thor etc… Le problème de Millar, c’est qu’il essaye de faire des histoires déjà faites mais avec franchement moins de talent. Je ne parierais pas ma chemise sur Superior. Allez, something else.
Je vais finir par croire que Straz, JMS aka Straczynski le fait exprès. Chaque mois, c’est son comics qui a le droit à ma noix d’honneur. On avait vu Superman pédant qui marche. Superman qui regrette que Castro soit en vie. Superman qui se la joue Hortefeux et qui fait la morale à des extra-terrestres pas aussi intégrés que lui… J’avais quand même réussi à en dire du bien cette semaine en me souvenant de Ninja Assassin. Sans déconner. Mais là ça dépasse tout. Superman rencontre Batman. Ah il est loin le temps où ces deux-là étaient heureux de se retrouver.
Petit comparo comme on dit dans le jargon du jeu vidéo. Prenons un autre héros DC écrit par quelqu’un d’autre. Au hasard.
Dans the Return of Bruce Wayne du mois (signé Grant Morrison et ici numéro 5, brillamment demi-dessiné par Ryan Sook, sans doute n’a-t-il pas eu le temps), Batman se retrouve dans les années 20-30ish. C’est dark et moody. Mais toute la série repose sur un Wayne qui ricoche dans le temps et les générations en redécouvrant instinctivement ce qu’est être Batman. En gros, il se bat contre l’amnésie et, marchant sur le pas de ses ancêtres, il lutte contre l’Histoire lui-même. How cool is that ?! Mais regardez-le. Il est classe. Il cogne dur. N’aime pas les armes à feu. Et se permet un peu d’ironie devant la jolie dame. 80 années d’écart avec nous, mais un personnage cohérent, bien écrit. En 2 panels, même sans son uniforme, tu comprends qui il est. C’est mon Batman.
Téléportation.
2010, Superman arrive à pied à Cincinnati. Il y rencontre Batman qui s’inquiète un peu pour lui. Superman est-il déprimé ? Pourtant, dans la première page, Superman a l’air d’avoir la pêche : il force un criminel repenti à l’obéir. C’est le Superman que tout le monde aime, celui qui humilie. Il est tellement en forme que, “given how out of touch you and Bruce became over the years” il fait la morale à Batman car celui-ci vienne plus en aide aux gens “de tous les jours”. Ouais, Batman est pas suffisamment ghetto à son goût. Fuck. Castro, Superman de droite républicaine, passe encore, mais Superman qui vient faire la morale à Batman car il est pas assez “cité”, c’est comme un mec de Chronopost qui apprend à un conducteur de train japonais à être à l’heure. De la science fiction ! Je ne peux pas croire qu’on autorise des merdes de ce genre.
Le problème est que Superman aide les gens. C’est ce qu’il fait. Le concept du personnage. Le simple fait qu’il ait à marcher des bornes pour se dire si c’est ce qu’il doit faire, surtout pour faire la morale de façon pédante, c’est juste pathétique. Lame. C’est à regretter les team up un peu gay-ish du début du silver age. Non, soyons clair, personnellement, j’aimerai plutôt avoir du silver-age mais à la sauce d’aujourd’hui que cette merde post-tout.
Knigh and Squire 1 sont un assemblage bizarre de personnages à la fois crée dans les années 80, 90 et euuu 50 puis ils ont été remis à la mode par Grant Morrison au cours de ses runs de JLA et Batman. Ils peuvent être vu comme un spinoff de Batman mais aucun besoin de lire les bat-titles pour comprendre. En fait, ce comics, c’est comme une soirée passée en pub anglais et en vocabulaire pure-brit qui est requise. Tu vois ce moment bizarre quand un écossais te parle, te parle, toi tu sens l’alcool monter, puis vient un irlandais, il te parle, te parle et toi tu comprends de moins en moins ce qu’ils te disent. Puis une fille anglaise qui voulait coucher avec te gerbe sur le pied, un classique des pubs. Ce pur moment d’imagination, cette image de bizarrerie qu’on en a tous, c’est un peu ça, Knight & Squire. Ils trainent dans un pub remplis de clones du Joker et d’autres héros ricains. Je ne suis pas certain que le concept tienne la longueur mais le premier était vraiment rigolo.
Et puis l’ultime pick of the week, le choix dans les dents de la semaines, c’est Batman & Robin 15. Difficile de faire plus puissant et en même temps d’en parler sans spoiler. Mais fait moi juste confiance, tu vas sur amazon, et tu te prends le premier volume. Et le deuxième.
Allez, même bat-chaîne, même bat-heure.
Itano Circus (1987)
Oct 21st 18:27
Clash: Get Him to the Greek VS Youth in Revolt
Oct 20th
Autrement dit, Apatow contre la dissidence, sortis en France en même temps.
Le premier est un spinoff du génial Forgetting Sarah Marshall. Le deuxième est l’adaptation d’un roman. Tout les deux ont un titre français ridicule en anglais. Le premier, c’est “American Trip” doit te faire penser à American Pie et à Very Bad Trip, le blaze very pas français de The Hangover. Le second s’appelle Be Bad… qui doit… euuu… te faire penser à une réplique du film ? Enfin, le premier est une vrai prod Apatow, le deuxième a un peu le goût de l’indé Fox Searchlight (un peu pipo donc) poweré par un Michael Cera gentil mais semble-t-il pas si banquable que ça. Mais déjà, spoil, tu sens lequel j’ai préféré des deux…
Get Him to the Greek, c’est l’égotrip du fantastique brit-rocker Aldus Snow joué par Russel Brand. Et si tu as vu Forgetting Sarah (en V.F SANS SARAH RIEN NE VA ! sans virgule mais avec un point d’exclamation pour signifier l’humour), tu sais qu’il est génial. Et qu’il peut même survivre à un mauvais titre français. Même à deux. Jonah Hill, un des éminents membres du clan des “juifs drôles à embonpoint” de la famille Apatow à qui tout sourit, joue le rôle d’un stagiaire dans une maison de disques, le rôle de @Pascal_Negre étant tenu par Sean Puffy P.Diddy Puff Daddy Love Symbol Combs. Et en nous samplant le best-of pré-samplé de sa carrière de magna du rap, il est tout aussi formidable que les autres. Dingue, hein. C’est l’apothéose du style Apatow. Et cette recette, on la connait, c’est de permettre à tous les personnages d’exister, de grandir sans que ça sonne lame, sans patos mais avec drôlerie. Et il y a en plus une vision féroce de l’industrie du disque qui cherche à se renouveler via un rocker mégalomane alcolo. Et puis il y a Rose Byrne dont les yeux sentent le cul. Et tu serais bien FOU de dire non.
Youth in Revolt, c’est Michael Cera a.k.a Nick Twisp (un nom supposément aussi ridicule que Mélenchon) qui veut séduire la fille de ses rêves. Il va se créer un alias, Franswâââ* (* en français dans le texte) qui va le pousser dans les dernier retranchements. Il va faire des trucs badass pour l’impressionner : faire exploser des voitures, infiltrer le vestiaire des filles, devenir un fugitif. Normal, quoi. Le titre original était explicite, le V.F en fait un cabotin qu’il n’est pas vraiment. Sa meuf est tout aussi cultivée que lui. Ils sont fascinés par le pack illimité 60’s Nouvelle Vague option SMS Gainsbourg. Deux snobs dans un environnement hostile (et forcément caricatural) de famille idiote et/ou intégristes religieux. Avec cette thématique de Catcher in the Rye version bcbgé drôle, ça fonctionne assez bien, forcément grâce à quelques seconds rôles bien assaisonnés puisque dans exactement 15 secondes, Michael Cera aura fatigué un peu la Terre entière.
Pour Youth in Revolt :
Et puis pour les murs à moquettes et les caméos tordant de Get Him to the Greek :
Bonus. Le solo final d’Aldous Snow n’était pas prévu, Russel Band l’a improvisé sur le set :
Et les 5 premières minutes de Get Him to the Greek
Prof.Layton Vs Phoenix Wright full trailer
Oct 20th
Puisqu’on est lancé, hop, comme Batman X Green Hornet :
Ninja Assassin
Oct 19th
Ninja Assassin a déjà un truc pour lui : dans le titre, il y a “Ninja“, un tag “qualité”. Car finalement, les ninjas sont la meilleure chose qui soit arrivé au cinéma après Sergio Leone. Un clan secret d’assassin armé de katanas et de shurikens, on peut raconter n’importe quoi avec. C’est le cas ici dans cette production Wachowski, tout droit sorti de Speed Racer (qui comme tu sais, est complètement Airwolf).
Mais il y a eu un couac dans la production. Personne n’était content du scénario à quelques semaines du tournage. Normalement, ce n’est pas un problème, on fait le film en espérant qu’il n’y ait pas trop de casse. Les frères Wacho, eux, ils appellent Straz. Oui, J.M.Straczynski (j’allume une semaine sur deux dans la section comics. Et encore, semaine pro, j’en remettrai une couche puisque Superman va encore plus loin dans le ridicule). Selon la légende, une cinquantaine d’heures et quelques litres de café plus tard (douche comprise), JMS envoie sur la boite hotmail des frangins le nouveau script. Sans relecture, hé, t’étonnes pas des quelques gros problèmes de scénarios, mais hé, si le premier draft était si à chier… On en revient à ce qu’on disait : autrefois cool, les ninjas sont aujourd’hui le vecteur au n’importe quoi, avec un dojo ninja situé “quelque part dans les montagnes teutonnes” et on a un film bushido-brochette fromage. Tu rigoleras quand tu verras Europol mené par Brice Horteufire défoncer à coup d’hélico les ninjas immigrés dans la vallée du Rhin. Fallait choisir Frankfurt, les mecs, plus safe !
Comme V For Vendetta (librement trahi de qui tu sais, “parce que DC veut lui placer des émetteurs dans le cou pour lui voler ses supers idées”), le résultat est souvent hasardeux, mais quelque part entre le sang CGI, l’acteur coréen (vu dans Speed Racer) un peu assoupissant et des ninjas qui explosent sous les obus de bazooka (whut?!), on voit parfois des filets de réussite, des instants vaguement cool de membres déchiquetés. Et c’était pas gagné avec des ninjas à Berlin, un pitch hommage à Max Pécas. Ou à Raven, le ninja blanc qui vit à Honolulu avec Lee Majors. Remember la qualité.
Logiquement, ce sera
Com-Robot