Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Direct -Matin- Robotics Vol.3
Jul 17th
Plus jeune, je croyais que c’est l’alternance politique qui déterminait l’orientation politique d’un journal. Par exemple, le Canard Enchainé tape plus facilement sur un gouvernement en place que sur une opposition. Cette généralité a beaucoup changé depuis l’arrivée au premier plan de Ségolène qui, à force de bouger les bras pour exister, a fini par empoisonner tout son monde, y compris son entourage.
Mais déjà, deux observations. Primo, prendre le Canard comme maitre étalon de la rigueur de traitement politique, c’est mettre la barre très haut. Deuxio, des journaux comme Direct Matin n’ont jamais connu la gauche au pouvoir. Sans déconner. Du coup le ratio des couvertures publi-informatives du gouvernement sont bien plus importantes que les normes imposées du CSA (qui, “parait-il”, chronomètre ça très précisement).
On reste dans les couv, et on va commencer gentiment avec des membres de gouvernements toujours bien traités, malgré les tempêtes, accroches superbes en prime.
Je vous conseille d’ailleurs l’intro en flash de son site off’, une merveille qu’il faut enregistrer avant qu’elle ne disparaisse…
J’en garde pour la suite, mais une de mes préférées, pour la route. Remember…
Il m’en reste encore des zilliards, mais à suivre.
Direct -Matin- Robotics Vol.2
Jul 16th
(Tu te demandes de quoi on parle ? check l’intro ici)
Commençons par les bases. Désolé si je commence par les évidences, mais comme disait ma prof de Kung Fu : “si toi pas bonnes bases, toi pas bien faire Taolu, après pas bien“. Et c’était une prof exceptionnelle qu’on ne contredit pas.
Direct Matin et Soir sont édités par Bolloré, un conglomérat financier qui détient forcement une part de toi. Cherche bien. Ciné, télé, magasins, c’est du gros, du lourd, qui pèse des milliards. Pas le genre à avoir une boutique de sappe à Clignancourt.
Direct Matin, dispo en général jusqu’à 14 heures, arbore une couverture qui reflète l’actualité. Mais autant dire qu’elle est politique la plupart du temps. C’est le plus facile à se procurer car les gens s’intéressent sans doute moins à la politique. Ou ils ne sont pas dupes, ce que j’aimerai bien croire.
Un exemple :
Avec Direct Soir donc les premiers exemplaires bourgeonnent vers 15h, on se lâche. C’est le plus recherché, sans doute parce que les gens ne veulent pas-de-politique.
Point commun des deux éditions, la première page est souvent recouverte d’une sur-couverture publicitaire, habilement maquillée façon infomercial. Surcouf et SFR marient leur rouge avec celui de Direct Matin tandis que le gros film à sortir du mercredi aura droit à un joli article pas trop rentre-dedans. Echange de bons procédés. On y reviendra.
Le bonus, c’est le Vendredi. La fête du slip. Direct Soir devient bicéphale avec Direct Sport de l’autre côté et se permet des plages entières de pubs ciblées, du publimercial bien planqué ainsi qu’une double page de Playmate, façon cover girl d’un canard anglais. Vers la fin du fascicule, petit coquin.
J’aimerai parler de tout. Les articles, les pubs, les choix, l’horoscope, le programme Télé et bien sur l’insurmontable JMMorandini. Mais pour l’instant, on va se concentrer sur la principale source d’agression visuelle, la couverture.
Direct -Matin- Robotics
Jul 16th
Bienvenue dans le Direct Matin Project. Ou Direct Soir Project. Mes Charybde et Scylla. Au début, je voulais tout balancer dans la gueule, en un post, régler cette histoire une bonne fois pour toute pour pouvoir reprendre une vie normale mais on va faire en douceur, avec une mise en condition comme il faut.
Tu te lèves. Tu te douches (peut-être). Tu es dégouté car y’a plus de lait pour tes céréales. Bref la journée commence plutôt mal. Rien chez le marchand de journaux, des cahiers du cinéma à Biba, t’as déjà tout lu. Tu t’engouffres dans le métro. Et ils sont là. Lassifs. Provoquant… Les Direct Matin. Ton seul œil ouvert a du mal à comprendre ce qui lui arrive. Can’t compute, il te fait. Tu avances tel un un zombie jusqu’au présentoir. Malgré le canard enchainé que tu tiens plié en deux dans ta poche, ton bras s’est déjà porté sur ce journal gratos.
Le soir, rebelote. Une bouche de métro d’un début de soirée parisien est forcément jonchée de Direct Soir. Ohama Beach. La couv tristement déchirée, le papier grisé par la crasse du sol, la star de la TV qui sourit en couverture se retrouve avec la marque d’une pompe sur la gueule. Partout, on les voit partout, même à travers les poubelles en plastoc transparentes, héritage de Vigipirate. “tut tut tut tudududu Attention des pickpockets sont susceptibles d’agir dans cette sta…”
Voilà, je veux comprendre. Faire le tour de la question. C’est pour cela que Kamui Robotics lance le Direct Matin Project.
Le sommaire. Stay Tuned pour la suite.
Direct Robotics 2 (Le FAQ)
Direct Robotics 3 (La majorité)
Direct Robotics 4 (L’opposition)
Direct Robotics 5 (l’obsession)
Direct Robotics 6 (Spéciale Fillon)
Direct Robotics 7 (Sarkozy Extravaganza, partie 1)
Direct Robotics 8 (Direct Soir)
Direct Robotics 9 (Sarkozy Maxi best of partie 2)
Direct Robotics 10 (en vacances)
Direct Robotics 11 (la rentrée)
Direct Robotics 12 (Spéciale Equipe de France)
Direct Robotics 13 (Les couv’ Facepalm, le tuto)
Direct Robotics 14 (Facepalm, partie 1)
Direct Robotics 15 (Facepalm, partie 2 et la fin… momentanée ?)
Direct Robotics 16 (2012, Direct Matin & la télé)
Dans les dents X
Jul 13th
Tellement de bons comics cette semaine qu’on va commencer le moins emballant.
X-men… Le maxi crossover Second Coming s’est fait spoiler sur sa fin. Un fan en colère ? Un employé désabusé ? Un artiste imprudent ? Même pas. Par Marvel. Ouais, c’est naze de se spoiler tout seul, hein. En fait, X-Men, une nouvelle série, sans adjectif, devait voir le jour après ce gros clash des familles qui durent depuis 14 semaines. Wow, super événement, pas vrai ? Mais le chapitre final, le 14, a pris une semaine de retard. Du coup, X-men N°1, lui, arrive à l’heure. Et son pavé d’intro / résumé commence par “They’ve now been welcomed back to the city (of S.F) on the bay and have seen the dawn of a new heroic age. It looks like the X-Men may finally find peace”. En un simple blurb, on comprend qu’on s’est un peu mangé 14 numéros plus les spinoffs pour rien, Second Coming n’aura rien réglé des problèmes qui plombaient la gamme. Que du vent. A la fin de ce premier numéro, topo complet de tous les changements pour toute la gamme, histoire de vraiment se spoiler la gueule. On a rarement une pareille boulette depuis The Return of Captain America dont l’épilogue est sortie un mois avant le 6ème et dernier numéro. “Oups, sorry.”
Oh le chapitre 13 comporte quand même la mort d’un personnage clef du monde X, un peu moins gratuitement que Nightcrawler. Il s’agit de…
Presque dommage de confier ça à un artiste comme Mike Choi, le mec attitré de X-Force, spéciale du fondu noir sur noir sur dessin mou. Mais ça passe. Et comme prévu, Hope se dévoile enfin, un pouvoir oméga puissant, du genre “phœnix” et compagnie. Told you. Enfin je m’en fais pas pour le perso disparu de la semaine. C’est pas la première fois qu’il meurt.
Ah et cette nouvelle série… Un dessin passe-partout pour Gishcler un auteur à qui l’on doit surtout des romans de vampires. Du coup, connais pas vraiment. Jubilée, toujours powerless depuis House of M, est infectée par un individu qui explose devant elle, l’éclaboussant de sang. Oui, ça peut paraitre absurde, un vampire-commando-suicide. Mais on me souffle qu’il y a un vampire dans Secret Story donc why not ? Les X-men vont se retrouver face à une épidémie vampirique massive. Même Roseline Bachelot ne pourra l’endiguer. Les X-Men ontt déjà affronté Dracula dans les années 80, Storm ayant même une expérience de vampire, ce qui nous vaut pas mal de wink wink.
La thématique “vampire”, elle ne coule pas de source, sauf si c’est pour surfer sur le succès de Twilight. Il n’y a rien vraiment là-dedans qui n’aurait pu être traité en mini-série ou même dans une des… 3 autres séries ongoing de X-Men (Uncanny, Legacy, Astonishing). Avait-on vraiment besoin, d’un point de vue créatif d’une nouvelle série qui ne fera jaaaaamais des millions d’exemplaires comme Jim Lee et Claremont ? Bon, je fais le naïf : non, pas vraiment besoin, mais je laisse sa chance.
A noter la campagne de promotion au slogan involontairement hilarant :
Je n’avais pas vu arriver Scarlet. Une nouvelle série de Bendis et propulsée par un Alex Maleev, revenu en forme après une espèce de passage à vide. Une nana “cheveux rouges et court”, jolie, à fort caractère va tout faire pour venger son petit ami, probablement abattu par un flic de Villiers-Le-Bronx.
Adorateur du transpercage du 4th wall, tu vas kiffer: Scarlet te parle dans les yeux tout du long, commentant sa vie dans des suites d’images, snipé vite fait à la Amélie Poulain. Dans le blanc des yeux, elle te parle pour t’engager dans son combat. Non, rassure-toi, rien de mort-moi-l’neud, plutôt du genre “expérience de la vie et du sexe”. Du “moi j’t’explique la vie, gros !”
C’est probablement le meilleur début qu’ait écrit Bendis ces dernières années, bien au dessus des récents Avengers ou New Avengers. Grim & gritty, ça, il sait faire. On en est même dégoutté: pourquoi un mec qui fait des comics réussis comme Scarlet perd son temps à écrire du super-héros,si ce n’est pour le pognon. Ok, j’ai ma réponse.
Deux nouveautés importantes qui auront forcément le Dans les Dents le moment venu :
Batman Odyssey par Neal Adams, tout seul. Batman débutant, qui se prend une balle dans le bras. Qui se traite d’imbécile. Et qui surtout utilise des guns. C’est une version très libérale de Batman par Neal, un méga conservateur. Vraiment mystérieux.
Shadowland 1, le début d’un nouvel arc de Daredevil. Comme tu le sais sans doute Matt Murdock, encore une fois acculé par ses ennemis, les drames et les factures EDF a complètement quitté la société et la légalité en devenant le leader de The Hand, le clan de terroristes ninjas fous. Ouais, c’est aussi cool que ça en a l’air, de voir Daredevil essayer de redresser ces gueu-din ninjas pour en faire une gentille assos’ d’agents de sécurité RATP. Il inquiète ses amis, forcément, tandis que de vieux ninjas de The Hand complote contre ce chef peu orthodoxe qu’est Daredevil, ce qui fait de ce clan ninja le groupuscule le plus proche idéologiquement parlant du parti socialiste. A suivre.
Young Avengers est devenu Avengers The Children’s Crusade. “La Croisade des enfants” plus vendeur que de recommencer à Young Avengers n°13 ? 5-6 ans après le run et la réussite surprise d’Allan Heinberg et de Jimmy Cheung, rien que ça. A l’époque cette série trompeuse avait réussi son coup en nous vendant des personnages tout nouveaux, ripoff pas très fut fut des icones Marvel, tous sans lien visible avec leurs homologues. Jusqu’à ce qu’on découvre qu’en fait, non pas vraiment. Eli est le petit-fils du premier Captain America (le black, you foool), Stature est la fille d’Ant-Man, Vision is Vision tandis que Wicann et Speed seraient les enfants de Scarlet Witch, celle qui sur un coup de folie a quasiment fait disparaitre le génome mutant de la surface de la Terre. Scénario laissé en suspens pendant 6 ans alors qu’il est genre un peu crucial quand même (je n’ai jamais vraiment aimé l’idée que Scarlet Witch soit devenue folle par la disparition cosmiques de ses mômes. Enfin on le serait à moins). Et pour commencer, c’est Wicann, le magicien qui inquiète ses partenaires et les Avengers titulaires avec sa sorcellerie qui monte à la tête. Bon.
Gros hic, le comics commence par un mot d’excuse pour les erreurs de continuité de cette série qui commence. Depuis 6 ans qu’elle est dans les tuyaux, elle se présente à nous avec un Captain America / Steve Rogers d’avant Civil War, une vieille armure d’Iron Man ainsi qu’un Magneto fringuant et conquérant alors qu’il se trouvait le mois dernier sur un lit d’hôpital d’Utopia X. On nous promet que ça finira par retomber sur ses pattes à la fin.
N’empêche, c’est du super-héros traditionnel et respectueux, qui fait bon usage du background du monde Marvel. Et le dessin de Cheung nous rappelle à quel point il devrait dessiner plus souvent.
Pick of the week, X-Women un authentique comics soft-porn dessiné par Manara. Et tu sais à quoi t’attendre de la part du mec qui a fait “le Déclic”. Et si tu connais pas ce classique de la bédé porno, bah tu peux pas test.
Sorti il y a un bout de temps en Italie et ailleurs, Manara se fait épauler par Claremont qui lui file littéralement des friandises à dessiner. Comme dans un porno, le scénario, tu t’en fous, on est juste là pour admirer les scènes qui s’enchainent selon les thématiques. Cul autour de la piscine de la villa, scène lesbiennes, SM, orgie, tout y est. No explicit sex, forcément, hé, mais c’est vraiment un cadeau pour tes yeux. Et comme j’suis cool, je fais croquer les petits d’mon quartier :
J’adore Manara. J’aime sa manière de dessiner des femmes heureuses et sexuelles que je pourrai regarder tout le temps, comme les journalistes qui font le JT sur LCI et ITV (qui ne sont finalement qu’un proto-casting à soft-porn, non ? Regardez tous les mecs qui font des caps d’elles sur Internet ! )
Pick of the week 2, moins cul. Batman & Robin 13. Avec un interrogatoire qui TUE. Joker, qui a bien sûr compris que Batman est mort, est devenu l’ombre de lui-même et agit de manière passablement illogique. Robin a deux mots à lui dire. Regarde Joker, il comprend avant qu’il ne soit trop tard.
Meilleur déballage de barre à mine EVER. Histoire de se dire semaine pro’, même bat-chaine !
WTF Kevin Smith, de Cop Out à Green Hornet
Jul 8th
Dans ses longues conversations (youtubisées à mort, check ici la plus connue et la plus hilarante), Kevin Smith disait de lui que la seule chose qu’il sait faire, c’est des dialogues. On va lui accorder ça. Des mecs qui discutent de trucs rigolos, l’air de rien, dans un bar ou un vidéoclub, c’est son turf. C’est ce qu’il faisait dans la vie avant d’être payé plein d’oseille pour l’écrire. Sorti de ce créneau bien précis de la conversation badine pop-culturelle, il foire. Comics ou films, c’est la même.
Cop Out (Top Cops en France) aurait dû s’appeler A Couple of Dicks. Ou Cop Suckers. C’est le premier film de major pour Smith, mais aussi le premier qu’il n’écrit pas lui-même. Il le répète souvent, c’est une commande et pour que ça soit clair, il n’y fait même pas de caméo. Pilate avait fait la même en disant “je m’en lave les mains, suckers”.
you you, that’s the sound of the police.
Et pourtant la scène d’ouverture laissait présager une alchimie rigolote. Flic noir et bête (Tracy Morgan) interroge un suspect en n’utilisant que des quotes de classiques du cinéma, pendant que Flic juste un peu con mais blanc (Bruce Willis) méta-commente quand il peut. “Yippie-Ki-yay, motherfucker !” “I”ve never seen that movie before” enchaine Willis à la limite du clin d’œil caméra, la blague “toi-même tu sais” par excellence.
Après cette intro rigolote, le reste se déroule en pilote automatique, sans que la géniale musique wink wink d’Harold Faltermeyer (Beverly Hills Cop, Top Gun, un mec qui connait les synthés des années 80) n’arrivait pas à masquer l’indigence de l’intrigue et ses dialogues cosmo-plats. Et comme il n’est jamais loin quand on parle de nanar, Sean Williams Scott fera le connard qui s’invite à la fête. La débandade. Vraiment, ça fait pitié, tout du long, le genre de truc à ne sortir que dans l’UGC Orient Express qui est, pour les connaisseurs, l’équivalent du Direct-to-video pour une salle de ciné, un truc un peu dégradant entaché par les vrombissements du métro passant dans le Forum des Halles. Et je peux t’assurer, déjà que tu ne veux pas voir ce film, mais dans ces conditions, c’est affreux.
Pourtant Kevin Smith a récemment sorti Zack & Miri make a porno, une comédie situé sur le cran au-dessus de Cop Out, sans doute parce qu’il a l’ambition de lutter (sans y arriver) sur le terrain d’Apatow, le néo-golden boy de la comédie.
Il y a un petit fond social, un peu miséreux derrière ce non-couple qui décide de faire un porno pour pouvoir payer le loyer. En plus d’écrire tout un tas de second rôle rigolos (remember, c’est le truc que les comédies françaises ne savent généralement pas faire), il en embauche même Seth Rogen, l’acteur fétiche labelisé Apatow. Mais problème maousse, on sent que Kevin Smith y lutte contre la censure et pour chopper son R Rating. C’est à se demander si la fin cul-cul-la-praline n’a pas été mise là pour contrebalancer la vulgarité cool du système Smith.
Mais même en comics rien ne va plus. J’avais prévu de me lâcher sur Spider-Man / Black Cat, sans doute un des pires comics de tout les temps, qui commençait comme du spider-buddisme rigolos pour finir en fanfic sur fond de trauma et de viol. Whu… whut ? On se demandait comment Smith, qui a pourtant une bonne réput pour écrire des pitchs rigolos, a vendu cette idée à la Marvel. Mais chez DC, c’est la même. Dans son récent Batman : Cacophony, Joker fraichement évadé de prison propose littéralement de se faire enculer par son sauveur en remerciement. Et guess what, ce n’est pas drôle. Mais quelle mouche a piqué Smith ?
Aujourd’hui, Kevin Smith a décidé de participer au tsunami Green Hornet. Depuis quelques mois, il y a au minimum 4 comics basés sur le héros et sa série des années 60. Et grand dieu, vraiment, il nous manquait tellement, 4 comics par mois, c’est un minimum vital pour mon bonheur. En tête de gondole il y a le comics de Kevin Smith. Vérification. Quelques blagues de cul, c’est bien lui aux manettes. En fait, il s’agit du script qu’il a proposé aux studios. Mais après s’être fait débouter (au profit de Gondry, là encore, on s’accroche), il l’a transformé en comics où une blaguounette à la Smith qui prend en général 4 secondes maxi à articuler a besoin de plusieurs cases pour exister.
Ce qui est le plus frappant, c’est que l’histoire suit finalement assez celle du film, un sale gosse de riche qui découvre que son père était le Frelon Vert. Seth Rogen (voir plus haut) prend le rôle du mouflet joufflu (quel casting absurde pour un actionneur) tandis que Jay Chou fera Bruce Lee / Kato. Ouais, Jay Chou le chanteur. Rien que de le taper, tu sens qu’un truc cloche. Mais bon, trauma personnel, c’est sur son flow que je faisais mes étirements de Wushu à 8h30 du matin, c’est dire la rugosité de l’entrainement une fois qu’on se trouve en Chine. Du coup je lui accorde par le truchement d’un réflexe pavlovien le bénéfice du doute. Hey et puis il y a le nazi d’Inglorious Basterds et Cameron Diaz qui fait le même rôle de secrétaire MILF que Gwyneth Paltrow (Iron Man one / two). C’est ses dernières années d’action movie alors elle essaye de capitaliser à mort dessus, comme avec Knight & Day de Tom Cruise.
Et le comics de Green Hornet ? Pas de surprise. Ce n’est pas très bien écrit mais pas de blague de sodomie, les trois mecs fans des radio drama de Green Hornet qui ont plus de 70 ans seront ravis de l’apprendre. Il y a quand même un paquet de blagues trèèèèèès poussives et soulignées par cet effet que je déteste, avec un mec qui dit juste après la vanne “ha mais c’est hillarant”. L’équivalent en comics du mec qui se retourne pour dire “olalala mais qu’est ce que je suis drôle”. Pire c’est parfois très moche. Summum, c’est quand les deux arrivent en même temps, comme ici.
Bah non, pas très funny, mec.
Toute l’histoire était hypé sur le fait qu’un perso “important” y meurt. Hé, mais… mec… la plupart des gens n’ont pas vu la série depuis 20 ans. Du coup, que l’ancien héros y meurt comme dans la bande annonce du film, on s’en moque, non ? Bref, pas pick of the week du tout. Mais alors pas du tout.
Alors merde, il nous reste quoi ? Bah Kevin Smith qui cause de Tim Burton, des gay bears & cubs, Prince ou encore de Green Hornet. C’est comme Tarantino qui peut s’arrêter de faire des films et se contenter de faire des compils. Smith, lui, a fait une OPA sur les salles de conférence remplies d’étudiants, un mec à bonus pour les DVD.
Horos
Jul 6th
… vous annonce via son rétro-projo que Kamui Robotics inaugure les Mini-Robotics. Pour toutes les infos et news qui ne méritent pas autant de texte que Du côté de chez Swann, c’est un Atemi made in internet, des posts plus petits, d’une puissance toute Airwolf concentrée et ramassée en un petit espace, aussi présent à la droite de cette page.
Kamui, over.
Com-Robot