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Awesome Dans les Dents: Avengers’ Greatest Story
Apr 25th
Les Fantastic Four, leur truc, c’est de partir explorer le cosmos. Les X-Men luttent pour le droit d’exister. Les Avengers, en toute humilité, sauvent le monde à une cadence régulière. Dans les années 70, ils sont intervenus dans la guerre Kree-Skrull, le premier “long arc” de l’histoire de Marvel. Ils ont affronté des ennemis aussi puissants que cool, de Thanos à Ultron en passant par Loki et Kang le “time-terrorist”. Mais j’ai toujours trouvé que c’est dans les dangers plus “urbains” qu’ils étaient les plus intéressants. C’est pourquoi je vais vous parler, en complément du film live (critiqué ici) de mon arc préféré “ever” des Avengers: “Under Siege“.
Aussi vrai que les Avengers sont un assemblage disparate de héros dont le seul but est de protéger la Terre, les renégats of the day sont les Master of Evil, une équipe qui réunit traditionnellement tous les némesis respectifs des héros. A leur tête, le Baron Zemo, un scientifique Nazi ce qui en fait d’office un ennemi juré parfait pour Captain America. Au cours des années, différentes combinaisons de Master of Evil se sont succédées pour essayer de détruire les Avengers. Ce qui sont passés le plus prêt de cet exploit sont ceux de 1987, écrit par le génial Roger Stern et dessiné par le glorieux John Buscema (Conan) accompagné de Tom Palmer.
Guidé par la même haine viscérale de Captain America que son père, le fils de Zemo réunit plus qu’une quinzaine de super-vilains, soit deux fois plus que les Avengers. En bon rejeton nazi, il décide d’aligner les membres des Avengers un à un en les étudiant, en attendant le meilleur moment pour frapper.

Typiquement le genre de cases qui manquent aujourd'hui: des méchants (bourrins) en train de se préparer dans leur QG de campagne
À l’époque, Captain America n’était même pas le leader de l’équipe. Son identité était encore secrète, Steve Rogers avait plein d’autres trucs à faire, dont mener sa carrière de dessinateur. C’est assez ironique quand on pense qu’il apparait dans au moins 10 comics par mois aujourd’hui, tout en restant à la tête des Avengers et du SHIELD et en pilotant d’autres équipes. Bonhomme. Du coup, c’était Wasp, la chairwoman de l’équipe. Membre fondateur de l’équipe, son pouvoir est de rapetisser, jusqu’à la taille d’une guêpe, petites ailes incluses. Première “épouse battue” du monde Marvel, elle était aussi connue pour son sens de la “fashion” (un détail qui m’échappait encore complètement dans les années 80). Iron Man était occupé sur la Côte Ouest où il habitait pendant que Thor était occupé par some asgardian shit. Namor, membre actif malgré les protestations (le mec a essayé quand même d’envahir New York plusieurs fois avec une armée d’hommes-poissons) est reparti à Atlantis régler ses problèmes perso, à savoir réclamer une nouvelle fois le trône d’Atlantis.
Il ne reste donc que: Black Knight, un scientifique avec une épée ensorcelée qu’il a récupéré après avoir visité son ancêtre à Camelot. Tranquille. Captain Marvel est le membre le plus puissant de cette période. Ex-flic, cette black peut se transformer en n’importe quelle forme d’énergie. Rayon X, UV, gamma, rayon cosmique et même neutrinos. Elle peut donc théoriquement voler à la vitesse de la lumière. Enfin il y a la force brute du demi-dieu Hercules, fils de, le lion de l’Olympe. Et bien sûr Captain America.
Les Master of Evil attaquent l’Avengers Mansion alors qu’elle est vide et tabassent Jarvis, le majordome, le fidèle Alfred local. Black Knight est le premier des héros à tomber, pris en traître par des super-vilains absolument déchaînés qui ont déjà investi la Mansion.
Captain Marvel, pour faire simple, est envoyée dans une autre dimension par un des Master of Evil.
Le problème d’Hercule, Zemo l’a bien compris, c’est le machisme et les femmes dont il aime la compagnie mais pas les ordres. Alors quand Wasp lui dit de se calmer pour réfléchir à un plan d’attaque, l’alcool et la drogue que lui aura fait ingurgiter une bimbo engagée par Zemo lui fait perdre toute lucidité.
Il fonce dans le tas, rentre…
Et se fait tabasser.
Essayant d’aller sauver son coéquipier, Captain America, piégé par les défenses de leur propre demeure se fait capturer à son tour.
Zemo utilise le pouvoir d’un de ses sbires pour isoler l’Avengers Mansion dans un caisson d’énergie infranchissable (d’où le Siege du titre)
Hercules mort ?! Impossible ?!
Il faut se remettre dans le contexte de l’époque. Pas d’internet donc pas moyen de voir les couvertures des prochains comics dans les 3 mois à venir. Pas de spoiler. Et puis dans les années 80, Jean Grey était encore morte, on se disait vraiment que la mort dans les comics était quelque chose de grave avant de constater que ce n’est qu’un léger passage à vide. Bruce Wayne est resté mort à peine une année !
Pendant ce temps là, dans l’Avengers Mansion, Zemo s’occupe de ses prisonniers. Au lieu de torturer Captain America directement, il commence d’abord par lui briser les quelques souvenirs qui lui restent… puis il va torturer son ami Jarvis devant ses yeux. Purple nazi.
On pourrait croire que les Avengers sont au plus mal: il n’y a plus que Wasp qui soit encore d’attaque. Elle lance un S.O.S à tous les membres réservistes. Et le premier à répondre sera… Ant-Man. Et les voilà à deux, à essayer de buter les surpuissants Absorbing Man et Titania, resté à l’extérieur du siège et bien décidé à détruire l’hôpital dans lequel se trouve un Hercules finalement pas mort mais plongé dans un coma olympien.
Mais bientôt la cavalerie arrive. Ils pouvaient avoir le renfort des FF, de tous les super-héros new yorkais tels que Spider-Man ou Daredevil mais finalement, ça sera… Dr Druid.

De l'aide venant de Dr Druid, ? C'est un peu comme si Frédéric Lefebvre venait en renfort à Sarkozy pendant le débat d'entre les deux tours. Minor character de chez MINOR
L’heure de la contre-attaque a sonné.

Ce que Thor ne dit pas à ses coéquipiers, c'est qu'il vient de subir la malédiction de Hela: il est désormais devenu immortel mais son corps est devenu beaucoup fragile. Ses os se briseront au fur et à mesure...
(D’ailleurs à propos de cet arc dans Thor, j’en ai parlé brièvement dans cet article qui s’attarde sur tout le run de Walt Simonson)
Epic final battle ensues.
Le final se déroulera sur le toit de la Mansion en ruines. Captain America Vs Zemo. Si géniale par tellement d’aspect. D’abord dans sa construction, comme un ultime duel d’un western…
Mais aussi parce qu’elle établit parfaitement bien la personnalité de Cap, très loin de tous les clichés nuls, simplement parce qu’il porte son drapeau en uniforme.
En plus j’adore tellement quand il rattrape son propre bouclier comme si de rien était, lui qui a tant assommé de criminels avec.
Enfin, ce combat sert à rappeler que, bien qu’étant soldat, il n’est pas un assassin.
L’épilogue est tellement parfaite aussi.
Captain America, pleurant comme une fontaine ? Lui, le super-soldat ?
C’est un aspect de l’histoire qui me touche particulièrement. Cela peut paraître incroyable aujourd’hui, à l’ère où toutes nos photos numériques sont reproduites sur internet, Facebook et instagram sans même parler des pièces d’identité et des vidéo-surveillance mais des générations entières ont perdu toute trace de leur passé. Au sortir de la guerre, survivant de village en village quelque part entre l’Ukraine et la Pologne, ma grand-mère n’avait plus aucune photo de sa famille. C’était comme si elle n’avait jamais existé ailleurs que dans sa mémoire. C’est en nettoyant dans une rivière son manteau déposé en sécurité dans une ferme qu’elle retrouva une photo de son père. Abîmée, déchirée, c’est la seule chose qui lui reste de son passé. Malgré son temps passé dans un glaçon, déraciné qu’il est, Cap est une métaphore de tous ces gens qui ont littéralement vu leur passé s’effacer.
Under Siege est donc un arc génial car le drame y est tellement palpable. L’équilibre est parfaitement maintenu entre les Avengers historiques et les seconds couteaux et les héros mineurs qui essayent de se mettre à leur niveau. Il se passe toujours tellement de choses entre chaque page avec des développements de personnages comme on savait les faire dans les années 80, même chez les méchants où la machiavélique Moonstone complote contre Zemo, super smart nazi strategist, qui doit retenir son équipe de gros bourrin. Et surtout Under Siege respecte cette règle : les héros ne l’emportent pas facilement. Ils subissent des pertes qui auront des répercussions durant des années. Ils se vengent, mais à quel prix…
Under Siege a été édité plusieurs fois en TPB, en hard cover et même réédité en V.F. Un classique des classiques Marvel des années 80.

The Avengers
Apr 20th
J’ai déjà de la peine quand je pense à Avengers. Oui de la tristesse à l’idée de tous ces films qui vont tenter d’essayer maladroitement d’en comprendre la recette, de copier ce petit bijou d’ingéniosité et d’écriture qui défile, bien compact, en deux heures et demie. Et on se demandera alors, devant ces daubes, si c’était bien la peine de nous “Avenger”, si ça valait le coup d’avoir mis la barrière aussi haut si c’était pour retomber aussitôt.
C’est Whedon qui avait soufflé à Bryan Singer les pires répliques de X-Men, celle où les personnages se moquaient d’eux-mêmes. Déjà une raison de se méfier de Joss. Mais les films de X-Men ne fonctionnaient pas vraiment car ils essayaient trop lourdement d’être une métaphore. “Faire passer un message avant tout” n’est certainement pas la raison d’être des Avengers existent. Les X-Men sont des rejets d’une société qu’ils protègent malgré les persécutions qu’ils subissent. Les Fantastic Four est une famille mue par la soif de science et d’exploration. Mais les Avengers, c’est le club le plus fermé de super-héros. Une élite qui ne se réunit pas parce qu’ils s’apprécient mais parce qu’ils sont les seuls capables de sauver le monde, c’est aussi simple que cela (d’ailleurs, semaine prochaine, article sur mon story arc préféré d’Avengers, be there).
Pour être honnête, je lis des comics depuis que j’ai 5 ans, j’en achète toujours chaque semaine et dévoue sans doute un temps bien trop conséquent à leur analyse (genre ça ou ça). Mais même comparé à un storyarc de très bon cru, Avengers tient le coup. Mieux que ça, il se classe en tête de peloton. Sans doute parce qu’il a été fait avec dévotion et soin. Et qu’ils n’ont pas la réussite facile.
Tous les dessinateurs et les auteurs tirent la langue à ce sujet, écrire un “team book” est vraiment compliqué. Dans les Avengers de Whedon, il y a un parti pris clair de la jouer à la Christopher Reeve, c’est à dire en y croyant eux-mêmes. Et ce n’est pas évident d’avoir l’air convaincu quand on affronte une armée lambda en plein New York ou quand Thor tournoie un marteau qui va lui permettre de s’envoler. J’aime autant l’air concerné du soldat Rogers que l’attitude grivoise & débonnaire de Thor à rappeler à chaque phrase qu’il est un dieu. Et Mark Ruffalo est génial, jusque dans son explosion de rage, dans sa manière de composer avec la colère sourde de Banner/Hulk. Et Downey… well, c’est Downey… Mais plus que leur jeu, c’est grâce au script que tout fonctionne. Sans doute parce que Whedon est meilleur pour adapter du Whedon, les one-liners et les punchlines s’enchaînent avec un goût certain pour l’humour décalé. Chacun a sa grande scène d’action pour briller, oui, mais il faut voir comment sont construites les scènes de dialogues…
Loin de temporiser l’action, elles permettent aux personnages de se développer sous forme de “Team Up” de manière parfaitement organique. Chacun aura eu son échange sans que ça paraisse poussif, justifiant du même coup la présence de deux humains entraînés mais résolument “normaux” comme Hawkeye et Black Widow. Il faut laisser de l’espace pour que chacun puisse y exister sans qu’ils se piétinent, sans que cela ne ressemble à un pornfest d’action-figures qui se cassent la gueule en images de synthèse. Hé, les G.I. Joe, regardez bien comment on fait, Avengers est aussi une notice d’explication pour toi et tous les autres. Car c’est bien beau, d’affronter des loustics venus d’une autre dimension, Avengers le comprend bien et ne perd jamais ce rapport au réel indispensable et que j’adore. Comme une simple carcasse de voiture propulsée par un marteau magique asgardien. tout simplement.
Oui, tu vas hurler lors des scènes d’action, ces clins d’œil appuyés, ces whedonnisme assez géniaux comme cette Scarlett qui assomme 3 mecs en étant attachée à une chaise (et rien que taper ces mots me fait plaisir), et surtout ces purs moment badass qui m’ont fait lâcher quelques “wow” de pur bonheur fanboy aussi surement que la valise de Tony Stark qui se changeait en armure dans Iron Man 2. Non, encore plus badass car Avengers monte en puissance à chaque fois.
Avengers respecte parfaitement le rythme des grandes storylines de ces comics à la Kirby qui t’éclataient des galaxies à chaque page. Le drame super-héros type en trois actes, les combats entre héros car c’est ce que font les héros Marvel puis l’union sacré. Avengers est si bien écrit qu’il va faire la nique à tous ces super-héros modernes, bédé comme ciné, qui vivent dans des bunkers en y faisant de la muscu en attendant le prochain danger. Après le mauvais trailer (Iron Man 2), après la sitcom péplum (Thor), après le blockbuster vintage (Captain America), d’une subtilité purement Silver Age, Whedon leur redonne même cette identité très humaine qu’il faut préserver. Comme pour mieux en refaire des super-héros.

Dans les dents 30, le swag tranquille
Dec 8th
L’exercice est un poil compliqué. Je voulais parler de Schism, le tweet-clash des X-men. Mais on en est encore qu’au tout début. De plus, j’essaye de ne parler fascisme dans les comics qu’une fois sur deux. Donc Schism attendra. Il y a aussi The New 52, soit toute la ligne de DC Comics qui a repris au numéro 1. Même Batman. Même Action Comics et Detective Comics. Mais là aussi, j’attends d’avoir un peu de matos avant de me lancer, sinon j’aurai l’impression de commenter des trailers… Ce qui est intéressant quand il s’agit des Muppets.
Le thème de ce tir groupé spécial est donc “les trucs cool à lire qui ne sont ni X-Men ni DC“. Des comics de bogosse qui ont le swag velu. Sauf un, assez nul, qui s’est glissé au milieu de l’article, pour rigoler. De Kevin Smith, forcément. En bonus, un label “idée” cadeau pour Noël. Je ne fête pas Noël car Batman ne le fait pas non plus, mais, hé, si je peux aider.
En feuilletant la liste des bouquins que j’ai scanné pour tes petits yeux, je me suis rendu compte qu’il y a un autre thème qui va sans doute être la schizo, ce qui n’est jamais un drame quand on est super-héros aux USA.
Du coup, à mettre DC de côté, cette chronique sera très Marvelish. Ne pas parler de Batman tout un article, c’est une épreuve, mais c’est l’occasion de parler des Secret Avengers de Warren Ellis. Le gus a repris le titre pour quelques numéros, à chaque fois une histoire stand-alone, accessible pour un noob. Captain America dirige ses Scred’ Avengers, Beast, Valkyrie, Moon Knight, Shang Chi, Black Widow, Ant Man et War Machine dans des missions blackops que je pourrais résumer avec le terme “High Octane Espionnage”.
A chaque fois un dessinateur différent et c’est toujours très bien. Et puis Warren Ellis fonctionne mieux quand on lui laisse faire un peu ce qu’il veut, c’est à dire un peu de polar arrosé de beaucoup de technoblabla autour. Et puis il y a le numéro 18, dessiné par David Aja est, sans rire, le comics avec le plus de coups de pied que j’ai vu depuis des années. Les bonnes choses ne durent pas, ce serait dommage de se priver d’un plaisir comme ça.

Un des plus beaux comics de l'année mais aussi celui avec le plus de high kicks. Comme un poème chinois. Mon prof de Kung Fu aurait volontiers dit "qu'il sort la fosss, làààà"
Moon Knight, qu’on retrouve en ce moment dans sa propre série en ce moment.
Voilà un personnage qu’il est compliqué à faire exister. Née comme un rippoff de Batman par Marvel, il est (trivia fact pas très connu) le fils d’un rabbin qui est persuadé dur comme fer d’avoir été ressuscité par l’esprit de Khonshu, ce qui lui fait un point commun avec Jean-Pierre Chevenement. Lunatique (normal vu le nom), Bendis tout comme Ellis ont décidé de l’écrire de plus en plus comme un fou détraqué. Le combo Bendis et Alex Maleev (multi-awards duo pour Daredevil) vont encore plus loin en l’imaginant schizo. Il entend et voit Captain America, Wolverine et Spider-Man qu’il s’imagine combattre à ses côtés. Evidemment, les gus qui le voient parler tout seul le prennent pour un maboule, ce qu’il est mais ne l’empêche pas d’être un héros. “Hé, faut être un peu fou pour être un super-héros” est un peu son modus vivendi. Et d’un point de vue personnel, je n’ai absolument rien contre un mec qui s’imagine des amis imaginaires, vu que je correspond par SMS avec Batman.
Quoiqu’il en soit, c’est un twist intéressant pour un personnage de troisième catégorie, même pas capable d’intégrer les persos jouables de Ultimate Marvel Vs Capcom 3.

Du Bendis: des mecs qui parlent dans des bars lugubres et qui finissent généralement par pécho. Sauf qu'avec Moony Zin-zin, c'est pas gagné...
La Bru-sploitation continue. J’ai tellement écrit sur ma passion pour Ed Brubaker… Le gus continue d’écrire Captain America qui enchaîne les bons dessinateurs. Je n’étais pas vraiment un fan de Mc Niven mais depuis qu’il puise son énergie dans Travis Charest, il est devenu vraiment meilleur. Et derrière, on nous promet Alan Davis, yummy. Il faut rendre hommage à Bru : c’est le seul qui ait survécu au fiasco Fear Itself que j’évoquais ici que je vais résumer dans cette balise spoiler:
Pas un très bon crossover.
Bizarrement, j’apprécie beaucoup le relaunch de Punisher. Le pauvre est mort, ressuscité en monstre de Frankenstein (Frankencastle, LouL). Rucka sait y faire (il sort de son award winning Batwoman absolument génial) avec l’ambiance noire. Il ne cherche pas à alourdir la machine, la présentation est simple. Now, all Frank Castle has is his desire for vengeance, and his need to punish the wicked. That is his mission. That is his purpose. That is all that matters. Frank Castle died with his family. Now, simply, he is the Punisher.
Les dessins de Marco Checchetto y sont pour beaucoup dans cette réussite. Le ton est juste, pas forcément nouveau, mais c’est un goddamn beau comics.
Punisher rebooté n’est pas qu’un comics de violence. Une journaliste le traque évidemment… Mais ne pas s’attendre à de l’amour dans ce comics. Punisher qui aime ? Pouah.

Une des pages les plus joyeuses avec celle où il demande à un passant à qui il vient de sauver la vie de tenir le miroir pendant qu'il va se recoudre ses plaies. Simply.
Et puisqu’on est dans le Bru-Rucka, le moment de rappeler qu’ils ont travaillé ensemble sur le génialissime Gotham Central, une vision au quotidien du commissariat de Gotham. Et Batman n’y apparaît quasiment pas, comme pour faire exister un peu plus ces flics “ordinaires”. Le deuxième volume est sans doute mon histoire préférée du Joker de tous les temps. Ca date de 2003, mais ça n’a pas vieilli d’un pouce. Malgré les multiples awards que le bouquin a reçu, cela reste suffisamment méconnu pour en parler. Croisement du Batverse et du polar, c’est à peu de chose près l’équivalent de NYPD Blue et The Wire mais à Gotham. Rien que ça.
Impossible de ne pas parler de The Bionic Man, l’adaptation moderne de L’homme qui valait 3 Milliards. Oui, le bon vieux show avec le mec qui court au ralenti. Kevin Smith (oui, le Kevin Smith de Clerks et du Batman en obsessif clitoridien mais qui se fait dessus ) ressort un de ses vieux scripts de film du placard et l’adapte pour un comics. C’est à peu près ce à quoi on peut s’attendre : des ninja et même quelques blagues anales. Coz, c’est Kevin Smith, comment pouvait-il en être autrement, il avait déjà fait pareil pour Green Hornet.
Et puis un mec bionique ? Dans les années 70, d’accord mais en 2011 ? Même le dernier Captain America était à moitié robotique, sans parler de Cable… Du coup, il nous sert les rivaux bioniques dès le début, ce qui brise un peu le côté “unique” de Steve Austin. Il n’y a vraiment pas de quoi s’emballer. Pas plus que pour Kick Ass 2 dont je ne balancerais aucune image ici. Des enfants qui se font abattre, du viol, des exécutions et des chiens qui mordent les couilles pour une histoire parodiant son Old Man Logan… Boring crap.
Un des comics à lire du moment, believe it or not, c’est Amazing Spider-Man. Redevenu cool depuis quelques années depuis son reboot magique où il a pactisé avec le diable pour que tout le monde oublie son identité, Amazing est petit à petit redevenu rigolo et attachant. Mais avant de vous présenter son dernier arc désopilant, un petit update:
Peter Parker n’est plus marié à Mary-Jane. Oui, ce n’était pas évident à faire avaler, la plupart des gens les croient encore ensemble. Le dernier jeu vidéo en date (et un jeu vidéo vend des milliers de fois plus qu’un comics) le montre encore avec elle, donc l’idée d’un Parker célibataire n’a pas encore fait son chemin. Peut-être que ça s’arrangera avec l’été quand sortira le prochain film. JJ Jameson qui le déteste toujours autant est maire de New York. Mais il est obligé d’avaler son cigare car Spider-Man n’est plus une menace. Il est membre de deux équipes d’Avengers ainsi que des Fantastic Four (ou la Future Fondation comme on l’appelle en ce moment). Ah et il n’a plus son sens araignée qui est aux fraises. Reste plus qu’à ajouter qu’il prend des cours de Kung Fu avec Shang Chi (un mec doué, voir illustration de l’article) pour essayer de palier à ce manque et je crois qu’on est bon.
New-York est infecté par un virus dévastateur qui transforme tout le monde en Spider-Man. Tous les newyorkais se mettent à bondir, balancer de la toile (organique), se coller aux murs… La pagaille monstre qui empire quand les premiers infectés commencent à se transformer en véritables araignées. Personne n’est à l’abri, les amis, les ennemies, les copines etc. Et puis ça donne des séquences absurdes telles que…
et des doubles pages brillantes de nawak comme…
Et malgré l’histoire ubuesque qui utilise (gros sacrilège) des éléments de la saga honnie des Clones de Spider-Man, Spider-Island tient la route comme les montagnes russes, en balançant de pics narratifs en suspense réjouissant. À lire quand ça sort en relié.
Spider-Island a tout d’un plan foireux. Mais go with it :
Et les titres satellites, pas indispensables à lire mais rigolos qui ont fait le cross-over, proposent parfois quelques petites merveilles. Hercules par exemple se retrouve également avec les pouvoirs (et un costume) de Spider-Man, l’occasion d’une parodie géniale.
Dan Slott, le mastermind de Spidey depuis quelques années, a écrit deux des meilleurs comics tout public de ses 15 dernières années :
La mini-série The Thing et une autre, baptisé Spider-Man & Human Torch. Ce dernier est LE comics que je conseille aussi bien aux gamins qu’aux nostalgiques, un petit chef d’œuvre d’humour et de passions pour les deux persos.
Et comme Spidey est dans 3 équipes en même temps, il a bien encore quelques minutes à accorder à son nouveau titre Avenging Spider-Man, qui s’intéresse plus particulièrement à Spider-Man et ses relations avec les Avengers. C’est écrit par Zeb Wells à qui l’on doit les récents New Mutants dont j’écrivais le plus grand bien ici. Il donne un prétexte absurde (Mole Man…) pour que se déchaîne Joe Madureira, enfin de retour pour quelque chose de lisible ET de régulier (enfin, trois numéros d’affilé). Crazy cool shit.
Enfin le bon titre Marvel du moment, c’est Daredevil par Mark Waid. Daredevil dont l’identité était outé dans toutes la presse fait son retour, à la cool. C’est dessiné en alternance par Paulo Rivera et Marcos Martin. Matt Murdock revient à la ville et à son travail d’avocat. La dernière fois qu’il a fait parler de lui, c’était parce qu’un démon avait pris possession de son corps. Le genre de truc qui arrive et qui fait qu’on se réveille à la tête d’un clan d’assassins ninja. Après ce qui peut s’appeler une déprime passagère, il revient, plus ravi que jamais.
Daredevil est un personnage qui a besoin de drames pour exister. C’est ce qui le rend vraiment intéressant. Mais soyons franc: le pauvre gus a vraiment dérouillé ces dernières années. Foutu en taule, son identité balancée dans les tabloïds, évadé, puis divorcé avec interdiction d’approcher son épouse traumatisée, tout ça, c’est dur pour les épaules d’un seul homme. Il en a vu d’autres. Au moins deux copines mortes dans ses bras (dont une qui avait le sida, contracté lors d’un passage par le porno semi-gonzo et la drogue)… Tout pour adorer ce héros. Mais comment faire pour faire oublier qu’il est Matt Murdock à la ville ? Simple: nier.
Remettre Daredevil sur le droit chemin et en faire un héros qui ne donne pas envie de se doper au Lexomil est un vrai défi aujourd’hui. S’il est bien écrit, cela donne quelque chose d’assez semblable à Batman. En réalité, Daredevil prend plaisir à ce qu’il fait. Son kif c’est de rendre la justice en terrorisant les bandits.
Entre deux plongées en enfer, le nouveau Daredevil est un délice.
Je termine avec quelques Tu te débrouilles chez ton bouquiniste ou sur ton net-dealer favori.
V.F, car ouais il parait que la V.F existe :
Wednesday Comics de DC. Maousse comics très grand format chroniqué en longueur et en largeur ici même. À chopper avant la rupture.
Superman Vs Muhammad Ali, un monument du comics des années 70, avec Neil Adams au top de son art. Un beau coffret.
En V.O, twitté à l’époque, tu trouveras l’Omnibus Fantastic Four de John Byrne, une réédition de Batman No man’s Land 1 soit l’histoire qui a grosso modo inspiré Arkham City (voir test) et enfin l’omnibus X-Statix, un mélange réjouissant et absurde de X-Men et de comics indé. Enfin Joe the Barbarian est enfin sorti en relié. L’hiver sans Grant Morrison, c’trop dur.
Voilà, tu passes à la caisse, parce qu’en gratuit, je n’ai que ce web-comics de la mort de Ben Laden.
Rendez-vous dans pas longtemps pour les articles de fin d’année… Juste le temps de choisir par quoi commencer… DC ou les X-Men ?

Dans les dents 27 Crossover Special
May 24th
C’est la saison des blockbusters ciné, et les comics ne sont pas épargnés. Dans le monde des illustrés super-héroiques, les grosses machines de divertissement, c’est les crossovers. Voici une roadmap facile à suivre pour vous y repérer, ainsi que les trucs à savoir.
Voici les ingrédients d’un event de l’été “classique” :
- Une série à part, avec du papier glacé, histoire de faire payer plus cher. Généralement 5 à 8 chapitres à un rythme mensuel. L’autre option, c’est des épisodes répartis entre plusieurs séries déjà existantes. Mais le but, en fin de compte, c’est de surtout faire acheter les titres satellites.
- Ces fameux satellites, dit tie-in, seront, si l’on en croit la vérité statistique, complètement nuls car ils ont été imaginé à l’envers : “comment peut-on foutre nos persos dans ce merdier pour booster artificiellement les ventes” au lieu de “et si on faisait une bonne histoire en utilisant l’évènement comme prétexte”. Oddly, ils choisissent rarement cette dernière option.
- Le scénario doit avoir des conséquences lourdes sur son monde (Marvel ou DC). Lourdes comme dans “GRAVES”. Un changement de statut quo qui doit durer 6 mois au minimum et amener de nouvelles idées. House of M a réduit magiquement le nombre de mutants, passant de plusieurs millions à un peu moins de 200. Personne n’a jamais réussi à en faire quelque chose d’intéressant et on sent même que Marvel lutte pour inverser cette idée, quitte à utiliser la magie. Des exemples ? Siege a été l’occasion de détruire Asgard et de virer Osborn pour mettre Steve Rogers au poste de commandant en chef du Shield. Parfois, c’est donnant-donnant : Final Crisis a tué Bruce Wayne mais a ramené Flash (Barry Allen).
- Il faut un mort. C’est désormais systématique car il s’agit le moyen le plus cheap en stock pour donner de l’importance à son ‘histoire. Un peu comme le militaire qui nous parle de sa femme laissée dans le Idaho avant de se prendre une balle et de cracher du sang sur la veste du héros, le super-héros condamné à mort par l’éditeur va accomplir deux trois actes. Tellement d’exemples : Nightcrawler, Wayne, Aquaman, Wasp, Arès etc
- Un ou plusieurs morts qui reviennent à la vie. Dans le (god awful) final de Blackest Night, une dizaine de personnages ressuscitent. Parce que… ils le voulaient vraiment, au fond d’eux. Et j’imagine que c’est une raison suffisante et tant pis pour toi, papy, Hawkman le voulait carrément plus. Dans Siege, toujours, Loki meurt mais se fait ressusciter par Thor le mois d’après. J’imagine que ce n’était donc pas si grave que ça.
- C’est, pour finir, le prétexte à un lancement de nouveaux titres. Par exemple, Fear Itself sera l’occasion de lancer un nouveau vol d’Alpha Flight… Et puis comment oublier l’expérience hebdo “52” de DC.
Les crossovers terminés :
Age of X
What is it about :
Age of X fait écho à, j’te le donne en mille, Age of Apocalypse. Durant 3 mois, X-Men Legacy et New Mutants ont déplacé presque tout le X-cast dans un futur parallèle où ils sont, surprise, tous détestés. Magneto a réuni tous les mutants survivants dans Forteress X, une citadelle protégée par un champ de force. A moitié empoisonné par un sérum, Wolverine y fait office de barman tandis que Rogue, connue ici sous le nom de Legacy, absorbe l’âme de tous les mutants qui sont sur le point de mourir. De la joie.
Why should I care :
C’est très précisément le 654132ème X-monde parallèle. Et pourtant Mike Carey réussit à trouver des twists intéressants que sauront apprécier les connaisseurs. Il fait revenir sur le devant de la scène des personnages mineurs tels que Frenzy. C’est court, assez intense et balance pas mal de bons petits character moments. Et puis ce qui est appréciable avec Mike Carey, c’est que, même dans un monde parallèle forcément apocalyptique, il trouve toujours cette voix juste pour faire parler ses persos. Sa marque de fabrique. Une vraie bonne lecture que seul un amateur (au moins modéré) des X-Men pourra apprécier à sa juste valeur. Et puis la moitié des titres est dessiné par Clay Mann qui deviendra avec le temps une valeur sûre de Marvel vu comment il s’améliore en ce moment.
Nice, but how much ?
9 numéros (étalés en 3 mois) sans compter les épilogues pour ceux qui suivent dans X-Men Legacy. C’est du léger. Age of X Alpha, là où tout commence, est en fait un omnibus de plusieurs histoires nous présentant différents personnages, tandis que Age of X Universe 1 & 2 s’intéressent à des personnages secondaires ainsi qu’aux Avengers de ce continuum.
Point Airwolf :
Alors que Cannonball dirige la Brotherhood of X sous la houlette de Magneto, Cyclops était retenu prisonnier par Arcade qui lui a tranché les paupières. Recouvert d’un masque retenant son optic blast, Basilik (c’est son nom dans AoX) était utilisé comme une machine à exécuter les prisonniers d’Arcade. A la suite d’un moment d’inattention, Basilik s’empare de la télécommande qui actionne son masque et transforme ses anciens tauliers en steak tartare.
Les crossovers qui commencent :
Fear Itself
What is it about :
Au cours de la seconde guerre mondiale, sur ordre d’Hitler, le Red Skull a servi de chef d’orchestre d’un rituel asgardien qui a fait tomber le marteau de Skadi sur Terre. Ne pouvant le soulever, il lâcha l’affaire et l’histoire fut oubliée.
De nos jours, Sin, la fille du Red Skull a décidé de réussir là où son père a échoué. Animé d’un esprit vengeur filial que ne renierait pas Martine Aubry, elle retrouve le marteau, son mode d’emploi magique et le brandi enfin. Elle se transforme alors en Skadi, le héraut du Serpent qui, libéré de sa prison, rappelle les 7 artefacts enchantés qui seront éparpillés à travers la Terre. Il s’agit de 7 marteaux qui, tel des anneaux verts du monde de DC, choisissent les êtres dignes de les brandir. Et forcément, ça va être le chaos… Oui, parce que l’esprit de Skadi, il ne choisit pas Bayrou pour devenir briseur de monde, il va plutôt opter pour Hulk.
La Terre a Peur. Peur à tel point qu’Odin se retire de la Terre. On se demande pourquoi le Allfather a peur. Il a survécu à plusieurs Ragnarok, ça forge un dieu… Mais bon là, il a tellement les boules qu’il fait enchainer son fils pour le ramener avec lui. Le genre de truc que fait un père aimant. Moins humaniste que dans Tree of Life, je te l’accorde mais aussi moins papa gâteau que la version du film.
Why should I care :
Pétoche Itself est le premier gros event de Marvel depuis Siege ce qui marque la fin de 7 années de crossovers anti-climax au possible, principalement orchestré par Bendis. Pas de sous-scénario caché avec des envahisseurs extra-terrestres, pas de zone d’ombre pour un plan quinquennal de réunions super-héroïque, Fear Itself est juste une histoire avec de la destruction, du chaos et vraisemblablement de la baston. A y regarder de plus près, c’est le premier projet du genre pour Matt Fraction qui a un peu moins la baraka ces derniers temps : il a laissé Uncanny X-Men à Kieron Gillen, Iron Man se rouille un peu mais il se lance dans une nouvelle série “Mighty Thor”. C’est donc logique que Fear Itself soit à la base un scénario de Thor avec des implants de Captain America, Iron Man et d’Avengers.
Nice, but how much ?
Un numéro de prologue puis 7 numéros sur 7 mois. Easy, non ? Mais attention, je prends wikipédia pour le coup, voilà la liste des tie-ins comme on dit. Pour le fun.
- Fear Itself: Spider-Man #1-3
- Fear Itself: Black Widow #1
- Fear Itself: Deadpool #1-3[18]
- Fear Itself: The Deep #1-4 [19]
- Fear Itself: FF #1
- Fear Itself: Fearsome Four #1-4[20][21]
- Fear Itself: Fellowship of Fear #1
- Fear Itself: The Home Front #1-7
- Fear Itself: Hulk Vs. Dracula #1-3
- Fear Itself Poster Book
- Fear Itself: Sin’s Past #1
- Fear Itself: Spotlight #1
- Fear Itself: Uncanny X-Force #1-3[22]
- Fear Itself: Youth in Revolt #1-6
- Fear Itself: The Worthy #1-8
- Fear Itself: Wolverine #1-3
- Alpha Flight #1-8
- Avengers Academy #15-19
- Avengers #13-16
- Black Panther: The Man Without Fear #521-522
- Ghost Rider #1-[23]
- Heroes For Hire #9-10
- Herc #3-6
- Hulk #37-38
- Iron Man 2.0 #5-7
- The Invincible Iron Man #503-507
- Journey into Mystery #622-626
- New Avengers #14-15
- New Mutants #29-30
- Secret Avengers #13-15[24][25]
- Tomb of Dracula Presents: Throne of Blood #1
- Thunderbolts #158-163[26][27]
- Uncanny X-Men #540-543
Evidemment, sur 80 comics, tout n’est pas à chopper. Je peux déjà te dire avec assurance que Fear Itself : Spider-Man 1 est nul. L’exemple le plus fou c’est Avengers 13.
Un tie-in réunit Bendis et Bachalo. Qu’est généralement bon pour dessiner des mecs qui se battent dans la boue avec des lézards, des satellites qui explosent dans l’espace, des dinosaures… Bah il lui ont donné… 19 pages de têtes qui parlent en gros plan, généralement affalés dans des canapés. Exemple sans bulle, mais honnêtement, y’a pas de spoil.
Et deux pages seulement de Blitzkrieg USA.
C’est le plus gros problème de Fear Itself, c’est que c’est un évènement qui t’oblige à acheter les autres titres pour comprendre un peu mieux ce qu’il se passe car ils se sont vraiment creusés le crâne pour que tout le monde soit concerné. Mais globalement, les tie-ins de Fear Itself suivent ce schéma : perso X trouve un marteau, perso X devient méchant et puis baston. Certains penseront que ça suffit pour faire un pitch suffisant pour des dizaines de mini-séries. Ils ne se rendent pas compte que personne ne pourra se les payer, leurs foutus one-shots…
Point Airwolf :
Plusieurs : un des marteaux tombe sur Paris et se fait ramasser par Paul Pierre Duval (je sais) a.k.a The Grey Gargoyle. Son pouvoir de pétrification s’en trouve démultiplié et du coup, il transforme en pierre des milliers de parisiens. The gory part : des milliers de statues seront brisées au cours du combat, soit zéro chance de sauver ces gens, devenus des montagnes de gravats. Erk.
Et puis… L’autre point Airwolf, c’est Sin qui prend le commandement d’une troupe de robots nazi qui réduit en bouille Washington D.C. Maximum destruction.
Flashpoint
What is it about :
Barry Allen aka Flash vient juste d’affronter Zoom, son némesis de toujours. Long story, mais en gros, ce dernier vient d’assassiner un autre Barry Allen parti à la recherche des anomalies temporelles. Un chouette métier. Alors que tout semble se calmer, Barry se réveille dans un monde très différent. Il n’est plus Flash. Et sa mère est vivante. Et Batman est si différent. Tout a changé. Barry décide d’en avoir le cœur net. Et fait ce que n’importe qui ferait : aller voir Batman.
Why should I care :
Le saviez-vous, Age of Apocalypse a 16 ans. Haaan c’te coup de vieux. J’en parle ici car Flashpoint est encore une histoire de futur alternatif, un House of M mais version DC, en bien. Tout du moins ça commence bien. Mais surtout, c’est une histoire de réalité alternative et Flash est tout désigné pour supporter ce genre de chrono-drame. Et les autres séries ne devraient pas venir embourber ces 5 numéros, des enjeux resserrés, assurés par le combo Geoff Johns et Andy Kubert.
Et puis surtout, DC le martèle, ce crossover aura des conséquences inimaginables sur l’univers tout entier, pas seulement le petit monde de Flash.
Nice but how much ?
Au moins 50 numéros feront tie-in. Pas certain que “Flashpoint : Lois Lane and the résistance” vaille le coup, mais hé, on verra. Il y a 22 comics avec le logo Flashpoint rien que pour le mois de juin. Une bonne vingtaine de miniséries et de one-shot. Seule consolation niveau thune : DC prévoit de sortir qu’un seul comics en aout, Flashpoint 5. Parce que tu vois, c’est si important, alors autant n’en sortir qu’un.
Point Airwolf :
Encore une fois, “on ne nous aime pas”. L’Europe a été engloutie au cours d’une guerre opposant Aquaman et Wonder Woman.
Mais pour l’instant, le vrai point Airwolf, à part Batman, c’est de retrouver des personnages un peu secondaires dans des vies complètement différentes. Le pouvoir de Shazam est partagé par 6 mômes (et un tigre), remember, chaque lettre du mot Shazam correspond à la force d’un dieu.
Et puis le leader des outsiders ressemble bizarrement à Grant Morrison.
Et puis ceux qui arrivent :
X-men : Schism
What is it about :
MMXI, Year of the X-Men dit la pub. C’est marrant, avant, quand Wolverine et Cyclops s’engueulaient, c’était évoqué en une page et puis le reste, c’était de la baston contre des Sentinels ou Magneto. Nan, aujourd’hui, quand ils se foutent sur la gueule, c’est un event.
Cyclops a pris la tête du monde mutant et l’a fait immigrer sur Utopia, une île artificielle au large de San Francisco. Mais il a fait des erreurs, et c’est sans doute ça que lui reprochent Wolverine et d’autres. Il va y avoir scission.
Why should I care :
5 dessinateurs, un par numéro. Mais toujours le même auteur, Jason Aaron qui lui, pour le coup, se fait un sans-faute, que ce soit avec son Wolverine, son Punisher, son Astonishing Spider-Man & Wolverine, ou, plus sérieux, son Scalped. C’est aussi son premier gros crossover.
Nice, but how much ?
Sans doute tous les titres X. De tête, au moins 7. Et puis Schism débouchera sans doute sur deux équipes de X-Men bien distintes. Pour l’instant il n’y a deux numéros intitulé “Prelude to Schism” assez bizarres. Cyclops est sur le point de prendre une décision cruciale. Quoi, on ne sait pas. Quel est le danger qui doit leur tomber sur la gueule ? On ne le saura pas avant la série elle-même. Ils sont tous là, debout, dans le noir, et ils attendent quelque chose. Puis Xavier et Magneto (dans le deuxième numéro) vont venir tour à tour discuter avec Scott, dire à quel point il a grandi, à quel point il les a surpassé dans son rôle de leader-gourou. Flashback et reflashback. Des vieux qui causent du passé dans le noir, c’est vraiment une manière très étrange et paisible de commencer un major event qui devrait secouer les X-Men durant la prochaine année.
Point Airwolf :
C’est pas encore commencé. Alors on se contentera de la liste des dessinateurs : Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert. Mais le vrai gimmick de l’opération, c’est quand même Jason Aaron qui va essayer de briser la malédiction qui veut que tous les gus talentueux se brisent les dents sur les crossovers depuis des années.
Il reste encore War of the Green Lanterns, mé hé, on verra au moment du film. Et en plus il faut vraiment que je finisse cet article sur ce jeu où l’on déshabille les passants dans les rues de Tokyo…
Même bat-chaîne, même bat-heure.

Dans les dents 26 Special Thor
Apr 25th
Thor est une héros qui a besoin de gigantisme. Ca méritait bien le plus gros Dans Les Dents ever.
Ce week-end, un ami me demandait : “pourquoi diable devrais-je être intéressé par Thor ? ajoutant “Il n’est pas un peu ridicule, quand même ?” C’est vrai, Thor, quel est le fuck… Ça m’a pris un peu de court, je prévoyais de faire plutôt un loooong article sur Captain America, sa coolness me paraissant un peu plus difficile à cerner vu l’antiaméricanisme primaire ambiant comme dirait ton Zemmour d’amour. Ce qui suit est plus une F.A.Q sur le personnage avec les documents que j’ai à ma portée.
Les héros de DC sont totalement iconiques alors que ceux de Marvel ont ce que j’appelle une aura “street level”. Ne serait-ce que par les pouvoirs. Wonder Woman est une déesse surpuissante avec des bottes rouges. Green Lantern peut littéralement TOUT faire. Flash, l’ami des mecs qui ont fait Bac S, peut courir si vite qu’il devient lui-même “Vitesse” et vibre à travers le temps et l’espace. Batman est l’être humain le plus intelligent du monde que même le Temps et l’Histoire ne peut tuer. Et puis Superman avait l’habitude de prendre ses bains dans le soleil jusqu’à ce que les années 80 l’affaiblissent un peu. Keep it real, man.
De l’autre côté du monde du super héroïsme, Quicksilver court à la vitesse du son, Daredevil est un athlète accompli et aveugle mais qui compense avec des sens exacerbés, Tony Stark est un brillant ingénieur qui se fabrique une armure et Captain America est très fort, très très courageux et il a un bouclier. Puissant mais… plus proche de toi. Le crossover Avengers / JLA de 2003 ajoutait un distinguo intéressant : les héros DC sont respectés et vénérés dans leur monde tandis que ceux de Marvel provoquent généralement rejet, peur et usage de la force pour les exterminer. Les X-Men, au pif.
Thor est surpuissant. Au sens propre. Il est sans aucun doute le personnage le plus DC des grands persos de la Marvel, ce qui lui vaut souvent d’être mal ou peu utilisé. Genre il n’apparaît en personnage jouable qu’en 2011 dans Marvel Vs Capcom 3. Jack Kirby le dessinait avec une patate qui laissait présager ses New Gods. Il est vraiment “larger than life”. Evidemment, comme une fiche technique de tes Strange Special Origines, on pourrait lister ses pouvoirs, dire à quel point il est puissant, quasi invulnérable, qu’il contrôle la foudre, mais plus simplement, il a survécu plusieurs cycles de Ragnarok. C’est le dieu nordique DANS LES DENTS.
Pour le rendre plus attachant, il tombe en général dans des pièges éhontés. Combien de fois a-t-il été victime d’enchantement par Hela, l’Enchantress ou sa soeur Lorelei. Un baiser et hop, y a plus personne ou tout d’un coup ses os deviennent cassant ou il se retrouve transformé en grenouille. C’est ballot mais les femmes, c’est son point faible. Un bon auteur sait qu’il faut l’utiliser dans les Avengers un peu comme Batman : il est tellement fort qu’il enlève tout risque à l’histoire. Et la règle de base, c’est never make it too easy pour les héros. Dans un de mes arcs préférés de tous les temps, il n’arrive qu’à la fin, après qu’Hercules fut tabassé jusqu’au coma. Ca te pose un dieu.
Rien que pour toi, une des plus belles pages des années 80 :
Et pour répondre au “Thor, pourquoi diable”, voici les quelques lectures recommandées.
Thor par Kirby. Les essentials à moins de 15 €, tu peux pas test. C’est la base. A ne pas manquer le combat Thor Vs Man Gog. À noter que l’essentiel volume 4 contient les quelques numéros de Neal Adams. J’aime vraiment le noir & blanc des “Essentials”, on a vraiment l’impression de voir le vrai travail d’époque. Et puis, c’est le Silver Age à son meilleur. Si tu veux de la couleur et qu’il te reste un peu de tes étrennes, check l’omnibus @Amazon. Ce que Stan Lee et Jack Kirby avait réussi avec brio, c’est de créer pour ce héros norsk toutes une galerie de personnages secondaires géniaux : les Warriors Three, Heimdall, Sif et aussi un paquet de nemesis puissants géniaux comme Loki son propre demi-frère, Hela, The Executioner ou The Wrecking Crew ou Fafnir. Mon préféré étant The Destroyer. Tout était déjà là.
Quand on pense à Thor, on finit toujours par namedropper Walt Simonson. C’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux dans les années 80, du fameux Bronze Age. Thor n’a jamais été aussi fou (il rencontre Clark Kent, se fait remplacer par un extra-terrestre). C’est crazy et pourtant, c’est sans doute ce qu’il s’est fait de mieux en dieu nordique sur du papier avec une marge cosmique d’avance. 1136 pages, c’est gros, ça fait peur aux filles. C’est plus lourd que la Bible de Jérusalem. Plus cher aussi. Mais tellement de bonheur. Lecture obligatoire.
Des caméos de fou, plus puissant que Samuel L. Jackson :
Cette réédition m’a permis de relire des moments assez cultes de mon adolescence. J’ai toujours adoré The Destroyer et là, il était juste soooo classy.
La clef de l’époque,c’est vraiment les onomatopées FOLLES. WwHHRAAOOOKK!! Et bien sûr le serpent de Midgard featured dans le Dans les Dents plus haut.
Plus moderne. 1996, Marvel tente un stunt étonnant : tuer tous ses personnages clefs non X-men et les fait vivre un an dans un monde alternatif, Heroes Reborn. Thor reviendra avec un numéro 1 en 1998. C’était Romita Jr au dessin et c’est sans doute un des trucs les plus “in your face” que Thor ait vécu en solo depuis les années 80. 6 ans plus tard, Ragnarok et y’a plus personne, la série fut mise au frigo pour 4 ans.
Thor (volume 3) N°1 revint sous la direction de JMS, Straczynski et Olivier Coipel. Alors je n’ai jamais pas été tendre avec le Superman de JMS qui fait la morale aux dealers en foutant le feu à leur maison, et qui se la joue Hortefeux, enfin Claude Guéant maintenant, sur des extra-terrestres immigrés. Ou qui fait la morale à Batman. Mais son Thor est vraiment chouette, assez décompressé et surtout il prenait le temps d’expliquer les notions clefs du personnage. C’est cette version qui a été retenue pour le film, jusqu’à son costume en cote de maille (et le dessin est lovely). C’est aussi par là qu’il faut commencer pour comprendre le Thor d’aujourd’hui.
2011, Thor, le titre central redevient Journey into Mystery (le titre original de la série) tandis qu’un nouveau Mighty Thor numéro 1 (volume 4!) va arriver pour la sortie du film. C’est un truc classique de Marvel que de sortir 45654 titres pour essayer d’attirer tant bien que mal de nouveaux lecteurs. Car faut bien voir quand le film d’Iron Man fait des millions de recettes, il ne se vend genre que 40,000 exemplaires de son titre phare, ce qui n’est pas bézef.
Le cross-over de l’été Marvel qui vient de commencer, Fear Itself, s’appuie fortement sur Thor et sur l’Asgard d’aujourd’hui. Il sera bientôt reviewé ici, enfin quand le premier mois de l’event se sera écoulé.
Voici les choses à savoir sur Thor si tu veux le prendre en cours de route, en 2011 :
Thor n’est plus banni mais à peine revenu en grâce auprès du roi Balder, Asgard (qui se trouvait géographiquement en apesanteur au dessus de l’Oklahoma – long story) a été détruite au cours d’un combat contre les hommes d’Osborn. Loki est mort, tué par Sentry mais Thor lui a rendu la vie pas longtemps après. Faut croire que son frère lui manquait, et aussi parce qu’il manquera toujours quelque chose aux histoires de Thor si Loki n’est pas dans le coin. C’est comme Gargamel, il faut toujours un serpent dans le paradis. Mais Loki revient sous des formes d’un gosse. Récemment, Thor a chargé Tony Stark; devenu un altermondialiste de la technologie et de l’énergie, de lui reconstruire un Asgard, en espérant qu’il n’oublie pas les docks pour les iPods. Et aussi Thor a ramené à la vie son père Odin qui avait refusé de sortir de son Odinsleep eternel, 4 ans plus tôt. Odin est très souvent une tête de con mais la mort passagère, c’est la clef des grands combattants. Remember Son Gokû qui préfère rester mort et se la couler douce plutôt que d’aider sa femme qui met au monde son deuxième enfant. La paternité selon DBZ, c’était déjà dans Thor.
Fear Itself tourne autour de Sin, la fille de Red Skull qui récupère un McGuffin asgardien, le marteau de Skadi, ce qui justement a l’air de faire flipper Odin. D’où Fear Itself.
Okay, maintenant que les présentations sont faites ou refaites, on passe à Thor le film sur Robotics.
Preview Avengers Prime N°3
Sep 3rd 11:04

Dans les Dents 14 avec Leonardo da Vinci en Jetpack
Aug 10th
Respecte les règles, bon sang !
Amazing Spider-Man 639 continue de nous expliquer l’histoire du pacte avec le Diable (enfin Mephisto) qu’a conclu Peter Parker. Où l’on apprend qu’en fait, c’est Mary-Jane, en véritable Eve qui a conduit Parker à croquer dans la pomme. C’est vraiment un comics bizarre. D’une part, il nous explique en détail quelque chose qu’on n’a pas forcément envie de savoir (on a accepté que le monde de Peter se soit magiquement transformé après son pacte, point), mais en plus, dans ce présent numéro, les deux ex-amants se souviennent de quelque chose qui ne s’est pas passé (puisque la réalité a littéralement changé). De là à apprendre qu’ils ne sont pas mariés parce que MJ voulait des enfants mais que la vie dangereuse de Peter ne le permette pas et surtout que MJ ne veut pas d’enfant en dehors du cadre du mariage… Les bras m’en tombent. Quesada, tu veux vraiment t’en sortir avec cette excuse bidon ? Sérieusement ? Cet arc venu trop tard (et c’est sans doute fait exprès, pour faire retomber la pression) a l’air d’un mot d’excuse général, mais le genre naze que tu bidouillais toi-même, à l’école. Il y a tellement de faille que ce n’est plus la peine de continuer, tout le monde comprend que tu pipotes. Exaspérant. Le dessin est joli, ceci étant.

Flash, juste une spéciale en passant pour Hellboy, deux titres dans les bacs en ce moment : The Storm et Baltimore. Une nouvelle loi vient de passer : si tu n'aimes pas Hellboy, tu risques d'être déchu de ta nationalité.
Captain America 608 prend une tournure assez cool où Bucky (le nouveau Captain) se fait outer. Ou comment les américains découvrent que leur nouveau héros est en fait le sidekick de Captain America passé à l’Est après un lavage de cerveau en bonne et due forme. C’est un peu comme si tu votais Sarkozy et que tu te retrouves avec Besancenot. 100 Mega Shock. Bonne lecture.
Avengers Prime 2 continue les aventures de la trinité Captain America/Thor/Iron Man (en images ici) à la découverte de mondes asgardiens. Tandis que Stark fait le mariole, Thor frappe et Captain America trouve le temps de faire un peu de sexy time avec une fille à la peau bleue et les oreilles pointues. Comme tout le monde le ferait. Parfois, c’est rassurant de lire un comics assez simple, qui sait où il va. Alan Davis assure au dessin alors que le choc des cultures (Bendis et son blabla légendaire) n’était pas gagné. Petit truc, trois fois rien mais le genre de truc Airfwolf: Steve Rogers arrivé tout de noir vêtu comme Ardisson, enfile une côte de maille qu’il a pris sur le corps des trolls qu’il a défoncé précédemment. En plus d’être -heureux hasard- à la bonne taille, elle a quasiment la même gueule que son uniforme de Captain America, reflet de l’étoile inclus Ça, c’est le détail qui tue et qui fait zizir.
Pick of the Week
Batman Odyssey 2 dans lequel je suis enfin rentré. Il faut le prendre un peu entièrement, comme quand tu rentres dans une secte (j’imagine) avec Neal Adams en grand gourou. Parce que c’est un plaisir sans nom de voir un mec de 60 ans qui dessine un Batman aussi…
Neal Adams nous offre une ride de Batman qui raconte “une bonne histoire” à Robin. Pour l’instant, ça te narre l’histoire en ellipse, c’est très habile et un peu dérangeant. Je veux y croire.
Maintenant, trêve de plaisanterie. On va parler de ce qu’il y a de mieux chez Marvel en ce moment, c’est à dire Jonathan Hickman. Il a repris Fantastic Four depuis quelques mois déjà et vient de commencer une série baptisé S.H.I.E.L.D. Et les deux sont awesome au plus haut point.
Ce qui est vraiment kiffant dans ce Hickman-verse, c’est que ses titres semblent écrit avec un plan, une ambition d’ensemble, un peu comme ce que fait Grant Morrison. On peut tout lire séparément mais on ne comprend vraiment les MacGuffin qu’en lisant la totale. Puis en les relisant encore. Hickman a un feuille de route et des fils scénaristiques qui se tissent et qui s’entretiennent. Ça fait longtemps qu’on n’avait plus eu ça chez un gus Marvel (à part Hercules), surtout par un mec qui fait ça tout seul.

Une salle remplie de Reed Richards... c'est mieux qu'un hall plein de Frédéric Lefebvre venus d'une réalité alternative... Oh oui...
L’autre truc vraiment appréciable chez Hickman, c’est qu’il redonne aux Fantastic Four ce côté un peu fou et wacky qu’ils se devraient d’avoir, faisant oublier l’horrible run de Millar et de Brian Hitch qui le précédait. Un exemple : au cours du premier arc, Reed Richards s’engage au Council, un consortium encore plus puissant que LVMH et l’Oréal réuni, composé uniquement de Reed Richards d’univers parallèles Fantastic Four est un titre qui a besoin d’idées un peu folles et saugrenues pour marcher et celle-là est particulièrement tartinée. Le reste des numéros flirtent avec le techno blabla scientifique cool, l’exploration d’univers zarbi, le développement des personnages et surtout (un classique) la visite d’un gosse Richards adulte, venu du futur.
Côté dessin, c’est Eaglesham qui assure le début, canalisant à fond Jack Kirby (pas que pour les gueules et les épaules carrées, hein) tout en lui donnant un petit côté moderne (remember, Ladronn). Puis il cède la place à Neil Edwards, un peu moins heureux en Brian Hitch noob, mais ça passe. Hé, pendant des années j’ai snobé Ivan Reis en le prenant pour un sous-Hitch alors qu’il s’est complètement transmuté aujourd’hui. Jamais dire jamais. On passera bientôt à Steve Epting (merveilleusement réinventé sur Captain America) tandis que les couv sont toujours assurées par Alan Davis (le mec qu’on voudrait avoir à l’intérieur du bouquin, en fait). Mais de toute manière, on est là pour le Hickman show, le mec à suivre chez Marvel.
Ah oui et S.h.i.e.l.d ? Encore plus fou. Il s’agit d’une organisation secrète formée depuis qu’Imhotep a repoussé les invasions extra-terrestres Brood. Genre en 2620 avant JC, pas la peine de retenir, ce fait historique ne tombera jamais à Questions pour un Champion. Puis l’organisation a continué son œuvre suivant les besoins des invasions, avec des membres illustres comme Newton, da Vinci, Galilée… Plein de beau monde jusqu’à nos jours où le jeune Leonid va découvrir que sa famille est mêlée jusqu’au cou dans ce S.h.i.e.l.d.
Je ne connaissais pas Dustin Weaver au dessin qui est un régulier des bd Star Wars. Son boulot est juste meeeeeerveilleux. Alors ouais, c’est vrai, il y a quelques erreurs historiques à commencer par Leonardo Da Vinci qui voyage dans le temps en jetpack. Et puis je sais de source sûre que qu’Isaac Newton n’a jamais été forcé d’avoir des relations sexuelles avec une femelle extra-terrestre, qui plus est très vilaine (pas de pics pour garder cette page SFW). Il y en a un paquet comme ça. En plus des pointilleux d’histoire (surtout, les mecs, n’essayez pas Assassin’s Creed 2), S.H.I.E.L.D peut agacer un peu en retconnant le monde Marvel, en faisant apparaitre Galactus dans la renaissance florentine et les Celestials durant la dynastie Han. Mi-2010, on a besoin d’un peu de wouha “over the top” et S.H.I.E.L.D nous balance exactement ça. 3 numéros seulement pour l’instant, mais totalement airwolf.

Dans les Dents 12 maisons du zodiaque
Jul 29th
Tout doit se résumer en 140 signes. Génération Twitter-SMS, le consortium des petites phrases. Comme je suis busy cette semaine, un Dans les Dents express, à la radicalité d’un Bayrou en vacances dans le Luberon.
Dans Amazing Spider-Man 638, c’est l’histoire dont t’avais rien à foutre : Marvel nous refourgue une version alternative du mariage de Peter et de Mary-Jane qui, cette fois, va se planter. Parce que Peter Parker a vendu son âme au Diable. Quel con.
Dans Batman Beyond 2, c’est toujours la même rengaine, un vieux au charisme de DSK (old Bruce Wayne) qui dit à un petit jeune ce qu’il doit faire quand survient un vieux mec en bandage. Hush, plus connu sous le nom de Chevènement. Casse-lui la gueule, Batman.
New Ultimates 3 ou une des pires images de tous les temps, Hela la déesse fouteuse de merde dans son attirail d’asgardienne maléfique de cuir et de pointes qui montre son ventre, pour bien montrer à Thor qu’il ne peut pas tuer une femme enceinte. Can’t unsee that. Et tu ne veux pas de scans.
Après les Trolls, les Thunderbolts s’en prennent à des gros streums visqueux et dentés dans une grotte dans un comics génial comme le son de la mitraillette d’Airwolf. tropbien
Dans Green Hornet 6, Kevin Smith fait ce qu’il fait de mieux, c’est à dire se moquer alors que, hé, Kevin Smith dans Cop out, ça c’est vraiment ridicule.
J’ai plus Zatanna 3 sous la main, mais c’était rigolo, sexy et joliment dessiné, bien plus que le comics basé sur Modern Warfare 2, en fait.
Prince of Power 3 se permet une parodie géniale des montages de préparation des années 80 à la Rambo tandis qu’Amadeus et Thor se batte contre un dieu égyptien à gueule de tigre. Rien à voir avec ta femme-chat japanim’.
New Avengers 2 transforme l’Oeil d’Agamotto en jeu de la bombe qui va exploser (from Mario Party). Luke Cage va passer l’œil à Iron Fist et c’est tout. Rigolo comme regarder un chat perché avec un blond qui donne des coups de pied. Prochain épisode, “Qui est-ce?”, un jeu MB.
Les New Mutants sont exténués. Deux d’entres eux sont traumatisés, une autre a perdu sa jambe. Bref, ils partent boire des bières pour une semaine de vacances. En toute logique des mercenaires ne devrait pas tarder à débouler pour les flinguer. Normal.
X-Factor 207 consacre la moitié de son numéro aux relations amoureuses entre Rictor, le garçon plutôt de gauche, fidèle mais bi et Shatterstar, combattant artificiel mais sexuellement plus libéral de droite. Un one shot en perspective.
The Avengers 3 gagnent leur combat contre des gus d’un futur alternatif pour se retrouver dans un bordel sans nom tandis que une Scarlet Witch zombie transforme l’armure d’Iron Man en confetti en faisant abracadabra. Kinda fun sur le moment.
Legacies 3 réunit Len Wein, Garcia-Lopez et Dave Gibbons dans des aventures multiples mais Silver Age. Aussi génial que de revoir des vieux sketchs des Inconnus sur youtube.
Et avant que je passe au pick of the week, IDW vient d’annonce la suite de Next Men, une série restée en hiatus depuis… 15 ans. Crée, écrite et dessiné par legendary John Byrne, elle met en scène l’hypothèse de surhumain dans le monde réel. Penser à Matrix, mais en réaliste. Mais ça ne serait rien sans un fond SF, quelques voyages temporels et puis des politiciens véreux. Sans doute une des meilleures bédés des années 90, sortie en français (j’crois) l’année dernière et en méga-gros phonebook dispo chez ton amazon favori, tu cliques sur livre anglais et le tour est joué.
Ah oui, un pick of the week inhabituel. Je me refait Au bord de l’eau, also known as Suikoden, ou Shui-hu-zhuan, comme tu veux. Cherche pas, c’est le manga le plus awesome disponible en France. Oké, tu vas me dire, c’est vieux. Whatever, mec. Mitsuteru Yokoyama, il défonce. Sélection Patrimoine Angoulême, ça tu t’en fous. Premier chapitre qui te raconte pas grand chose non plus est là quand même. Toute la classe des guerriers chinois est dans ces pages qui zappent de perso en perso plus vite que tu n’as de temps pour retenir leur nom. Toute la puissance du Taoïsme de combat condensé dans la lucidité d’un coup de bâton. Oublie tes Scott Pilgrim, tu n’as jamais lu de manga aussi awesome. Totalement Airwolf.

Dans les dents X
Jul 13th
Tellement de bons comics cette semaine qu’on va commencer le moins emballant.
X-men… Le maxi crossover Second Coming s’est fait spoiler sur sa fin. Un fan en colère ? Un employé désabusé ? Un artiste imprudent ? Même pas. Par Marvel. Ouais, c’est naze de se spoiler tout seul, hein. En fait, X-Men, une nouvelle série, sans adjectif, devait voir le jour après ce gros clash des familles qui durent depuis 14 semaines. Wow, super événement, pas vrai ? Mais le chapitre final, le 14, a pris une semaine de retard. Du coup, X-men N°1, lui, arrive à l’heure. Et son pavé d’intro / résumé commence par “They’ve now been welcomed back to the city (of S.F) on the bay and have seen the dawn of a new heroic age. It looks like the X-Men may finally find peace”. En un simple blurb, on comprend qu’on s’est un peu mangé 14 numéros plus les spinoffs pour rien, Second Coming n’aura rien réglé des problèmes qui plombaient la gamme. Que du vent. A la fin de ce premier numéro, topo complet de tous les changements pour toute la gamme, histoire de vraiment se spoiler la gueule. On a rarement une pareille boulette depuis The Return of Captain America dont l’épilogue est sortie un mois avant le 6ème et dernier numéro. “Oups, sorry.”
Oh le chapitre 13 comporte quand même la mort d’un personnage clef du monde X, un peu moins gratuitement que Nightcrawler. Il s’agit de…
Presque dommage de confier ça à un artiste comme Mike Choi, le mec attitré de X-Force, spéciale du fondu noir sur noir sur dessin mou. Mais ça passe. Et comme prévu, Hope se dévoile enfin, un pouvoir oméga puissant, du genre “phœnix” et compagnie. Told you. Enfin je m’en fais pas pour le perso disparu de la semaine. C’est pas la première fois qu’il meurt.
Ah et cette nouvelle série… Un dessin passe-partout pour Gishcler un auteur à qui l’on doit surtout des romans de vampires. Du coup, connais pas vraiment. Jubilée, toujours powerless depuis House of M, est infectée par un individu qui explose devant elle, l’éclaboussant de sang. Oui, ça peut paraitre absurde, un vampire-commando-suicide. Mais on me souffle qu’il y a un vampire dans Secret Story donc why not ? Les X-men vont se retrouver face à une épidémie vampirique massive. Même Roseline Bachelot ne pourra l’endiguer. Les X-Men ontt déjà affronté Dracula dans les années 80, Storm ayant même une expérience de vampire, ce qui nous vaut pas mal de wink wink.
La thématique “vampire”, elle ne coule pas de source, sauf si c’est pour surfer sur le succès de Twilight. Il n’y a rien vraiment là-dedans qui n’aurait pu être traité en mini-série ou même dans une des… 3 autres séries ongoing de X-Men (Uncanny, Legacy, Astonishing). Avait-on vraiment besoin, d’un point de vue créatif d’une nouvelle série qui ne fera jaaaaamais des millions d’exemplaires comme Jim Lee et Claremont ? Bon, je fais le naïf : non, pas vraiment besoin, mais je laisse sa chance.
A noter la campagne de promotion au slogan involontairement hilarant :
Je n’avais pas vu arriver Scarlet. Une nouvelle série de Bendis et propulsée par un Alex Maleev, revenu en forme après une espèce de passage à vide. Une nana “cheveux rouges et court”, jolie, à fort caractère va tout faire pour venger son petit ami, probablement abattu par un flic de Villiers-Le-Bronx.
Adorateur du transpercage du 4th wall, tu vas kiffer: Scarlet te parle dans les yeux tout du long, commentant sa vie dans des suites d’images, snipé vite fait à la Amélie Poulain. Dans le blanc des yeux, elle te parle pour t’engager dans son combat. Non, rassure-toi, rien de mort-moi-l’neud, plutôt du genre “expérience de la vie et du sexe”. Du “moi j’t’explique la vie, gros !”
C’est probablement le meilleur début qu’ait écrit Bendis ces dernières années, bien au dessus des récents Avengers ou New Avengers. Grim & gritty, ça, il sait faire. On en est même dégoutté: pourquoi un mec qui fait des comics réussis comme Scarlet perd son temps à écrire du super-héros,si ce n’est pour le pognon. Ok, j’ai ma réponse.
Deux nouveautés importantes qui auront forcément le Dans les Dents le moment venu :
Batman Odyssey par Neal Adams, tout seul. Batman débutant, qui se prend une balle dans le bras. Qui se traite d’imbécile. Et qui surtout utilise des guns. C’est une version très libérale de Batman par Neal, un méga conservateur. Vraiment mystérieux.
Shadowland 1, le début d’un nouvel arc de Daredevil. Comme tu le sais sans doute Matt Murdock, encore une fois acculé par ses ennemis, les drames et les factures EDF a complètement quitté la société et la légalité en devenant le leader de The Hand, le clan de terroristes ninjas fous. Ouais, c’est aussi cool que ça en a l’air, de voir Daredevil essayer de redresser ces gueu-din ninjas pour en faire une gentille assos’ d’agents de sécurité RATP. Il inquiète ses amis, forcément, tandis que de vieux ninjas de The Hand complote contre ce chef peu orthodoxe qu’est Daredevil, ce qui fait de ce clan ninja le groupuscule le plus proche idéologiquement parlant du parti socialiste. A suivre.
Young Avengers est devenu Avengers The Children’s Crusade. “La Croisade des enfants” plus vendeur que de recommencer à Young Avengers n°13 ? 5-6 ans après le run et la réussite surprise d’Allan Heinberg et de Jimmy Cheung, rien que ça. A l’époque cette série trompeuse avait réussi son coup en nous vendant des personnages tout nouveaux, ripoff pas très fut fut des icones Marvel, tous sans lien visible avec leurs homologues. Jusqu’à ce qu’on découvre qu’en fait, non pas vraiment. Eli est le petit-fils du premier Captain America (le black, you foool), Stature est la fille d’Ant-Man, Vision is Vision tandis que Wicann et Speed seraient les enfants de Scarlet Witch, celle qui sur un coup de folie a quasiment fait disparaitre le génome mutant de la surface de la Terre. Scénario laissé en suspens pendant 6 ans alors qu’il est genre un peu crucial quand même (je n’ai jamais vraiment aimé l’idée que Scarlet Witch soit devenue folle par la disparition cosmiques de ses mômes. Enfin on le serait à moins). Et pour commencer, c’est Wicann, le magicien qui inquiète ses partenaires et les Avengers titulaires avec sa sorcellerie qui monte à la tête. Bon.
Gros hic, le comics commence par un mot d’excuse pour les erreurs de continuité de cette série qui commence. Depuis 6 ans qu’elle est dans les tuyaux, elle se présente à nous avec un Captain America / Steve Rogers d’avant Civil War, une vieille armure d’Iron Man ainsi qu’un Magneto fringuant et conquérant alors qu’il se trouvait le mois dernier sur un lit d’hôpital d’Utopia X. On nous promet que ça finira par retomber sur ses pattes à la fin.
N’empêche, c’est du super-héros traditionnel et respectueux, qui fait bon usage du background du monde Marvel. Et le dessin de Cheung nous rappelle à quel point il devrait dessiner plus souvent.
Pick of the week, X-Women un authentique comics soft-porn dessiné par Manara. Et tu sais à quoi t’attendre de la part du mec qui a fait “le Déclic”. Et si tu connais pas ce classique de la bédé porno, bah tu peux pas test.
Sorti il y a un bout de temps en Italie et ailleurs, Manara se fait épauler par Claremont qui lui file littéralement des friandises à dessiner. Comme dans un porno, le scénario, tu t’en fous, on est juste là pour admirer les scènes qui s’enchainent selon les thématiques. Cul autour de la piscine de la villa, scène lesbiennes, SM, orgie, tout y est. No explicit sex, forcément, hé, mais c’est vraiment un cadeau pour tes yeux. Et comme j’suis cool, je fais croquer les petits d’mon quartier :

Les filles, ça fait des teufs sur les yachts deluxe de Bolloré dignes de clips de rap. "BIATCHS" ajouterait Snoop. "Ahlala qu'est-ce qu'on attend"
J’adore Manara. J’aime sa manière de dessiner des femmes heureuses et sexuelles que je pourrai regarder tout le temps, comme les journalistes qui font le JT sur LCI et ITV (qui ne sont finalement qu’un proto-casting à soft-porn, non ? Regardez tous les mecs qui font des caps d’elles sur Internet ! )
Pick of the week 2, moins cul. Batman & Robin 13. Avec un interrogatoire qui TUE. Joker, qui a bien sûr compris que Batman est mort, est devenu l’ombre de lui-même et agit de manière passablement illogique. Robin a deux mots à lui dire. Regarde Joker, il comprend avant qu’il ne soit trop tard.
Meilleur déballage de barre à mine EVER. Histoire de se dire semaine pro’, même bat-chaine !

Dans les dents 7, King Size !
Jun 23rd
Toujours se méfier de Batman quand on s’apprêtait justement à faire les carreaux.
Ce Dans les dents se devait d’être publié Mercredi, puisque cette fois ci, j’vais causer de Wednesday Comics. Attention, c’est un comics spécial, le genre d’idée cadeau cool à faire même à un gars qui n’en lit pas. Genre Asterios Polyp, Dans les dents 5, toi même tu sais.
Wednesday Comics est en fait le résultat de 12 semaines de prépublication sur formats tabloïd. 12 bédés différente, une page chaque semaine. Le hard cover relié et tout beau fait selon mon 44,5 cm sur 28,5, un format un peu gueu-din pour du comic book mais pourquoi pas. Mais du coup, ça devient un bel objet mais peu maniable. Après de nombreuses séries de pompes et de tractions, des longueurs de piscine chaque matin et une préparation d’une semaine au camp de Clairefontaine avec Malouda et Ribery, j’ai réussi à le soulever pour l’amener jusqu’à mon PC pour en parler.
Alors ouais, espère pas de joooolis scans ce coup-ci, c’est vraiment le Hadopi de la bédé, tu ne peux vraiment en profiter qu’en volume relié et certainement pas en scan. Mais le format tabloid de 12 pages, le papier était tellement à chier que Direct Matin est sur le coup pour imprimer ses exemplaires dans la même usine. Tu prendras donc le gros machin, t’assumera comme un bonhomme, quitte à te le faire livrer en VPC. Evite les frais de port comme la peste. Mind you, ton facteur ne montera pas les 6 étages te l’amener.
En attendant j’ai trouvé d’autres utilités à ce machin.
Dans Wednesday Comics, y’a à boire et à manger. La crème des crèmes des auteurs du moment qui nous donnent une vision bien à eux des personnages DC parfois mineurs. Glissons sur le Superman d’Arcudi/Bermejo, vraiment nul et ennuyeux, ainsi que sur Batman d’Azzarello et Risso. Ce dernier sait dessiner, c’est évident, c’est même le choix de l’illustration “Dans les dents”, mais je n’ai jamais vraiment accroché à Azzarello aux commandes de Batman. Et là, on est face à une histoire noire classique, avec juste Batman pour la sortir du banal. Fair enough, mais le pire, c’est que Risso n’utilise pas vraiment tout l’espace qu’il a sur la page pour produire quelque chose d’original. A quoi ça rime d’avoir un support si gros pour ne pas tenter autre chose. Dommage. Le Wonder Woman est joli mais assez bordélique. Dommage bis.
Là où Wednesday cartonne, c’est sur quasiment tous les autres titres. Regardez donc cette page folle de Metamorpho signée Neil Gaiman et et Mike Allred. Pire encore, ce n’est que la moitié d’un double spread, un véritable trip à lire. D’ailleurs, je me ressers de la vodka au moment où j’écris ces lignes.
Adam Strange, signé Paul Pope est une relecture wacky du héros qui passe son temps à se bastonner contre des streums scientifico-schtarb’.
Et il a un jet pack ! Génial !
Bon évidemment, Sergent Rock par Joe Kubert (et écrit par son fils) n’apporte rien. Le vieux, tu lui files une page aussi énorme, bah il te fait du Sergent Rock, la case attendue. Une histoire comme il y en a eu beaucoup, simplement en grand format.
Wonder Woman est assez incompréhensible, alors mais DC pense à toi, public féminin. Il y a même Supergirl par l’inusable Amanda Conner (et Palmiotti, son keum, à l’histoire). J’adore Conner. Mais tout ce qu’il y a à retenir ici, c’est qu’il y a beaucoup de super-chats.
Et aussi de super-chiens.
Une histoire pour les super-amis des animaux.
Dans un tout autre genre, Hawkman par Kyle Baker tente, avec son mélange de classe et de photoshop, de nous vendre une des meilleures idées au monde : Hawkman, armé de sa masse de combat, affronte un dinosaure. Et à un moment, un super-requin intervient aussi. Music to my ears.
Kamandi par Dave Gibbons et le trop rare Ryan Sook adaptent Kamandi en mode “Prince Vaillant”. Ce qui nous donne le dernier garçon sur Terre aidé de ses amis les hommes-tigres pour battre des gorilles armés de bazookas. Le meilleur pitch au monde et le meilleur travail de Sook de sa vie. Bim !
Et Flash par Kerschl et Fletcher est fantastique, mais mon scanner rame un peu, donc on va se calmer.
Bon tu as compris, ta prochaine commande, tu prends Wednesday Comics. Ou tu demandes à un pote bien baraqué de te le ramener.
Plus léger mais abusif, cette semaine a vu la sortie de 4 titres Spider-Man. Un peu fort de café quand on pense qu’Amazing, la série phare, est passée en mode Hebdo, un comics par semaine. Depuis 2007, Peter Parker a été magiquement rebooté, après un pacte avec Mephisto. Oké, c’est stupide, mais c’est un plot device artificiel pour revenir au statut quo que tout le monde aime : Parker en looser newyorkais, en galérien du bitume et pas marié à Mary-Jane. Tout le monde a oublié sa véritable identité, pratique. Il galère pour les filles, comme on aime.

Et il recouche avec Black Cat, tout en gardant son masque, histoire de garder son identité secrète. Comme dans les années 80 mais la tension sexuelle un peu plus Explicit Lyrics
Après 3 ans, cela nous a permis d’avoir des petits morceaux de classe balancés par Waid, Stern ou encore Jeff Parker, en équipes tournantes régulières.
Depuis quelques semaines, Spider-Man affronte sa galerie de vilains tous revampés. Electro devient une Besancenot ultra-gauchiste en plus d’être hyper-conducteur. Vulture a enfin pris sa retraite à 126 ans, pour être remplacé par un nouveau, plus inquiétant. La famille de Kraven le chasseur a pris la relève. Juggernaut chope les pouvoirs de Captain Universe. No shit. Aujourd’hui, il affronte un Lizard vraiment cool et creepy, magnifiquement mis en scène par Bachalo. Mise en page, typo, tout est parfait pour ressentir la lutte interne de Curt Connors. Gore et sensible à la fois, un des meilleurs arc de Spider-Man en dix ans, et un des meilleurs jobs de Bachalo depuis longtemps.
Juste après, on passe à Grim Hunt. Dessinée par Michael Lark (from Daredevil’s fame), les membres de la Spider Communauté (tous les connards du type Kaine, Araña, Ezekiel) se font prendre en chasse par la descendance Kravinoff. Je n’arrive pas à m’emballer pour l’idée de base et ces personnages… Kaine, vraiment ? Tous ces rejets des années Spider-clone… Mais Lark travaille bien, tout en gris et noir. Au moins, Marvel a le sens du casting niveau dessinateur.
Faut bien que je jette un mot sur The New Avengers N°1 dont le dessin semble avoir été bâclé par Immonen, accumulant les erreurs de persos sur une même page.
A sa décharge, c’est en gros le même départ qu’Avengers tout court (commenté ici). Des mecs qui causent et un leader qui compose son équipe quand soudain déboule un ennemi alors qu’ils finissaient tout juste le brownie du gouter. En tant que concept, c’est West Coast Avengers, mais sur la East Coast, et avec un noir leader. J’adore Luke Cage, okay, mais il est déjà chef et coach de Thunderbolt. En fait, la moitié du cast de cette équipe dont l’utilité n’est pas encore admise est utilisée dans l’autre équipe. Wolverine. Spider-Man, Hawkeye, Thing… Encore les mêmes ? Tout le concept n’est pas très original et donne l’impression d’une garantie salariale pour Bendis qui cachetonne un peu ici.
Enfin, j’aimerai finir sur une note positive : DC Universe Legacies est toujours aussi bien (je parlais du 1 ici). Andy Kubert et son père fonctionnent toujours aussi bien et en cadeau, une awesome page de l’histoire backup consacrée aux Seven Soldier of Victory.
Grosse semaine à venir. Même bat-chaine, ça c’est sûr.
Com-Robot