Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Direct -Matin- Robotics Vol.9
Aug 13th
Nouvel épisode ! Et devine à qui je redonne la main ?
Et pour finir avec Sarkozy, pas de politique le soir, sauf quand il a sa couv Direct Soir à lui !
Rien que ça…
Allez, après deux parties, on va dire qu’on en a fini avec le Président et qu’on va passer à des couvs facepalm des familles.
Direct Robotics, même bat-chaîne !
Inception
Aug 12th
Dans la collection “les blockbusters 2010“, Nolan essaye et expérimente sans toutefois aller aussi loin que Film Socialisme de Godard. Victoire pour la Suisse.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre pour un site qui se dédie corps et âme à l’amour de Batman qui défonce le crâne des punks la nuit, Dark Knight le film n’a jamais été ma came. Scènes d’action filmés avec la qualité d’une webcam, persos beaucoup plus caricaturaux qu’ils ne devraient, histoire tirée par les cheveux qui se croyait maligne, DK essayait trop, trop difficilement et trop longtemps. Rien que de repenser au voyage alambiqué de Batman à Hong Kong me file des frissons et justifie le changement de plage instantané sur le DVD que je n’ai pas. Flashback sur l’histoire : les méchants, au lieu de répartir leur fric dans différents paradis fiscaux, avaient décidé de foutre tout le pactole, la totalité de leur motherf*cking capital sans exception, dans une banque de HK. Dude, pas besoin d’être la femme d’Eric Woerth pour te dire que c’est une connerie. Ah mais j’oubliais, depuis l’année dernière, les paradis fiscaux n’existent plus. Merci le gouvernement qui essaye aussi de tuer les storylines des films de Chris Nolan.
Because Inception, il s’agit encore de ça, comme si Nolan était connecté 24/24sur boursorama.com. En fait, un japonais (Ken Watanabe, l’asiat cinquantenaire à Hollywood 2010) va demander à Cobb (Caprio, encore Shutter Islandisé) d’implanter une idée dans la tête de son concurrent en business, pour qu’il démantèle l’empire financier de son père dont il va hériter sous peu… wha… whut ?
Là, c’est Dark Knight à HK all over again, là. Overthinking à mort… Normalement, dans les affaires, on fait ça à la russe, tu kidnappes, tu laisses marcher dans la toundra coursé par un tigre jusqu’à ce que le mec accepte ton deal. De toute manière on se perd facilement dans la toundra.
Inception va passer une bonne moitié de son temps à expliquer sa propre mécanique. Cobb rentre dans les rêves. De plus en plus profondément, jusqu’à construire différentes strates, le rêve dans le rêve etc. Ok.
Sidenote : il y a longtemps, j’ai enfin lu Death Note. Genre “bon, bah voyons ce que c’est finalement…”. Le pitch, rapido : c’est l’histoire d’un mec qui se retrouve avec un cahier qui lui permet de tuer les gens. Et puis il est accompagné d’un Dieu, histoire que ce ne soit pas un manga-monologue. Car quasiment sur toutes les fucking pages, ça blablate sur comment tuer les gens, comment ça marche et ce qui fait que parfois, ça ne marche pas. C’est l’essentiel du bouquin, des dialogues : “Alors si j’écris que je vais le tuer dans 10 h, mais qu’il prend l’avion et que le décalage horaire fait que… sa belle-mère…. rasoir… Nadine Morano… un vélib…. et bien dans ce cas, ça ne le tuera pas.” Des règles par kilo-tonnes, à rendre jaloux un étudiant du Talmud. Et si je te parle de Death Note, ce n’est pas simplement parce que c’est encore tout frais, mais aussi parce qu’Inception va un peu te monologuer la gueule pour t’expliquer comment plonger dans un rêve ça marche dans le monde de Nolan. Tout en allant nier complètement ce fonctionnement dans l’autre moitié du film ! Alors à quoi bon passer autant de temps sur un mode d’emploi à nous expliquer de ne pas brancher son transformateur sur 110v sur du 220 alors que ça marche…
Retour à Inception. Tout le monde ne peut pas avoir un mécanisme bien raconté. En quelques conversations casuelles, menotté dans un commissariat, Kyle Reese t’explique que le futur est niqué. Qu’un robot meurtrier arrive. Qu’il ne pouvait pas venir avec des armes, seuls les organismes résistent au voyage dans le temps. Matrix te fait un tuto aussi, pas aussi bien amené, mais avec du kung fu au milieu. Inception, il faut être prêt à se farcir du blabla dans la gueule. Heureusement, tu auras Ellen Page, une architecte de rêve qui ne sert qu’à te rincer l’œil, en vrai.
Heureusement, il y a une scène d’action, LA scène du film, quelque part, à un moment. Avec Joseph Gordon-Levitt, qui fait oublier sa prestation dans l’horripilant 500 days qui te passait du Carla Bruni (et Gi Joe si t’as pas pu test). Malheureusement, elle sera intercalée, strate de rêve oblige, avec une des scènes d’action les plus facepalm de tous les temps, une fusillade dans la neige, filmée comme dans Living Daylight – tuer n’est pas jouer avec Timothy “The Man” Dalton. Voilà qui donne un peu toute l’ampleur du problème. Nolan, il n’a pas feuilleté les books des grands. Cameron, McTiernan, tout ça, il connait pas. On dirait qu’il filme ça au pif. Mauvais choix. Y’a un truc qui ne colle pas en termes de cadrages, d’énergie. On s’imagine le dilemme en scène de montage, vu qu’il ne peut rien modifier sans flinguer ses couches et ses sous-couches de rêve. Ironiquement, c’est quand les mecs ne bougent pas qu’ils sont mieux, façon bégé à la Tom Ford. Comme des gravures de mode.
En 1997, Arsenik (oui, je ne quote pas que Lionel Jospin) prophétisait que “l’amour, ça tue, la haine ça maintient en vie“. Et Cobb, pour lui c’est la mort, tellement il est trauma, hanté par sa femme qui l’a quitté. Jouant dans le même registre hystérique qu’Adjani (journée de la jupe, never forget), Cottillard est sans doute à elle toute seule l’idée la plus intéressante du film. Entre l’amour perdu et la magouille des premiers du Cac 40, c’est elle qui donne une consistance un peu humaine (rappelons que le seul enjeu du film, c’est de rendre un mec immensément riche encore plus riche). La victoire des outsiders, même celle de Hans Zimmer dont on croyait le compte réglé..
Quelques bonnes idées noyées dans un océan de failles, ça te plomberait même un actionneur. Il lui faut une motivation et celle de Cobb est tout simplement absurde. Car à part enrichir Monsieur Nakatomi Plaza, il rêve de retourner élever ses enfants malgré son interdiction de rentrer sur le territoire US. Hé, mec. Qu’est-ce qui t’empêche de les faire venir à l’étranger ? Y’a pas d’école à Paris ? Allez, soyons fou, même à Genève ? A moins que le point le plus crucial de l’opération, c’est qu’ils grandissent dans une baraque du Wisconsin ? Tout miser sur une pseudo-complexité qui flattera l’égo de ceux qui adhèrent au détriment d’une logique interne (hey, who watches the Watchmen !), c’est le mauvais pari résumé par un twist final digne du Nouveau Centre.
Ce qui est pas mal pour ce qui va être le futur Love⁄Hate movie de l’Internet.
edit : Ow man, le jour d’Inception Robitics, je trouve ça qui résume fucking tout. Même pas spoiler.
Dans les Dents 14 avec Leonardo da Vinci en Jetpack
Aug 10th
Respecte les règles, bon sang !
Amazing Spider-Man 639 continue de nous expliquer l’histoire du pacte avec le Diable (enfin Mephisto) qu’a conclu Peter Parker. Où l’on apprend qu’en fait, c’est Mary-Jane, en véritable Eve qui a conduit Parker à croquer dans la pomme. C’est vraiment un comics bizarre. D’une part, il nous explique en détail quelque chose qu’on n’a pas forcément envie de savoir (on a accepté que le monde de Peter se soit magiquement transformé après son pacte, point), mais en plus, dans ce présent numéro, les deux ex-amants se souviennent de quelque chose qui ne s’est pas passé (puisque la réalité a littéralement changé). De là à apprendre qu’ils ne sont pas mariés parce que MJ voulait des enfants mais que la vie dangereuse de Peter ne le permette pas et surtout que MJ ne veut pas d’enfant en dehors du cadre du mariage… Les bras m’en tombent. Quesada, tu veux vraiment t’en sortir avec cette excuse bidon ? Sérieusement ? Cet arc venu trop tard (et c’est sans doute fait exprès, pour faire retomber la pression) a l’air d’un mot d’excuse général, mais le genre naze que tu bidouillais toi-même, à l’école. Il y a tellement de faille que ce n’est plus la peine de continuer, tout le monde comprend que tu pipotes. Exaspérant. Le dessin est joli, ceci étant.
Captain America 608 prend une tournure assez cool où Bucky (le nouveau Captain) se fait outer. Ou comment les américains découvrent que leur nouveau héros est en fait le sidekick de Captain America passé à l’Est après un lavage de cerveau en bonne et due forme. C’est un peu comme si tu votais Sarkozy et que tu te retrouves avec Besancenot. 100 Mega Shock. Bonne lecture.
Avengers Prime 2 continue les aventures de la trinité Captain America/Thor/Iron Man (en images ici) à la découverte de mondes asgardiens. Tandis que Stark fait le mariole, Thor frappe et Captain America trouve le temps de faire un peu de sexy time avec une fille à la peau bleue et les oreilles pointues. Comme tout le monde le ferait. Parfois, c’est rassurant de lire un comics assez simple, qui sait où il va. Alan Davis assure au dessin alors que le choc des cultures (Bendis et son blabla légendaire) n’était pas gagné. Petit truc, trois fois rien mais le genre de truc Airfwolf: Steve Rogers arrivé tout de noir vêtu comme Ardisson, enfile une côte de maille qu’il a pris sur le corps des trolls qu’il a défoncé précédemment. En plus d’être -heureux hasard- à la bonne taille, elle a quasiment la même gueule que son uniforme de Captain America, reflet de l’étoile inclus Ça, c’est le détail qui tue et qui fait zizir.
Pick of the Week
Batman Odyssey 2 dans lequel je suis enfin rentré. Il faut le prendre un peu entièrement, comme quand tu rentres dans une secte (j’imagine) avec Neal Adams en grand gourou. Parce que c’est un plaisir sans nom de voir un mec de 60 ans qui dessine un Batman aussi…
Neal Adams nous offre une ride de Batman qui raconte “une bonne histoire” à Robin. Pour l’instant, ça te narre l’histoire en ellipse, c’est très habile et un peu dérangeant. Je veux y croire.
Maintenant, trêve de plaisanterie. On va parler de ce qu’il y a de mieux chez Marvel en ce moment, c’est à dire Jonathan Hickman. Il a repris Fantastic Four depuis quelques mois déjà et vient de commencer une série baptisé S.H.I.E.L.D. Et les deux sont awesome au plus haut point.
Ce qui est vraiment kiffant dans ce Hickman-verse, c’est que ses titres semblent écrit avec un plan, une ambition d’ensemble, un peu comme ce que fait Grant Morrison. On peut tout lire séparément mais on ne comprend vraiment les MacGuffin qu’en lisant la totale. Puis en les relisant encore. Hickman a un feuille de route et des fils scénaristiques qui se tissent et qui s’entretiennent. Ça fait longtemps qu’on n’avait plus eu ça chez un gus Marvel (à part Hercules), surtout par un mec qui fait ça tout seul.
L’autre truc vraiment appréciable chez Hickman, c’est qu’il redonne aux Fantastic Four ce côté un peu fou et wacky qu’ils se devraient d’avoir, faisant oublier l’horrible run de Millar et de Brian Hitch qui le précédait. Un exemple : au cours du premier arc, Reed Richards s’engage au Council, un consortium encore plus puissant que LVMH et l’Oréal réuni, composé uniquement de Reed Richards d’univers parallèles Fantastic Four est un titre qui a besoin d’idées un peu folles et saugrenues pour marcher et celle-là est particulièrement tartinée. Le reste des numéros flirtent avec le techno blabla scientifique cool, l’exploration d’univers zarbi, le développement des personnages et surtout (un classique) la visite d’un gosse Richards adulte, venu du futur.
Côté dessin, c’est Eaglesham qui assure le début, canalisant à fond Jack Kirby (pas que pour les gueules et les épaules carrées, hein) tout en lui donnant un petit côté moderne (remember, Ladronn). Puis il cède la place à Neil Edwards, un peu moins heureux en Brian Hitch noob, mais ça passe. Hé, pendant des années j’ai snobé Ivan Reis en le prenant pour un sous-Hitch alors qu’il s’est complètement transmuté aujourd’hui. Jamais dire jamais. On passera bientôt à Steve Epting (merveilleusement réinventé sur Captain America) tandis que les couv sont toujours assurées par Alan Davis (le mec qu’on voudrait avoir à l’intérieur du bouquin, en fait). Mais de toute manière, on est là pour le Hickman show, le mec à suivre chez Marvel.
Ah oui et S.h.i.e.l.d ? Encore plus fou. Il s’agit d’une organisation secrète formée depuis qu’Imhotep a repoussé les invasions extra-terrestres Brood. Genre en 2620 avant JC, pas la peine de retenir, ce fait historique ne tombera jamais à Questions pour un Champion. Puis l’organisation a continué son œuvre suivant les besoins des invasions, avec des membres illustres comme Newton, da Vinci, Galilée… Plein de beau monde jusqu’à nos jours où le jeune Leonid va découvrir que sa famille est mêlée jusqu’au cou dans ce S.h.i.e.l.d.
Je ne connaissais pas Dustin Weaver au dessin qui est un régulier des bd Star Wars. Son boulot est juste meeeeeerveilleux. Alors ouais, c’est vrai, il y a quelques erreurs historiques à commencer par Leonardo Da Vinci qui voyage dans le temps en jetpack. Et puis je sais de source sûre que qu’Isaac Newton n’a jamais été forcé d’avoir des relations sexuelles avec une femelle extra-terrestre, qui plus est très vilaine (pas de pics pour garder cette page SFW). Il y en a un paquet comme ça. En plus des pointilleux d’histoire (surtout, les mecs, n’essayez pas Assassin’s Creed 2), S.H.I.E.L.D peut agacer un peu en retconnant le monde Marvel, en faisant apparaitre Galactus dans la renaissance florentine et les Celestials durant la dynastie Han. Mi-2010, on a besoin d’un peu de wouha “over the top” et S.H.I.E.L.D nous balance exactement ça. 3 numéros seulement pour l’instant, mais totalement airwolf.
Direct -Matin- Robotics Vol.8
Aug 6th
Après de longues études de Direct Matin et Soir, j’ai pu convenir d’une règle évoquée ici, celle qui veut que la politique s’efface devant les loisirs pour l’édition du soir. Les cerveaux disponibles au loisir en revenant du boulot, tout ça. Mais plus intéressant encore, on découvre quelques exceptions à cette règle.
Et comme par hasard, c’est toujours des membres du gouvernement qui y ont droit. Façon Paris Match, photos impeccables, textes élogieux, accroches toujours aussi incisives. En général, quand tu as droit à cette couv’ politique le soir, t’es assuré d’avoir ton publireportage sur 2 ou 3 pages. Allez, c’est parti !
Je copie ici la note wikipédia concernant son savoureux job d’après.
En décembre 2009, une mission sur « les conséquences sociales de la mondialisation » lui est confiée pour alimenter en proposition le G20. Le poste évolue en avril 2010 en collaborateur de cabinet du ministre du Travail Eric Woerth, avec une rémunération de 9 500 € par mois, qu’elle cumule à une retraite mensuelle de députée et conseillère générale de 8 600 €. Selon Le Canard Enchaîné, qui publie cette information le 9 juin 2010, cette nomination aurait permis à Nicolas Sarkozy de faire taire les critiques de l’ancienne ministre envers le gouvernement et d’écarter son éventuelle candidature à la présidentielle de 2012. Face aux nombreuses réactions politiques et médiatiques, Christine Boutin déclare le lendemain poursuivre sa mission de « façon gracieuse », et une semaine plus tard, les ministres en exercice renoncent à cumuler leur salaires avec leurs retraites parlementaires.
Priorité à son logement, en fait.
…lourdé et de la présidence de l’UMP au profit de X.Bertrand et de l’Epad au profit de Jean Jean qui finalement n’ira pas. En tout cas, c’est sympa de la part du mag du soir de faire une couv’ sur un chef de parti. À ce niveau-là, c’est comme filer une page de pub, un tract qui se distribue tout seul.
Ouais, déterminé, déterminé, c’est vite dit. Vous l’aurez compris, j’en déduis qu’il y a une malédiction. Certains diront que c’est celle du chouchou qui, surexposé, glorifié (coucou Eric Woerth), finit par se faire cramer par le président ou ses porte-flingues. En tout cas, il porte la scoumoune.
A noter que dans toute ma collec, je n’ai qu’une seule couv d’opposition du soir.
Regardez moi cette photo flippante et triste. Elle n’est pas sans rappeler celle du “front social“. Ou encore celle-ci où il n’est pas question de front, ni d’abstention mais carrément…
Je voudrais terminer par une note optimiste. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que je ne collectionnais trop épisodiquement au début, mais au fur et à mesure des années, on a pu voir des couvs’ en braille (fournie par la F.F.F, haha) et d’autres évènements publicitaires. Mais la seule couverture de ma collec’ à être oversized, carrément plus grande que la normale, c’est…
Si grande qu’elle ne rentre pas dans mon scanner ! Il fallait que, d’entre tous, ce soit Copé (et reminder, Kamui Robotics lui a consacré de longs articles documentés pour témoigner de l’amour intersidéral que devrait lui témoigner chaque français, par ordre alphébétique). Evidemment, il a fallu encadrer cette perle, et comme les céréales, mettre le mag dans un endroit éloigné de l’humidité pour pas qu’il ramollisse. Merci, Jef’, forever.
La suite des aventures de Direct Robotics, très bientôt…
Dans les Dents XIII façons de tuer Batman par la honte.
Aug 5th
… où l’on voit que le fils de Wolverine chausse du 47.
Allez, rien qu’un petit œil sur les deux titres X qui sortent la même semaine. Uncanny (X-Men 526) se focalise sur Hope, Cyclops et une des 5 nouveaux mutants détectés par Cerebra. Une base intéressante mais malheureusement, c’est servi par l’horrible dessin de Whilce Portacio. Man, ce mec, je le kiffais… en 1991. A sa décharge, ça a l’air rushé au possible. Mais c’est à la limite du regardable.
Une page, au pif :
2010, mec, qu’est ce qui se putain d’passe ?!
Et c’est d’autant plus dommage pour le titre phare, pile après Second Coming. Et avec un backup assuré par un Olivier Coipel en feu. Ow Marvel, qu’est-ce que tu fais, c’est lui qu’il fallait mettre sur Uncanny…
X-men Legacy nous propose un Magneto en mode “vieux beau” à la Richard Gere et une Rogue en mode baby sitting de mutants mineurs en Inde. Rien de fabulous so far, mais Carey delivers. Et au moins c’est regardable.
Cette image va parfaitement expliquer ce qui se passe dans Wonder Woman.
Et comme disait le faux Vador dans Spaceballs : “Absoluuutely nothing !“
En fait, elle devient more or less la même chose. Ce qu’on savait déjà à peu près via flashback, apparitions ou interview de Straz. Mais au moins, hé, elle ne fait pas le tour des USA à pinces comme Superman.
Petit interlude : À la demande de quelques lecteurs cégétistes, j’ai lu Batman The Widening Gyre, la dernière série de Kevin Smith. En entier. Merci les gars, vous avez trouvé un nouveau moyen de me faire dire encore du mal du pauvre Kevin Smith qui nous sort daube sur daube en ce moment. En plus, c’est la suite directe de la notoriously affreuse mini-série où le Joker propose à celui qui le libère de prison… de l’enculer. No shit, c’est aussi dans le lien précédent.
Et mon dieu… C’est aussi nul qu’on le dit. Vraiment. Ce n’est pas seulement honteux, c’est aussi à se demander comment des gens cautionnent ce fanfic. Pas forcément les acheteurs (hé ho, j’l’ai évité ce coup-ci), mais surtout l’éditeur, le directeur de publication, tout ça. Tout ce que vous allez voir a été adoubé par ces mecs.
Ca commence sur les chapeaux de roue avec un rabbin qui meurt en gros, bien visible, sur une double splash-page entière. Sur les fucking chapeaux de roue.
Le simple fait que cette série commence par un mec qui crève, comme pour souligner l’échec de Batman qui n’arrive pas à le sauver, six numéros qui vont se terminer en apothéose. Car déjà, le premier num’ est corsé. Kevin Smith a l’habitude de nous faire du cul débilou à toutes les sauces. Mais il s’est cru malin de le faire avec Batman plus qu’avec Green Arrow ou Daredevil. Ça commence par une Poison Ivy putassière qui propose à Batman de devenir sa langue de chevet.
Jeez. Batman, pas con, il est immunisé depuis des années à tous les pollens que Poison Ivy pourrait lui balancer à la gueule… Tous sauf… sauf…
Ah Kevin, putain de fumeur de weed qui ramène tout à ça… Tout le problème est peut-être là finalement… Même si le dessinateur, un pote de Kevin Smith (copinage !) y met du sien :
Lui, il tutoie le minable très souvent, genre avec cette image tirée du premier numéro, avec Batman qui s’est fait casser la gueule. Oh comme ça te donne envie de lire la suite.
L’idée de la série est pourtant intéressante. Elle tourne autour de Batman qui ne fait confiance à personne et qui essaye de lâcher un peu prise. Il retrouve sa long lost lover Silver St Cloud avec qui il va rapidement reprendre une relation amoureuse digne d’une “séance de vie de couple Ikéa”, tandis que la nuit, en uniforme de Batman, il va retrouver Baphomet un nouveau chasseur de caille-ra. Et il va aussi apprendre à lui faire confiance aussi. Le twist, c’est que l’un des deux est un traitre et que Batman, devenu débile l’espace de six numéros, se rendra compte trop tard de son erreur. Bah ouais, mec, fallait pas donner un Google Maps de la Batcave. Duh ! C’est tellement moins subtil que Batman R.I.P (où les némesis de Batman s’unissaient pour le faire basculer complètement dans la folie. Hé, mais c’est Batman, rienàfout, il avait prévu le coup car c’est le plus fort, il s’est préparé des personnalités de rechange, au cas où ça devait arriver. Même pas mal, le Batman que j’aime) que ça fait pitié.
Mais ici, Bruce Wayne, oscillant entre doutes et confiance, se laissera parfois aller. Et tu n’as pas envie de lire ça, c’est sale. Comme par exemple quand il tabasse Silver St Cloud cette femme qu’il vient de demander en mariage. Hé ça arrive à tout le monde de se gourer, même à Batman ? Enfin, en parlant de tromper, c’est ce que fait Bruce avec sa future femme. Avec Catwoman. C’est comme si Kevin Smith n’avait jamais lu Batman et extériorisait tous ses fantasmes fanfic-esques sur six numéros. Y’avait vraiment personne pour lui dire “stop, mec, ça suffit tes conneries”.
Et c’est pas fini. Un gag récurent fait office de fil rouge. Bruce Wayne se fait appeler DeeDee par Silver et tout le monde se demande pourquoi. Alfred, Robin, puis Aquaman qui avait épié le couple en train de baiser sur la plage (au secours ! Le roi des océans, merde quoi). Bref, tu sens le big reveal arriver, gros comme une maison Century 21.
Viens l’inimaginable volume 6 où Silver s’explique.
Ce qui veut dire..
Bah merde alors. Lire Batman devient pire que dans ton pire cauchemar avec Christine Boutin.
Allez, le bouquet final. Pour mettre à l’aise Baphomet, Batman lui fait part de son expérience. A l’époque où il débutait (arrive un flashback du cultissime Batman : Year One de Miller/Mazuchelli), lorsqu’il avait décidé d’impressionner des mafieux… Et bien…
Ouais. Parfaitement. Batman s’est pissé dessus. Merci les mecs, fermeture de shakra puissance maxi. Trop, c’est trop. Kevin Smith, va chier. DC, STOP ! Et si vous aimez, c’est que vous avez tort. Ça peut très facilement s’expliquer de nos jours grâce à des courbes et des graphiques très précis.
Un peu d’air chez DC quand même… Je n’aurai jamais cru que j’apprécierais autant le relaunch de Flash (num 4, là). Soyons clair : Barry Allen est aujourd’hui un perso décalé, revenu après 20 ans d’absence, encore plus jeune, comme Cher. Mais c’est un perso assez chiant dont on ne m’a pas encore persuadé de la pertinence du retour. Ce problème sera bientôt résolu avec une autre série, plus ciblée sur la Flash family avec Wally West et tous les autres. Le vrai attrait de ce retour, c’est Francis Manapul, le dessinateur qui a une vraie fibre rétro à la Darwyn Cooke qui s’exprime par le biais d’une histoire bien rétro, avec une espèce de routine très Silver Age de Heroes VS Villains. Et les méchants de Flash ont toujours été pour moi d’un ridicule flagrant. Non mais regardez là : Captain Cold, Golden Glider, Kadabra… et puis là, c’est le grand retour de Mirror Master ce qui nous donne des trucs assez wacky comme un miroir géant marqué :
De l’action rétro tu veux, vers Flash tu fonceras.
Pick of the Week : Le dernier arc de Wolverine Weapon X se termine merveilleusement bien (au num’ 15). Petit rappel (j’en parlais abondamment ici), il s’agit d’une nouvelle race de Deathlok qui débarquent du futur façon Terminator et qui flinguent toute la future génération de héros, du débutant ridicule au jeune garçon pré-pubère. Le twist intéressant, c’est que Jason Aaron renverse le cliché habituel de l’homme transformé en machine “qui redécouvre son humanité parce que l’homme donne une conscience à la machine”. Non non, déjà vu tout ça. Le bonhomme qui a servi à créer un de ces Deathlok n’est autre qu’un serial killer qui n’a pas l’ombre d’une idée rédemptrice. Au contraire, c’est la machine qui va faire tilt comme ma X360 et qui va lutter contre cette partie humaine qui, au contraire, s’accommoderait bien d’un massacre. Et le mieux, c’est qu’on voit à peine Wolverine là-dedans, escorté qu’il est par tous les New Avengers plus d’autres keums lambdas. Genre Steve “je suis le nouveau Nick Fury” Rogers. Tu peux pré-commander ton trade chez ton magasin préféré, cet arc de Wolverine Weapon X est totalement Airwolf.
Et si tu te demandes ce qu’est l’image “Dans les dents” de la semaine, c’est Frank Castle, le Punisher, découpé en rondelle par Daken le fils carboncopy de Wolverine, qui est revenu d’entre les morts comme Ikki mais sous la forme de Franken-Castle, bien décidé à se venger du sale mouflet. Et aussi débile que ce pitch puisse paraitre, c’est à ranger du côté comics rigolo qui se lit d’une traite.
(Avatar) The Last Airbender
Aug 4th
Ou “la confusion des noms”. Maintenant, quand on parle de la série TV “Avatar”, tu dois bien préciser “the last airbender“, sinon paf, on confond avec le machin de Cameron qui a fait une OPA sur le mot. Parce que jusqu’à l’année dernière pour moi, cette série “Avatar”, ça évoquait ce truc :
Le jeu qui te donne 1000 points de succès facile sur ta x360, sans broncher. Cheapos, comme l’image que donnait la série animée destinée aux mômes (hey désolé, pas la bonne génération pour apprécier) mélangeant un peu tout ce qu’il y a d’asiatique, principalement le Kung Fu, le soja et les kimonos aux couleurs de la bière Kirin. Du coup, l’imagerie globale est à peu près ce qu’on est en droit d’espérer, c’est à dire des caractères chinois dessinés avec l’aplomb d’un resto brochette-fromage. Les bases du monde, son univers, tout ça a l’air aussi solide qu’un design bien naze d’un jeu iPhone fini au crayon de couleur. Mais là, en plein été, v’la Shyamalan qui déboule avec une adaptation de cette série. Le Shyamalan, ouais, celui dont le dernier flick il y a deux ans, un film de suspense en non-sens, où le vent se faisait némesis. Il revient quand même de la jeune fille et l’eau, donc on va essayer d’être gentil avec le mec. Et là, c’est un actionneur ! Hell yeah, tu te dis. Et une ligne de plus au dossier des blockbusters 2010 qui n’en peut plus d’attendre The Expendables.
Le problème (ouais, y en a un, tu le sentais venir), c’est que prendre un garçon blanc pour faire le héros, un moine bouddhiste de combat, c’est craignos. Jeez, les mecs, wake up, c’est l’Asie, le continent des arts martiaux, vous pouviez pas prendre un petit chinois entrainé depuis l’âge de 5 ans comme c’est la norme dans les écoles pro de kung fu, là-bas ? A la place, on a un babtou aux moves mous, sans cheveux pour faire le bonze. Un taoïste centriste dans une école où l’on voit des filles s’entraîner. Pas obligées de se raser le crane. Sympa pour la vie de moine, les meufs. Mega-toc. Tout le film, je n’ai pensé qu’à ça :
Ouais, à tous ces Jean-Philippe qui vont en Asie et qui reviennent ici pour vivre en toge et un bol de riz, prêchant la bonne parole à la TV.
Et le film ? La même chose que Percy Jackson en fait, du teen achievement movie : Pour X raisons, “le Héros” a du mal à trouver sa place dans le monde. “Il comprend que sa vie ne sera jamais normale. Caprice. Epreuves. Et puis pour finir séquence d’éveil à son pouvoir et à sa destinée”. On ne peut pas faire plus “by the book” que the Last Airbender qui en plus se décline en 3 films, comme si désormais, la fucking norme, c’est de ne plus faire tenir les histoires en un seul long. Putain de trilogie. Hormis quelques scènes d’action oméga-molle -dont un plan séquence où tout le monde attaque à tour de rôle, comme dans un rpg, ce qui devrait rentrer dans la catégorie des mauvaises idées de cinéma-, le reste tient à peu près malgré la moitié des ennemis, parfois au charisme de vendeurs de sandwichs grecs. Ils sont parfaitement distinguables genre “on est le feu, haha les méchants et on fait un génocide”. Le Shyama, on le sentira, mais seulement au début, quand le môme Avatar marchera sur les ossements de ses anciens amis disparus. Puis il s’estompera pour laisser la place à une machine un peu impersonnelle mais qui fonctionne par moment. Mais pour un récit assez dur, il n’y a aucune violence à l’écran, même pendant les grandes batailles, laissant planer un conflit plus grand, celui de Nickelodeon et le positionnement pour gosses VS Shyama.
Je t’avoue un truc, je ne connais pas du tout le dessin-animé, n’en ai pas grand chose à faire, mais l’entreprise semble bien plus sincère que le craptastatic suprême Dragon Ball Evolution. Shyamalan ne fait pas là son film le plus perso, mais la distance avec le sujet lui permet de ne pas sombrer dans le n’importe quoi sirupeux de la jeune fille et l’eau.
C’est donc en toute logique un:
C’est le moment de vous présenter un nouveau logo spécial Kamui Robotics que l’on verra, je l’espère, le moins souvent possible.
Juste un mot : il n’y a RIEN qui justifie la 3D dans ce film, rien ! Ça n’ajoute rien à l’expérience, souvent le rendu n’est pas à la hauteur de cette marque sur le pif digne des lunettes de plongée qui te donne une gueule de castor et ici ce n’est jamais jamais justifié par l’action. C’est le dernier film que je vais voir dans ces conditions. Pas Airwolf du tout.
Direct -Matin- Robotics Vol.7
Aug 3rd
Je sais qu’il y a des gens qui ne sont pas partis en vacances rien que pour la suite de Direct Robotics. Alors go ! Go !
On a fait la majorité. On a vu l’opposition. Mais il serait temps de montrer le grand timonier, celui qui se donne corps et âme à la France. Voici un publimercial proposé par Direct Matin et Kamui Robotics.
J’vais être honnête avec vous, je pourrais en foutre 3 fois plus. Mais Sarkozy, c’est comme les carambars. T’en prends trop, ça finit par te faire mal aux dents. Donc on s’en fait une autre fournée bientôt et tout comme Sarkozy…
La suite d’Awesome Direct Robotics bientôt !
Com-Robot