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Le meilleur du pire de la comédie française en 2012 (3/5)
Jan 8th
Partie 3 : du 15ème au 11ème
C’est reparti. Fini le ventre mou, on est dans le vif du sujet.
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013
15. Stars 80
Ow boy.
Regardez des chanteurs et des groupes des années 80 ans en train de cabotiner dans leur propre rôle, c’est à peu près aussi excitant que de me mater l’intégrale de Van Loc. Impossible que ce ne soit pas loupé. IMPOSSIBLE. Début de Soirée, Lio, Emile, Image, Jeanne Mas, Peter & Sloane, François Feldman, Desireless. Je te mets pas les liens youtube, tu les connais déjà.
L’idée (économique) de génie, c’est d’avoir transformé un making of d’une de ces tournées des années 80 en film, faux concert à la fin inclus. C’est d’ailleurs vachement bien fait, ces CG, tu crois vraiment que ça se passe au Stade de France (oups, spoilers). Le liant, c’est plus ou moins des sketches plus ou moins bons. Le maximum est atteint par une scène de Cookie Dingler à poil, un fait que la bande annonce s’est bien gardé de nous révéler. J’imagine que c’était dans le but de balancer du lourd pour ce “This is it” de toute une génération dopée à l’Eurovision.
Mais… MAIS ! Il y a des petites pointes de génie qu’il serait malhonnête de laisser passer. Du génie à l’état brut. On le sent tout d’abord quand Sabrina débarque dans le film. Sortie du formol, encore plus bonne que le plus bonnard de tes souvenirs, elle traverse le film comme unesirène refaite, affolant tous les vieux quinqua et plus. La plupart d’entre eux deviennent des antihéros lunaires. D’ailleurs les mecs de Début de Soirée servent des grecs au début. Si quelqu’un sait pourquoi…
De bonnes idées souvent mal exploitées, mais ce n’est rien, RIEN à côté de Jean-Luc Lahaye qui “débarque” en star mégalo, balançant ça et là, je te le jure, des pédo-jokes. Pour voir ça, je paye, oui. Il est de très loin le meilleur personnage de cette armada, de ces X-Men des années 80.
Face à ces héros, il fallait un némésis. Un méchant à couilles, machiavélique. Et Stars 80 a presque le courage de nous l’offrir: Valéry Zeitoun survole le film de ses multiples apparitions. Le producteur musical, cernes dissimulés par un abondant maquillage, est le méchant qui ne croit pas au spectacle, qui leur souhaite de se tirer une balle dans le pied. Malheureusement sous-exploité, malgré son potentiel, Valery Zeitoun est à deux doigts de devenir le Doctor Doom du cinéma français.
Alors, Thomas Langmann, je t’offre mon idée, cadeau. Un grand affrontement où ces anti-héros affrontent les super-vilains les plus puissants de la galaxie musicale, Valérie “Doom” Zeitoun et Pascal “Le Bouffon Vert” Nègre, unis pour l’occasion. Ca s’appellera Stars 81. Appelle-moi, je serais ravi de l’écrire.
14. De l’autre côté du périph’
Ah grand dieu, comme on avait envie de revoir Omar Sy refaire le jeune de banlieue qui débarque dans un milieu bourgeois, c’est tellement inédit. A sa décharge, de l’autre côté du périph a été tourné pile au moment où sortait Intouchables dont il partage autant la thématique que le côté condescendant. Un flic des beaux quartiers et un keuf de banlieue vont devoir tant bien que mal unir leur force dans une enquête commune.
Il serait cruel de dire que “De l’autre côté du périph'” est un produit du succès d’Intouchables. Le tournage de l’un a d’ailleurs commencé en même temps que la sortie de l’autre ce qui dissipe les suspicions. Mais il ouvre une période un peu creuse pour Omar Sy qui va faire la même chose tout en s’en défendant, jusqu’à ce que des réalisateurs expriment au travers de sa sympathie leur propre fantasme. Rigolez pas, c’est ce qui est arrivé à Joeystarr, tour à tour flic, puis homosexuel puis, pourquoi pas, footballeur. En 2013, Joey joue avec Mathilde Seigner, se balade dans le prochain Emmanuel Mouret. Bon dieu, fais gaffe, Omar, même toute la sympathie que tu inspires ne peut pas te mettre à l’abri de ça.
Pour mieux mettre en avant les antagonismes, sont mises en avant deux icônes du polar. Le professionnel avec Bébèl et Beverly Hills Cop, cité au moins 4 ou 5 fois. L’énergie des deux mecs est là, palpable. Le problème vient de l’histoire qui les téléguide de situation en situation. Et bro, si tu veux affronter Beverly Hills Cop en One on One, il faut avoir des couilles énormes et un talent d’impro, une impression de facilité que le script du Périph n’arrive pas à donner. Pile, il embarque de la lourdeur en faisant du perso d’Omar un ancien soufre-douleur d’une banlieue toute entière. Laurent Lafitte réussit à être antipathique ce qu’il faut mais tu le devines déjà, comme Intouchables, l’histoire est condéscendante ce qu’il faut: le banlieusard ne s’adapte jamais, ne comprend rien tandis que le bourge, lui, comprend que y’a du bon à se manger du grec bien gras à Bobigny. Also appelé la morale “Camping”, du riche qui devient meilleur, mais jamais le pauvre, toujours un peu teubé.
Presque grand moment de cinéma, quand l’enquête se poursuit dans un club libertin, obligeant Omar, Laurent Lafitte et Sabrina Ouazini (qui a fait de l’AB Shaper depuis La graine et le mulet et Des hommes et des dieux, elle est superbe) à se mettre à poil. 10 minutes qui ne débouchent sur aucun gag viable. Mon instant préféré de tout le film reste ce moment où Omar brandit son pouce à son néo-collègue qui lui rend, incrédule, à distance, d’une main molle. Presque aussi drôle que les Missed High Five, l’espace de 5 secondes.
13. Sur la piste du marsupilami
Une pensée à ces parents qui ont emmené leur gosse voir le Marsupilami, ensuite obligé d’expliquer ce que faisait le petit chien dans l’oreille de Jamel Debouze. Réponse: il se masturbait.
Chabat, qui avait trouvé un groove si particulier en bricolant son Mission Cléopâtre à la sauce Canal + du début du millénaire, essaye de refaire la même recette. Décalage, anachronisme, phrasé syncopé de Jamel Debbouze “baba, acteurs “vu à la télé”, tout en essayant de respecter l’univers dont il s’inspire. D’ailleurs, c’est assez surprenant de voir comment les éléments du génie de Franquin s’entrechoquent ici. Le Comte de Champignac, Zantafio, boum, le clash.
Le premier problème est bicéphale. Chabat lui-même, alias Dan Geraldo, parti à la conquête d’un scoop en Palombie. Puis Jamel Debbouze, a.k.a Pablito, le guide filou et incapable, qui rêve de retrouver le mythique Marsupilami. Mais qui doit aussi nourrir sa famille. Hé bien, on s’en fout un peu de tout ça.. Il y a clairement une histoire de trop. En lieu et place de ces deux personnages, il eut fallu en imaginer un troisième. Qu’on aurait appelé Dan Geraldo et qui réunisse ses deux quêtes, garantie d’un humour moins poussif, moins “pépito”.
L’autre souci, c’est que tous les comédiens, sans exception, sont moins bons que dans Mission Cléopatre. Dieudonné (pré-maboule), Darmon, Nanty et grand dieu j’ai du mal à croire ce que je vais dire… même les Robins des Bois y étaient meilleurs que Lambert Wilson, Timsit, Géraldine Nakache. Seul Fred Testot a l’air de capter le côté grandguignolesque de l’histoire et s’en sort pas mal. Tandis que Debbouze 2012 est, sans contestation possible, infiniment moins drôle que celui de 2002. En même temps, il est passé par la case “Hollywoo” où tout l’humour reposait sur le concept de “mal parler une langue”. Et ça, des “no comprendo, pépito” il y en a un paquet.
Et le Marsu… Le nid des marsupilamis était l’album de Spirou que j’ai le plus lu dans ma vie, j’avais une idée de la bestiole à laquelle il devait ressembler. Je la voyais un peu sale, hargneuse, le poil sale comme du Russel Crowe traîné dans la poussière. Et le résultat est plutôt… kawaii. Heureusement, il y a un rapport de force assez intéressant dans les CG : le marsu soulève des trucs lourds. On sent même l’impact de ses coups. Une victoire technique, tout comme les coups de poing d’Amazing Spider-Man semblent plus percuter que ceux de Sam Raimi.
En y repensant, la blague qui m’a fait le plus fait rire, c’est quand l’horloge du compte à rebours a fait le bruit du countdown de “24”. Donc oui, on va dire que j’ai moyennement apprécié. Mais au moins, je n’avais pas à expliquer à des gosses pourquoi le chien se masturbait dans l’oreille de Jamel.
12. Plan de table
Statement : j’aime bien Elsa Zylberstein et visiblement, c’est une de ces actrices mal utilisées par le cinéma français. Voilà qui est précisé.
Mais s’il y a bien un film qui porte sur lui toutes les stigmates de la comédie française de ces dix dernière années, c’est bien Plan de table qui se penche sur le douloureux problème du mariage. “Vaste programme”… Par pure flemme, je prends le pitch allociné qui résume très bien l’affaire.
“Suite à un câlin bref, mais intense, la table dressée pour la noce est en désordre. La mariée court se recoiffer, tandis que l’homme replace les cartons sans respecter le plan de table. Le hasard fera-t-il bien les choses ? Ou bien devra-t-il donner un coup de main au destin ?”
Un petit calin bref, comprendre ils ont voulu s’envoyer en l’air sur la table des invités. Même la présentation est tartiflette…
Comme de nombreux films, il va utiliser de multiples points de vue. Pas à la manière de Rashômon, mais plutôt comme dans “Un jour sans fin”, en rebootant plusieurs fois ce moment “fatidique” où les cartons du plan de table sont reposés, pour nous offrir différentes visions du destin. Mais, grosse surprise, c’est ‘achement moins bien que “Un jour sans fin”.
A la fin, on a l’impression d’avoir vu 10 fois le même film, on n’en peut plus, on a envie qu’ils meurent tous. Le pauvre Frank Dubosc, hypé pour rien, est frustré. Il est sous-utilisé au milieu de ces seconds couteaux de la comédie française comme Audrey Lamy, Arié Elmaleh, tous obligés d’aligner les poncifs sans jamais nous rendre un seul de leur personnage sympathique.
Si dans cette liste, il devait n’y avoir qu’un seul film qui puise son inspiration dans la presse féminine, c’est celui-là. Tu vois toute l’affection que je lui porte.
11. L’amour dure trois ans
Je ne suis pas spécialisé en comédiens venus du stand up. Mais je les vois et les identifie à peu près. L’humour ethnique des mecs qui viennent du Jamel Comedy Club, les gus issus de la vague “Bref”. Plus les tauliers comme Guillon qui n’ont jamais rien donné au cinéma. J’avais peur que cela ne soit la même chose avec Gaspard Proust qui incarne jusqu’à l’imitation Fredéric Beigbeder. Et quand je dis imitation, ça veut dire mal jouer. Le frisson de la honte quand viennent les apartés, quand il se met à aligner quelques bons mots sur l’amour face caméra…
Je ne pense pas que cela soit sa faute: depuis, je l’ai revu aux côtés d’Ardisson où il fait le Guillon de droite (assez rigolo). Son style à lui, c’est d’installer une atmosphère étrange, proche du malaise. Mais cela ne colle pas du tout avec Beigbeder, justement. À force de passages télé et de présence médiatique, son image est devenue parfaitement identifiable, celle d’un mec affable, connivent, gentil avec tout le monde et pas mal avec lui-même. C’est lui qui réalise ce film adapté de son propre roman (pas lu) mais où l’on est surpris par sa très forte auto-dérision. Proust ne lui colle absolument pas, surtout quand vient ses quotes qui s’enchaînent des perles. “L’adultère m’a rendu adulte”. (pitié). L’amour dure trois ans, plus que le cinéma du one-liner (que j’adore), c’est la passion de la phrase toute faite. Sur des dizaines d’aphorismes post-publicitaires, seulement quelques uns font mouches. Certaines citent directement Oscar Wilde et d’autres références classes, pour mieux les mélanger avec celle de Beigbeder, tirées de son bouquin (pas lu). Du cinéma de catchphrase qui s’égotrip très fortement, désormais accessible même à ceux qui ne lisent pas. Qui peut désormais entrer par la grande porte coulissante de l’émission à laquelle il participait. Entre la pub et la météo, sans doute avant les Guignols, Denisot terminera ses 3 minutes d’interview par un “Bravo et encore merci d’avoir du talent“. La boucle sera bouclée.
Les autres chapitres de ce dossier:
Le futur du pire de la Comédie françaises 2013
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Mar 16th
Double actu Saint Seiya. Tout d’abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j’avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu’on aime, c’est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm… Si t’as pas connu ça, mec… fais quelque chose !
Et si on “castait” les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d’aujourd’hui. Interdiction d’utiliser une machine à remonter dans le temps pour prendre un “Marlon Brando jeune”, le Brad Pitt de ’94 ou encore Patrick Swayze période Road House. Les plus adéquats d’aujourd’hui.
Honneur aux chevaliers de bronze, étape délicate où les héros devront avoir l’air héroïque mais aussi assez jeune. Dans le manga, ils ont tous entre 15 et 17 ans. Il sera difficile de faire aussi jeune mais on va essayer. De plus, je préfère prendre des acteurs relativement inconnus pour les rôles titres, histoire de placer de vrais bons acteurs pour les némésis. Allez, on se lance et on brûle son cosmos.
Seiya de Pégase / Logan Lerman
C’est le rôle le plus difficile à tenir. Car Seiya a toujours été à la fois le héros, celui qui est au centre de la photo, la tête à claque. Il prend tout l’espace. S’il était dans un groupe de rock, ça serait ce connard de chanteur qui répond aux interviews en oubliant les autres gus. Il lui faut beaucoup d’arrogance car en plus, peu de gens aimaient vraiment SeiyaR. C’est pourquoi Logan Lerman (les 3 mousquetaires 3D, Percy Jackson) sera parfait pour le rôle: il m’énerve déjà ! Le meilleur Seiya du monde !
Shiryu du Dragon / Nie Yuan
Mon personnage préféré quand j’étais ado. Mais toutes la difficulté du rôle, c’est de trouver un martialiste suffisament bon, charismatique ET jeune. Puis, le choc, j’ai vu The Lost Bladesman où il joue un petit rôle puis dans Three Kingdoms où il incarne Zhao Yun. Forcément, toujours en mode cheveux longs. J’avais mon Shiryu. Also, Google Image me dit qu’il est bien bâti, torse poil, ce qui n’est pas un mal vu que le chevalier du Dragon finit toujours à oilpé, sans son armure. Bon point.
Hyoga du Cygne / Jamie Bell
Les mecs de la team Shiryu n’ont jamais vraiment aimé Hyoga et vice versa. Pour notre blondinet, c’était toujours une question de grâce, en remuant les ailes comme une ballerine. Du coup, c’est Jamie Bell qui s’est imposé. Certes il n’est plus aussi blond qu’avant mais un peu de teinture fera l’affaire (on est dans Saint Seiya où les cheveux sont parfois verts, après tout). Et la grâce, de Billy Elliot à l’Aigle de la 9ème légion, il a ça en stock.
Shun d’Andromède / Dane Dehaan
Il fallait déjà choisir deux acteurs totalement différents pour Ikki et Shun car on a rarement vu des frères aussi peu ressemblants dans la vie. Sans déconner, Ikki aurait tout aussi bien pu être le frère de Seiya…
Shun, personne ne l’aime sauf les mecs qui aiment les cheveux verts et les filles qui dessinent des parodies yaoi (tu googles imageras sans moi !). Mon premier choix était Josh Hutcherson avant de voir des photos récentes avec le menton carré post-ado. Puis soudain, je me suis souvenu de Dane Dehaan, l’ado gay d’In Treatment saison 3 et le “Tetsuo” larmoyant de Chronicle. Bon acteur (le meilleur du lot, sans problème), il est aussi le comédien que j’ai vu le plus pleurer à l’écran de ma vie. Engagé !
Ikki du Phénix / Aidan Turner
Aidan Turner n’est pas encore très connu et c’est tant mieux. Je préfère prendre des jeunes en devenir pour les héros et laisser les mecs au charisme confirmé pour les méchants. Mais des jeunes charismatiques au regard bien zehef, c’est vraiment pas évident à trouver. Son rôle de vampire pour une série obscure, ok, on s’en tape. Mais bientôt, tout le monde aura vu Aidan puisqu’il joue Kili dans The Hobbit de Peter Jackson. Bonus hype, tu pourras dire “han mais je le connais déjà, ce mec”.
Saori Kidô / Emilia Clarke
Au début, je pensais prendre une japonaise pour ce rôle. Mais va en trouver qui soit à la fois bonne actrice, un peu girly / victime mais aussi bien autoritaire quand il faut. Toutes ces qualités, on les retrouve chez Emilia Clarke qui te flip-flop le gros barbare dans Game of Thrones.
Les chevaliers d’Or
Choisir les chevaliers d’Or était plus simple. Il y a plus d’acteurs intéressants autour des 35 ans et globalement, plus de beaux gars. On quitte le secteur des twinks pour celui du bégé avec du poil au menton.
Mû du Bélier / Orlando Bloom
Au début, je voulais un bon acteur pour jouer Mû. Ed Norton et son jeu maniéré (son Bruce Banner introverti me vient à l’esprit) était mon favori. J’ai décidé d’opter pour Orlando Bloom dont l’allure elfique photoshopé collera à merveille avec le chevalier d’or du Bélier, un tibétain réparateur d’armures qui passe son temps à côté du corps inerte de Saori sans bouger le petit doigt. Useful guy.
Aldébaran du Taureau / Vinnie Jones
“I’m Aldébaran, bitch” dirait Vinnie Jones, résultat évident d’un google image sur “Gros acteur badass”. Aldébaran n’a jamais eu beaucoup de charisme, je suis persuadé qu’il en gagnerait à être incarné par un mec qui a empoigné les couilles de Paul Gascoigne durant sa carrière de footeux. Le choix du cœur.
Saga du Gémeaux / Daniel Day Lewis
Qui mieux que Daniel Day Lewis pourrait jouer le mieux la schizophrénie du plus dramatique des chevaliers d’or ? Qui mieux que cet acteur “grand spectacle” spécialiste des grandes fresques pour incarner ce rôle double, sans doute le plus intéressant à jouer de tout Saint Seiya ? Le meilleur comédien pour le némésis, Daniel Day Lewis est donc né pour ce rôle.
Masque de Mort du Cancer / Vincent Cassel
Personne n’aime le chevalier du Cancer, à commencer par tous les mecs nés entre juin et juillet. Déjà, découvrir durant la récré que ton chevalier est “un méchant” mais qu’en plus, c’est une véritable crapule…
Le moment clef de Masque de Mort (un nom facile à trouver dans l’annuaire et sur Facebook…), c’est son combat contre Shiryu où il n’hésite pas à employer tous les coups bas, le regard plein de folie… Et qui maîtrise le mieux le registre de la folie sinon… Vincent Cassel ! La folie, sa marque de fabrique, du Pacte des Loups à Sa Majesté Minor en passant par Eastern Promises ou Black Swan, son registre principal… Je suis persuadé qu’il saura incarner Masque de Mort à la perfection et j’imagine déjà les yeux de maboule qu’il aura quand il tapera Shiryu au sol, bien lâchement.
Aiolia & Aiolos du Lion & Sagittaire / les frères Hemsworth
Le cas des frères chevaliers d’or est un peu particulier. Ils sont les rares personnages réellement grecs de la série. Mais surtout, contrairement à Shun et à Ikki, ce sont des frangins qui se ressemblent vraiment. Donc il faut des frères de la vie vraie, et pas simplement deux bogosses qui ont en point commun la barbe de trois jours.
Je jette mon dévolu sur les frères Hemsworth. Pour le Sagittaire, Chris peut paraître un peu paradoxal, lui qui s’est rendu célèbre en incarnant un dieu asgardien. Sorti des adapts des films de Marvel, sa musculature est totalement raccord pour incarner le valeureux Aiolos. Son petit frère Liam fera très bien l’affaire pour le chevalier du Lion.
Une pensée à toutes les coquines qui voudraient se taper les deux en même temps, Kamui Robotics pense aussi à tes fantasmes à toi.
Cassios, chevalier de rien / Mark Strong
Il faut un Cassios, fusible indispensable dans le combat Seiya VS Aiolia. Et je veux Mark Strong. Le go-to english pour les méchants du ciné US (Kick Ass, the 9th Legion, Sherlock Holmes, John Carter), c’est déjà un pro de la motion-capture (Sinestro dans Green Lantern). Et pour incarner un Grec noir qui fait 4 mètres, il faut un mec avec du charisme. Donc Mark Strong.
Shaka de la Vierge / Alexander Skarsgård
Difficile de trouver un blond aussi charismatique que Shaka, qui est quand même sensé être un indien, réincarnation du Bouddha vivant en Grèce. Tu parles d’un background compliqué. Et là, on m’a parlé d’Alexander Skarsgård venu de True Blood. Tu peux pas test, c’est le blond aux cheveux longs le plus classe de cette décennie.
Dôko de la Balance / Sir Ian McKellen
On parle voice acting d’un vieux flegmatique, là, et Ian McKellen, 72 ans, le fera très bien. Et ça le changera des rôles où il balance des éclairs avec les mains.
Milo du Scorpion / Luke Evans
“En vieillissant bien, Luke Evans a le potentiel d’un Viggo Mortensen”. Je crois que ma buddy ne voulait pas parler du talent d’acteur mais de son physique. Celui qui a joué un Aramis over-the-top dans les 3 Mousquetaires 3D (et de Zeus dans le très gay les Immortels) conviendra parfaitement à ce chevalier d’or, pas suffisamment puissant pour être considéré comme un grand combattant, toujours en bas de tableau des favoris en compagnie du Taureau.
Sagittaire / voir Lion
Shura du Capricone / Cillian Murphy
Lors de la première diffusion des épisodes du sanctuaire, je devais avoir treize ans et je me demandais quelle était la gueule du chevalier du Capricorne. Il faut se replacer dans le contexte… A cette époque où Internet n’existait pas et où le téléphone mobile était un vague délire S.F, nous n’avions que la diffusion du mercredi après-midi du Club Dorothée comme fix de Saint Seiya. Le manga n’existait pas en France, les scans et les fansubs non plus. Le seul moyen de se spoiler un tout petit peu la gueule, c’était de regarder le dos des boîtes de jouets pour essayer de deviner ce qui allait se passer. Je me souviens avec précision du moment où j’ai regardé la boîte de l’armure des Gémeaux en me disant “wow trop fort, il va faire des trous noirs“, des combats que je me suis ensuite imaginé avant de les voir à la télé. Mais avec le Capricorne, le jouet n’était pas encore en vente, on l’a découvert à la télé. Et quelle déception…
Après des moments cultes comme Shaka ou la maison de la Balance, on pouvait s’attendre à ce que les trois derniers chevaliers fussent classes. Puis apparut Shura du Capricorne, avec son casque débile et ses attaques chiquées. Comment diable le Capricorne avait-il récupéré Excalibur. En plus, j’avais l’impression qu’il louchait tout le temps, avec ses petits yeux cruels. Tout, du design au background, me paraissait un peu débile. Déjà, à 13 ans. D’ailleurs, ces combats sont balancés en deux temps, trois mouvements, deux épisodes et puis s’en vont… Il n’y avait que sa voix française, toujours le divin Henry Djanik (qui fait quasiment tous les méchants), que je trouvais cool. Je n’étais pas au bout de mes déceptions car je ne connaissais pas encore le chevalier du Poisson…
Mais pour ce qui est du Capricorne, je verrais bien Cillian Murphy,
Camus du Verseau / Michael Fassbender
J’aime Michael Fassbender too fucking much pour ne pas lui donner un rôle dans ce casting call. Le chevalier d’or du Verseau est toujours à un point d’équilibre un peu bâtard. Il a une classe indéniable mais en même temps, c’est le maître du maître ce qui fait de lui… pas grand chose dans la vie de Hyoga. Anyway, une certitude: il sait jouer le mec glacial qui pleure (Shame) et, on l’a déjà constaté, il peut survivre aux cheveux longs. Pour toi, Fassy, c’est cœur avec des glaçons.
Aphrodite du Poisson / Jonathan Rhys Meyers
Je ne sais pas si beaucoup de gens aiment Jonathan Rhys Meyers mais en tout cas PERSONNE n’aime Aphrodite, le chevalier du poisson. C’est le rôle le plus difficile. Dans le dernier combat avant le Grand Pope, il est là pour donner un peu d’importance à Shun, l’autre perso à la noix de la série, tellement à la noix qu’ils ont en commun d’avoir été doublé par des femmes en français. Au début, je pensais le refourguer à Ryan Gosling tout mimi qu’il est avec des chiots mais ce genre de photos a scellé mon choix. “Jonathan, tu es chat-bite.”
Mais rien ne remplacera le trait de Shingo Araki. Et puis dans 10 ans, faudra caster des autres acteurs (adieu mon Casting Call de Metal Gear Solid périmé) Je remercie Neokenji pour son soutien ainsi que les expertes en testostérones Deedo & Virgo pour l’expertise en virilité.
En bonus, le mini-trailer de Saint Seiya Omega:
Outrage
Dec 3rd
A Kitano flick. Enfin ! J’utilise souvent la catégorie “ils font des films alors qu’ils ont été au summum” pour définir les films “post-chef d’œuvre”. Mais en fait, je l’ai crée en pensant très fort à Kitano (et un peu à Miyazaki). Après le paroxysme, il y a tellement de réa qui continuent à filmer nawak pour se rappeler qu’ils le peuvent, mais cela n’a jamais été aussi vrai que pour Kitano. Dans les 90’s, ce mec avait été littéralement frappé par la grâce. Pendant quelques années, il a été en ascension exponentielle, progressant à chaque fois comme l’on taille sa propre statue stalinienne de son mythe dans la roche, pour aboutir à son chef d’œuvre. (Hanabi, hein, qu’il n’y ait aucun doute là dessus). Pendant un temps donné de l’histoire du monde, il a été comme Wolverine, le meilleur dans ce qu’il fait.
J’aime la violence au cinéma. Pas toutes. Ma violence préférée, depuis 10 ans, c’est la Corée qui en est devenu le trend-setter comme on dit chez les pubards. J’aime celle de Bong Joon-ho, sa violence ordinaire qui éclate si soudainement. Intrigué, j’ai même été en Corée pour voir d’où ça venait, pour voir si des mecs n’allaient pas faire des coups de pied sautés pieds joints pour des histoires de parcmètres. Pas vu. 10 ans, c’est le temps qui a passé sans que Kitano ne nous donne ce qu’on aime le plus chez lui, cette violence si prévisible, si brute de décoffrage, si “patate”. Outrage marque un retour aux sources et quand le personnage de Beat Takeshi te dit de sortir la langue, don’t.
Outrage est génial car il ne balance aucun cliché pénible tout en restant un film de genre. Scénario anecdotique (chacun cherche son chat chez les yakuza, un premier outrage fait boule de neige et chacun y va de son règlement de compte, de ses excuses, de son petit assassinat). Mais le plus intéressant (et ça fait très longtemps qu’on n’a pas vu ça chez Kitano), c’est un sens de l’espace, des profondeurs de champ fantastiques sur des côtes nippones avec la mélancolie d’un bidonville. Faut les voir, ces plages en étendues grises et vides qu’on ne voit jamais, ces petits quartiers semi-intéressants dont on devine la seule gaité, un combini ouvert jusqu’à 22h. Pendant ces 10 ans à filmer son nombril, Kitano avait surement un lecteur de DVD avec quelques films coréens, c’est certain. Ça l’a inspiré. L’autre truc génial, chez Kitano, c’est l’acting top notch, surtout quand on le compare à l’habituel Japan actor’s studio. En plus de Kitano (qui joue comme d’hab) il y a une crapule absolument maléfique qui a la gueule de Shigeru Miyamoto en plus jeune, un régal.
Sur fond d’humour désespérément noir (avec des exécutions d’un sadisme inouï à reproduire en soirée), on apprend que trancher son doigt est désormais ringard chez les yak. En 2010, Kitano a téléchargé la dernière mise à jour de son système pour redevenir le meilleur des peintres des yakuza. Sans déconner, Ryû ga Gotoku à côté, c’est les bisounours en Armani. Quelque part à filmer des petits offices ringards, ses villas tristouilles de yakuza embourgeoisés, Kitano, sans même envisager d’affronter sa propre légende, s’accepte à nouveau. Ca m’a fait vraiment plaisir de le revoir à ce niveau. Mais peut-être que je ne suis qu’un fan-boy du siècle dernier.
Koh-Lanta Robotics
Aug 21st
Quand résonne la musique de Koh-Lanta, on sait que c’est l’été. « hé hay hay oh hay hay oh hééééé ».
Comme beaucoup de gens, je connaissais Koh-Lanta. C’était le show « du coin de l’œil ». Comme beaucoup de gens, c’était les frasques des hurluberlus de type Moundir ou encore de Raphaël l’aventurier sauvage qui s’était cru dans Mission ou en plein Terrence Mallick. Mais c’est vraiment la Saison 5 où l’intérêt a vraiment décollé, grâce à l’opposition entre en flic et le jeune Mohamed. On était presque dans l’impertinence de Strip Tease, mais enrobé parla voix de félin de Denis Brogniart, assenant ses quotes, aussi imparables qu’un sniper. Passé la découverte, cette “non-real tv” (car pas d’intervention du public) s’impose comme le meilleur show à suspense avec 24. Enfin en moins ultime, on n’a pas de chinois qui se font broyer la nuque à la mâchoire, mais ça repose sur les mêmes fondamentaux.
Le casting est fondamental pour une saison réussie. Si l’on déroge à ces règle sans doute écrites dans un cahier des charges strict comme la messe en latin, on peut TOUT foirer. C’est karmique.
Commençons par les natural born leaders. Ce groupe englobe tout les mecs aptes à diriger. Mais attention, comme les slashers au ciné, il y a des sous-genres « en veux-tu en voilà ». Il y a le « vieux roublard » à qui on ne la fait pas. Il maintient sa tribu dans une simili démocratie en prônant le débat participatif alors qu’en fait, comme pour Ségolène, c’est pipo. Ca ne sert qu’à asseoir son autorité sur les autres, façon « je vous écoute, mais on va faire ce que je dis, oké Julien Dray ?». Patrick de l’année dernière était exactement ça, doublé d’un sacré manipulateur. Il traversera toute l’aventure sauf les derniers jours. C’est freudien, on aura droit au meurtre du père, ses padawan l’assassinant irrévocablement aux portes de la victoire. Les natural born comptent aussi parmi eux les flics à la retraite, les militaires recasés dans le civil ou les chefs d’entreprises cool (à ne pas confondre avec LA chef d’entreprise, qui donne des ordres et finit par saouler tout le monde au bout de deux jours).
Sans doute l’image où il est le moins énervant.
A chaque saison, son athlète. Indispensable, il truste le groupe. Grégoire, Christopher, Francois-David etc. En général, ils sont présentés comme « vaillant » « sportif », des mots qui ne sont pas des vains compliments dans la bouche d’un connaisseur comme Denis Brogniart. Le souci, c’est qu’à force de gagner les épreuves d’immunité, ils finissent par énerver les autres, notamment « la mère de famille qui ne gagne rien mais qui a réussi se faire discrète pour ne pas se faire éjecter ». Généralement, il fait une erreur majeure : il arrive sur l’île chaud comme un lapin et essaye de se mettre avec les jolies minettes. Malheureusement, sans bouffer et surtout sans connexion internet, la libido de l’homme se limite machinalement. En général, c’est lui qui a le plus de fans: blogs ou skyblog pullulent, normal, ils sont le “héros type” de l’histoire, le Ryû, le Son Gokû ou le d’Artagnan indispensable à l’identification, mis en valeur par le montage et en général de très loin le plus bogosse. Mythe du bon sauvage dans toute sa splendeur, il fait Koh-Lanta de manière désintéressée.
Il existe aussi la femme athlète, über sportive et motivé. C’est l’élément indispensable pour envisager des duels homme/femme. Elle veut tellement croquer le beefsteak qu’elle se retrouve régulièrement en finale.
Le sympathique Céga a été littéralement foudroyé par la maladie. Un destin à la Dreamcast.
Attention aux faux costauds. A première vue, On se dit qu’ils sont méga balaise, des miracles de la nature mais, comme un film qu’on attendait trop, ils sont souvent des déceptions. Tel le gaulois, ce brawler perd toute sa puissance dès qu’il est privé de potions magiques. Le toulousain qui fait du rugby à Brives avec les copaing se retrouve alité sans sa bonne saucisse quotidienne tandis que le vaillant arabe un peu rondouillard se laissera complètement submerger par la déprime sans le couscous de maman (véridique)
La catégorie « retraité » n’est composé que de cas particulier. Véronique surnommé aussi « à fond la randonnée » s’est pris des boulets de canon parce que c’est une femme célibataire sans enfant à 60 berges +. Les gens sont cruels. Bizarrement, personne ne dit rien devant le fonctionnaire de la SNCF/RATP à la retraite alors qu’il a au grand maxi 56 ans. Visiblement, son service n’a pas reçu le post-it sur la hausse de l’âge minimal pour se casser que lui a écrit François Fillon. Depuis il tue le temps en allant à Koh-Lanta. Quel escroc. En général, cette sous catégorie comprend le « gars sage » qui saura répandre son bon sens sur les jeunes chiens impétueux.
Passons à un sujet passionnant: les femmes.
La jeune fille est en général à voir en début de saison. Elle se fait généralement choisir par les chiens fous pour sa plastique généreuse, ce qui permet aux réalisateurs de faire de beaux « ass shot » comme on dit dans le jargon. Souvent étudiante, elle apporte en général de la bonne humeur et un semblant de tension sexuelle avec les beaux gosses (voir plus haut). Elle se fait généralement lourder dès que les mecs se rendent compte que la libido sans bouffer, c’est moyen et qu’elle ne sert que moyennement sur le campement. Chaque jeune fille qui part, c’est autant de plans totalement gratuits qui disparaissent.
Bonus pas cachés:
Plus collector encore, c’est « la mannequin ». Pire qu’une étudiante, elle ne sert à rien, ce que ne manque pas de rappeler Denis et le montage, heureusement qu’ils sont là ceux là. A part pour bronzer, elle est généralement sur l’ile « pour prouver que les mannequins, ce n’est pas qu’un physique ». Celle là, il faut en profiter, c’est 2 épisodes maxi !
exemple:
Irya, virée deux fois.
C’est à Koh-Lanta que l’expression “une bouche à nourrir” prends tout son sens.
Figure emblématique de Koh-Lanta, la mère de famille (forcément 3 enfants et plus) vient aussi ramper dans la boue « pour prouver à ses enfants que… bah on ne sait pas quoi vraiment. C’est un personnage dangereux car si elle survit au premier écrémage, elle peut habilement se faire oublier et tenir jusqu’aux épreuves finales. Une application efficace du centrisme à la vie de tous les jours !
Enfin, il y a celles qui traversent Koh-Lanta comme des comètes : les chefs d’entreprises, les working girl. A la différence d’un homme DG, elle ne peut pas diriger les gens aussi facilement une fois quitté le cadre de l’entreprise. Ca se passe systématiquement mal et en général, c’est la première à gicler. Mieux encore, vu qu’elle part au premier ou au deuxième épisode, elle a une chance de réapparaitre encore dans l’autre équipe en cas d’abandon, bien fréquent en début de saison. Koh-Lanta est la seule real-TV qui permet l’exclusion d’une même personne, une semaine après l’autre.
Koh-Lanta, un des rares endroits où l’on peut virer un patron deux fois de suite ! Prends ça, MEDEF !
Enfin, aussi indispensable que la saucisse dans la choucroute, c’est le quota ethnique, Laissons de côté les étudiantes et les mannequins (voir plus haut). Il y a évidemment les mères de famille d’origine africaine qui se prendront des « on le cuisine comment le manioc dans ta tribu ? » par une femme se croyant fine. En fait, cet élément identitaire comprend aussi les minorités invisibles telles que « les gars à l’accent du sud ». Ceux là sont recrutés pour leur bonhommie. Dans leur bio, ils font systématiquement la fête au village dont ils sont la star. Très « second tier » par essence, il tient bien la route jusqu’aux derniers épisodes car il réussira à se rendre sympathique de la majorité. Heureusement, « le gars du sud » est sous-titré, tout comme son homologue « du nord », très populaire après les ch’tits. Beaucoup plus rare, c’est le candidat asiatique (aucun depuis Sakohne) et le juif (pas vu pour l’instant).
Mais ils ne sont pas aussi indispensables que le duo noir et arabe. Si l’on fait une statistique des dernières années, le noir est en général ultra sympathique, tendance sourire Uncle Ben’s (“c’est toujours un succès”). Il est soit sportif de haut niveau (un truc d’homme genre foot us) ou alors préparateur sportif, un coach (ce qui permet de caller des ass shot dans sa bio, malin). Ca lui confère une aura qui lui permet de diriger facilement ses troupes. Tips si vous voulez participer : se mettre dans son équipe ou celle du militaire, c’est la garantie quasi certaine d’aller au moins jusqu’à la réunification des équipes. Le candidat arabe est choisi généralement pour sa bipolarité valeurs+grande gueule. Les coups de colères les plus fous, c’est lui. Il est l’entité garantissant le Zapping pour 10 ans sans parler des liens Youtube. C’est systématique. Comme il est joyeux et chaleureux (insérez images de fêtes avec la famille), il se met bien avec “le gars du sud”.
“Kate, we have got to go Back!”
Chaque année, de jolies blessures.
Tout comme les JT, Koh-Lanta a ses marronniers : la glace où l’on se regarde après des journées à rien bouffer, la séquence des lettres de la famille (écrite deux jours avant le départ du gonz), et les inévitables feux de camps chapeautés par la statue du Commandeur postmoderne, Denis Brogniart et ses chemises à poches d’aventurier. Il te regarde avec les yeux à la Clint, un peu dompteur de lions. Chacune de ses phrases est là pour te rappeler qui est le maître du jeu. Pour lui tout est crucial, déterminant, chaque acte est « héroïque » ou bien au contraire « pas très fair play ». La star du show c’est lui, son timbre se répandant sur la moindre séquence.
Une séquence sur deux, le professeur lève son doigt au ciel.
Le fonctionnement de Koh-Lanta est simple, il réutilise les ficelles de l’actionneur blockbuster, sur l’identification probable avec un des participants. Il n’y a que le sacrifice final évoquant aussi bien les rites KKK (la photo du candidat flambe, les torches etc) que Sa Majesté des Mouches. Après tout, les candidats luttent pour récupérer un « totem » qui, tel la conque, doit les rendre « invulnérable ». Cela nous permet d’avoir de magnifiques saillies de type « je vote contre lui car ce n’est pas un pur rouge » et autres métaphores xénophobes, sans même s’en rendre compte.
Mais sans toutes ces règles absurdes, rien ne tiendrait en place. D’ailleurs à propos de règles, c’est sans doute elle qui font que Koh-Lanta est encore une real tv : une manière de scripter le quotidien. On parle de rule bending : un camp manque de bouffe, paf, on leur balance un sac de riz avec un participant de réserve. Tous les moyens sont bons. Une équipe devient trop forte ? Paf, par miracle, une équipe mal partie a le droit de piocher chez l’adversaire (au hasard, le black ultra baraque). Le petit monde de Koh-Lanta, au casting méthodiquement respecté mais évoluant chaque année nous offre des bons moments de nawak. Les trahisons sont les plus courantes, mais c’est quand elles sont les plus folles qu’elles deviennent réjouissantes. Mes préférés : quand les candidats, seul ou en groupe, refuse le système. N’oublions pas qu’il est filmé par une équipe, almost 24/7, qui elle, bouffe à sa faim et qui est en plus payée. Le candidat malin qui comprend la machine et arrive à s’arracher du déterminisme des scenarios et des castings. Les moments de ruptures, de la petite intervention de « la prod » à la mythique « chèvre à la machette » (c’est beau comme du La Fontaine !) à celui qui s’abstient de faire de commentaires ou un autre qui fait un baroud d’honneur envers et contre tous, tout ça représente les petits éclairs de naturel dans une machine à entertainer le public TF1, quelque part entre le pathétique, le brillant et le naturel, un vrai romantisme décalé et décadent.
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