Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Yellow Sea -The Murderer-
Jun 8th
C’est l’hypothèse qui revient chaque année : et si l’actionneur mastoc, celui qui va te percuter la gueule cet été, était coréen ? Car 2011, le cinéma coréen de rageux strikes back. Ouais, celui avec des petits asiats trapus, volontiers moustachus, qui sautent les deux pieds en avant, dans les dents. Celui qu’on aime, la machette à la main
Yellow Sea – c’est The Murderer en France ou Hwanghae si un jour, comme moi, tu te paumes au sous-sol d’un Virgin de Séoul. Je te propose d’ailleurs celui qui se trouve vers ce bâtiment :
mais ça remonte à l’année dernière, je ne vois plus trop où ça se trouve.
Je disais ça car tous les DVD sont sous-titrés là-bas. Prends ça, “lejapon”.
Donc, Yellow Sea s’inscrit dans la tradition des polars noirs du pays, sans une once de lumière et encore moins d’espoir. Pire encore : la plupart des séquences de Murderer ont été filmé à Yanji, chef-lieu de la préfecture autonome coréenne de Yanbian, une de sympathiques subdivisions de la Chine. Mais de toute manière, même Busan a l’air d’une cave quand elle est filmée par Na Hong-jin, qui avait déjà fait son coup avec The Chaser. Donc tu sais que ça sera pas joli-joli. Surtout quand c’est l’histoire d’un gus acculé par la vie et la misère qui va accepter un contrat. Assassiner quelqu’un, il n’a jamais fait mais il va évidemment se retrouver dans une mouise pas possible, pris entre deux clans mafieux.
Yellow Sea s’offre le luxe d’avoir un démarrage très lent. Ce n’est qu’après le premier larcin que tout s’emballe, le tout monté par Kim Seon-min qui s’est déjà occupé des films de Bong Joon-ho. Dès lors, fini le fondu au noir, on passe en mode jump cut à fond les ballons. Le film va prendre un rythme fou qui n’est pas sans rappeler son Chaser (on retrouve les deux acteurs principaux de ce dernier mais avec une habile inversion de rôles). Sauf qu’ici, Na Hong-jin ne s’attarde pas trop à développer les personnages : il s’agira surtout de tuer ou être tué. C’est à ce moment qu’on retrouve ce qui fait la classe des films coréens, ce stamina incroyable qui fait que ses antihéros survivent jusqu’au générique de fin. À tout : aux coups de couteaux, aux crashs autoroutiers et aux haches plantées dans le dos. A la clef des courses poursuites absolument Airwolf, généralement seul contre une meutes équipée en lames. Dieu bénisse l’interdiction des armes à feu en Corée.
En prime Yellow Sea t’offre ce que j’appelle le Pack “Elite” du cinéma coréen, ce panaché un peu gue-din de genres : de la violence mastoc, une scène de caisses qui renvoie Fast&Fu chez sa Madeo mais aussi de l’humour à froid, une satire sociale, un apercu sur les méconnus Joseon-jok , ces coréens de Chine… Et puis cette mélancolie folle qui te ronge l’âme.
Merci Cannes, Un Certain Regard sur la course, machette à la main.
Sortie en France le 20 juillet 2011.
Ow man, ça m’a redonné envie d’écrire sur la Corée…
Soudain, Pasolini me manque
Jun 5th
Difficile d’expliquer pourquoi, mais voilà. Comme je lui ai fait un texte, il m’a fait cette banderole. Soudain, c’est le choc : François Bayrou est le portrait craché de Gabriel Byrne.
Mais l’important, c’est cette affiche de film. Je peux mourir en paix :
From Photoshop to emotion.
Airwolf Watch 4
Jun 2nd
Ow man. Whatamonth.
Vous vous souvenez quand Raffarin a essayé de nous supprimer le jour de l’Ascension ? Man, those were the days.
Soudain, les articles Airwolf de mai :
Et puis la vidéo, cadox, 8 mn de tunnel Airwolf.
Vous avez aimé le film ? Well…
Et puis le calme.
J’ai joué un peu au FFIV refait, suffisamment pour avoir envie de rejouer à Mother 3 ce week-end.
X-Men First Class
May 30th
Tous les voyageurs du monde ont déjà connu ce que j’appelle “la valise de Tokyo”, ce moment crispant, le soir avant le départ où tu crois que tout va rentrer alors que non. Les mecs responsables de X-Men First Class ont la valise qui a débordé de tous les côtés.
En situant son action dans les années 60 en pleine guerre froide, X-Men : First Class montre tout d’abord que, ça y est, on ne peut plus évoquer cette époque sans un petit peu d’effort. Désormais, on doit faire un peu plus que du wikipédia avant de tourner une scène de la guerre froide. Seriously, les mecs, ces cartes marquées RUSSIE, c’est aussi authentique que le menu Shogun et ses quarante sushi à déguster à deux sur son bateau. Le Soviet Suprême était pas le genre à oublier son compte CCCP. Les erreurs factuelles abondent, faisant parfois passer Austin Powers pour une reconstitution minutieuse des 60’s. D’accord, c’est un film de SF néo-rétro, mais toc de partout, avec à chaque fois l’impression de trop en faire. Mais j’y arrive.
X-Men First Class se pose comme la préquelle directe des deux films de Singer, gommant l’absurde X-men Origins : Wolverine. Oui, souviens toi, à la fin du Jackman solo-flick, prof. Xavier débarque en Supercopter pour libérer Cyclops et Emma Frost. First Class, c’est avant toute l’histoire de Magnéto. Xavier, gentil boy scout pas suffisamment intéressant pour le réalisateur de Kick Ass, n’a jamais vraiment le temps de briller, écrasé par le bad boy en puissance qu’est Magneto en petit blouson cuir cintré.
Mais ce n’est pas que le Rise maléfique de Magneto. First Class, c’est aussi et surtout une vraie proposition assez géniale de film d’espionnage James Bondisant, trop vite balayée par les exigences des conventions super héroïques. Pendant la première demi-heure, Michael Fassbender (déjà vu dans Centurion) devient un chasseur de nazis qui part se venger à l’aide de son pouvoir mutant. Et un high concept comme ça, pour moi, c’est 2 h de bonheur. Malheureusement, il rencontrera Boring Xavier (McAvoy) qui, comme seule vague, est présenté comme un queutard DSKien. Dommage collatéral, le film quittera les sphères Bondiennes pour basculer dans le buddy movie pas franchement réussi. Et là, c’est le début de l’auberge espagnole, le fourre-tout.
X-Men First Class deviendra aussi un teen drama où les recrues nous refont Premiers Baisers dans un loft de la CIA. no shit. Et puis il y a la réflexion obligatoire sur l’identité, avec cette fois ci, Mystique en remplacement de Rogue dans la classique métaphore du refoulement de l’homosexualité, le sujet clef de Singer. Ajoutons (c’est pas fini), une lourde évocation des camps de concentration, un club de strip-tease tellement parachuté dans le scénario qu’on croirait un épisode d’Hollywood Night de la grande époque, White Queen qui a deux pouvoirs histoire de bien compliquer la sauce. Et puis sans oublier Hank McCoy qui travaille sur un sérum de contre-mutation car il n’est pas content de chausser du 57. Riiiiiight… Et puis la baie des cochons. Et des inévitables caméos. Et surtout 5 mn de Michael Ironside. Ouf. Djizeus’
On est toujours surpris par ce que font les studios avec les adaptations de comics. Une bédé avec 40 ans d’histoires, des centaines de personnages and all you get is Azazel. Azazel, quoi. Most boring story ever. Le père biologique de Nightcrawler dont le pouvoir est donc de se téléporter. Mais heureusement, il ne parle pas, préférant utiliser son don pour téléporter les gens dans le ciel et les lâcher en chute libre. Creepy. Dans le même genre de refus de test ADN de paternité débarque Alex Summers a.k.a Havok, le frère de Cyclops même si ce n’est jamais précisé. Pourquoi lui, alors ? Pour ce costume culte ?
Man, si tu savais mon amour pour Havok et son costume original de la fin des 60’s, black, slick… qui se retrouve ici en ado équipé d’un ventilo sur le bide pour canaliser sa puissance.
Et puis pourquoi avoir choisi Angel, gogo-danseuse fée qui crache des boules de feu, arrachée au run de Grant Morrison ? J’ai du mal à imaginer comment quelqu’un a pu imaginer que c’était une bonne idée, à part le plaisir de voir Xavier et Magneto dans un stripclub (un autre !) le temps d’une scène. Et puis il y a le leader du Hellfire club, Shaw qui est un crypto-nazi incarné par Kevin Bacon. Tous se battent pour exister quelques minutes à l’écran, entre toutes les thématiques, toutes les idées, tout le grand barnum listé précédemment.
Mais si c’était pour faire un gros mix, pourquoi ne pas avoir refait ça, en fait ?
Dire que les effets spéciaux ne sont pas excitants est un euphémisme. Chaque scène de combat, chaque incursion de CG a un goût low coast de film bricolé à l’arrache. Il faut les voir, tous raides comme des piquets, même quand l’un d’eux va mourir en avalant une boule d’énergie. Raide. First Class tente même les ellipses de la flemme, genre fondu au blanc pour éviter de tout montrer. McCoy/the Beast est particulièrement loupé dans le genre tandis que Shaw essaye désespérément de rendre classe le pouvoir d’absorber cinétiquement de l’énergie. C’pasgagné. Heureusement pour le budget SFX, la plupart des pouvoirs ici sont d’ordre télépathique. These aren’t the droids you’re looking for.
Mais X-Men sent le bâclé aussi au niveau du scénario, laissant des failles béantes entre les 26 sujets qu’il essaye de traiter. Par exemple, McCoy cherche à créer un sérum qui le désévolue pour rendre ses pieds les plus normaux possible. Mais il part du principe que ses pouvoirs resteront. Mais à aucun moment notre super savant ne se dit que sa mutation de pieds en forme de mains, c’est précisément son pouvoir, sa super agilité. Clever ? I THINK NOT. Ou tous ces mutants sur une plage, menacés par une armada de missiles tout droits sortis de Robotech. Remember, ils ont parmi eux ce fameux mutant téléporteur Azazel, dans ce film. So, WHY THE FUCK IL NE BOUGE PAS POUR TOUS LES TÉLEPORTER AILLEURS ?
Alors, First Class, il se place où, dans le classement des X-Movies ? Je n’ai jamais vraiment aimé les films de Singer, utilisant les X-Men comme un prétexte à faire ses propres messages sous-jacents moralistes sur ce qui le tient à cœur, à savoir le coming out homosexuel, les méfaits du tabac ou la direction de la banque centrale européenne. Le désastre de Superman Returns donnait la mesure de la limite des super-héros pour ce genre de vendetta personnelle quand on ne comprend pas vraiment le matériel original. Et X-Men 3. Bon, X-Men 3 suxx, tout le monde le sait, bitch, mais au moins, il nous donnait du Magneto psychopathe maboule et destructeur qui fonctionne mieux que le mutant en pleine peine mémorielle qui affaiblit vraiment le gus. Mais c’est comme ça qu’il apparait en ce moment dans les comics, où un épisode sur deux est devenu camp-de-concentration-related. Dans le dernier numéro de mai de X-Men Legacy (n°249 pour les archivistes), il te flashback comment il est allé forcer au suicide un savant nazi. Mais je crois que ça vaudra bien un sujet dédié, ici même, en section comics. Reste que First Class se situe dans le même ventre mou des bonnes intentions, avec ses acteurs relativement concernés.
X-Men : First Class n’a pas vraiment de chance. S’il était sorti dans la foulée des autres X-flicks, il serait passé comme une lettre à la poste, quasiment comme une relecture survitaminée d’Unbreakable. Mais aujourd’hui, les blockbusters déboulent chaque année par paquet de 10 par saison. Il faut être à la fois drôle, fidèle, pertinent, pas trop con et pas trop cynique. Et sexy. Et c’est seulement sur ce dernier point qu’il cartonne avec la même sobriété que la playmate chez feu Collaro Show. Moira Mc Taggert, jouée par Rose Byrne de l’Amour, s’introduit dans le Hellfire Club en culotte, soutif et porte-jarretelles. BEST. INFILTRATION. EVER. Mais ces quelques petits moments jouissifs dans un édifice fragile sont bien là la preuve d’un assemblage maladroit, un produit hollywoodien mutant. Class dismissed.
… ce qui donne plutôt envie de revoir ça en fait…
Paquets cadeaux Robotics
May 29th
Un des trucs que j’aime, en plus d’offrir des cadeaux, c’est de faire des paquets cadeaux “maison”. Avec des Direct Matin. Des Figaro. Des magnifiques couv de l’Express avec Jean-François Copé dessus. Whatever works.
Celui-là (OLD) m’avait valu des analyses psychologiques intéressantes.
Mais là, en prenant un an de plus au compteur, c’est mes camarades de jeux, mes bros, mes ‘ssos qui se sont défoncés. Je voulais leur rendre hommage avant que tout cela ne finisse dans… euuh… un tiroir. Cette fâcheuse manie de tout garder.
Ce post est placé sous l’égide de Kad Mérad & Laurent Weil, les deux mentors du ciné français mais seul emballage de l’année, coutesy mon bro Puyo, à avoir échappé au scanner.
Et maintenant, place à la gauche plurielle :
Evangelion ! Alors, spoiler ? Vais-je enfin lire la fin ?!
Non, que de vieilles pages. Courtesy Yaru-Befa.
Et puis la politique ça marche toujours.
Mais là, voici le photoshop handmade le plus puissant du cosmos, courtesy Boulap’ et Dame W.
Et puis des camarades (Tanguy, Chaz et d’autres alcooliques) ont massacré des Consoles + d’époque. Enfin avant que j’y écrive.
Et puis la page pour te faire sentir vieux : les prix en francs, mec ! La mascotte Scory pourrie. Même Score Games appartient à la nostalgie…
Green with Envy Teaser 1
May 27th
Hé bien, ça c’est inhabituel. Remember, la fausse love story avec les muppets, coming this Thanksgiving ? Maintenant, on a le teaser après la bande-annonce, avec un caméo… inattendu. Enjoy.
Dans les dents 27 Crossover Special
May 24th
C’est la saison des blockbusters ciné, et les comics ne sont pas épargnés. Dans le monde des illustrés super-héroiques, les grosses machines de divertissement, c’est les crossovers. Voici une roadmap facile à suivre pour vous y repérer, ainsi que les trucs à savoir.
Voici les ingrédients d’un event de l’été “classique” :
- Une série à part, avec du papier glacé, histoire de faire payer plus cher. Généralement 5 à 8 chapitres à un rythme mensuel. L’autre option, c’est des épisodes répartis entre plusieurs séries déjà existantes. Mais le but, en fin de compte, c’est de surtout faire acheter les titres satellites.
- Ces fameux satellites, dit tie-in, seront, si l’on en croit la vérité statistique, complètement nuls car ils ont été imaginé à l’envers : “comment peut-on foutre nos persos dans ce merdier pour booster artificiellement les ventes” au lieu de “et si on faisait une bonne histoire en utilisant l’évènement comme prétexte”. Oddly, ils choisissent rarement cette dernière option.
- Le scénario doit avoir des conséquences lourdes sur son monde (Marvel ou DC). Lourdes comme dans “GRAVES”. Un changement de statut quo qui doit durer 6 mois au minimum et amener de nouvelles idées. House of M a réduit magiquement le nombre de mutants, passant de plusieurs millions à un peu moins de 200. Personne n’a jamais réussi à en faire quelque chose d’intéressant et on sent même que Marvel lutte pour inverser cette idée, quitte à utiliser la magie. Des exemples ? Siege a été l’occasion de détruire Asgard et de virer Osborn pour mettre Steve Rogers au poste de commandant en chef du Shield. Parfois, c’est donnant-donnant : Final Crisis a tué Bruce Wayne mais a ramené Flash (Barry Allen).
- Il faut un mort. C’est désormais systématique car il s’agit le moyen le plus cheap en stock pour donner de l’importance à son ‘histoire. Un peu comme le militaire qui nous parle de sa femme laissée dans le Idaho avant de se prendre une balle et de cracher du sang sur la veste du héros, le super-héros condamné à mort par l’éditeur va accomplir deux trois actes. Tellement d’exemples : Nightcrawler, Wayne, Aquaman, Wasp, Arès etc
- Un ou plusieurs morts qui reviennent à la vie. Dans le (god awful) final de Blackest Night, une dizaine de personnages ressuscitent. Parce que… ils le voulaient vraiment, au fond d’eux. Et j’imagine que c’est une raison suffisante et tant pis pour toi, papy, Hawkman le voulait carrément plus. Dans Siege, toujours, Loki meurt mais se fait ressusciter par Thor le mois d’après. J’imagine que ce n’était donc pas si grave que ça.
- C’est, pour finir, le prétexte à un lancement de nouveaux titres. Par exemple, Fear Itself sera l’occasion de lancer un nouveau vol d’Alpha Flight… Et puis comment oublier l’expérience hebdo “52” de DC.
Les crossovers terminés :
Age of X
What is it about :
Age of X fait écho à, j’te le donne en mille, Age of Apocalypse. Durant 3 mois, X-Men Legacy et New Mutants ont déplacé presque tout le X-cast dans un futur parallèle où ils sont, surprise, tous détestés. Magneto a réuni tous les mutants survivants dans Forteress X, une citadelle protégée par un champ de force. A moitié empoisonné par un sérum, Wolverine y fait office de barman tandis que Rogue, connue ici sous le nom de Legacy, absorbe l’âme de tous les mutants qui sont sur le point de mourir. De la joie.
Why should I care :
C’est très précisément le 654132ème X-monde parallèle. Et pourtant Mike Carey réussit à trouver des twists intéressants que sauront apprécier les connaisseurs. Il fait revenir sur le devant de la scène des personnages mineurs tels que Frenzy. C’est court, assez intense et balance pas mal de bons petits character moments. Et puis ce qui est appréciable avec Mike Carey, c’est que, même dans un monde parallèle forcément apocalyptique, il trouve toujours cette voix juste pour faire parler ses persos. Sa marque de fabrique. Une vraie bonne lecture que seul un amateur (au moins modéré) des X-Men pourra apprécier à sa juste valeur. Et puis la moitié des titres est dessiné par Clay Mann qui deviendra avec le temps une valeur sûre de Marvel vu comment il s’améliore en ce moment.
Nice, but how much ?
9 numéros (étalés en 3 mois) sans compter les épilogues pour ceux qui suivent dans X-Men Legacy. C’est du léger. Age of X Alpha, là où tout commence, est en fait un omnibus de plusieurs histoires nous présentant différents personnages, tandis que Age of X Universe 1 & 2 s’intéressent à des personnages secondaires ainsi qu’aux Avengers de ce continuum.
Point Airwolf :
Alors que Cannonball dirige la Brotherhood of X sous la houlette de Magneto, Cyclops était retenu prisonnier par Arcade qui lui a tranché les paupières. Recouvert d’un masque retenant son optic blast, Basilik (c’est son nom dans AoX) était utilisé comme une machine à exécuter les prisonniers d’Arcade. A la suite d’un moment d’inattention, Basilik s’empare de la télécommande qui actionne son masque et transforme ses anciens tauliers en steak tartare.
Les crossovers qui commencent :
Fear Itself
What is it about :
Au cours de la seconde guerre mondiale, sur ordre d’Hitler, le Red Skull a servi de chef d’orchestre d’un rituel asgardien qui a fait tomber le marteau de Skadi sur Terre. Ne pouvant le soulever, il lâcha l’affaire et l’histoire fut oubliée.
De nos jours, Sin, la fille du Red Skull a décidé de réussir là où son père a échoué. Animé d’un esprit vengeur filial que ne renierait pas Martine Aubry, elle retrouve le marteau, son mode d’emploi magique et le brandi enfin. Elle se transforme alors en Skadi, le héraut du Serpent qui, libéré de sa prison, rappelle les 7 artefacts enchantés qui seront éparpillés à travers la Terre. Il s’agit de 7 marteaux qui, tel des anneaux verts du monde de DC, choisissent les êtres dignes de les brandir. Et forcément, ça va être le chaos… Oui, parce que l’esprit de Skadi, il ne choisit pas Bayrou pour devenir briseur de monde, il va plutôt opter pour Hulk.
La Terre a Peur. Peur à tel point qu’Odin se retire de la Terre. On se demande pourquoi le Allfather a peur. Il a survécu à plusieurs Ragnarok, ça forge un dieu… Mais bon là, il a tellement les boules qu’il fait enchainer son fils pour le ramener avec lui. Le genre de truc que fait un père aimant. Moins humaniste que dans Tree of Life, je te l’accorde mais aussi moins papa gâteau que la version du film.
Why should I care :
Pétoche Itself est le premier gros event de Marvel depuis Siege ce qui marque la fin de 7 années de crossovers anti-climax au possible, principalement orchestré par Bendis. Pas de sous-scénario caché avec des envahisseurs extra-terrestres, pas de zone d’ombre pour un plan quinquennal de réunions super-héroïque, Fear Itself est juste une histoire avec de la destruction, du chaos et vraisemblablement de la baston. A y regarder de plus près, c’est le premier projet du genre pour Matt Fraction qui a un peu moins la baraka ces derniers temps : il a laissé Uncanny X-Men à Kieron Gillen, Iron Man se rouille un peu mais il se lance dans une nouvelle série “Mighty Thor”. C’est donc logique que Fear Itself soit à la base un scénario de Thor avec des implants de Captain America, Iron Man et d’Avengers.
Nice, but how much ?
Un numéro de prologue puis 7 numéros sur 7 mois. Easy, non ? Mais attention, je prends wikipédia pour le coup, voilà la liste des tie-ins comme on dit. Pour le fun.
- Fear Itself: Spider-Man #1-3
- Fear Itself: Black Widow #1
- Fear Itself: Deadpool #1-3[18]
- Fear Itself: The Deep #1-4 [19]
- Fear Itself: FF #1
- Fear Itself: Fearsome Four #1-4[20][21]
- Fear Itself: Fellowship of Fear #1
- Fear Itself: The Home Front #1-7
- Fear Itself: Hulk Vs. Dracula #1-3
- Fear Itself Poster Book
- Fear Itself: Sin’s Past #1
- Fear Itself: Spotlight #1
- Fear Itself: Uncanny X-Force #1-3[22]
- Fear Itself: Youth in Revolt #1-6
- Fear Itself: The Worthy #1-8
- Fear Itself: Wolverine #1-3
- Alpha Flight #1-8
- Avengers Academy #15-19
- Avengers #13-16
- Black Panther: The Man Without Fear #521-522
- Ghost Rider #1-[23]
- Heroes For Hire #9-10
- Herc #3-6
- Hulk #37-38
- Iron Man 2.0 #5-7
- The Invincible Iron Man #503-507
- Journey into Mystery #622-626
- New Avengers #14-15
- New Mutants #29-30
- Secret Avengers #13-15[24][25]
- Tomb of Dracula Presents: Throne of Blood #1
- Thunderbolts #158-163[26][27]
- Uncanny X-Men #540-543
Evidemment, sur 80 comics, tout n’est pas à chopper. Je peux déjà te dire avec assurance que Fear Itself : Spider-Man 1 est nul. L’exemple le plus fou c’est Avengers 13.
Un tie-in réunit Bendis et Bachalo. Qu’est généralement bon pour dessiner des mecs qui se battent dans la boue avec des lézards, des satellites qui explosent dans l’espace, des dinosaures… Bah il lui ont donné… 19 pages de têtes qui parlent en gros plan, généralement affalés dans des canapés. Exemple sans bulle, mais honnêtement, y’a pas de spoil.
Et deux pages seulement de Blitzkrieg USA.
C’est le plus gros problème de Fear Itself, c’est que c’est un évènement qui t’oblige à acheter les autres titres pour comprendre un peu mieux ce qu’il se passe car ils se sont vraiment creusés le crâne pour que tout le monde soit concerné. Mais globalement, les tie-ins de Fear Itself suivent ce schéma : perso X trouve un marteau, perso X devient méchant et puis baston. Certains penseront que ça suffit pour faire un pitch suffisant pour des dizaines de mini-séries. Ils ne se rendent pas compte que personne ne pourra se les payer, leurs foutus one-shots…
Point Airwolf :
Plusieurs : un des marteaux tombe sur Paris et se fait ramasser par Paul Pierre Duval (je sais) a.k.a The Grey Gargoyle. Son pouvoir de pétrification s’en trouve démultiplié et du coup, il transforme en pierre des milliers de parisiens. The gory part : des milliers de statues seront brisées au cours du combat, soit zéro chance de sauver ces gens, devenus des montagnes de gravats. Erk.
Et puis… L’autre point Airwolf, c’est Sin qui prend le commandement d’une troupe de robots nazi qui réduit en bouille Washington D.C. Maximum destruction.
Flashpoint
What is it about :
Barry Allen aka Flash vient juste d’affronter Zoom, son némesis de toujours. Long story, mais en gros, ce dernier vient d’assassiner un autre Barry Allen parti à la recherche des anomalies temporelles. Un chouette métier. Alors que tout semble se calmer, Barry se réveille dans un monde très différent. Il n’est plus Flash. Et sa mère est vivante. Et Batman est si différent. Tout a changé. Barry décide d’en avoir le cœur net. Et fait ce que n’importe qui ferait : aller voir Batman.
Why should I care :
Le saviez-vous, Age of Apocalypse a 16 ans. Haaan c’te coup de vieux. J’en parle ici car Flashpoint est encore une histoire de futur alternatif, un House of M mais version DC, en bien. Tout du moins ça commence bien. Mais surtout, c’est une histoire de réalité alternative et Flash est tout désigné pour supporter ce genre de chrono-drame. Et les autres séries ne devraient pas venir embourber ces 5 numéros, des enjeux resserrés, assurés par le combo Geoff Johns et Andy Kubert.
Et puis surtout, DC le martèle, ce crossover aura des conséquences inimaginables sur l’univers tout entier, pas seulement le petit monde de Flash.
Nice but how much ?
Au moins 50 numéros feront tie-in. Pas certain que “Flashpoint : Lois Lane and the résistance” vaille le coup, mais hé, on verra. Il y a 22 comics avec le logo Flashpoint rien que pour le mois de juin. Une bonne vingtaine de miniséries et de one-shot. Seule consolation niveau thune : DC prévoit de sortir qu’un seul comics en aout, Flashpoint 5. Parce que tu vois, c’est si important, alors autant n’en sortir qu’un.
Point Airwolf :
Encore une fois, “on ne nous aime pas”. L’Europe a été engloutie au cours d’une guerre opposant Aquaman et Wonder Woman.
Mais pour l’instant, le vrai point Airwolf, à part Batman, c’est de retrouver des personnages un peu secondaires dans des vies complètement différentes. Le pouvoir de Shazam est partagé par 6 mômes (et un tigre), remember, chaque lettre du mot Shazam correspond à la force d’un dieu.
Et puis le leader des outsiders ressemble bizarrement à Grant Morrison.
Et puis ceux qui arrivent :
X-men : Schism
What is it about :
MMXI, Year of the X-Men dit la pub. C’est marrant, avant, quand Wolverine et Cyclops s’engueulaient, c’était évoqué en une page et puis le reste, c’était de la baston contre des Sentinels ou Magneto. Nan, aujourd’hui, quand ils se foutent sur la gueule, c’est un event.
Cyclops a pris la tête du monde mutant et l’a fait immigrer sur Utopia, une île artificielle au large de San Francisco. Mais il a fait des erreurs, et c’est sans doute ça que lui reprochent Wolverine et d’autres. Il va y avoir scission.
Why should I care :
5 dessinateurs, un par numéro. Mais toujours le même auteur, Jason Aaron qui lui, pour le coup, se fait un sans-faute, que ce soit avec son Wolverine, son Punisher, son Astonishing Spider-Man & Wolverine, ou, plus sérieux, son Scalped. C’est aussi son premier gros crossover.
Nice, but how much ?
Sans doute tous les titres X. De tête, au moins 7. Et puis Schism débouchera sans doute sur deux équipes de X-Men bien distintes. Pour l’instant il n’y a deux numéros intitulé “Prelude to Schism” assez bizarres. Cyclops est sur le point de prendre une décision cruciale. Quoi, on ne sait pas. Quel est le danger qui doit leur tomber sur la gueule ? On ne le saura pas avant la série elle-même. Ils sont tous là, debout, dans le noir, et ils attendent quelque chose. Puis Xavier et Magneto (dans le deuxième numéro) vont venir tour à tour discuter avec Scott, dire à quel point il a grandi, à quel point il les a surpassé dans son rôle de leader-gourou. Flashback et reflashback. Des vieux qui causent du passé dans le noir, c’est vraiment une manière très étrange et paisible de commencer un major event qui devrait secouer les X-Men durant la prochaine année.
Point Airwolf :
C’est pas encore commencé. Alors on se contentera de la liste des dessinateurs : Carlos Pacheco, Frank Cho, Daniel Acuña, Alan Davis et Adam Kubert. Mais le vrai gimmick de l’opération, c’est quand même Jason Aaron qui va essayer de briser la malédiction qui veut que tous les gus talentueux se brisent les dents sur les crossovers depuis des années.
Il reste encore War of the Green Lanterns, mé hé, on verra au moment du film. Et en plus il faut vraiment que je finisse cet article sur ce jeu où l’on déshabille les passants dans les rues de Tokyo…
Même bat-chaîne, même bat-heure.
Com-Robot