Summer Blockbuster Front 2013
C'est reparti. Après un cru 2012 formidable, chacun y va de son plan quinquennal de domination cinéma. Chacun a son film de zombie, de super-héros ou de robots dans les bacs. Je sais que ça parait absurde d'appeler ça "Summer Blockbuster" alors qu'on est tous en manteaux. Comme quoi le dérèglement climatique prévu par la ribambelle de films post-apo à venir est en fait notre futur. Au moment où Michael Bay se lance dans des petits films intimistes, où l'apocalypse se fait annuler à coup de fulguropoing, rejoignez-moi dans ce moment de communion et de destruction. Prelude : A Good Day to ...
Urbex : le dortoir abandonné de Tokyo
Il y a le Japon du cliché, "entre tradition et modernité", et son croisement de la "Sortie Est de Shinjuku" avec des néons partout. Et il y a ce dortoir en ruines. J'ai tellement utilisé la métaphore des "ruines nostalgiques" qu'elle a fini par perdre son sens. C'était jusqu'à ce que je découvre un endroit comme le dortoir de Seika. Une ruine planquée en plein Tokyo, cachée par une végétation anarchique. Des travailleurs chinois y vivaient, jusqu'à ce qu'un incendie ravage l'établissement il y a quelques années. Le rez-de-chaussé est calciné mais les chambres des étages supérieurs sont intactes, laissant apparaître des ...
Saint Seiya le film live, le Casting Call
Double actu Saint Seiya. Tout d'abord le jeu vidéo (plutôt réussi) que j'avais largement évoqué ici. De deux, on est à une quinzaine de jour de la diffusion de Saint Seiya Omega, le reboot japonais destiné aux plus jeunes. Mais ce qu'on aime, c'est le Saint Seiya original, le Sanctuaire, les bons épisodes canoniques avec Seiyar, Shiryû et les autres. Le mercredi aprèm... Si t'as pas connu ça, mec... fais quelque chose ! Et si on "castait" les acteurs idéaux pour un Saint Seiya live ? La règle du jeu ici sera de prendre les meilleurs d'aujourd'hui. Interdiction d'utiliser une machine à ...
Surviving is Fun, Partie 1: en jeux vidéo
Bienvenue dans cette série d'articles consacrés à la survie. Survivre, un hobby qui pour l'instant me passionne. On va commencer avec Dame Nature qui se venge dans Cabela's Survival : Shadows of Katmai. L'histoire simple d'un homme contre la Nature. Ou plutôt contre les éléments qui ont décidé que Logan allait souffrir. Mais rien n'arrête le plus badass des héros qui ferait passer Nathan Drake pour un chanteur de K-Pop. La Nature doit et va regretter de l'avoir fait chier, bordel de merde. Mais avec un nom qui sent la testostérone comme "Logan James", on ne peut être qu'un beau gosse. Depuis les décombres ...
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK. Je ressors donc le logo de circonstance : En n'activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire "presque" normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW. Maintenant que tout est dit, passons à… Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j'ai pensé que Vivid avait un peu ...
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Disclaimer: A l'origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m'est revenu des idées d'autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c'est tout en bas. J'aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d'immigré d'une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c'est devenu un jeu : trouver la propagande qui ...
Karigurashi no Arrietty
Sep 28th
Première surprise, le dernier Ghibli nous raconte l’histoire d’une jeune fille qui va apprendre que-grandir-et-puis-plus-généralement-la-vie-c’est-pas-si-facile. Ca va, pas trop choqué ? Passé cette surprise, on découvrira une œuvre malade, avec un Miyazaki qui s’est juste contenté d’écrire le script. En espérant qu’il garde des forces pour l’hypothétique Porco Rosso of The End.
Le trailer :
“Arrietty la Chapardeuse” est une adaptation de plus d’un roman occidental d’easy fantasy (pas lu, pas intéressé non plus) de la part du studio qui envisage sérieusement de mettre la clef sous la porte. Ghibli n’existerait alors plus que comme une machine à licences, dealant les droits de peluches et les futurs caméos dans Toy Story 4, 5 et 6. Pas une histoire de pognon, ça, ils en ont. Le vrai problème tient à une histoire de succession qui ne s’est pas faite. Personne pour reprendre la place du mentor alors du coup on colle à Arrietty un certain Hiromasa Yonebayashi de 37 ans qui nous fait déjà un film de vieux, lent, d’une nostalgie toute empruntée.
Ici il n’y a pas de mascotte rigolote, ils l’ont laissé à Ni no Kuni (le dernier vrai projet du studio?). A la place on a Arrietty, une jeune fille et sa famille nucléaire. Ils sont pas plus hauts que trois pommes et vivent dans les entrailles d’une maison de campagne japonaise, dans une baraque qu’ils ont bricolée un peu comme les Minipouss. Remember.
Dans le rôle d'”Eric le Grand”, Sho qui a malheureusement une maladie mais qui espère une opération prochaine. Une rencontre, un premier amour impossible. Mais une fille de 6 cm plus un garçon malade… Un indice sur ton écran, ce sera un huis clos minimaliste et l’action va se limiter à son strict minimum. En fait, non, il y a une scène d’action : quand Sho se lève avec la petite Arrietty sur son épaule. Après une heure et quelques. Wow, full achievement. Blague à part, c’est une scène absolument géniale, très à contre-courant des héros de la tradition Ghibli qui défient la pesanteur et l’endurance humaine. Mais c’est aussi la seule fuckn’ scène intéressante. Le reste du temps, on est dans l’exposition de la vie d’Arrietty et de sa famille, comment ils voyagent de meuble en meuble et qu’ils empruntent ça et là un morceau de sucre. C’est le propo simili-gauchiste de l’histoire : ils vivent en chapardant et en empruntant, sans jamais se faire voir par “les grands”.
Heureusement, il y a quelques petits bizarreries typiquement Miyazaquiennes que j’adore. Voici mes quelques observations. D’abord il y a le personnage d’un père solide, vaillant et brave, un mensch comme on en trouvait il y a longtemps chez Miya. A contrario, la mère est un véritable boulet : laide, moche, pleurnicharde, incapable, le fait qu’elle se fait capturer dans sa cuisine où elle passe sa journée résume bien ce qu’il y a à en penser. Et puis il y a un némesis savoureux, une vieille dame très proche du traditionnel Gargamel “Je vous aurai, mauuuuudits Schtroumpffffffffffs, gnéééééééééé”. Et puis une petite vieille en méchante, c’est pas vraiment dans l’air du temps de Tokyo qui cherche plutôt ses centenaires encore vivants. On n’atteint pas le bizarre au summum détenu par Ponyo qui rencontre une femme qui donne le sein à son gosse. A la place, on a Cécile Corbel en mode Joe Hisaishi celte. Des images song durant ton Ghibli, pas courant. Elles sont assez réussies et sans déconner, même sans paroles, c’est ce qui swingue le plus dans Arrietty. C’est couillu.
Un extrait : With you(あなたと共に)
Mais moralement, l’idée de trouver un héritier légitime à Miyazaki est un peu flippante. Voir une faction de copycats cuisiner à peu près la même sauce des années après sa mort, avec les mêmes jeunes filles découvrant la vie sur fond de paysages mélancoliques déjà vus, oauif. Dans Arrietty, Miya lui-même donne des instructions, clefs en main, comme aux derniers jours de Mitterrand. Arrietty, c’est un peu ça, de la ventriloquie, un exemple où la caricature de néo-nostalgie sent le film posthume avant l’heure. Please not.
Actarus
Sep 27th
X-Men : Xenofétichiste
Sep 25th
Dans la grosse pile de comics qui m’attend, il y avait ce truc :
J’en disais déjà le plus grand mal il n’y a pas si longtemps. Même après des années d’entrainement, il y a tellement de fétiches sur cette couv’ que je n’arrive pas à la regarder plus de 10 secondes. Et oui, Emma Frost est *horrible*
Ura Dans les dents 18
Sep 24th
Un dans les dents spécial aujourd’hui, celui du mec qui après avoir rejoint le Japon par bateau s’est retrouvé coincé dans une ville de province en attendant le train.
Donc combo internet-manga café, la solution tranquillou pour éviter de payer tes 10000 yens d’hôtel. Et puis il y a de la distraction, à savoir une biblio manga bien pointues. Un Dans les Dents un peu dans l’urgence, où qu’on voit mes paluches dans des clichés iPhonesques.
Dans les dents, consacrés aux mangas, ouais, du présentoir “actu” comme ils sont, en évitant de googler pour choper l’exactitude de ce qu’il s’y passe. Ça donne une idée de ce qui va peut-être sortir dans un-deux ans en France. La règle, c’est de ne prendre que les séries jeunes (moins de 10 volumes), histoire d’espérer comprendre quelque chose. Keep it roots mais bien sur, une règle que je vais transpercer très vite.
Let’s.
Rushiferu no Migite (la main droite de Lucifer, quoi)
Un volume 1 ! L’histoire d’un docteur revenu trauma d’un pays africain car il a été obligé de s’y battre et de tuer des gens. Il va devoir reprendre la salle d’Op comme d’autres reprennent le combat. Dessin oké, sujet médecine oké.
Kawaguchi Kaiji est plus connu pour ses manga “un peu” nationalistes comme Zipang, le genre où les mecs chialent en repensant à la grandeur du Japon. Boku ha Bittoruzu (Boku ha Beatles, hé) a de quoi changer un peu ses habitudes, avec l’histoire d’un groupe copycat des Beatles qui se téléporte dans le temps pour se retrouver dans les années 60. C’est euuuu… je crois que je suis un peu trop nostalgique de ses trucs militaro-militaire pour m’intéresser à un concept comme ça.
Je sais pas si c’est un spoiler (je n’ai jamais lu cette série) mais à un moment (attention le spoiler est là) débarque Mephistophelès en cosplay de Phileas Fogg. Riiiiien compris mais j’avais envie de dire “qui sont ces gens ?” De toute manière Saint Seiya est devenu si deep que… non mais regardez-moi ce toys :
Ouais, simplement parce que le mythique et viril chevalier du Lézard est apparu tout nu dans la flotte pour se laver une minute chrono que Bandai te fait la version à poil de sa figurine. Voilà à quel point Saint Seiya est devenu deep. Ceci dit, même pour du Saint Seiya et en commençant au vol 21 (une entorse à ma propre règle), je n’ai aucune idée sur la qualité de la série ce qui n’est pas le cas de…
J’avais juste entendu parler d’Angel Heart, la pseudo suite-qui-n’en-est-pas-une (ça sent le “je dis ça au cas où c’est pas populaire”). Mais le lire pour de vrai… c’est à dire que je savais même pas que ça existait encore. Le résumé nous présente un Ryo bien LoL “la queue raide” comme avant… mais comment dire, dans le volume, il n’y a pas un gramme d’humour, comme si Tsukasa Ojo ne savait pas sur quel pied danser. Le dessin est figé dans le temps avec de la laque et au formol, au choix, mais c’est tout ce qu’il y a à en tirer. As Bad as it can get.
Tiens dans la collection oldies, Kazuhiro Fujita (le mec de Ushio to Tora, remember) dessine un nouveau manga… C’est baroque, incomprehensible et il se passe des milliards de trucs sur une seule page. Pour les mecs qu’ont le pied marin.
T’es contre l’entrée de la Turquie dans la communauté européenne ? Shoukoku no Altaïr qui nous propose une version japanim’ de l’histoire du pays. Avec, j’en suis sûr, des ninjas, à un moment ou à un autre. La japanim’ a déjà fait des trucs assez cools dans le genre. Les plus âgés se souviennent sans doute d’Arslan Senki qui se passait déjà dans ce qui deviendra l’Iran, mais avec des magiciens etc. Les dessins d’Altaïr sont un peu marqués par l’air du temps, ce mélange un peu efféminé et très chargé que j’ai pu voir une heure plus tôt dans Lost Canvas. ooooké.
Des styles de combats uuuultra épurés, c’est l’autre tendance du moment, sans doute un dommage collatéral de Togashi et son HunterXHunter (pas lu, enfin j’en étais resté au tome 10… un jour je reprendrais). Là, c’est Hitokatana, un peu trop de blabla, pas assez dans les dents pour que j’y trouve mon compte.
Ah oui j’en ai presque oublié de parler de ça :
Avec, en guest, un personnage pas du tout pompé sur Bayonetta…
Pas du tout.
Alors quoi, que des mangas mouifs ? Vais-je me contenter du dernier Vagabond à l’aéroport (le 33, ce septembre) pour bien me persuader qu’il ne s’y passe vraiiiiment rien ? Ou bien juste prendre le dernier volume d’Evangelion (le 12, sorti à peine 3 (trois !) ans après le 11 ? C’est devenu si long que c’est devenu un gag. J’aimerai tellement que ça s’arrête avant le deuxième mandat présidentiel de Sarkozy… Genre pour marquer le coup. Et puis il y a toujours un volume de Salaryman Kintarô (cette année, le 4) qui me fournissait régulièrement des Dans les dents, à l’ancienne. Mais non, voilà les bonnes pièces.
Thermae Romae, il ne m’a pas sauté à la gueule. Une couv avec statue grecque avec serviette rouge posée sur l’épaule comme à l’université d’été du PS, pas grand chose pour se rassurer. En fait, il a reçu le grand prix du manga 2010 (gros panneau à l’entrée) ce qui t’assure la tête des gondoles pour les mois à venir. Le pitch rappellera les belles heures du Glaude et de la Denrée de la Soupe aux choux (et je te linke pas la Soupe aux Choux, y’a des choses qu’on est sensé savoir). Lucius, un architecte romain (quelques bons paquets d’années avant JC) se retrouve happé dans une faille spatiotemporelle alors qu’il prenait son bain peinard. Il se retrouve dans le-japon-terre-de-contraste d’aujourd’hui, incapable de communiquer. Thermae Romae part du principe classique de l’anachronisme temporel pour donner un comique de situation efficace (“LoL les chiottes japonais et leur jet dans les fesses”). Ce qui marche, c’est que c’est sérieux, vraiment premier degré, sans LOL inutile qui alourdirait un concept audacieux mais bancal. Marrant mais je te préviens, il ne contient pas de nudité frontale que ça. Même pas de coup de poing.
Mais le meilleur, le manga que j’ai acheté DIRECT MATIN après l’avoir lu, c’est AOI HONOO de Kazuhiko Shimamoto. Si tu remets pas son “La plume de feu” sorti en France,
alors peut-être que les nombreux fights sur Moero ! Justice Gakuen (Rival Schools) te rappelleront une de ses meilleures créations, Hayato Nekketsu.
Le prof qui éduquait ses élèves à coup de bambou, un système d’éducation que cette petite frappe de Luc Chatel n’a pas sélectionné et pourtant, elle a reçu le prix Satan petit cœur décerné à toutes les initiatives personnelles visant à améliorer notre société. J’évoquais son wilkipedia poétique dans ma wish list de Marvel vs Capcom 3, et impossible de ne pas s’en remettre une couche. “he seems to love corporal punishment as his main weapon is a kendo sword that he hits opponents with.” Totalement Airwolf. Et puis t’as jamais vu un mec avoir plus la classe en jogging.
Donc bon, “Aoi Honoo”, la flamme bleue, où tu sens que Shimamoto reste dans la thématique de la flamme, ne pouvant s’empêcher de dessiner des mecs qui s’enflamment littéralement pour n’importe quoi. Et là, c’est une autobiographie, Un How to be an Otaku enflammé, circa la fin des 70’s début 80’s. Le mec découvre Adachi, il pète un cable. Rumiko Takahashi le foudroie. Mazinger, je t’en parle pas, c’est la gaule. La moto, la SF, tout y passe. En plus, coup de bol, ses potes de classe, c’était Hideaki Anno et les autres gugusses qui ont fondé la Gainax. Moi en gars connus dans ma classe, j’ai eu Karine Costa. Ouais, c’est pas Jet Li, hé mais… “CE RêVE BLEU !” C’était un signe, en fait !
Fondamentalement, si tu n’aimes pas, c’est que tu n’as pas saisi la philosophie Airwolf. C’est vraiment génial, tellement que ça fera sans doute un four en cas de sortie française. Un signe d’élitisme ? Non, ce n’est pas l’otakisme à la sauce MK2, ici on est sérieux mais qui vient du plus profond de sa passion, celle qui te fait vibrer les cheveux dans le vent. Même toi, Alain Juppé.
L’étroitesse de ce Manga café n’y fera rien, j’en reparlerai plus longuement dans un article pour un canard spécialisé dans un futur proche.
Okay, je retourne mater le premier épisode de Koh Lanta Vietnam puis paf, un deuxième dans la face. Enfin ! Les comics arrivent bientôt, les aminches. Il y en a beeaaaauuucoup. Même bat-chaine, même bat-heure.
The Expendables
Sep 17th
C’est acquis, Expendables te donne envie de gueuler comme le bœuf durant un match de foot. Vraiment. Du plaisir jouissif et sensoriel, un peu à la Deathproof mais dans un autre style.
Le baroud d’honneur de Stallone ne fait pas dans la dentelle. On y défonce son chemin en sulfatant les gugusses par dizaines. Man, y’a même une attaque gratuite inouïe, un bombardement portuaire déjà culte. Tranquille. Même si c’est bien fait –peut-on parler d’un actionneur d’auteur depuis Tsui Hark ?-, le cerveau est mis en mode veilleuse jusque dans le scénario à la cohérence géopolitique toute personnelle. Une petite île tenue par un général Tapioca si naze qu’il semble sorti de la saison 3 de Prison Break est manipulé par un ancien de la CIA, forcément affreux. Sly va tomber amoureux de la fille du général, ce qui va pousser notre mercenaire à mener une révolution gratis. Faut voir sa gueule déconfite à force de chirurgie. Mieux, tous les copains qu’il a appelé à la rescousse dans ce film « wink wink » ont la gueule de leur corps, complètement défait, à l’exception de Statham et Jet Li, les plus « jeunes » même si l’un est chauve tandis que l’autre vieillit moins bien que Donnie Yen.
Comme un parfum de vieux. Et j’adore le vieux. Le seul bon moment de Nu-Karaté Kid, c’était quand Jackie Chan titube après son seul combat. A bout de souffle version muscle. En tant que sportif, je suis toujours intéressé par ces caps que le corps franchit, dans un sens comme dans l’autre. Et surtout quand il te fait signe qu’il faut vraiment s’arrêter de faire le guignol sinon tu vas te casser en deux. Tous ces mecs n’ont pas écouté les SMS et les fax envoyés par le cerveau. Depuis ils doivent se débrouiller avec des vieilles carcasses abimées qui errent dans leur base, un vieux rade de motards tenus par « Épave premier », Mickey Rourke qui tatoue des horreurs sur le corps. Tant qu’on est moche, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. C’est peut-être lui le plus emblématique freak de la chirurgie façon lolo Ferrari si lumineux de tristesse dans le fantastique Wrestler. Mais putain, Expendables, il y a plus de lifting à l’écran que dans les deux films de Sex & the City.
Mais bon tout ça, ce ne sont que des considérations perso car le plus important dans Expendables, c’est que ça défouraille, que ça charcute. Ca plante du couteau dans la gorge. Ca cogne dur en mettant les mains dans le cambouis pour faire la sale besogne. Au fond, Expendables arrive à être tout ce que je voulais, un prolongement viril et crépusculaire à Rocky Balboa. C’est toute la qualité des films des années 80, cette patate des explosions en vrai, pas sur un putain d’écran vert. Un résultat digne de passer en redif’ vf à 20h30 sur La 5. Pas certain que ton petit neveu comprenne, alors tu lui diras simplement qu’Expendables est totalement Airwolf. Sinon, tu le tapes.
TGS 2010 fever
Sep 15th
Le salon des nu-games jap ouvre ses portes dans pas longtemps.
Possibilité de live-tweetage avec commentaires acerbes sur la vie politique française vu d’un salon de jeu vidéo jap’.
New Karate Kid (et Kung Fu Nanny)
Sep 14th
Karaté Kid, tu connais forcément et tu ne loupes jamais aucune redif. Enfin en tout cas, moi, j’avais ma carte de membre : un gus qui s’appelle Daniel et qui fait des arts martiaux, j’ai toujours eu des facilités d’identification. Comme pour Daniel Rand a.k.a Iron Fist. Le destin des années 80, mec.
Mais aujourd’hui Nu-Karaté Kid arrive comme un bon cas d’école pour montrer, au stabilo s’il le faut, ce qu’il ne faut jamais faire en terme de remake. 2h30 pour une histoire des années 80, c’est trop. Beaucoup trop. Personne ne veut s’imaginer un « Over The top » qui durerait plus de 2h30. Pour comprendre comment ils ont fait il faut soit attendre les crédits pour voir « remerciement au gouvernement chinois hinhin » et de ne pas fermer les yeux lors des longuuues séquences « cartes postales » où néo-karaté kid s’entraine sur la muraille de Chine, sur « jolie montagne ancrée dans les traditions » ou encore ce magnifique lac zen estampillé « samouraï & jardin ». On t’a tout mis, comme ça, t’appelle direct ton tour-operator quand le film s’arrête.
Il se trouve que je connais bien l’original. Vraiment bien. En vo et en vf (forcément culte puisque datant des années 80). Parfois, j’en arrive à me remonter le film dans la tête même si dans l’absolu, Superman ou Akira sont plus intéressant à se faire plan par plan. Ca tue le temps d’un voyage trop long dans l’avion (et bon sang, je viens de me taper de ces merdes en vol… )
Le staff américain responsable de ce remake a fait la même chose, copiant-collant le script entier de l’original. C’est quasiment le même à la ligne près. Quelques vannes sautent, l’histoire est recontextualité. Un petit black, fils à Will Smith, qui débarque en Chine, il a forcément du bon son r’nb dans son mobile, tu vois. Technique finale improbable, pareil. « Brise-lui la jambe », même le prof du dojo (ah ce Dragon-Kan de pacotille où il ne manque que les photos du vietnam du sifu). Pareil, on t’a tout mis.
Refaire exactement la même chose, pour quoi faire, au fond. Donc on va dénaturer le message de l’original. Danielsan apprenait le karaté grâce à des mouvements du quotidien répétés ad nauseam. Pas réaliste pour un sous, il apprenait comment donner un coup de poing le jour d’avant la compet. Mais c’était la morale de l’histoire. Will Jr n’aura que son premier cours basé là-dessus (ramasser veste, accrocher veste etc). Après, il va basculer dans un entrainement beaucoup plus classique, avec pompes, grand écart, high kick. Si tu ne fais pas ton heure de Ji ben gong avant de commencer des bases, « à rien ça sert » comme disait mon prof de kung fu.
Passons aussi sur le tournoi interrégional plus rempli qu’un stade déjà plein à craquer d’Olive et Tom. Alors que généralement, pour en avoir fait, y’a que la famille et les membres de clubs qui se déplacent. Et quelques militaires pour garder les entrées. Mais ce tournoi, il n’y a même pas de catégorie d’âge. L’âge, c’est encore un problème. Smith Jr est trop jeune pour le rôle. Tous ses adversaires passent pour des athlètes olympisables tandis que la chinoise a l’air d’avoir 6 années de plus. Et pour qu’une asiat’ fasse plus âgé que toi, c’est vraiment un problème, une erreur de casting majeur, mais bon, c’est le fils du producteur. On y reviendra.
Jackie Chan n’est pas Pat Morita mais sait soulever une jambe. Il a une carrière de fou dont il se moque ici en offrant un de ses plus beaux fights de ses dernières années. Son seul combat du film. Dont il sort en titubant, épuisé par son duel avec les mômes renégats. Et pourtant il est émouvant à trainer sa carcasse vieillie d’action movie star, montrant ici un peu plus le fossé qui le sépare des autres bastons du film (je te le dit en vérité, dès que c’est les jeunes entre eux, c’est nul). C’est aussi peut-être le meilleur « acting », bien au dessus de ses tentatives comme New Police Story – oui, celui-là où il se gerbait dessus à la première minute du film. Le voir cachetonner ici est plus cohérent que dans Spy Next Door (Kung Fu Nanny). Tiens, j’en place une pour ce film là aussi : nul. Une surprise ? Spy Kids Vs Tuxedo (un autre Jackie Chan oubliable), quasi zéro fight de Jackie. Les gamins aiment la baston et là, y’en a pas bézef.
pour Jackie costume espion.
En fait, ce qui me dérange le plus dans nu-Karaté Kid, c’est la démarche. Zappons l’évident « hé mais ce n’est pas du karaté, ouah l’autre », c’est beaucoup plus fondamental que ça. Le fils de Smith s’est sans doute mis au kung fu et ses parents ont voulu lui faire plaisir à leur gosse. « Tiens, Jaden, cadeau, on t’offre ton film hollywoodien à toi, c’est bon on s’est payé les droits d’un film super popu des années 80. Comment, tu ne connais pas Jackie Chan ? ». Quel gosse de riche exaspérant. Espérons qu’il ne va pas se mettre pas à la boxe, sinon son père rachète Rocky. Stop, ça suffit, les mecs.
Com-Robot