Séquentialisme
Dans les dents 15, tous unis avec les auvergnats
Aug 18th
Toute la rage d’un Dans les Dents…
Parfois, zapper une semaine me parait confortable. J’ai Nobunaga à débloquer dans Sengoku Basara 3… et puis j’ai envie de faire de l’Epona dans Red Dead Redemption vu que c’est la semaine de répit. Aller voir les trucs en retard au cinoche. Ou même terminer deux trois surprises pour Robotics. Comme une envie de sauter cette semaine de comics. Pas grand chose ou alors beaucoup de storylines en cours, pas vraiment intéressantes à développer maintenant. Et parfois, un comics te monte à la gorge.
J’ai déjà dit assez de mal du Superman de Straczynski. D’habitude, bénéfice du doute, normal. Surtout avec ce mec qui sait généralement où il va, à la Babylon 5 ou Rising Stars. Mais là, en deux numéros, notre héros est devenu Super-pédant.
Explication : Superman continue sa balade à travers les USA. A pied. Aucun journaliste ne le suit, même les morandini locaux, tous lassés de cette lente marche. C’est mal connaitre la presse mais passons. Il rentre dans une maison bizarre et découvre des extra-terrestres qui s’y planquent. Quiproquo puis discussions.
Tout d’abord, Superman sombre dans le sarkozysme le plus cradingue puisqu’il se pose clairement dans le camp de l’immigration choisie. Bah oui, vois-tu, on ne peut pas débarquer dans un pays si on ne lui apporte pas une plus-value. T’es médecin, savant, sportif de haut niveau, ça va. Mais si par malchance, tu n’as fait que Deug jonglage, Superman va à l’encontre du simple droit d’asile. Oh l’histoire se termine de manière morale puisque les gus finissent par ouvrir un hosto, miraculeusement, de manière cosmo naïve ils rachètent les usines désaffectées de Detroit et réembauchent même les chômeurs de cette même usine pour bosser dedans. C’est encore plus simplissimo que le mythique “les chômeurs vont fabriquer des maisons pour les SDF” de Rising Stars. Et puis il y a le si délicat ” Could you possibly have picked a worse time“, comme s’il y avait un mauvais moment pour aller chercher l’asile dans un autre pays. “Le quota est dépassé, mec, désolé.” Superman ne fait pas le ramadan de la bêtise et franchit le mur du son de la connerie. Il décroche le prix Hortefeux de l’année.
On voit ici le moyen le plus cradingue d’utiliser un personnage pour lui faire dire ses propres conneries. Le tout enrobé d’une couverture assez moche de Superman avec, devine quoi, le Stars & Stripes. Le run de Straz est catastrophique et on n’en est qu’au deuxième numéro…
Plus réjouissant, World War Hulks se termine enfin. Ce méga event regroupant tous les titres de la collection n’était pas du genre facile à suivre. Il faudra se souvenir de la fin de World War Hulk, de son Banner qui ne se transforme plus, et même remonter plus loin, aux restes de Planet Hulk (son exil spatial, sa femme, son deuil, le gosse qu’il a eu). Ca fait beaucoup, mais il faut ajouter à cela Hulk tout court et son personnage principal, le fameux Hulk rouge ou Rhulk, écrit par un Jeph Loeb en mode automatique. Mais c’est loin d’être aussi mauvais que le reste de sa récente production, donc ok. Soyons franc, WWHs, c’était un joyeux boxon pour tout suivre. Rien que le mois dernier, c’est Thor et Captain America qui sont devenus des espèces d’Hulk suite à une exposition aux rayons gamma. Normal, juste après The Thing et Deadpool. Vraiment un beau bordel. Et pourtant, il y a eu un build-up intéressant.
Depuis quelques mois déjà, Banner a fait la rencontre de Skaar, le fils qu’il (enfin Hulk) a eu lors de son exil. Comme tout bon gamin freudien qui se respecte, il rêve de tuer son père. Mais vraiment, de lui ouvrir ses veines vertes. Mais voilà, Banner, lui, ne se transforme plus. Mais bizarrement, il se plait à s’occuper de son gamin. Il lui trouve des potes de jeux à sa taille (le genre Juggernaut), il le met perpétuellement au défi etc. Banner a un plan. Et il entraine son fils, comme ça, l’air de ne pas y toucher. Et avec le dernier numéro (le 611), tout devient assez clair. Banner redevient Hulk. Oh je te spoile pas, c’est pas parce que ce n’est pas arrivé en 2 ans que tu ne le sentais pas venir. D’ailleurs Banner ironise, ayant estimé à 83% et des poussières ses chances de redevenir le Hulk vénèr et fou de World War Hulk. Greg Pak qui écrit le titre principal réussit à créer une espèce de tension familiale intéressante sur fond de grosses magouilles et manip’ de Banner. C’est très difficile à lire dans son ensemble à cause des multiples ramifications (trop de titres, les mecs !), mais il y a de bons moments à pêcher ça et là.
En parlant de ramification, on verra bientôt ici un peu plus de Shadowland, l’event Daredevil du moment, qui répond enfin à cette question que je me pose tous les jours que Dieu fait : “qu’est-ce que tu ferais si tu avais une armée de ninjas à ton service?”
Allez même bat-heure, même bat-site, les aminches.
Dans les Dents 14 avec Leonardo da Vinci en Jetpack
Aug 10th
Respecte les règles, bon sang !
Amazing Spider-Man 639 continue de nous expliquer l’histoire du pacte avec le Diable (enfin Mephisto) qu’a conclu Peter Parker. Où l’on apprend qu’en fait, c’est Mary-Jane, en véritable Eve qui a conduit Parker à croquer dans la pomme. C’est vraiment un comics bizarre. D’une part, il nous explique en détail quelque chose qu’on n’a pas forcément envie de savoir (on a accepté que le monde de Peter se soit magiquement transformé après son pacte, point), mais en plus, dans ce présent numéro, les deux ex-amants se souviennent de quelque chose qui ne s’est pas passé (puisque la réalité a littéralement changé). De là à apprendre qu’ils ne sont pas mariés parce que MJ voulait des enfants mais que la vie dangereuse de Peter ne le permette pas et surtout que MJ ne veut pas d’enfant en dehors du cadre du mariage… Les bras m’en tombent. Quesada, tu veux vraiment t’en sortir avec cette excuse bidon ? Sérieusement ? Cet arc venu trop tard (et c’est sans doute fait exprès, pour faire retomber la pression) a l’air d’un mot d’excuse général, mais le genre naze que tu bidouillais toi-même, à l’école. Il y a tellement de faille que ce n’est plus la peine de continuer, tout le monde comprend que tu pipotes. Exaspérant. Le dessin est joli, ceci étant.
Captain America 608 prend une tournure assez cool où Bucky (le nouveau Captain) se fait outer. Ou comment les américains découvrent que leur nouveau héros est en fait le sidekick de Captain America passé à l’Est après un lavage de cerveau en bonne et due forme. C’est un peu comme si tu votais Sarkozy et que tu te retrouves avec Besancenot. 100 Mega Shock. Bonne lecture.
Avengers Prime 2 continue les aventures de la trinité Captain America/Thor/Iron Man (en images ici) à la découverte de mondes asgardiens. Tandis que Stark fait le mariole, Thor frappe et Captain America trouve le temps de faire un peu de sexy time avec une fille à la peau bleue et les oreilles pointues. Comme tout le monde le ferait. Parfois, c’est rassurant de lire un comics assez simple, qui sait où il va. Alan Davis assure au dessin alors que le choc des cultures (Bendis et son blabla légendaire) n’était pas gagné. Petit truc, trois fois rien mais le genre de truc Airfwolf: Steve Rogers arrivé tout de noir vêtu comme Ardisson, enfile une côte de maille qu’il a pris sur le corps des trolls qu’il a défoncé précédemment. En plus d’être -heureux hasard- à la bonne taille, elle a quasiment la même gueule que son uniforme de Captain America, reflet de l’étoile inclus Ça, c’est le détail qui tue et qui fait zizir.
Pick of the Week
Batman Odyssey 2 dans lequel je suis enfin rentré. Il faut le prendre un peu entièrement, comme quand tu rentres dans une secte (j’imagine) avec Neal Adams en grand gourou. Parce que c’est un plaisir sans nom de voir un mec de 60 ans qui dessine un Batman aussi…
Neal Adams nous offre une ride de Batman qui raconte “une bonne histoire” à Robin. Pour l’instant, ça te narre l’histoire en ellipse, c’est très habile et un peu dérangeant. Je veux y croire.
Maintenant, trêve de plaisanterie. On va parler de ce qu’il y a de mieux chez Marvel en ce moment, c’est à dire Jonathan Hickman. Il a repris Fantastic Four depuis quelques mois déjà et vient de commencer une série baptisé S.H.I.E.L.D. Et les deux sont awesome au plus haut point.
Ce qui est vraiment kiffant dans ce Hickman-verse, c’est que ses titres semblent écrit avec un plan, une ambition d’ensemble, un peu comme ce que fait Grant Morrison. On peut tout lire séparément mais on ne comprend vraiment les MacGuffin qu’en lisant la totale. Puis en les relisant encore. Hickman a un feuille de route et des fils scénaristiques qui se tissent et qui s’entretiennent. Ça fait longtemps qu’on n’avait plus eu ça chez un gus Marvel (à part Hercules), surtout par un mec qui fait ça tout seul.
L’autre truc vraiment appréciable chez Hickman, c’est qu’il redonne aux Fantastic Four ce côté un peu fou et wacky qu’ils se devraient d’avoir, faisant oublier l’horrible run de Millar et de Brian Hitch qui le précédait. Un exemple : au cours du premier arc, Reed Richards s’engage au Council, un consortium encore plus puissant que LVMH et l’Oréal réuni, composé uniquement de Reed Richards d’univers parallèles Fantastic Four est un titre qui a besoin d’idées un peu folles et saugrenues pour marcher et celle-là est particulièrement tartinée. Le reste des numéros flirtent avec le techno blabla scientifique cool, l’exploration d’univers zarbi, le développement des personnages et surtout (un classique) la visite d’un gosse Richards adulte, venu du futur.
Côté dessin, c’est Eaglesham qui assure le début, canalisant à fond Jack Kirby (pas que pour les gueules et les épaules carrées, hein) tout en lui donnant un petit côté moderne (remember, Ladronn). Puis il cède la place à Neil Edwards, un peu moins heureux en Brian Hitch noob, mais ça passe. Hé, pendant des années j’ai snobé Ivan Reis en le prenant pour un sous-Hitch alors qu’il s’est complètement transmuté aujourd’hui. Jamais dire jamais. On passera bientôt à Steve Epting (merveilleusement réinventé sur Captain America) tandis que les couv sont toujours assurées par Alan Davis (le mec qu’on voudrait avoir à l’intérieur du bouquin, en fait). Mais de toute manière, on est là pour le Hickman show, le mec à suivre chez Marvel.
Ah oui et S.h.i.e.l.d ? Encore plus fou. Il s’agit d’une organisation secrète formée depuis qu’Imhotep a repoussé les invasions extra-terrestres Brood. Genre en 2620 avant JC, pas la peine de retenir, ce fait historique ne tombera jamais à Questions pour un Champion. Puis l’organisation a continué son œuvre suivant les besoins des invasions, avec des membres illustres comme Newton, da Vinci, Galilée… Plein de beau monde jusqu’à nos jours où le jeune Leonid va découvrir que sa famille est mêlée jusqu’au cou dans ce S.h.i.e.l.d.
Je ne connaissais pas Dustin Weaver au dessin qui est un régulier des bd Star Wars. Son boulot est juste meeeeeerveilleux. Alors ouais, c’est vrai, il y a quelques erreurs historiques à commencer par Leonardo Da Vinci qui voyage dans le temps en jetpack. Et puis je sais de source sûre que qu’Isaac Newton n’a jamais été forcé d’avoir des relations sexuelles avec une femelle extra-terrestre, qui plus est très vilaine (pas de pics pour garder cette page SFW). Il y en a un paquet comme ça. En plus des pointilleux d’histoire (surtout, les mecs, n’essayez pas Assassin’s Creed 2), S.H.I.E.L.D peut agacer un peu en retconnant le monde Marvel, en faisant apparaitre Galactus dans la renaissance florentine et les Celestials durant la dynastie Han. Mi-2010, on a besoin d’un peu de wouha “over the top” et S.H.I.E.L.D nous balance exactement ça. 3 numéros seulement pour l’instant, mais totalement airwolf.
Change tiré de Politics & Bullshit, JR Writer
Aug 6th 09:35
Dans les Dents XIII façons de tuer Batman par la honte.
Aug 5th
… où l’on voit que le fils de Wolverine chausse du 47.
Allez, rien qu’un petit œil sur les deux titres X qui sortent la même semaine. Uncanny (X-Men 526) se focalise sur Hope, Cyclops et une des 5 nouveaux mutants détectés par Cerebra. Une base intéressante mais malheureusement, c’est servi par l’horrible dessin de Whilce Portacio. Man, ce mec, je le kiffais… en 1991. A sa décharge, ça a l’air rushé au possible. Mais c’est à la limite du regardable.
Une page, au pif :
2010, mec, qu’est ce qui se putain d’passe ?!
Et c’est d’autant plus dommage pour le titre phare, pile après Second Coming. Et avec un backup assuré par un Olivier Coipel en feu. Ow Marvel, qu’est-ce que tu fais, c’est lui qu’il fallait mettre sur Uncanny…
X-men Legacy nous propose un Magneto en mode “vieux beau” à la Richard Gere et une Rogue en mode baby sitting de mutants mineurs en Inde. Rien de fabulous so far, mais Carey delivers. Et au moins c’est regardable.
Cette image va parfaitement expliquer ce qui se passe dans Wonder Woman.
Et comme disait le faux Vador dans Spaceballs : “Absoluuutely nothing !“
En fait, elle devient more or less la même chose. Ce qu’on savait déjà à peu près via flashback, apparitions ou interview de Straz. Mais au moins, hé, elle ne fait pas le tour des USA à pinces comme Superman.
Petit interlude : À la demande de quelques lecteurs cégétistes, j’ai lu Batman The Widening Gyre, la dernière série de Kevin Smith. En entier. Merci les gars, vous avez trouvé un nouveau moyen de me faire dire encore du mal du pauvre Kevin Smith qui nous sort daube sur daube en ce moment. En plus, c’est la suite directe de la notoriously affreuse mini-série où le Joker propose à celui qui le libère de prison… de l’enculer. No shit, c’est aussi dans le lien précédent.
Et mon dieu… C’est aussi nul qu’on le dit. Vraiment. Ce n’est pas seulement honteux, c’est aussi à se demander comment des gens cautionnent ce fanfic. Pas forcément les acheteurs (hé ho, j’l’ai évité ce coup-ci), mais surtout l’éditeur, le directeur de publication, tout ça. Tout ce que vous allez voir a été adoubé par ces mecs.
Ca commence sur les chapeaux de roue avec un rabbin qui meurt en gros, bien visible, sur une double splash-page entière. Sur les fucking chapeaux de roue.
Le simple fait que cette série commence par un mec qui crève, comme pour souligner l’échec de Batman qui n’arrive pas à le sauver, six numéros qui vont se terminer en apothéose. Car déjà, le premier num’ est corsé. Kevin Smith a l’habitude de nous faire du cul débilou à toutes les sauces. Mais il s’est cru malin de le faire avec Batman plus qu’avec Green Arrow ou Daredevil. Ça commence par une Poison Ivy putassière qui propose à Batman de devenir sa langue de chevet.
Jeez. Batman, pas con, il est immunisé depuis des années à tous les pollens que Poison Ivy pourrait lui balancer à la gueule… Tous sauf… sauf…
Ah Kevin, putain de fumeur de weed qui ramène tout à ça… Tout le problème est peut-être là finalement… Même si le dessinateur, un pote de Kevin Smith (copinage !) y met du sien :
Lui, il tutoie le minable très souvent, genre avec cette image tirée du premier numéro, avec Batman qui s’est fait casser la gueule. Oh comme ça te donne envie de lire la suite.
L’idée de la série est pourtant intéressante. Elle tourne autour de Batman qui ne fait confiance à personne et qui essaye de lâcher un peu prise. Il retrouve sa long lost lover Silver St Cloud avec qui il va rapidement reprendre une relation amoureuse digne d’une “séance de vie de couple Ikéa”, tandis que la nuit, en uniforme de Batman, il va retrouver Baphomet un nouveau chasseur de caille-ra. Et il va aussi apprendre à lui faire confiance aussi. Le twist, c’est que l’un des deux est un traitre et que Batman, devenu débile l’espace de six numéros, se rendra compte trop tard de son erreur. Bah ouais, mec, fallait pas donner un Google Maps de la Batcave. Duh ! C’est tellement moins subtil que Batman R.I.P (où les némesis de Batman s’unissaient pour le faire basculer complètement dans la folie. Hé, mais c’est Batman, rienàfout, il avait prévu le coup car c’est le plus fort, il s’est préparé des personnalités de rechange, au cas où ça devait arriver. Même pas mal, le Batman que j’aime) que ça fait pitié.
Mais ici, Bruce Wayne, oscillant entre doutes et confiance, se laissera parfois aller. Et tu n’as pas envie de lire ça, c’est sale. Comme par exemple quand il tabasse Silver St Cloud cette femme qu’il vient de demander en mariage. Hé ça arrive à tout le monde de se gourer, même à Batman ? Enfin, en parlant de tromper, c’est ce que fait Bruce avec sa future femme. Avec Catwoman. C’est comme si Kevin Smith n’avait jamais lu Batman et extériorisait tous ses fantasmes fanfic-esques sur six numéros. Y’avait vraiment personne pour lui dire “stop, mec, ça suffit tes conneries”.
Et c’est pas fini. Un gag récurent fait office de fil rouge. Bruce Wayne se fait appeler DeeDee par Silver et tout le monde se demande pourquoi. Alfred, Robin, puis Aquaman qui avait épié le couple en train de baiser sur la plage (au secours ! Le roi des océans, merde quoi). Bref, tu sens le big reveal arriver, gros comme une maison Century 21.
Viens l’inimaginable volume 6 où Silver s’explique.
Ce qui veut dire..
Bah merde alors. Lire Batman devient pire que dans ton pire cauchemar avec Christine Boutin.
Allez, le bouquet final. Pour mettre à l’aise Baphomet, Batman lui fait part de son expérience. A l’époque où il débutait (arrive un flashback du cultissime Batman : Year One de Miller/Mazuchelli), lorsqu’il avait décidé d’impressionner des mafieux… Et bien…
Ouais. Parfaitement. Batman s’est pissé dessus. Merci les mecs, fermeture de shakra puissance maxi. Trop, c’est trop. Kevin Smith, va chier. DC, STOP ! Et si vous aimez, c’est que vous avez tort. Ça peut très facilement s’expliquer de nos jours grâce à des courbes et des graphiques très précis.
Un peu d’air chez DC quand même… Je n’aurai jamais cru que j’apprécierais autant le relaunch de Flash (num 4, là). Soyons clair : Barry Allen est aujourd’hui un perso décalé, revenu après 20 ans d’absence, encore plus jeune, comme Cher. Mais c’est un perso assez chiant dont on ne m’a pas encore persuadé de la pertinence du retour. Ce problème sera bientôt résolu avec une autre série, plus ciblée sur la Flash family avec Wally West et tous les autres. Le vrai attrait de ce retour, c’est Francis Manapul, le dessinateur qui a une vraie fibre rétro à la Darwyn Cooke qui s’exprime par le biais d’une histoire bien rétro, avec une espèce de routine très Silver Age de Heroes VS Villains. Et les méchants de Flash ont toujours été pour moi d’un ridicule flagrant. Non mais regardez là : Captain Cold, Golden Glider, Kadabra… et puis là, c’est le grand retour de Mirror Master ce qui nous donne des trucs assez wacky comme un miroir géant marqué :
De l’action rétro tu veux, vers Flash tu fonceras.
Pick of the Week : Le dernier arc de Wolverine Weapon X se termine merveilleusement bien (au num’ 15). Petit rappel (j’en parlais abondamment ici), il s’agit d’une nouvelle race de Deathlok qui débarquent du futur façon Terminator et qui flinguent toute la future génération de héros, du débutant ridicule au jeune garçon pré-pubère. Le twist intéressant, c’est que Jason Aaron renverse le cliché habituel de l’homme transformé en machine “qui redécouvre son humanité parce que l’homme donne une conscience à la machine”. Non non, déjà vu tout ça. Le bonhomme qui a servi à créer un de ces Deathlok n’est autre qu’un serial killer qui n’a pas l’ombre d’une idée rédemptrice. Au contraire, c’est la machine qui va faire tilt comme ma X360 et qui va lutter contre cette partie humaine qui, au contraire, s’accommoderait bien d’un massacre. Et le mieux, c’est qu’on voit à peine Wolverine là-dedans, escorté qu’il est par tous les New Avengers plus d’autres keums lambdas. Genre Steve “je suis le nouveau Nick Fury” Rogers. Tu peux pré-commander ton trade chez ton magasin préféré, cet arc de Wolverine Weapon X est totalement Airwolf.
Et si tu te demandes ce qu’est l’image “Dans les dents” de la semaine, c’est Frank Castle, le Punisher, découpé en rondelle par Daken le fils carboncopy de Wolverine, qui est revenu d’entre les morts comme Ikki mais sous la forme de Franken-Castle, bien décidé à se venger du sale mouflet. Et aussi débile que ce pitch puisse paraitre, c’est à ranger du côté comics rigolo qui se lit d’une traite.
Dans les Dents 12 maisons du zodiaque
Jul 29th
Tout doit se résumer en 140 signes. Génération Twitter-SMS, le consortium des petites phrases. Comme je suis busy cette semaine, un Dans les Dents express, à la radicalité d’un Bayrou en vacances dans le Luberon.
Dans Amazing Spider-Man 638, c’est l’histoire dont t’avais rien à foutre : Marvel nous refourgue une version alternative du mariage de Peter et de Mary-Jane qui, cette fois, va se planter. Parce que Peter Parker a vendu son âme au Diable. Quel con.
Dans Batman Beyond 2, c’est toujours la même rengaine, un vieux au charisme de DSK (old Bruce Wayne) qui dit à un petit jeune ce qu’il doit faire quand survient un vieux mec en bandage. Hush, plus connu sous le nom de Chevènement. Casse-lui la gueule, Batman.
New Ultimates 3 ou une des pires images de tous les temps, Hela la déesse fouteuse de merde dans son attirail d’asgardienne maléfique de cuir et de pointes qui montre son ventre, pour bien montrer à Thor qu’il ne peut pas tuer une femme enceinte. Can’t unsee that. Et tu ne veux pas de scans.
Après les Trolls, les Thunderbolts s’en prennent à des gros streums visqueux et dentés dans une grotte dans un comics génial comme le son de la mitraillette d’Airwolf. tropbien
Dans Green Hornet 6, Kevin Smith fait ce qu’il fait de mieux, c’est à dire se moquer alors que, hé, Kevin Smith dans Cop out, ça c’est vraiment ridicule.
J’ai plus Zatanna 3 sous la main, mais c’était rigolo, sexy et joliment dessiné, bien plus que le comics basé sur Modern Warfare 2, en fait.
Prince of Power 3 se permet une parodie géniale des montages de préparation des années 80 à la Rambo tandis qu’Amadeus et Thor se batte contre un dieu égyptien à gueule de tigre. Rien à voir avec ta femme-chat japanim’.
New Avengers 2 transforme l’Oeil d’Agamotto en jeu de la bombe qui va exploser (from Mario Party). Luke Cage va passer l’œil à Iron Fist et c’est tout. Rigolo comme regarder un chat perché avec un blond qui donne des coups de pied. Prochain épisode, “Qui est-ce?”, un jeu MB.
Les New Mutants sont exténués. Deux d’entres eux sont traumatisés, une autre a perdu sa jambe. Bref, ils partent boire des bières pour une semaine de vacances. En toute logique des mercenaires ne devrait pas tarder à débouler pour les flinguer. Normal.
X-Factor 207 consacre la moitié de son numéro aux relations amoureuses entre Rictor, le garçon plutôt de gauche, fidèle mais bi et Shatterstar, combattant artificiel mais sexuellement plus libéral de droite. Un one shot en perspective.
The Avengers 3 gagnent leur combat contre des gus d’un futur alternatif pour se retrouver dans un bordel sans nom tandis que une Scarlet Witch zombie transforme l’armure d’Iron Man en confetti en faisant abracadabra. Kinda fun sur le moment.
Legacies 3 réunit Len Wein, Garcia-Lopez et Dave Gibbons dans des aventures multiples mais Silver Age. Aussi génial que de revoir des vieux sketchs des Inconnus sur youtube.
Et avant que je passe au pick of the week, IDW vient d’annonce la suite de Next Men, une série restée en hiatus depuis… 15 ans. Crée, écrite et dessiné par legendary John Byrne, elle met en scène l’hypothèse de surhumain dans le monde réel. Penser à Matrix, mais en réaliste. Mais ça ne serait rien sans un fond SF, quelques voyages temporels et puis des politiciens véreux. Sans doute une des meilleures bédés des années 90, sortie en français (j’crois) l’année dernière et en méga-gros phonebook dispo chez ton amazon favori, tu cliques sur livre anglais et le tour est joué.
Ah oui, un pick of the week inhabituel. Je me refait Au bord de l’eau, also known as Suikoden, ou Shui-hu-zhuan, comme tu veux. Cherche pas, c’est le manga le plus awesome disponible en France. Oké, tu vas me dire, c’est vieux. Whatever, mec. Mitsuteru Yokoyama, il défonce. Sélection Patrimoine Angoulême, ça tu t’en fous. Premier chapitre qui te raconte pas grand chose non plus est là quand même. Toute la classe des guerriers chinois est dans ces pages qui zappent de perso en perso plus vite que tu n’as de temps pour retenir leur nom. Toute la puissance du Taoïsme de combat condensé dans la lucidité d’un coup de bâton. Oublie tes Scott Pilgrim, tu n’as jamais lu de manga aussi awesome. Totalement Airwolf.
Son Gohan Pwned
Jul 27th
Shin Road Runner
Jul 23rd 01:26
Marvel Vs Capcom 3 New chara (encore)
Jul 21st 17:39
Dans les dents 11 featuring Castro et un gorille
Jul 20th
Un vagina dentata géant ?
Le Silver Surfer punch est là pour nous sauver.
Direct Robotics oblige (et puis surtout travail IRL aussi), les Dans les Dents de la semaine vont aller vite. Mais pourquoi le Castro du titre au fait ? Parce que Superman veut sa mort.
Comme évoqué ici, Superman se fait un tour des USA à pinces. Et il rencontre cette nana qui veut se jeter dans le vide car la vie est injuste. Et là, Straczynski nous fait un raccourci du cosmos que même Magneto aurait honte. Mais là, tu vois un mec qui vole qui te sort un laïus comme ça, tu n’as qu’une envie, c’est de lui en coller une. Ce n’est pas simplement pompeux, c’est juste stupide. Les super-héros et même les héros de bd en général fonctionnent mieux comme métaphore que ce soit Dr Doom et la Latvérie, la Syldavie, la Bordurie et les autres pays dans Tintin ou le Schtroumpfissime. Okay, Superman a déjà combattu Hitler, mais quel super-héros de plus de 60 piges ne lui a pas filé de roustes ?
Sur le même sujet, Grant Morrison a fait largement plus juste sur Superman All Stars, évoqué à la fin de ce long et vieux article mais je te la fais courte avec juste la page en question, hop :
Le reste du temps, Superman fait quelques B.A comme foutre le feu à la baraque de dealers de Philadelphie et à ranger super vite un restaurant pour avoir le droit de ne pas faire la plonge. I shit you not.
Rien à ajouter sur Second Coming sur ce qui s’est dit la semaine dernière à part un détail. Dans le numéro “épilogue” confié à quatre dessinateurs différents, à un moment très maladroit made in Greg Land, Cyclops annonce à Wolverine qu’il dissout X-Force aussi surement que l’Assemblée Nationale. Comme ça. Le monde est heureux, là, Heroic Age, donc on n’a plus besoin de mutants tueurs de vilains. Scott n’a pas tout à fait tort : en 20 numéros, X-Force n’a abouti que sur un tas de non-sens, de rushs hémoglobineux et surtout ça n’a servi à pas grand chose. Mais Wolverine, décide que X-Force, c’est cool et entre dans une salle avec des gus déjà tous prêts à en découdre. Uncanny X-Force was born. Archangel, Fantomex, Deadpool et huu… Psylocke avec un gros gun… Car évidemment, les télépathes ninja, il leur faut des gros guns pour avoir l’air plus menaçant. Psylocke, c’est comme Sting : elle fait partie du passé, pas la peine d’aller remuer tout ça, surtout avec un Uzi dans la main. Allez, on regarde ensemble ce moment de clumsiness.
Ah vraiment, avec un gun, elle est tout de suite carrément plus intéressante.
Au début je pensais décorer Gorilla-Man 1 du label Pick of the Week. Après tout, c’est un gorille qui conduit une moto, canarde des gens qui tentent de voler le musée de Rome, tout un tas de trucs cool…
Mais finalement, j’opte pour Astonishing Spider-Man & Wolverine #2. Le 1 était loosely évoqué ici. Oké, les héros étaient usés, là, mais Jason Aaron (déjà priceless sur le surprenant Weapon X) trouve un tas de twists qui les rend à nouveau intéressant, surtout ensemble. Et pourtant, c’est pas évident de faire quelque chose de nouveau avec les voyages dans le temps. Et pourtant, chaque page semble avoir son lot de débilité, comme si à chaque pic, chaque cliffhanger, on avait une nouvelle idée over-the-top, complètement “Dans les dents” dans l’esprit.
Si tu crois que c’est absurde, alors accroche-toi, la fin est absurdissimo-balkaniste. Can’t spoil.
Allez, les comics Airwolf de retour la semaine prochaine.
Com-Robot